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Le petit monde de Donald (14) : le siphonneur de la tirelire de l’éléphant

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Hier nous avons vu l’importance qu’a pris Facebook dans la dissémination des idées populistes exécrables d’un Donald Trump, exactement ce qu’avait espéré l’architecte de la campagne de Donald, passé de l’ombre à la lumière du jour au lendemain après sa victoire.  Une victoire inattendue, mais qui a bénéficié d’un sérieux coup de pouce venu de Russie, comme on va le prouver peu de temps après (en 2017). Une victoire qui a fait de Brad Pascarle le nouveau gourou de la stratégie électorale, statut dont il a profité pour augmenter ses tarifs, le nombre de ses prestations… et siphonner tant que faire se peut l’argent des dons pour le parti républicain pour se bâtir une fortune personnelle conséquente, à croire que tout ce qui entre en contact avec Donald Trump n’a plus qu’une seule idée en tête : s’en mettre d’abord plein les poches ! 

Découverte après coup

Si la campagne avait aussi bien marché, elle ne le devait pas qu’au pifomètre de Parscale.  Elle avait bénéficié d’un sacré coup de pouce venu d’ailleurs, comme on va le comprendre un peu tard, le 30 octobre 2017, une fois le mal fait (et Trump élu !) : « des agents russes ayant l’intention de semer la discorde parmi les citoyens américains ont diffusé des messages incendiaires qui ont atteint 126 millions d’utilisateurs sur Facebook, publié plus de 131 000 messages sur Twitter et mis en ligne plus de 1 000 vidéos sur le service YouTube de Google, selon des copies de remarques préparées par les entreprises qui ont été obtenues par Le New York Times. Les divulgations détaillées, envoyées lundi au Congrès par des entreprises dont les produits sont parmi les plus utilisés sur Internet, ont été présentées avant une série d’audiences du Congrès cette semaine sur la manière dont les tiers ont utilisé les réseaux sociaux et les services en ligne pour influencer des millions d’Américains avant l’élection présidentielle de 2016. Les nouvelles informations vont bien au-delà de ce que les sociétés ont révélé dans le passé et soulignent l’ampleur des efforts du Kremlin pour exploiter les divisions ouvertes aux États-Unis en utilisant les plateformes technologiques américaines, en particulier Facebook. De nombreuses enquêtes sur l’ingérence russe ont menacé au cours des 10 premiers mois la présidence de Trump, l’une menant aux mises en accusation de Paul Manafort, de l’ancien chef de campagne de Trump et d’autres lundi. Dans ses remarques préparées envoyées au Congrès, Facebook a déclaré que l’Internet Research Agency, une entreprise russe ténébreuse liée au Kremlin, avait publié environ 80 000 éléments de contenu diviseurs qui ont été montrés à environ 29 millions de personnes entre janvier 2015 et août 2017. Ces publications ont été ensuite aimées, partagées et suivies par d’autres, diffusant les messages à des dizaines de millions de personnes supplémentaires. Facebook a également déclaré avoir trouvé et supprimé plus de 170 comptes sur son application de partage de photos Instagram; ces comptes avaient publié environ 120 000 éléments de contenu liés à la Russie. » Moscou avait déclenche un vrai Blitzkrieg informatique en réalité !

Et personne ne s’en était aperçu chez Facebook ! Des aveugles, ou des incompétents ? J’aurais tendance à dire des gens avec des œillères plutôt, ou capables de regarder dans un sens seulement : des partisans, en effet, dissimulés sous le camouflage de « libéraux » respectueux de la « liberté de parole », sacro-sainte aux USA comme on le sait. Il est vrai aussi que la dame à la tête du services élections, chez Facebook, s’appelle Katie Harbath. Or, découverte étonnante, c’est une des anciennes responsables de campagne de la campagne de…  Rudolph Giuliani (for President) : ça doit être aussi un hasard, ça, tiens !!! L’ex Chief Digital Strategist au National Republican Senatorial Committee, ayant travaillé pour le DCI Group et pour le Republican National Committee avant d’atterrir chez Facebok, qui se prétend « neutre » !!! Sidérant !!! La voici à droite, le 13 août 2019, lors d’un débat du Wilson Center, de la Carnegie Corporation of New York, et de l’University of Washington ayant comme thème : « Disinformation and Technology »… ce jour-là ! A part ça, Facebook serait « neutre » ? Ah, la bonne blague !  Celle aussi de la « war room » de Facebook avec pareil général en chef !  A noter que Facebook ne s‘est équipé d’un responsable cybersécurité qu’en janvier 2018, douze ans après sa mise en service…. (en recrutant un ancien de la Maison Blanche sous Obama) !!! Faut le faire !

