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Voilà à quoi mènent QAnon et un président fou (5)

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Les soutiens français à l’insurrection 

Que cela se passe aux USA, OK, on se dit avec un tel fou aux commandes cela devait arriver. Ce qui est tout aussi grave je pense c’est un soutien affirmé à ce type d’action en France même. On avait aperçu des trumpistes pointer chez les gilets jaunes (et Trump le récupérer !), mais il y en a d’autres, hélas. Dans ce chaos télévisuel en direct, en France un homme va émerger… sur BFMTV. Il s’appelle Erik Svane. C’est un scénariste de BD, du genre seconde zone (1) qui habite en France depuis un bout de temps alors qu’il est danois d’origine (il a réalisé une BD sur la reine Margrethe II, « Daisy » – c’est vous dire son « talent » de scénariste – et non américain (la preuve ici où il se plaignait déjà ils a 13 ans que les USA n’étaient pas selon lui appréciés ici). Ici ce sont ses talents de traducteur pour une autre BD… absolument lamentable. Il va tenir en direct ce jour-là, un propos ahurissant, que la présentatrice de BFM tentera vainement de relever ; selon lui en effet, l’envahissement du Capitole lui fait dire que  » je crois qu’on devrait tous être fiers que les Américains ne se laissent plus faire », en somme qu’il soutient d’emblée l’action violente et anti-démocratique, expliquant sans sourire une théorie du complot de l’élection, face à la représentante en France des démocrates, restée éberluée par le propos.  C’était l’évocation d’un « arrêt des comptes » de votants dans le Wisconsin, une théorie du complot pourtant largement débunkée depuis… mais reprise par Trump le soir même de l’élection dans son intervention surréaliste… Remarquez, Svane avait déjà fait ça dès les résultats, chez nos amis suisses, en se présentant comme le « chargé des relations de Republican Overseas France », où il avait déjà évoqué une « fraude », au soir même de l’élection, accusant les démocrates de faire « depuis des années » ce qu’ont fait en réalité les républicains en tripatouillant les lieux de vote comme j’ai pu l’expliquer. Son opinion en la matière est confondante, et son manque de savoir de l’histoire des combats politiques aux USA flagrant. Ce gars-là ignore tout des USA !!! Aujourd’hui son titre officiel est d’être pourtant le responsable de « Republicans in France ». Et c’est pourquoi il hante les plateaux de BFMTV, mais aussi de… RT Russia !!! Ici, en juin dernier (ici à droite), il se posait la question de savoir s’il ne fallait pas remercier Trump d’avoir « sauvé un million 900 000 de vies américaines, puisque c’étaient les prévisions de décès du Covid19″ : la honte complète, car c’est la reprise d’une projection de décès à maxima prévue par les experts si aucune protection (masque, distanciation) n’était mise en place, et là encore un argument utilisé tel quel par Trump  !!! Sans que ça ne le dérange, comme ça ne le dérange pas non plus d’avoir posé complaisamment jadis avec… Bill Clinton, car à l’époque son admiration éperdue pour les USA en faisait un candidat tout aussi valable qu’aujourd’hui Donald Trump, à ses yeux (il l’a oubliée, c’est sûr,  celle-là !!!). Il est aussi l’auteur de la « La Bannière Étalée« . Un ouvrage plus que léger, au contenu pro-invasion de l’Irak, qui a été préfacé par l’extrême droitiste français Guy Millière, partisan de cette même invasion !!! Dans un long écrit pour défendre son essai, il revenait sur sa défense pro-Bush, en concluant « Il est vrai que le combat français contre les impérialistes yankees dure depuis de nombreuses décennies… »   Et lui… son aveuglément pro-américain depuis toujours !!! Lui, il est vrai, il semble tellement « américain » que « quand Canal + a besoin d’un soldat ou d’un marine américain, ils font souvent appel à moi » a-t-il expliqué, révélant une autre facette de son talent… de comédien (ici son CV)  et surtout pas d’historien !

Et ce n’est rien encore comparé bien sûr au Comité Trump France, de Georges Clément, relayé par des gens comme Pierre Jovanovic, celui qui croit à l’existence des anges, ou l’inévitable Jack Posobiec, cité en renfort. L’homme est repris en boucle par « NTD Français«  sans se rendre compte de ce que c’est, on suppose ou on l’espère pour lui : NTD, c’est une chaîne chinoise créée en 2001 par des pratiquants de la secte du Falun Gong ayant émigré, ceux qui se cachent derrière le journal The Epoch Times, aux collaborateurs tous d’extrême droite (anti-vaccins bien sûr) comme j’ai pu le décrire ici déjà. Les rois des fake news !!! Le Comité Trump se montrant lui ouvertement QAnoniste, en affichant en pleine émeute une image de « Kraken » empruntée aux réseaux d’extrême droite US. Ce qui n’est pas vraiment pour nous étonner, ce qui nous étonne étant le ton, celui d’un gamin de 15 ans à la découverte des événements récents, à voir son langage qui semble fort éloigné du Clément plutôt cacochyme… C’est chez eux, le même gag que chez Asselineau, ardent partisan du complot américain partout, lui qui laisse faire ses ouailles sur le net vu que ce n’est plus de son âge non plus :

La rhétorique étrange conduite par ce fameux Comité Trump absolvant un peu plus loin les saccageurs du Capitole au nom d’un « lieu corrompu« , en opposant ça, comme le fait d’ailleurs aussi Svane, aux dégâts causés par les « antifascistes » chers à Trump et à la définition à géométrie variable…

Libération nous avait prévenus pourtant à la veille de l’élection : « les tweets publiés par le Comité Trump France tournent eux aussi autour des thèmes chers aux partisans de Marine Le Pen, parlant de «nettoyage des cités par l’armée», d’«exterminer les islamistes», ou encore de la «réémigration massive» – quand ils ne partagent pas les articles des médias d’extrême droite Fdesouche et Valeurs actuelles, ou de l’identitaire Damien Rieu ». Des propos qui n’étonnent donc pas « quand on sait qui se cache derrière ce compte aux 14 000 abonnés. A l’origine de la création de l’association pro-Trump, comme le rapportait Le Point en 2016, on trouve notamment Vivien Hoch, figure de la Manif pour tous (il a posté ce tweet ici à gauche pendant les événements !) , ou encore Gérard Pince (ici à droite, auteur de plusieurs ouvrages comme « Le Choc des ethnies, vers le génocide des Français ? » préfacé par Renaud Camus, essayiste connu pour sa théorie du grand remplacement. Et à sa tête encore aujourd’hui, Georges Clément, présenté il y a quatre ans dans Libé comme «proche des milieux identitaires» et habitué des plateaux de la web télé TV Libertés, fondée par d’anciens cadres du Front national. » Hoche, le 31 janvier 2013, était revenu tout joyeux d’un colloque à Cotonou où il avait participé et qui avait pour thème « la logique interne de l’amour dépasse-t-elle la justice« ; ce qui semble difficilement s’appliquer à Washington il semble : serait-il à côté de la plaque, lui-aussi ?

Il  y a eu aussi André Bercoff sur Sud-Radio qui avait invité Charles Gave, un financier d’extrême droite, parti de France à l’élection de Mitterrand en 1981. Il préside le think tank libéral « Institut des libertés », qu’il a fondé en 2012 avec Jean-Jacques Netter et Jean-Claude Gruffat. Sa fille, Emmanuelle Gave, est membre de Debout la France et lui s’en disait « proche », jusqu’au moment où cette dernière partisane de la « remigration » a été virée pour ses propos relevés ici par Quotidien. Bercoff l’avait invité avant l’élection où il avait débité la thèse de l’ordinateur de Hunter Biden en rajoutant des faits encore plus douteux… une prouesse inégalable !

Marine… fait le gros dos et exonère Donald

La cheftaine de l’extrême droite en France n’a pas été en reste… pour ménager Trump. A croire que de proférer des menaces de mort envers des élus et de préparer un gibet pour les pendre n’est pas grave, pour elle. Chez elle, il aura quand même fallu cette attaque pour qu’elle se décide à reconnaître la victoire de Joe Biden, ce qu’elle s’était refusée de faire auparavant. Le 11 novembre en effet, elle avait déclaré « je fais partie de ceux qui ne félicitent pas le futur président des États-Unis, parce que je ne considère pas que le match est joué tant qu’on n’a pas terminé les prolongations », note ici Ouest-France,  « a déclaré la députée du Pas-de-Calais, en marge de la cérémonie du 11 novembre à Hénin-Beaumont. Interrogée sur les accusations de fraude lors du scrutin, lancées par Donald Trump, Marine Le Pen a dit « attendre de savoir ce que la justice américaine dira ». C’était avant l’émeute. On en a gardé la vidéo… comme preuve de son acceptation pure et simple de la théorie du complot qui a mené au chaos que l’on a pu voir…

Une manipulation en direct, la récupération à la volée

A peines les portes cassées et franchies, la machine d’extrême droite s’est mise en marche. Sur les réseaux sociaux, pour tenter de disculper tous ceux montrés par les médias officiels : « Les membres des milices et des extrémistes violents ont commencé à refondre l’émeute comme un point d’éclair séminal et radicalisant dans leur mouvement, exhortant souvent les autres, via des canaux en ligne cryptés et des babillards numériques, à poursuivre la lutte contre un système politique qu’ils considèrent comme corrompu et illégal. Personne n’était à l’abri de leur colère. Les utilisateurs nationalistes blancs des Proud Boys sur Telegram ont qualifié la police du Capitole des États-Unis de « f — ing lâches [s] » tandis que d’autres se sont retransmis en direct dans les couloirs du Congrès à leurs fidèles fans en ligne. D’autres ont été filmés en appelant la police de « traîtres ». « Et des » porcs « , les menaçant de mourir. De fausses rumeurs circulaient selon lesquelles le Parti communiste chinois avait en fait été à l’origine de l’attaque, ou que l’antifa, l’étiquette neutre de tout contre-défenseur de gauche, s’était déguisé en une opération sous fausse bannière » (un grand classique chez l’extrême droite).  S’en prenant maintenant jusqu’aux alliés élus de Donald Trump, preuve du dédain de la démocratie qu’il affichent : « Ils ont même remis en question les motivations des alliés ostensibles de Trump qui voulaient toujours contester les élections de novembre dernier. « Un traître menteur dans deux tweets », a tweeté le vice-président d’American Priority Tom Shadilay », (ici un de ses invités, Roger Stone, au compte supprimé depuis par Twitter; sur Parler il a été rejoint par la fameuse Cassandra Fairbanks !). « Shadilay publiant des captures d’écran du compte du sénateur Ted Cruz: un clip de lui répétant des allégations de fraude électorale et une déclaration condamnant les violences au Capitole 12 heures plus tard. » Au sujet de Shadilay, gros utilisateur de « memes » sur le net, on l’a retrouvé ici dans ls studios d’Infowars, interviewé par la dénommée Deanna Lorraine que l’on connaît bien ici… comme autre déjantée notoire proche d’Alex Jones et grande fan de Donald. L’émission Election Center 2020, où elle présente, n’étant que l’autre nom de Banned Video, titre enregistré lui en 2019… Leur troisième site s’appelant 79days.news, déposé le 4 novembre 2020, au lendemain de l’élection !!! 79, c’est tout simplement le nombre de jours séparant le 3 novembre du 20 janvier, rappelons-le... Le 11 novembre, Banned Video avait annoncé la réélection de Donald Trump, faite par Alex Jones à partir d’un montage grossier de l’élection diffusée le 3 au soir sur CNN !!! Le même site présentant de fausses infos sur le Covid19, comme celui, aberrant, de l’instauration de la loi martiale par Joe Biden pour vacciner de force tous les américains !!! Plus honteux encore, sur 79News on montre Alex Jones prétendument en train d’essayer d’arrêter l’envahissement (ci à gauche)… alors qu’il a tout fait pour le fabriquer en parlant de « l’occuper « … et en se montrant lui-même en train de s’y rendre en fait, avec ses troupes avec comme seul slogan « USA », « USA », ce qui fait un peu mince !!! Et en oubliant la soirée « d’animation » qu’il a tenue la veille de l’assaut sur le point de départ des émeutiers, comme on a pu le décrire ici-même !!!

Le lendemain il parlait de victoire du « Deep State » bien sûr, évoquant honteusement une « occupation pacifique« … et s’en prenant au Républicain  de Californie Ted Lieu pour une raison simple : ce dernier a tweeté à deux reprises ce qu’il pensait de Trump… en résumé qu’on a assez d’éléments selon lui pour l’inculper, pour avoir incité à la violence et au meurtre (cg-f ici à droite  et à gauche) !!!

« Les émeutes ont également fait de la femme décédée pendant le déchaînement une martyre instantanée pour la cause d’extrême droite, avec ses pages Facebook inondées de partisans de QAnon louant ses actions, l’affublant de «patriote» qui avait été tuée par les flics. Les théories du complot qui accusaient la police de l’avoir exécutée de sang-froid ont rapidement gagné du terrain sur les réseaux sociaux marginaux, plusieurs chaînes Telegram reportant de fausses déclarations qui ont rapidement été diffusées par d’autres. Bientôt, la rhétorique extrémiste s’est glissée de la frange dans les centres de pouvoir de MAGA Nation. Infowars et un site Web affilié, Banned.video, ont diffusé à plusieurs reprises des images de la femme qui saignait à mort dans le bâtiment du Capitole pendant des heures. À un moment donné, selon les images de l’émission, l’animateur de podcast Joe Rogan – longtemps accusé d’être trop permissif avec les théories du complot d’extrême droite – a appelé dans l’émission, les encourageant à continuer à lire le clip ». Toujours les mêmes crétins à l’affût !! On attendra que Spotify dénonce maintenant son scandaleux contrat avec cet abruti !!! Nota : c’est chez lui qu’Elon Musk avait fumé un joint en direct, dopant ses audiences du même coup !

Fox News, une amélioration, mais ce n’est pas encore ça

On pensait FowNews vacciné depuis l’élection, quand le site et la chaîne TV avaient annoncé à l’avance la victoire probable de Joe Biden en Arizona, en étant parmi les premiers à le faire, ce qui avait immédiatement fait fulminer Donald Trump, qui avait aussitôt taxé l’action de « traîtrise« . Si la victoire de Biden a été en effet globalement acceptée par la rédaction du média, il reste à l’intérieur des inconditionnels comme îlots de résistance, mais ceux-ci ne sont pas montés dans le wagon après l’émeute… sauf un. Les mêmes que d’habitude, déjà étudiés ici, à savoir Sean Hannity, Tucker Carlson et Laura Ingraham, plus un autre phénomène déjà décrit ici.