L’usine à Trolls et la division du travail façon Poutine

Les nouveaux stakhanovistes de Poutine avaient mis la gomme en effet. « Chacun de ces propagandistes 2.0 devaient gérer six comptes Facebook et poster une cinquantaine de messages par jour. Ils étaient aussi chargé d’animer 10 comptes Twitter chacun, avec pour objectif d’être suivis par au moins 2 000 internautes après un mois d’exercice. À l’époque, l’Internet Research Agency était dotée d’un budget de 10 millions de dollars et comptait 600 employés. Une véritable machine à façonner les esprits, qui cherchait alors avant tout à disséminer sur Internet autant que possible le point de vue prorusse sur le conflit ukrainien. Au fil du temps, le champ d’action de l’Internet Research Agency s’est élargi pour s’intéresser de plus près aux affaires américaines. En 2015, une enquête approfondie du New York Times a révélé comment ces professionnels de la propagande avaient alimenté des rumeurs en ligne pour tenter de « semer le chaos et la panique » au sein de la population américaine. Les « trolls » avaient notamment créé une fausse information autour d’un incident dans une usine chimique en Louisiane (en 2014, ici à droite) , avant de tenter de faire croire qu’Atlanta était touchée par l’épidémie d’Ebola ». La tentative a même été refaite récemment chez Sputnik (le 3 novembre 2019).

La mariée portait une casquette

En ce moment ils s’activent à nouveau, avec les rumeurs incessantes sur les émeutes:  cible de choix pour entretenir la peur. Le journal le Monde en a répertorié dix de perturbantes ; outre celles dans leurs cordes habituelles, qui sont faites pour inquiéter les gens, comme « Washington plongé dans le noir  » (c’est un extrait de tirée de la série Designated Survivor, sur Netflix !), ou un « McDonald’s incendié » (c’était en 2016 à Lebanon, en Pennsylvanie !), « Philadelphie montré à feu et à sang » à partir d’une image d’un film de zombies (World War Z), des fakes news dont certaines mettant en scène leur auteur, spécialiste des fausses infos avec l’image du soi-disant policier mis en cause dans la mort de George Floyd portant une casquette pro-Trump, ou des choses plus anecdotiques comme un « enfant enrôlé comme soldat à Atlanta » (un adulte de petite taille autorisé chez les réservistes), un « vol de distributeur de billets » (une vieille vidéo tournée à Newark, dans le New Jersey, en 2019 pour une émission type caméra cachée !), voire encore un « agent du FBI arrêté par erreur » (un vidéo de 2019 sur un suspect relâché) ou ses policiers qui détruisent leur propre voiture à Boston (il essayaient d’en sortir le pare-brise cassé par les émeutiers), ou pourquoi pas des trucs loufoques, des choses dignes du cirque, avec « une girafe en vadrouille dans le Minnesota » (ça datait de 2012 et ce n’était pas là) et bien sûr l’inévitable charge antisémite avec des émeutiers « payés par George Soros » le revoilà !): ça, on y a droit depuis que l’extrême droite a prix la main sur le net !). A noter que cette attaque vaseuse a été reprise telle quelle par une noire pro-Trump (oui ça existe hélas) appelée Candace Owens, qui est bien sûr d’extrême droite, et fan de Marion-Maréchal LePen.

Comme par hasard , elle a eu droit à sa page de une sur les émeutes, mais on avait surtout retenu celle ici à droite sur Sputnik : non non, vous ne rêvez pas, c’était bien pour nous parler… d’Hitler. Le texte afférent est en effet écœurant de bêtise historique crasse : « quand nous parlons de nationalisme, la première chose à laquelle les gens pensent, du moins en Amérique, c’est à Hitler. Il était national-socialiste. Mais si Hitler voulait que l’Allemagne devienne un grand pays et que tout se passe bien, d’accord, c’est bien. Le problème est qu’il avait des rêves qui portaient hors de l’Allemagne. Il voulait globaliser, il voulait que tout le monde soit allemand, que tout le monde parle allemand.  Pour moi, ce n’est pas du nationalisme», a-t-elle poursuivi avant ajouter: «Je n’ai pas vraiment de problème avec le nationalisme, je n’en ai vraiment pas». C’est sidérant de bêtise et digne de l’analyse d’une gamine de six ans !

Aux dernières nouvelles, cette complète abrutie s’est retrouvée scandaleusement invitée par Mike Pence, le vice président, pour une « discussion d’apaisement »  à la Maison Blanche sur « comment faire avancer le pays » (elle est ici à l’extrême gauche sur la photo ci-dessus, à gauche). Or, la veille, elle avait taxé George Floyd, la victime du policier, « d’être une personne horrible »… Elle l’avait en effet ainsi insulté  chez Glenn Beck !! Un Tweet repris et renvoyé par Donald en personne le lendemain même de l’invitation de Pence !!! C’est vraiment devenu une maison de fous cette Maison Blanche !!! Ce n’est pas possible !!!

Une vraie provocation signée Pence (et Donald) ! C’est inimaginable comme situation, et pourtant ! Avec Donald-le-givré, tout devient vraiment possible !

On rappelle ici qu’Owens a épousé l’anglais George Farmer, le fils du baron Michael Farmer, un (riche) industriel appelé « Mr Cuivre » devenu Lord, qui exploite aussi largement les mineurs noirs en Afrique, George étant un jeune fils à papa brexiteur applaudi par Nigel Farage député anglais d’extrême droite venu assister en personne à la cérémonie. Le mariage (ici à gauche) a eu lieu à la Trump Winery d’Eric Trump, quel hasard encore, et les mariés, comme certains invités, portaient même des casquettes MAGA (et le gâteau de mariage portait même l’inscription ridicule « Make Weddings Great Again » !) ! Sidérant de connerie et de mauvais goût !