Sean Hannity, le 14 décembre a ainsi invité Lara Trump, la belle-fille du président qui est venue asséner « je veux que ce soit clair pour le peuple américain – ce n’est pas fini», a-t-elle déclaré le 4 décembre. «Alors, ne pensez pas une seconde que Joe Biden va prêter serment. le 20 janvier. «  Ce qui aujourd’hui peut-être perçu non pas comme une simple remarque provocatrice, mais bien que quelque chose se préparait déjà en coulisses. Pour Hannity, dans son show, c’était clair en tout cas : « nous avons le devoir d’enquêter sur toute allégation légitime de fraude et d’abus», avait-il déjà déclaré le 2 décembre précédent.  Il avait pris tôt le train de la thèse de la fraude : dès le lendemain de l’élection. Et le wagon Dominion, surtout… depuis le 22 décembre dernier il peut le regretter : la société a décidé de l’attaquer en justice, ainsi que d’autres de chez Fox !!! A lui faire regretter d’avoir servi quatre ans de passe-plats obséquieux… Et ils ont plutôt raison : en Ohio par exemple, pas un mot de l’équipe de Trump : il l’a emporté là-bas il est vrai de 8 points d’avance (53,3 % contre 45,3 %). Or l’Etat compte 11 comtés qui utilisaient un appareil Dominion: Adams, Butler, Fairfield, Greene, Hancock, Hardin, Perry, Richland, Scioto, Wayne et Woods. Le républicain Frank LaRose, secrétaire d’État de l’Ohio chargé des élections y a quand même annoncé un audit : résultat, dans neuf des 11 comtés où il y avait du Dominion, la vérification a révélé 100% d’exactitude lors de l’élection présidentielle. Les deux à la traîne étaient le comté de Hancock à 99,95% et le comté de Wayne avec 99,94%… En Ohio aussi le représentant républicain Kris Jordan a tweeté une photo du « Viking » (Jake Angeli, de son vrai nom Jacob Anthony Chansley) entré dans le Capitole en affirmant que c’était un « envoyé » lui aussi… Ce dernier a déclaré depuis devant un juge qu’il était venu pour « capturer ou tuer » des élus. Sa hampe de drapeau était en fait une lance, avec un lame à son bout. Un détail que beaucoup n’avait pas aperçu… (1)

Hannity avait même progressivement augmenté la dose de « fraude » supposée, écrit ici le Washington Post : « prenez cet extrait de la déclaration liminaire de Hannity le 11 novembre: «Alors que le très frêle, le très faible, très faible, en difficulté cognitive, Joe Biden dort probablement profondément dans son bunker au sous-sol, rêvant de choisir des rideaux pour le bureau ovale, eh bien, les enquêtes se poursuivent plusieurs États clés – où des centaines d’affidavits sous serment sont actuellement déposés, des poursuites sont en cours, alléguant une grave inconduite électorale. Comparez cela avec le 3 décembre: «Ce soir, nous suivons plusieurs histoires, des allégations graves d’irrégularités électorales dans tout le pays ce soir – beaucoup de nouvelles ce soir.» Ou le 10 novembre: « Nous avons vu des violations flagrantes de la loi électorale État après État. » Bref, la chaudière a marché chez lui à grandes pelletées de fausses nouvelles, celles des multiples recours de Giuliani qui ont tous échoué… à en finir en pétaudière comme on l’a vu. A ce sujet, il s’est retrouvé bien embarrassé, disant le 7 janvier «Est-ce que quelqu’un dans les médias, quelqu’un à gauche, veut-il comprendre comment des centaines de milliers d’Américains, ce qui les a motivés à quitter leurs maisons et leurs villes et souvent voler ou parcourir de longues distances pour assister au rassemblement massif ? »  Un peu mou, cette fois,  pour cet excité notoire si fan de Donald…  ABC news a relevé une incongruité amusante chez Hannity 

« Sean Hannity, a dénoncé la violence. Comme son émission l’a toujours été au cours des derniers mois, il a toutefois amplifié les allégations d’actes répréhensibles de Trump. Hannity a déclaré que la grande majorité des personnes qui ont assisté au rassemblement de Trump à Washington étaient pacifiques. Pendant qu’il parlait, l’écran affichait une photo d’un manifestant tenant un drapeau représentant un Trump ressemblant à Rambo agrippé à un lance-roquettes »… Hannity, trahi par son desk de production chez Fox News ? Quel gag !

Carlson, un peu démuni (ce n’est pas l’intelligence qui le caractérise) avait démarré soft en exprimant une drôle d’opinion le 7 novembre, déclarant que l’administration Biden ça serait dans les mois à venir comme boire du café Starbucks (il est sans goût on le sait) durant le restant de sa vie… mais il avait accepté de parler du « President elect » à partir de la veille, ce qu’un mémo de sa direction lui avait enjoint de faire : du 3 au 6; chez FoxNews, Biden n’avait pas été élu !!! Carlson le soir de l’émeute avait pris le micro pour dire : «nous sommes arrivés à ce triste jour chaotique pour une raison. Ce n’est pas de votre faute; c’est leur faute », a déclaré Tucker Carlson de Fox hier soir dans son monologue d’ouverture, affirmant que« des millions d’Américains croient sincèrement que les dernières élections étaient fausses ». Logique c’est lui qui a entretenu l’idée de cette prétendue fausseté les semaines qui ont précédé… mais en s’en disculpant soudainement : « c’est pas moi, c’est eux ».  Carlson reste définitivement le simplet de l’histoire des quatre années de mandature de Trump !!!  

Laura Ingraham, elle, a vite embrayé sur un sujet en or chez elle : l’arrestation de John Earle Sullivan, arrêté dans le Capitole porteur d’un masque à gaz et d’un gilet pare-balles alors que c’est un soutien affirmé du mouvement BLM (c’est le créateur d’Insurgence USA) : en gros qu’elle en tenait un « d’antifa » sous la main. L’extrême droite, dont le journal chinois Epoch Times, l’accusant même d’avoir descendu la manifestante tuée par un tir de policier (alors que c’est lui qui avait filmé sa mort; très certainement à partir d’un mauvaise traduction du mot « shooting » avec sa caméra ) ! Chez Oan, il était devenu un « antifa posant comme étant un fan de Trump », et chez RT « an anarchist« . Son cas demeure flou : chez Anderson Cooper chez CNN il s’est présenté comme « journaliste » désireux de « garder des archives de l’assaut« ; chez RT on affirme qu’il a bousculé des barrières en criant qu’il fallait renverser le pouvoir, alors que c’est lui qui ferme la bousculade, Jack Posobiec en ajoutant une couche en en faisant un informateur du FBI… avec un faux tweet manifeste, dénoncé aussitôt par Sullivan.  Sur une photo il est bien en train de filmer les derniers moments de Babbitt, avec son téléphone portable au bout d’une perche et ne porte aucun signe de ralliement à Trump comme dénoncé. La pire attaque provenant d’un républicain, Daniel McCarthy de l’Arizona, ayant mis en ligne une photo de quelqu’un lui ressemblant portant une casquette Trump. Une image qu’il avait chargée chez… Jack Posobiec, faiseur de fake invétéré et manipulateur dans l’âme comme on la vu moult fois ici… de façon virulente et obscène. McCarthy en août 2020 s’était pris un gadin électoral mémorable, battu aux primaires 75% contre 24,8 par Martha McSally, qui vient d’être elle-même battue (de peu) par le cosmonaute démocrate Mark Kelly  !!!

McCarty a ici été démonté par AZCentral, le comparant à Dan Aykroyd de Blues Brother… selon lui, son confrère le gouverneur républcain Doug Ducey conduisant l’Etat « comme une république bananière » !!! « A la question « vous êtes un homme d’affaires prospère. Êtes-vous assez riche pour autofinancer votre campagne? Vous avez déjà investi 121 000 dollars. » McCarthy avait répondu : « Le Seigneur fournira les ressources nécessaires pour que je gagne cette campagne… Pour Ingraham, donc, les auteurs des débâts au Capitole « n’étaient probablement pas tous des partisans de Trump. » Embrayant donc sur la thèse émise par les extrémistes de droite et surtout celle clairement exposée par deux leaders des Proud Boys comme on l’a vu… c’est pas encore cette fois qu’elle va se refaire, cette harpie… ici à gauche avec un de ses autres héros bien connu.

En tout cas son acte d’accusation ne mentionne que son intrusion par une fenêtre et pas d’incitation : « la plainte allègue que pendant les événements au Capitole américain, Sullivan, portant un gilet balistique et un masque à gaz, est entré dans le Capitole américain par une fenêtre qui avait été brisée, poussant la police du Capitole américaine une fois à l’intérieur. La plainte allègue également que Sullivan admet avoir filmé et avoir été représenté dans une séquence vidéo le montrant présent, à l’extérieur du hall du président du Capitole américain, lors de la fusillade d’une femme par un officier de la police du Capitole américain. » La procédure en cours évoquant bien des « allégations ». Ingraham, à part ce cas, se montrent le soir même bien moins pugnace que les mois précédents en déclarant  que « si vous étiez un partisan de Trump espérant afficher votre soutien au président, eh bien, les singeries d’aujourd’hui au Capitole ont fait exactement le contraire. » Une lueur de lucidité assez inattendue chez elle ! Rappelons au passage que Carlson restera en mémoire pour avoir dit en août 2019 à l’antenne que la peur du suprémacisme était un hoax... aussitôt moqué par ses confrères d’en face de CNN (ici à droite). Les propos de Carlson arrivant après une tuerie de masse perpétrée par un tueur suprémaciste supporter confirmé de Trump étant tout simplement inadmissibles !!!

Chez Jeanine  Piro qui avait, souvenez-vous, déjà rejeté en direct les délires de Sydney Powell (sa tête étonnée, souvenez-vous !!!), la condamnation a été encore plus nette, rejetant d’emblée une quelconque influence ce jour-là des antifas, que l’extrême droite avait prévu de blâmer dès le départ, comme on l’a vu. Chez elle ça a été une condamnation pure et simple : « je veux être clair. Les actions au Capitole des États-Unis il y a trois jours étaient déplorables, répréhensibles, carrément criminelles », a déclaré Pirro, qui défend régulièrement le président, lors de son programme de samedi soir. « Ces actions effrayantes et répugnantes représentent la brèche la plus importante sur notre Capitole depuis plus de 200 ans. Et je me fiche de ce qui s’est passé dans le passé et ou si ceux qui l’ont fait pensent que l’élection a été volée. Ce n’est pas une justification. » Ajoutant même : « arrêtez de chercher d’autres personnes à blâmer, y compris ces terroristes antifa. Pour ceux d’entre vous qui ont fait cela, vous l’avez fait, de votre propre volonté, et vous serez tenus responsables. Retirez le voile de la politique », a-t-elle dit.  «Soyez totalement objectifs, quiconque regarde cela doit le condamner», a-t-elle déclaré, décrivant les émeutiers pro-Trump comme un «groupe de monstres»…  Tout n’est pas pour autant devenu rose chez elle : le 11, pour décrire la fermeture de Parler et de ses messages de haine et de violence, elle osait faire la comparaison avec le Nuit de Cristal nazie… cinq jours après les fenêtres et les portes brisées du Capitole !!! Elle aurait dû écouter plutôt le gouverneur de Californie Arnold Schwarzenegger, qui lui a dénoncé le siège du Capitole comme étrangement similaire aux attaques de Kristallnacht… dans son pays d’origine, l’Autriche. En ajoutant plutôt  finement « par l’équivalent nazi des Proud Boys »…  « J’ai grandi en Autriche et j’étais très conscient de Kristallnacht, ou la nuit du verre brisé », a-t-il déclaré. «Ce fut une nuit de saccage contre les Juifs menée [par] l’équivalent nazi des Proud Boys [un groupe quasi-fasciste de partisans de Trump]». «Mercredi c’était le jour du verre brisé ici aux États-Unis. Le verre brisé était dans les fenêtres du Capitole des États-Unis. Mais la foule n’a pas seulement brisé les fenêtres du Capitole. Cela a brisé les idéaux que nous tenions pour acquis. Ils n’ont pas simplement enfoncé les portes du bâtiment qui abritait la démocratie américaine. Ils ont bafoué les principes mêmes sur lesquels notre pays a été fondé ». Voilà qui était plutôt bien dit, il me semble.

Ce qui est loin d’être le cas pourtant d’un quatrième larron irréductible déjà vu aussi ici comme voix extrémiste de la chaîne.

Le 14 janvier, Fox Nexs en la personne de Neil Cavuto, invitait un ancien Assistant Directeur du FBI, Chris Swecke, qui pointait du doigt le fameux rapport du 5 janvier qui ne semblait ne pas avoir été lu par ce même FBI. L’homme au langage plutôt fleuri le caractérisait aussitôt de «fumier tiède de vache», à savoir qu’il sentait fort mauvais mais que l’on n’avait pas voulu en respirer l’odeur de près !!! Tout y était présent et annoncé en effet comme je l’ai dit déjà ici. Le plus étonnant étant qu’il avait déjà fait venir le 8 janvier Richard Grenell, ancien responsable des services secrets et soutien inconditionnel de Trump, qui avait affirmé qu’il y avait bien eu « laxisme » selon lui, car c’était « prévisible »… Or ce même Grenell, rappelez-vous aussi, était l’un de ceux qui avaient le plus alimenté l’idée d’une fraude massive aux élections au Nevada (ici à gauche)… auprès de Rudy Giuliani, avec la petite vieille malvoyante à côté de lui !!! Celui-là, pour sûr avait sauté sur l’invitation pour se refaire une virginité !!! ce qui s’appelle être gonflé !!