La noire et les rouges

Owens a en prime clairement bénéficié elle aussi d’une aide des russes. Elle est surprenante. C’est en effet un des exemples les plus représentatifs de la technique des service secrets russes pour insuffler partout la haine et affaiblir les USA en divisant le pays, en servant ainsi Donald Trump qui fait la même chose sans se rendre compte des effets. Il leur suffit de reprendre ces déclarations ineptes (comme celle ici à gauche d’Owens avec son « scamdemic« ), de les emballer sous un nom d’auteur et de le disséminer le plus possible. Ce qui a déjà été fait durant la campagne de 2016 et qui se perpétue, donc encore en 2020 ! Et ce, jusqu’en Europe bien sûr aussi. Dans le site français Agoravox, désormais au mains des rouge-bruns, ce que j’ai dénoncé pendant des mois sans être entendu, on la trouve en effet citée. Et en bonne place. C’est dans un article paru le 2 juin et intitulé  « Les émeutes de Minneapolis : Candace Owens accuse Soros », soit une vieille rengaine antisémite de l’extrême droite qui rend le financier juif responsable de tous les maux, des attaques dignes de celles des Hitlériens de 1933 contre la « finance juive ». Ce texte reprend les dires insensés de l’icône noire de Donald Trump : « comme je l’ai dit – les voyous d’Antifas sont à l’origine de la plupart des destructions et utilisent les Noirs et la mort de George Floyd, 46 ans, comme bouclier pour leur anarchie ». Et elle enchaîne, selon Patrice Bravo, l’auteur prétendu du texte : « d’abord, ils ont brûlé notre économie, appauvrissant des millions de personnes par le mensonge de la virulence des coronavirus » (ah tiens, les 100 000 gens morts sont un « mensonge », et le virus n’est donc pas virulent ? Mais elle est folle, cette fille !). « Maintenant, ils soutiennent l’incendie de villes entières. Cette année a été un acte de guerre contre Donald Trump et les gens qui ont voté pour lui. Les démocrates sont vraiment mauvais ». L’activiste politique est épuisée de voir la manipulation des démocrates qui utilisent les Noirs contre les Blancs pour provoquer une guerre de civilisation tout ça dans le seul but de nuire au président américain actuel et pour l’empêcher de gagner les prochaines élections « . On aura noté l’usage du terme « Guerre des Civilisations » pas revu depuis l’ère Bush !!!  Et comme ça ne semble pas lui suffire, à cette harpie demeurée, elle s’en prend à Soros : « ne versez pas d’argent aux Noirs américains pour qu’ils se révoltent. Vous avez eu ce que vous vouliez au Minnesota. Votre organisation est une honte et Soros lui-même est une saleté absolue à mes yeux ». Soros, mis dans le même sac selon elle que George Floyd… A droite l’illustration c’est en août 2018 où elle et Charlie Kirk de Turning Point USA, autre fascisant notoire, raconteur de fakes news (ici dans USA Today), qui viennent se répandre sur Fox Les pour se plaindre d’avoir dû interrompre leur petit déjeuner dans un café en raison de manifestants de gauche qui les avaient repérés : la position victimaire d’un Donald face aux critiques… A gauche, c’est une deuxième photo d’elle dans le bureau de la Maison Blanche, cette fois en compagnie de son mari : preuve que c’est bien une habituée des lieux !!!

Le hic, dans tout ça, c’est que le dénommé Patrice Bravo n’existe même pas. Son image présentée dans Agoravox est celle d’un mannequin de chez Yves Saint Laurent (on le vérifie ici à droite) ! Eh oui ! Et les textes sont empruntés à un site qui accumule des auteurs pro-russes et les dispatche automatiquement après sous le nom de Bravo. Comme c’est automatisé, des erreurs se produisent et certains révèlent leur signature d’origine, comme celui cité d’ailleurs, portant le nom de Philippe Rosenthal. Ce nom résonne quelque peu: c’est celui que portait le « millionnaire rouge de la porcelaine » dans les années 70, celui qui avait commencé sa carrière en s’engageant dans les jeunesses hitlériennes (?) et que l’on a retrouvé plus tard dans la Légion Etrangère (il en a fait un livre, ici à droite). Les autres signatures sont plus réelles et très significatives : Olivier Renault, qui bosse pour Voice of Russia (ici à gauche) (1), Manlio Dinucci  du Grand Soir et du Réseau Voltaire, des sites largement ouverts aux fascisants, un Dinucci rouge-brun que l’on trouve aussi chez « Defend Democracy Press » organe du Delphi Initiative, où l’on trouve le marxisant Boris Kagarlitsky, le copain d’Israel Shamir, l’âme damnée antisémite de Julian Assange, ou le Nazi-Maoïste Claudio Mutti, mais aussi Mikhail Gamandiy-Egorov (2) de Sputnik France, et de la fameuse Skolkovo Foundation, etc, pour les premières relevées. Mais ce n’est rien encore quand on découvre d’où viennent ces envois automatisés, révélés par leur adresse IP : directement d’un immeuble en plein Moscou ! La même adresse qui héberge Inforos Russia !!! (3). Poutine à l’œuvre en France, devant nos yeux, pour répandre la prose fasciste et pro-Trump d’une Candice Owens sans cervelle ! Impossible de ne pas s’en apercevoir, à ce stade !!! Les russes et les fascisants soutiennent bien Trump, et la dénommé Candace n’est que leur docile et inepte instrument !

L’Elephant aux œufs d’or

Et l’argent dans tout ça ? Ah et bien vous allez voir c’est… affolant. Vous vous souvenez de David Bossie ? Eh bien en juillet 2019, il était tombé en disgrâce et ce depuis quelque temps déjà : on avait découvert (Axios en fait) de gros trous dans la passoire de son association America First Policies : sur les 18,5 millions de dollars collectés sur deux ans, au nom des candidats alignés sur Trump, seulement 425 442  dollars  (3% à peine) sont allés au soutien de ces candidats : les  15,4 millions de dollars dépensés en 2017 et 2018 se sont évaporés en campagnes de collecte supplémentaires, en déplacements divers, en paiements de salaires à des collaborateurs proches, en repas, en achats de livres (dont le sien) en frais administratifs divers, et dans le salaire conséquent de Bossie… Envolés d’une organisation de type 501 (c) (4) dite de « protection sociale » qui permet  de collecter des fonds en quantités illimitées sans révéler l’identité des donateurs. Le plus célèbre alors étant Crossroads GPS, qui a été fondé par Karl Rove (et Ed Gillespie) pour promouvoir des causes conservatrices.

En l’apprenant Trump serait devenu « apoplectique« ,  disent le observateurs polis, autrement dit dans une rage folle, se sentant « personnellement volé ». Les fonds provenant en forte majorité des petits donateurs, souvent des retraités, vers les 200 euros chacun. Bossie s’estimant lui lésé par la Campaign Legal Center, une organisation de surveillance à but non lucratif de gauche qui avait examiné de près les documents déposés par son association. Six mois plus tard, en janvier 2020, le revoici pourtant, bien aidé par Corey Lewandowski, ici à la droite de Trump  (et Steve Bannon aussi qui serait intervenu) pour retrouver la confiance de Donald. Retour en grâce, donc pour Bossie. Pour ce qui est de l’argent, nul n’en a parlé… une partie serait quelque part en lieu sûr pour la campagne de 2020 en cours… c’est ce qu’il raconte en tout cas. Un gros coup d’éponge et hop, on oublie tout, les revoilà de nouveau bons amis !

Et notre faiseur de roi barbu ? Oh, lui, il est s’est bien servi depuis, au nez et à la barre du GOP, lui aussi, le parti républicain dont il a visiblement vidé une partie de la tirelire en forme d’éléphant (à gauche c’est celle au temps de Nixon). C’est le Daily Mail qui en a fait la liste l’été dernier, et c’est plutôt impressionnant. L’homme jadis en faillite à la société informatique vacillante est aujourd’hui plus que millionnaire.. ce n’est plus un éléphant, ce parti, c’est une vraie poule aux œufs d’or ! Admirez le travail en effet : aux 15 000 dollars mensuels de salaire pour ses seul activités informatiques, il faut ajouter en 2017 5,4 millions de dollars versés par le RNC (Republican National Committee, la direction du parti) à Parscale Strategy LLC… Une ponte d’œufs en or massif fort particulière, négociée avec le parti vache à lait qu’est devenu le GOP (le Republican Party, également surnommé Grand Old Party et abrégé en GOP).  Au travers de diverses sociétés en LLC, créées pour la circonstance, il touche en effet désormais aussi un pourcentage sur les contributions à la campagne 2020 de Donald Trump, dont il a été nommé par ailleurs maître d’œuvre. Un conflit d’intérêt flagrant qui n’a pas l’air d’avoir inquiété ni lui ni Donald, qui gère tout, politique comprise, comme une entreprise…mafieuse. Comme pour le cas de Bossie, ces contributions proviennent en très grande partie de petits donateurs. Le total des montants de l’année pour la campagne trumpienne est de 56,8 millions de dollars, mais on ignore le pourcentage exact siphonné par Brad. Il faut ajouter à ça 180 000 dollars de salaire à l’année pour Parscale Strategy LLC et 100 000 par mois pour des activités de « consultant » en photographie, web designing et vidéo production !!!  En tout on en est à 300 000 dollars mensuels : les rois du foot n’ont qu’à bien se tenir, il s’en approche à grands pas !!! Alors que les documents fédéraux le démontrent, Tim Murtaugh, le directeur de com’ de la campagne de  Trump, a nié les faits, pourtant flagrants : 1,3 million de dollars ont été par exemple perçus en 2019, selon les documents obtenus de la Federal Election Commission, et payés à Parscale Strategy LLC. En 2017 et 2018, America First, le superpac présidentiel a réglé à Parscale Digital 1,1 million de dollars.