Le plus de pubs sur Fox News, orateur pro-Trump et… conspirationniste

Accuser les antifas, comme à leur habitude

La palme revient au final à Matt Gaetz, ce crétin complet : à la reprise des discussions au Sénat, après l’invasion, donc, il a osé tenir ce propos obscène : « selon les informations d’une compagnie de reconnaissance (faciale ?) les gens qui ont dévasté le Capitole n’étaient pas des supporters de Trump mais des antifas déguisés en supporters de Trump ». La société, XRVision, avait dû rapidement publier une déclaration disant qu’elle n’avait pas trouvé de membres antifa au Congrès – et qu’au lieu de cela, elle avait correctement identifié deux néo-nazis et un partisan de QAnon : Gaetz, doté d’une bêtise moult fois entendue sur Fox-News, était encore une fois tombé dans le panneau de la manipulation la plus grossière !!!  L’info avait aussi été largement diffusée par Paul Sperry, un commentateur d’extrême-droite connu et répertorié. Pour faire davantage croire à son info, il l’avait dite provenir « d’un ancien agent du FBI », ce sinistre désinformateur  !

En fait il venait surtout de reprendre l’idée du complotiste trumpien Ben Shapiro (lire ici) , celui qui parle comme une mitraillette et qui l’a vite fait circuler pour disculper ses propres troupes !!!  Un post teinté de l’antisémitisme habituel chez lui (qui est juif pourtant) : « ce sont des antifas soutenus par (George) Soros et d’autres ! Les meetings de Trump ont toujours été pacifiques, contrairement à ceux des démocrates qui n’étaient que chaos et violence ! »… Comme certainement avec ce gugusse, ci-dessus à gauche, bien équipé de lunettes anti-gaz lacrymogène ou anti-débris, plus une radio, et celui ici d’un âge certain déjà, ici à droite, qui arborait un t-shirt sur lequel était imprimé « Guerre Civile, 6 janvier 2021″… bien équipé, lui aussi (en communications lui aussi) et qui n’avait donc rien préparé du tout à l’avance… comme ses deux collègues à ses côtés, puisque trois au moins ont été ainsi photographiés.

Avec ce genre de « men in black » promis par Enrique Tarrio comme tente de le laisser entendre l’entourage de Donald Trump. On aura remarqué que l’intitulé complet de l’imprimé est surmonté du mot MAGA sur fond rouge ; en somme c’est la signature de Trump sur un projet de guerre civile, tout simplement !! Inimaginable !! C’est marqué dessus le but de cette journée apocalyptique pour la démocratie US !!!

Un Trump qui ne veut pas entendre parler non plus de laxisme côté sécurité du Capitole ni dans la gestion de la crise !  On pouvait tout craindre : quand les gens de Black Live Matters s’en était approchés, la Garde Nationale était déjà là, et rapidement, en masse, cette fois-là… pourtant ! Et on l’a vu, ça n’est pas Donald qui les a appelés !!! Franchement, des gars qui déboulent portant un t-shirt estampillé « Guerre Civile, 6 janvier 2021″ !!!

Il n’y a pas que des t-shirts que l’on a pris le temps d’imprimer à l’avance. L’homme aperçu à une entrée enfoncée du bâtiment est un des nombreux observés à des endroits clés portant un équipement particulier. Sac à dos, gilet pare-balles et surtout un équipement… chinois (ah ah !), l’un des meilleurs dans sa catégorie à un prix imbattable,  (une vingtaine d’euros, micro haut-parleur séparé compris, fixé ici à l’épaule). C’est un modèle Baofeng, qui est fait à la fois une talkie-walkie (réputé 10 fois plus puissant qu’un talkie walkie classique, soit jusqu’à 10 km de portée et 5 km en ville !) mais aussi un scanner d’écoute des fréquences radio de la police. Fort répandu dans cette manifestation (ici à gauche aussi).

Un policier américain nous avait ici expliqué en 2016 que c’était plutôt ce genre d’engin que devrait utiliser le forces de l’ordre US !!! Un équipement qui fait partie d’une organisation rodée et d’une préparation à l’avance, et non d’un envahissement qui aurait été déclaré sur l’instant, lors d’un simple mouvement de foule incontrôlé… ou d’une manifestation qui aurait dégénéré !

Des Proud Boys à profusion et une médecin au chômage 

On va en avoir la preuve peu de temps après. Parmi les briseurs de vitres, un homme qui en casse une avec un bouclier de policier (ici à gauche). Cela lui permet de rentrer dans le couloir sans passer par la porte principale Est, que les assaillants mettent du temps à détruire ne perçant que ses carreaux. Une fois la vitre cassée, il se retourne et on découvre son visage. On le retrouve donc facilement dans le hall, aux côté d’un de ceux rentrés avec lui, celui en tenue milliaire complète et devant lui notre Qanoniste poursuiveur de policier. Sa stature et son allure sont reconnaissables, il se paiera même le luxe de sortir un petit cigare en selfie devant son propre téléphone pour l’envoyer à ses potes, sûr de lui, apparemment. Avec autant de visibilité laissée derrière lui, son compte est bon : le vendredi 8 il est arrêté à Rochester où il habite. Il a 44 ans et s’appelle Dominic Pezzola, alias « Spaz » ou « Spazzo ».  La police a déjà retrouvé sa trace le 12 décembre lors du meeting de Washington ou quatre personnes avaient été battues et une église noire vandalisée. C’est un ancien marines, réputé bagarreur et macho mais sans casier judiciaire. Mais c’est surtout un membre des Proud Boys dont il portait le T-Shirt bien voyant le 12 décembre (ce sont eux qui avaient battus des opposants !) mais qui ce jour-là était venu venu en t-shirt sans inscription et veste sombre, pour respecter les ordres d’Enrique Tarrio, de se faire passer pour un « antifa« . La photo de lui du 12 décembre étant plus impressionnante :

C’est avec un gars comme lui que l’on comprend qu’un bon nombre de Produits Boys ont pu passer sous les radars ce jour-là, comme le plan prévu à l’avance l’avait écrit !! « Dans une vidéo d’avant le rallye, Joe Biggs, un ancien membre du personnel d’InfoWars qui a dirigé les Proud Boys en l’absence de Tarrio, avait réitéré le plan pour que le groupe ne porte pas ses couleurs traditionnelles » rappelle-t-on en parlant de lui. Le FBI a aussi facilement retrouvé son compte Telegram, resté accessible au public avec le nom d’utilisateur @KINGbehavior, et un profil indiquant « Marine vétérinaire / boxeur / patriote / Proud boy 2nd« .

Et comme ils sont vantards et bêtes, ils n’ont pu s’empêcher de se photographier et indirectement de se dénoncer… bêtement. Ainsi avec le leader des Proud Boys de Central Valley, Eddie Block qui avait été enregistré à Sacramento en train de dire « « je ne sais pas si j’ai blessé le gars ou pas parce que je suis estropié, mais je lui ai fichu mes coups de poing. » En réalité il est handicapé et circule en voiturette électrique comme on peut voir. Sur le cliché diffusé (ici à gauche) on peut voir derrière lui passer… Alex Jones !  « Basé sur des vidéos YouTube publiées par le streamer de Proud Boy Eddie Block, Biggs, vêtu d’une chemise à carreaux bleue, dirigeait l’assaut  le 6 janvier, aux côtés de «Rufio Panman», alias Ethan Michael Nordean. Le président de Philadelphia Proud Boys, Zach Rehl, est également à l’avant-plan. » Les voici en train de débouler…  On remarque qu’il ont un signe discret de reconnaissance: un bandeau orange fluo.