Depuis Parscale Digital a changé de nom pour devenir Red State Digital. Société qui a pour nouveau dirigeant… la femme de Parscale ! Dans un style plus qu’opaque en gestion:  « Red State semble être une très petite organisation. Elle aurait employé «au moins deux personnes» l’année dernière, avec un employé à Washington. La société n’a pas non plus de PDG, selon le rapport de CNN, « à la place, il y a une femme que (Candace Parscale) a refusé de nommer, qui dirige la société et relève directement du président d’America First Action, Brian Walsh. » Il n’en demeure pas moins que l’entreprise appartenant «uniquement» au directeur de campagne du président Trump, qui ne semble avoir que deux ou trois employés, y compris sa femme, a pour seuls clients connus deux groupes politiques que le directeur de campagne a aidé à fonder, qui étaient tous deux créés au profit du président Trump et de sa campagne. Ces deux groupes, avec lesquels le directeur de campagne n’est pas censé coordonner, ont versé à l’entreprise près de 3,3 millions de dollars, mais seulement après que le propriétaire de l’entreprise ait été nommé directeur de campagne. Avant cela, une autre entreprise appartenant au directeur de campagne était rémunérée par les deux entités ».

En mai dernier, un deuxième article sur ses revenus évalué à 38,9 millions  de dollars ce qu’il a reçu, selon les documents de la FEC (Federal Election Commission). Riche comme Crésus, il est lui-même devenu une tirelire et pas pour n’importe qui : Kimberly Guilfoyle et Lara Trump, belle fille et fille de Donald touchent en effet un salaire de 15 000 dollars mensuels pour une fonction indéterminée, chez une des sociétés de Parscale (sacrée collectionneuse, la Guilfoyle  comme on a pu le voir !!). Commentaire avisé d’un républicain ulcéré : « Stuart Stevens, l’un des principaux collaborateurs de la campagne de Mitt Romney, nominé pour le GOP 2012, a été encore plus direct: «C’est pourquoi Parscale a le poste. C’est un blanchisseur d’argent, pas un directeur de campagne. «  Ce qui ne plait pas en effet à tous les républicains…(cf ici à gauche) Le voici dans un autre rôle, celui de lessiveuse à argent politique !! Guilfoyle, en janvier est devenue responsable de Trump Victory, une énième association censée faire le pont entre la campagne de 2020 de  Trump et… le Republican National Committee !! Comme le dit ici « Larry Jacobs, directeur du Center for the Study of Politics and Governance de l’Université du Minnesota, a ajouté: « Trump est le président des médias sociaux et Parscale est le catalyseur de Trump. » Jacobs a fait une comparaison avec un consultant politique du dernier prédécesseur républicain de Trump. « Karl Rove a été reconnu comme le cerveau de George Bush en raison de son éclat stratégique. Parscale est Raspoutine, le média social de Donald Trump. » Voilà qui se tient, ma foi, comme image ! Le moujik de Pétrograd, ou le geek du Kansas ?

Politiquement, chez lui, c’est du très bas niveau: dans un de ces meetings grassement rémunérés, on pouvait l’entendre évoquer « la litanie des réalisations de Trump, selon un enregistrement du discours (fourni par la journaliste du Palm Beach Post, Christine Stapleton). Il a mis en garde contre les «démocrates socialistes fous » qui veulent «massacrer» des bébés au troisième trimestre; admettre « toute l’Amérique du Sud » aux États-Unis au travers des frontières ouvertes et rendre illégaux les vols d’avions à réaction et empêcher les « vaches d’élevage ». « Je ne sais pas pour vous les gars, » leur dit Parscale. « Mais moi j’aime vraiment le steak. » (relevé ici par Pro Publica). Pas étonnant qu’il se soit aussi bien entendu avec Donald ! C’est bien la même.. crétinerie !

Le parti de l’éléphant devenu une vache à lait

Un véritable procédé mafieux, note le Huffington Post, initié par Donald en personne : « Trump canalisant l’argent des donateurs dans les ménages de ses enfants s’appuie sur sa pratique de le canaliser dans sa propre poche, qui a commencé en 2016, juste après qu’il soit devenu le candidat républicain présumé et a commencé à collecter de grandes quantités d’argent du GOP. Trump a immédiatement quintuplé le loyer qu’il facturait à sa campagne à la Trump Tower, de 35 458 dollars par mois à 169 758 dollars. Il a également commencé à facturer les sommes à cinq et six chiffres de la campagne pour l’utilisation de ses hôtels et terrains de golf pour l’organisation de collectes de fonds. Ces pratiques se sont poursuivies après son élection et jusqu’à ce jour. Sa campagne verse toujours à la Trump Tower 37 542 dollars par mois de loyer, même si elle est basée dans un immeuble de bureaux de grande hauteur à Arlington, en Virginie. La campagne et le RNC continuent d’organiser des collectes de fonds dans les propriétés de Trump, mettant des centaines de milliers de dollars en même temps dans ses propres caisses enregistreuses ». Donald, c’est le Godfather de la politique ! Non seulement il détourne l’argent des donateurs, mais en prime il facture au parti la location des endroits où se passent les dons, endroits qui lui appartiennent : avouez que c’est un sommet ça !

Comme l’a relevé récemment l’excellent Mother Jones, Parscale est un peu le double de son mentor, question organisation et … financement opaques. « Comme Trump lui-même, qui est connu pour gérer ses finances dans un labyrinthe d’entités étroitement contrôlées, Parscale et les entreprises avec lesquelles il est associé ont créé un réseau d’entreprises et d’arrangements qui obscurcissent leurs machinations et leurs flux d’argent. Alors que le cercle restreint du président s’apprêtait à prendre ses fonctions, Politico a rapporté que Kushner avait béni la proposition de Parscale de diriger une organisation d’argent noir, America First Policies, pour soutenir la nouvelle administration. En avril 2017, l’AFP a créé un super-PAC affilié, America First Action. Selon les plaintes fédérales toujours en instance déposées par Common Cause, le travail des deux groupes est illégal car ils semblent avoir été fondés en coordination avec la campagne Trump, ce que Parscale a essentiellement admis lorsque j’ai dit au Washington Post qu’il les avait mis en place  » en tant qu’agent officieux de la famille Trump. ». Tout ceci autour d’un équipe restreinte qui tourne autour des enfants de Donald ou de leurs époux-épouses. Les sociétés créées sont des paravents pour nourrir la famille.. à ne rien faire. C’est du népotisme, tout simplement.

La cagnotte du pasteur noir

Brad sert décidément de tirelire pour plein de gens. Récemment encore, Trump, empêtré dans les émeutes raciales, s’est cherché une bouée de sauvetage noire, de préférence. Outre l’ineffable Candace Owens, déjà décrite ici, il a remercié chaleureusement un pasteur, et fait la pub pour son livre. Il était venu parler des violences de rue, en évoquant « l’influence des médias sociaux sur les émeutiers« , semblant ignorer à quel point Facebook soutien ouvertement Donald Trump. Encore une fois les médias qui le citent oublient un peu de dire qui il est exactement. C’est le pasteur Darrell Scott, depuis longtemps rallié à Donald et nommé en récompense responsable de l’Executive transition team en novembre 2016. Il s’est rendu célèbre peu après en déclarant que les démocrates étaient « tous des putes ». C’est son vocabulaire en effet : « ils ont prostitué les centres-villes. Ils se tenaient à côté des centres-villes, tout comme un proxénète se tient à côté d’une prostituée. Ils ont fait de nous leurs prostituées. Ils ont reçu de l’argent et ils ont joué avec pendant que Rome brûlait. Et très peu ont profité de la détaxation du centre-ville. Ils ont promulgué différents programmes, et de nombreux politiciens ont bourré leurs poches pendant que la communauté elle-même souffrait. Donc non, ils n’ont jamais fait du bon travail avec le centre-ville ». 

Question prostitution il semble en effet s’y connaître : en février 2020, on a appris qu’America First Policies, le Super-PAC pro-Trump créé en janvier 2017, largement alimenté par Rebekah Mercer, et dirigé successivement par Katie Walsh, Nick Ayers, Rick Gates et ces derniers temps par… Brad Parscale, avait offert 238 000 dollars à Urban Revitalization Coalition Inc., à Cleveland Heights, dans l’Ohio. Or selon la déclaration de revenus 2018 publiée pour la première fois par le Center for Public Integrity, cet organisme de bienfaisance a bien été fondé par le pasteur Darrell Scott et Kareem Lanier ! Un drôle d’organisme, qui avait remis par exemple des milliers de dollars lors de son «Extravagance de Noël» (le nom de sa soirée) dans des enveloppes à la communauté noire (ci-dessus à droite lors de leur distribution), en présence de Ja’Ron Smith, assistant adjoint de Trump à la Maison Blanche. Des achats de vote !!! Ce qui consiste en un conflit d’intérêt évident et interdit surtout par la loi : un organisme à but non lucratif désigné 501 (c) (3) comme il l’est, ne pouvant faire cadeaux à « aucun candidat à une fonction publique», selon l’Internal Revenue Service (là c’est presque à soi-même !). Un peu idiot, Darrell Scott avait filmé lui-même l’événement et l’avait posté sur Twitter le 16 décembre 2019… (ici à gauche, mais sans montrer la distribution d’enveloppes !). Accompagné de ce commentaire de sa part : « c’est comme que ça se passe dans les réunions pro-trump noires »... ah bon ? Avec des distributions au plein jour d’enveloppes contenant des billets ??? Trump serait-il un nouvel esclavagiste, à acheter ainsi les votes noirs qui lui manquent tant ? Quel scandale !