 

Un autre Proud Boy encore a été arrêté en même temps, c’est Daniel Goodwyn. Lui a posté sur son compte une vidéo, juché tout en haut de l’aile, près de la tour en poutrelles où on a accroché un drapeau des Sons of Liberty. Il avait réussi à se photographier aux côtés de Simone Gold (ici à gauche), cette médecin urgentiste controversée favorable à la prescription tous azimuts de l’hydroxychloroquine, au sein de son association, “America’s Frontline Doctors” .  Elle venait de prononcer un discours sur Freedom Plaza, et reprendra plus tard le mégaphone en pleine émeute, une image diffusée par le FBI qui cherchait à savoir qui elle était … semblant avoir oublié ses fiches ou ses dossiers…

Si elle était là disponible, c’est qu’elle aussi était depuis au chômage : « Les retombées à partir de là ont été rapides et furieuses », a déclaré Gold. «L’autre hôpital où je travaillais m’a licencié, parce que je travaillais aux deux, cela a complètement changé ma vie. Je fais maintenant le tour du pays pour parler de ces problèmes. Gold était sous contrat avec Adventist Health au centre-ville de Bakersfield depuis plus de 3 ans » .

Le plan dévoilé et avoué !

Finalement c’est Vice qui nous révèle le pot-aux-roses parfait le 13 janvier, à partir de la capture de « Spaz ». « La vidéo de Block montre que les dirigeants de Proud Boys se trouvaient dans la région près du Capitole au moins 40 minutes avant que Trump n’ait même commencé à parler lors de l’événement principal près du Washington Monument. Dans ces vidéos, Biggs et Nordean, tous deux accessoirisés avec des talkies-walkies, mènent une bande d’environ 60 Proud Boys ou plus autour du Capitole. Ils ont scandé « Fuck antifa! » et «À qui les rues? Nos rues. » (Par ailleurs, VICE News a observé au moins deux petits groupes de Proud Boys positionnés près du Washington Monument pendant le discours de Trump). Certains des Proud Boys portaient des chapeaux orange fluorescents – qui visaient apparemment à les aider à s’identifier dans leur équipement de navigation privée. D’autres avaient des bandes orange vif attachées sur leurs bras. Sur la vidéo de Block, un jeune homme en tenue tactique avec une bande de ruban orange sur son casque est vu marchant à une courte distance derrière Biggs. (Quelques heures plus tard, il a été filmé en train d’encourager Spazzo alors qu’il cassait la fenêtre du Capitole et était parmi les premiers à pénétrer dans le bâtiment. Son casque porte à l’arrière le mot MAGA et sur les côtés un patch noir aux lettres blanches indiquées « Golf Foxtrot Yankee – GFY-  en argot cela signifie Go Fuck Yourself en fait : ils fonctionnent vraiment comme une organisation militaire !!). On entend Biggs donner des ordres de style militaire à sa troupe de Proud Boys en civil, leur disant de «se resserrer», de «tenir» ou de se retourner. Dans le passé, il s’est vanté que les événements des Proud Boys étaient un vaisseau très organisé. «Quand on entreprend de faire un événement, on y va, OK, quel est notre objectif principal ? C’est la première chose dont nous discutons. Nous prenons trois mois pour planifier un événement », a déclaré Biggs sur un podcast le mois dernier. «C’est comme si vous prévoyez littéralement d’entrer dans une zone de combat. Ce n’est pas simplement comme: «Hé mec, nous allons à Washington, nous allons à Portland. C’est comme: «Très bien, nous allons à Portland. J’ai besoin d’images satellite. J’ai besoin de parler aux gens sur le terrain. J’ai besoin d’eux pour explorer ces ruelles… quand nous avons une issue de secours, nous avons quatre ou cinq entrées et sorties, au cas où la police fermerait les choses ou autre »….

Mo Brooks, le retour

L’Assistant Director du FBI Steven D’Antuono (ici à gauche) a déjà répondu à Matt Gaetz en annonçant le 8 janvier « qu’aucun antifa n’avait participé à l’intrusion ». La rumeur avait été immédiatement reprise par les supporters de Trump comme le pasteur lourdingue Mark Burns et le procureur du Texas Ken Paxton, l’allié véreux de Trump, Fox News et Fox Business Network, les amplifiant via l’inévitable cloche politique Sarah Palin et l’inepte républicain Mo Brooks, de l’Alabama (présent à Save America comme on l’a vu, lui, ce pas futé pour deux sous !). Le lendemain des émeutes, invité sur une radio, ce fameux Mo Brooks avait eu également cette comparaison sidérante :  il souhaitait « que les auditeurs considèrent les parallèles historiques entre les États-Unis et l’Allemagne nazie, au cours desquels les citoyens «ont perdu confiance dans les urnes». Dans sa comparaison, Brooks a qualifié l’Allemagne d’Adolf Hitler de «socialiste». «Vous pouviez immigrer de ce pays, ce que beaucoup de gens ont fait dans les années 1920 et 1930 dans l’Allemagne socialiste avec Adolf Hitler. Vous pouviez vous soumettre, et c’est aussi ce que beaucoup de gens ont fait en Allemagne. Ou, vous pouviez résister, souvent par la violence », a déclaré Brooks, qui a ajouté qu ‘« aucune de ces options n’est la bonne ». Matt Murphy, l’animateur de radio, a réagi avec surprise. «L’éducation n’est-elle pas une option ? Vous ne l’avez pas répertorié », a demandé Murphy. « Eh bien, il semble que vous ayez abandonné la possibilité d’aider la Pennsylvanie à réparer certains de ses problèmes ou la Georgie à réparer certains de ses problèmes… » Ici également on l’entend défendre avc véhémence son idée, il n’a aucun exemple précis à monter mais parle de « combattre » la « fraude », des « aliens » (étrangers) ayant pu voter selon lui. Il prétend par exemple que Joe Biden a promis une « amnistie » à ces électeurs « illégaux « s’ils votaient pour lui », ce qu’il n’a jamais fait bien sûr. Il affirme aussi que « les démocrates ont payé un spécialiste » pour « voler les élections » : là encore c’est un hoax complet, mais ça ne le gêne pas de l’affirmer devant la caméra. Pour lui, les juges ont agi selon la « propagande » en rejetant les dossiers instruits : il remet donc en cause au passage les juges, mais aussi… la Cour Suprême : or c’est un élu !!! Trump est certes fou mais Mo Brooks n’est guère plus sain d’esprit : c’est un de ceux qui a précipité les envahisseurs à l’intérieur du Capitole !!!

Plus inquiétant encore : le provocateur Ali Alexander l’a dénoncé on l’a vu comme ayant été mis au courant que « quelque chose de spécial » se préparait le 6 janvier. Or il était donc à l’intérieur du Capitole quand les premiers assaillants ont brisé les portes et les fenêtres pour y entrer. Et qu’a-t-il aussitôt balancé sur Twitter à ses proches ? Que selon « une rumeur » ce seraient des « antifas déguisés » en partisans de Trump « en casquette MAGA » qui étaient en train de faire le coup. Il avait ajouté « le temps nous dira où est la vérité », qui laissait plutôt entrevoir qu’il SAVAIT en effet et qu’il était sûr de son coup sur la nature des assaillants !!! Alors qu’il n’avait aucun moyen de le vérifier… Il s’est vendu, tout simplement, en tweetant ça !