Et ce n’est pas tout ; devenu gourou officiel de la stratégie politique sur le net, il donne aussi des conférences, indiquées sur les tablette du Worldwide Speakers Group, facturées entre 25 000 et 40 000 dollars la prestation !!! Comme exemple, comme l’a décrit le Daily Mail en août 2019 dans un article dévastateur, il est ainsi apparu au ‘Trump Day Dinner » organisé par  le Republican Party of Seminole County en Floride qui a facturé 13 500 dollars sa venue !!! Avec tout ça, Parscale s’est offert des voitures de luxe, on s’en doute (une BMW X6, un crossover Range Rover à plus de 80 000 dollars, une Jeep Cherokee SRT8, et une Ferrari, on s’en serait douté, achetée 200 000 dollars et indiquée à son adresse texane de San Antonio : s’y ajoute un bateau à 400 000 dollars dont il profite ici çà gauche à Fort Lauderdale, où il habite). Mais aussi trois immeubles en Floride : un de bureaux, deux villas et un appartement au Conrad condo, acheté 900 000 dollars…  Particularité : il a été entièrement réglé en cash !!! Et facturé au nom, cette fois, de Parscale Properties LLC. La seconde villa les pieds dans l’eau de Fort Lauderdale (ici à droite celle avec les panneaux solaires et le ponton rouge) a été achetée en janvier 2020 pour son 43 eme anniversaire et réglée 2,4 millions de dollars.  Selon les documents de l’enquête, la famille entière, parents compris (Dwight et Rita Parscale) détiennent aujourd’hui neuf propriétés pour un total de 3,2 millions de dollars…

En avril dernier, surprise, on apprend que Donald a fait une remontée de bretelles comme il sait en faire à Brad (façon Apprentice ?), car ce dernier lui aurait montré de forts mauvais chiffres de sondages dans les Etats-clés, l’annonçant comme perdant, ce que l’orangé blond n’aurait pas supporté. S’en est suivi un échange de Tweets se voulant apaisants. Or, quelques jours plus tard, le second article sur les finances douteuses de Parscale sortait, incriminant pour la première fois les reversements à sa fille et à sa belle fille. Je suis persuadé que l’engueulade n’avait rien à voir avec l’élection de novembre, mais portait bien sur cette divulgation de son système purement mafieux de détournement de l’argent du parti républicain. On veut bien que l’argent soit siphonné, mais il ne faut pas que ça se sache, c’est aussi bête que ça, la politique selon Donald !

Une licorne chez soi tous les jours 

Les clips de l’avenir contiendront le même fausses infos et la même désinformation. Comptons sur des gens comme Parscale pour créer partout ces licornes à désinformer. L’avenir de l’essaimage de ces licornes ? Il est simple : la prochaine étape déjà mise en place par Parscale est de se passer carrément de Facebook et de Twitter (c’est pour ça que Donald peut aujourd’hui annoncer déjà vouloir quitter Twitter !). Une fois la base de données d’adresses pompées, via Facebook et Twitter, ce que vient de stocker pendant quatre ans l’équipe de Trump, on peut envoyer directement aux gens des messages  : « au-delà de Facebook, la campagne investit également dans une plateforme de textos qui pourrait lui permettre d’envoyer des messages anonymes directement à des millions de téléphones d’électeurs sans leur permission. Jusqu’à récemment, les gens devaient s’inscrire avant qu’une campagne puisse les inclure dans un texte de masse. Mais avec les nouvelles applications de textos «peer to peer» – dont une développée par Gary Coby, un conseiller principal de Trump – un seul volontaire peut envoyer des centaines de messages par heure, en contournant les réglementations fédérales en cliquant sur «Envoyer» un message à la fois. Notamment, ces messages ne sont pas tenus de révéler qui est derrière eux, grâce à une décision de 2002 de la Commission électorale fédérale qui a cité le nombre limité de caractères disponibles dans un texte ». Pour annoncer ça dans le style de Donald, Parscale a Tweeté le 7 mai dernier une image… étonnante : celle du vaisseau amiral de Darth Vader, la fameuse Death Star. Des internautes se sont précipités pour lui rappeler comment elle avait fini, dans le film… ... ça a déjà été testé en réalité : « en 2018, alors que le vote anticipé commençait dans la primaire du gouvernement républicain du Tennessee, les électeurs ont commencé à recevoir des messages texte attaquant deux des des candidats au pouvoir conservateurs . Les textes – écrits dans un style conversationnel, comme s’ils avaient été envoyés par un ami – n’étaient pas signés, et les personnes qui essayaient d’appeler les numéros recevaient un signal occupé. La presse locale a couvert la campagne de diffamation. La police a été notifiée. Mais la source des textes n’a jamais été découverte »...

Tout est prêt et en avril a déjà été lancée la True App pour les supporters inconditionnels, préfigurant le départ possible de Twitter ou de Facebook : l’application Trump, qui a été lancée en avril, s’est depuis souvent classée dans le top 10 du classement des applications d’actualités d’Apple, parfois au-dessus de celles d’organisations de presse telles que CNN, le New York Times et Reuters. « Nous avons toujours été préoccupés par le fait que Twitter et Facebook nous mettent hors ligne et cela sert de sauvegarde », a déclaré Parscale à Reuters (…)  La connexion à l’application nécessite un numéro de téléphone portable, qui permet ensuite à la campagne d’envoyer des messages texte réguliers à l’utilisateur louant Trump ou demandant des dons »… l’application a été créée par Phunware (PHUN.O), installée au Texas en 2009. Elle a été créée avec l’aide d’un business angel appelé Alan Knitowski, ancien Ranger intervenant à la United States Federal Communications Commission. Ceci qui avait lancé MythBusters, jeu de simulation à prétention scientifique à partir d’une série TV d’un genre bien… américain disons (c’est bourré d’armes et d’explosions diverses (exemple extrait ici à droite et c’est très souvent plus qu’idiot) !!!  D’aucuns lui ont répondu – déjà, en lançant un style de… claquettes « flip-flop » (ici à gauche) moquant avec humour le manque de crédibilité des sources des Tweets de Donald ! 