D’où les suspicions légitimes à son égard, de la part de ses collègues élus. Défiant, ce dernier confiait le 12 janvier qu’il ne démissionnerait jamais… malgré la demande du NACAP (National Association for the Advancement of Colored People) et de plusieurs collègues : comme son idole ! Un organisme de scrutateurs (Campaign for Accountability) a parfaitement cerné le 11 janvier son cas : «il ne peut y avoir d’action qui discrédite davantage la Chambre des représentants qu’un membre du Congrès – qui a prêté serment de faire respecter la Constitution – à inciter une foule en colère à protester violemment contre les résultats légitimes d’une élection démocratique a écrit le watchdog group, note ici The Hill. Tel que ça en est, Mo Brooks devra rendre justice, un jour où l’autre, pour ses propos anti-démocratiques, ses mensonges et ses omissions. 

Les armes et les explosifs trouvés qui changent tout, le carnage évité

Les policiers sont allés aussi chercher après les événements quelqu’un descendu à l’hôtel et venu de Georgie. Visiblement le gars avait raté le coche, mercredi dernier. Ils étaient descendus le voir pour la raison qu’il était armé et qu’il avait bombardé entre-temps le net d’invectives contre Navy Pelosi, menaçant même de la tuer. Le journal Atlanta JournalConstitution (400 000 exemplaires) l’avait interviewé chez lui à Acworth, en Georgie, où il avait installé un panneau d’affichage en 2018 avec «# QANON» inscrit à côté du nom de sa société, « Car Nutz Car Wash ». « En 2018, M. Meredith a déclaré au journal Constitution que parce qu’il était « un patriote parmi les millions qui aiment ce pays ». Arrivé en fait trop tard à Washington pour le rassemblement de mercredi, « selon le F.B.I.,
« il a rédigé de nombreux messages texte à des amis: » J’essaye mais actuellement coincé à Cambridge, OH avec le remplacement des lumières de la remorque, « Il a dit qu’il avait » beaucoup de munitions anti-blindage 5.56 « dans un autre message texte, suivi d’un emoji de diable violet. Dans d’autres messages texte, il a fait référence à Mme Pelosi avec des insultes misogynes et menacé de la tuer, a déclaré le F.B.I. « Je prédis que beaucoup dans notre pays mourront dans les 12 jours », a écrit M. Meredith, selon le F.B.I. Ici, ça ne rate pas on commente l’arrestation comme étant…un false flag !! Les « 12 jours » promis étant là aussi un des promesses de QAnon pour « nettoyer le marais »... avec lui les policiers ont trouvé un Glock, un fusil d’assaut avec lunette télescopique, des chargeurs de grande capacité et environ 2 500 cartouches de munitions, dont au moins 320 cartouches «perforantes», selon les archives judiciaires…  Son fusil était un Tavor X95 Bullpup.

Le rôle trouble de certains élus, le plan machiavélique des Proud Boys

La palme du faux-cul revient haut la main au sénateur Lindsay Graham qui, le lendemain, se répandait en cris d’orfraie : »sur Twitter, le sénateur de Caroline du Sud Lindsey Graham, grand soutien de Donald Trump, a réclamé des poursuites judiciaires contre les émeutiers. «Ceux qui ont mené cette attaque contre notre gouvernement doivent être identifiés et poursuivis dans le plein respect de la loi. Leurs actions sont répugnantes dans une démocratie», a-t-il martelé. »  Seulement voilà : soit il est bête, soit il est fourbe, et on peut raisonnablement pencher à son propos pour la seconde solution. Car il est bien plus proche de l’extrême venue en masse pour réclamer la tête de Nancy Pelosi qu’il veut nous le laisser croire. Une photo, terrible en effet, le condamne, lui et son mentor Donald Trump : celle du 17 novembre 2019 où il est tout sourire en compagnie de Joe Biggs, l’un des leaders des ProudBoys . Ce jour-là il déjeûnait avec Lindsay, mais aussi avec Donald au Trump International Hotel, à Washington même, là où je vous ai dit que se fomentaient tous les coups tordus signés du locataire de la Maison Blanche !! A croire que cet établissement n’a servi qu’à ça !!! Ou à faire se croiser les gens du petit monde de Donald, puisqu’en 2016 on avait pu y rencontrer Biggs en compagnie de Jack Posobiec !!! (image ici à droite). Les deux effectuant le geste préféré du second : le symbole des suprémacistes, signe de ralliement des Proud Boys comme on l’a vu !!! Biggs, alors reporter chez… Alex Jones (jusque fin 2016) !!!

Biggs sera assez bête pour s’en vanter, de cette réunion avec Graham, sur Twitter (ici à droite) !! N’était-ce pas un peu gênant, pour rester poli, cette rencontre entre un président en exercice, son intermédiaire et un de ses meilleurs amis et le leader d’un des groupes les plus violents de l’extrême droite US, à une quinzaine de mois de l’élection à venir ???

Biggs, dont je vous ai retrouvé deux des t-shirts préférés, vantés par lui-même sur les réseaux sociaux (ici à gauche et plus bas à droite, tout un programme marqué dessus, sur les deux !). Le 3 janvier, trois jours avant l’assaut, Biggs et Tarrio avaient annoncé leur plan machiavélique : « le président des Proud Boys, Enrique Tarrio, a révélé sur Parler que « les Proud Boys se produiront en nombre record le 6 janvier mais, cette fois, avec une différence. La différence, a déclaré Tarrio, est qu’ils opteront pour leur uniforme traditionnel pour quelque chose d’invisible. Il a écrit: « Nous ne porterons pas notre traditionnel noir et jaune. » L’uniforme standard du groupe est composé de polos noirs et jaunes Fred Perry, d’une armure militaire et de chapeaux MAGA. Au lieu de cela, le président a expliqué: « Nous pourrions nous habiller en noir pour l’occasion. » Les adeptes de l’antifa, un mouvement antifasciste, portent généralement des vêtements entièrement noirs. Les Proud Boys ont l’intention de prendre d’autres mesures pour se fondre dans d’autres manifestants. Tarrio a écrit: « Nous serons incognito et nous nous disperserons dans le centre-ville de DC en petites équipes. » Joe Biggs, un organisateur du groupe, a confirmé les plans présumés sur son compte Parler. Dans une vidéo, il a déclaré: « Nous n’assisterons pas à DC avec nos couleurs. Nous nous fondrons dans l’un de vous. Vous ne nous verrez pas. Vous penserez même que nous sommes vous. » Le lendemain même de l’assaut, des sénateurs du GOP bernés ou totalement imbéciles accusaient les antifas.. comme prévu !!! N’est ce pas dérangeant non plus, ces affirmations, avant l’assaut du Capitole ??? Celui d’un déguisement véritable dans le but de blâmer un adversaire ??? L’indignation d’hier de Graham sent très fort le frelaté, là… Personnellement ce que je trouve de répugnant, pour la démocratie, c’est un gars qui déjeune tranquillement avec un leader suprémaciste dont le groupe a annoncé clairement 3 jours avant qu’il viendrait déguisé pour mettre le souk et le lendemain réclame la tête de ceux que ce dernier dirigeait ce jour là !