« La théoricienne politique Hannah Arendt a écrit un jour que les dirigeants totalitaires les plus prospères du XXe siècle ont inculqué à leurs partisans «un mélange de crédulité et de cynisme». Quand on leur a menti, ils ont choisi de le croire. Lorsqu’un mensonge a été démenti, ils ont affirmé qu’ils l’avaient su depuis le début – et qu’ils «admireraient ensuite les dirigeants pour leur intelligence tactique supérieure». Au fil du temps, a écrit Arendt, l’assaut de la propagande a conditionné les gens à « croire tout et rien, penser que tout était possible et que rien n’était vrai »…. on y est en effet, hélas avec Donald !

La claque de Tulsa et le « one million people » introuvable de Donald

Mais heureusement, ça ne marche pas toujours. Le Dieu de l’informatique, ce nouveau Carl Rove, assis sur un tapis de plusieurs millions de dollars, avait tout prévu donc pour 2020.  Pillage d’adresses auprès des opérateurs, établissement de fiches et envois d’incitations personnalisées au fidèles… ce qui signifiait déjà un peu aussi, remarquez, qu’il estimait difficile d’en conquérir de nouveaux, tant Donald avait fait le plein en 2016. Il avait tout prévu, sauf le Covid19, bien sûr, mais aussi le mouvement Black Matter dont il a toujours minimisé l’influence en bon raciste qu’il est. Voici ce qu’écrivait Newsone sur le sujet en février 2018, rappelant la grossière erreur d’Hillary : « dans un message au cours de la campagne de 2016, Parscale avait diffusé des messages sombres à certains électeurs noirs pour leur rappeler le commentaire du terme «super prédateur» de Clinton en 1996, dans lequel elle a utilisé l’expression pour décrire de jeunes hommes noirs qui faisaient des gangs et vendaient du crack. Vingt ans plus tard, Clinton s’est excusée pour le terme et son rôle dans le déclenchement de la vague d’incarcération massive des Noirs dans les années 1990. En 2016, il n’était pas clair si les messages sombres pour la messagerie politique fonctionneraient encore. Cependant, Parscale était certain que sa tactique « affecterait considérablement » la participation de Clinton. Il est probablement déjà en train de travailler à l’élaboration d’un plan pour diminuer le vote noir en 2020″. 

Mais ce n’est même pas Black Matter qui vient de lui mettre une gifle inattendue au super-guru électoral de Donald, mais, ironie de l’histoire, de petits futés de moins de 15 ans, qui ont compris bien mieux que lui la puissance des réseaux sociaux en fidèles adeptes de Tik-Tok (des jeunes motivés par une grand-mère énergique de l’Iowa, Mary Jo Laupp !). En très peu de temps ils ont effet ruiné les préparatifs du premier meeting de campagne post-confinement Covid19 de Trump en inondant les serveurs de Parscale de fausses inscriptions. Même la porte-parole de la Maison Blanche, qui avait promis pourtant de ne jamais mentir, s’est fait avoir en beauté (cf ici à droite son Tweet). Résultat : le four complet, 6200 personnes seulement dans une salle de 20 000 sur les « millions » attendues ; une apparition extérieure prévue sur la base de ses faux chiffres de participation annulée… la tentative d’expliquer que des « protestataires » avaient bloqué des arrivants, par Tim Murtaugh, porte-parole de campagne (il y en avait à peine 175 !) et au final, le ridicule complet pour Trump (à gauche la reprise moqueuse de son crayonné maladroit sur l’ouragan Dorian qu’il avait à tout prix voulu fait passer par l’Alabama !) ! Sur Tweeter, suivant les données erronées de Parscale, Donald avait parlé (en haut à gauche) d »un « million d’inscriptions« . C’était peut-être bien vrai, mais il a oublié que s’inscrire n’est pas venir, obligatoirement ! Un abonné a eu cette remarque peut-être bien prémonitoire, connaissant le caractère de Donald :

Le twittiste pourrait bien avoir raison : dans l’entourage proche -sensible- de Donald, à savoir chez Ivanka et Jared, on n’a pas apprécié avoir été mené en bateau sur les chiffres par Brad Parscale.  Selon  CNN « dans les heures qui ont suivi le rassemblement, Parscale s’est adressé sur Twitter pour blâmer le faible taux de participation sur une myriade de facteurs – tels que les médias, les manifestations et les barrières de sécurité bloquées. Il a également repoussé la suggestion selon laquelle un effort coordonné encourageant les gens à s’inscrire en ligne et à ne pas se présenter dans les jours précédant le rassemblement aurait pu jouer un rôle dans la participation.Un autre conseiller de campagne a résumé la soirée en disant « ça s’est mal passé ». Parscale était déjà sous pression à l’intérieur de la campagne Trump, a déclaré le conseiller, le président ayant parfois exprimé sa déception quant à ses performances au cours des dernières semaines. Parscale fait face à un « déclin de la confiance », du cercle restreint de Trump, a ajouté le conseiller ».

 

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.

 

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