Mike Pence et sa famille l’ont échappé belle

« Les sénateurs ont été alertés que des manifestants avaient pénétré dans le bâtiment du Capitole une minute plus tôt, selon la chronologie des événements de CNN depuis l’émeute de mercredi dernier. Pence ne sera pas évacué du Sénat avant 14h30. Le rapport du Post sur la proximité des émeutiers avec Pence souligne le niveau de danger auquel lui et d’autres dirigeants du gouvernement ont été confrontés lors de l’insurrection du 6 janvier. Certains des émeutiers pro-Trump qui ont saccagé le Capitole américain ont été entendus crier « où est Mike Pence » et vus sur la vidéo crier « pendons Mike Pence ! » – contrarié que Pence fasse son devoir constitutionnel de certifier les résultats des élections de novembre. Pence, selon le Post, est resté dans la chambre du Sénat pendant environ 14 minutes après que la police du Capitole a signalé la tentative initiale de violation du bâtiment. Le vice-président, ainsi que la deuxième dame Karen Pence et leur fille Charlotte Pence Bond, ont ensuite été conduits dans une pièce près du plancher du Sénat » (nota : ils ont donc descendus, on prend note). « Environ une minute après le déplacement de Pence, a déclaré le Post, une poignée d’émeutiers ont gravi les escaliers pour atteindre le palier du deuxième étage à l’extérieur de l’entrée du Sénat. L’officier de police du Capitole, Eugene Goodman, a héroïquement conduit le groupe d’émeutiers dans la direction opposée, loin de l’entrée du Sénat. Pence et sa famille se trouvaient dans une cachette «à moins de 30 mètres des envahisseurs», a rapporté le Post, citant trois personnes familières avec où il se trouvait. Si les émeutiers étaient arrivés quelques secondes plus tôt, ils auraient été à la vue du vice-président alors qu’il était transporté à travers une salle de réception dans le bureau, a suggéré le Post, ajoutant que Pence avait ensuite été transféré dans un endroit plus sûr (on va voir lequel juste après). CNN a contacté le bureau du vice-président pour obtenir des commentaires. Les services secrets américains ont déclaré vendredi à CNN dans un communiqué que Pence était « en sécurité à tout moment ». « Bien que les services secrets ne parlent pas spécifiquement des moyens et des méthodes de nos opérations de protection, le vice-président Pence était en sécurité à tout moment le 6 janvier », a déclaré un porte-parole de l’USSS. »

Les manifestants avaient en fait oublié une chose…

Certes, mais pourquoi donc ça a foiré, cette invasion de bâtiment, malgré le nombre d’individus lancés à son assaut ? Car le but du jeu on l’a vu, ce n’était pas uniquement de retarder la nomination de Joe Biden. Comme pour le Michigan, il était bien prévu chez certains de faire des prises d’otages (avec menottes apportées sur place comme on l’a vu, et des manifestants l’on depuis avoué aux juges chargés de leurs cas) … des démocrates, en priorité, bien sûr, mais aussi de s’en prendre aux « mauvais » républicains qui n’avaient pas soutenu suffisamment Trump, selon eux, le dernier en date étant Mike Spence, dont les oreilles ont dû siffler en entendant son nom scandé par les envahisseurs : sa femme et sa fille étaient présents avec lui). Il n’avait pas estimé le danger, malgré quatre années à se taire devant un fou, et à quel point ce fou pouvait être égoïste et se ficher pas mal du pays et de la nation. Et il a eu franchement peur d’être lynché, ce que confirment tous les témoins sur place.

Seulement voilà : quand ils sont entrés, après une résistance policière bien faible ou fortement affaiblie à dessein… il n’y avait plus personne à arrêter !! Ils avaient tous disparu… et pas du tout par magie ou une noria d’hélicoptères tombés des cieux. Les émeutiers avaient oublié l’existence d’un truc fort particulier au Capitole : l’existence d’une ligne de métro, et même de deux, dont les élus ont utilisé à pieds les couloirs pour filer à l’air libre !!! On a parlé d’exfiltration en direct sur les chaînes de TV… et heureusement, car on n’a pas ainsi cité le nom de « métro », ce qui a permis d’évacuer fort rapidement tout le monde, avec en priorité Mike Pence et Nancy Pelosi !!! On en a eu quelques images fugaces de cette évacuation restée secrète : elle s’est effectuée à pieds, les petits métros n’ayant pas été mis en marche pour ne pas alerter les assaillants !!!

La tâche d’huile à craindre

Supporters of President Trump, including those with guns and a bat, stand outside the Governor’s Mansion after breaching a perimeter fence, Wednesday, Jan. 6, 2021, at the Capitol in Olympia, Wash. (AP Photo/Ted S. Warren)

 

Nettoyage à la main

Heureusement tout le monde n’est pas comme Gaettz ou Hawley. Et certains assument plus, tel cet élu démocrate venu nettoyer à la main l’endroit, pour lui comme un devoir qui venait tout seul  : « (Andy) Kim est le fils d’immigrants coréens et s’est dit honoré de représenter le 3e district du New Jersey, que le président Trump a remporté en 2016 et 2020. Il est également émerveillé de travailler dans le Capitole, qu’il a appelé «le temple de notre démocratie». « Si quelqu’un sent la capacité de profaner notre Capitole, d’amener un drapeau confédéré dans ce bâtiment et de l’agiter fièrement, c’est quelqu’un, ce sont des gens, qui ne respectent pas le gouvernement », a déclaré Kim. «Ils n’ont pas la même humilité que nous devons avoir. Ce sont des gens qui ne sont pas inspirés par ce bâtiment et qui ne comprennent pas ce qui a été nécessaire pour le construire, ce qui a été nécessaire pour le préserver. »

Trump qui rêvait tant de grandeur aura laissé son empreinte dans le pays, et ce sera celle-ci :

 

Nota : Remarquez, on peut aussi en rire, de tout ça. Ça a souvent été grotesque chez Trump en effet. On ne sait qui a programmé la musique pour le meeting du 6 janvier, mais on peut penser qu’un petit malin plutôt drôle a réussi à se glisser dans le process, et à se moquer ouvertement de Donald ce n’est pas possible autrement, à avoir entendu ce qui sortait de la sono…

Ont été en effet diffusés avant son arrivée le thème du film Titanic, pas vraiment une musique de réussite future en vue, celle de Linkin’ Park  “The End« , pas vraiment mieux question avenir, ou encore du Pink Floyd, avec “Brain Damage” (spéciale dédicace pour Donald ?) ou même deux musiques « d’enterrement » signées Elton John comme “Candle in the Wind” et  “Funeral for a Friend » !!!  S’en est-il rendu compte qu’on l’a carrément enterré ce jour-là ???  Chapeau, le sonorisateur, moi je dis !!!

d’autres à venir

Nous prêterons également attention à l’intersection des symboles observés le 6 janvier – en particulier les symboles religieux et Q – et les symboles qui apparaissent lors de la marche annuelle du droit à la vie à DC, qui aura lieu le 29 janvier de cette année et apporte toujours des milliers de manifestants. Le 6 janvier n’était le début de rien; ce ne sera pas non plus la fin.

1) avec une façon toute personnelle de revisiter l’histoire (ça se bouscule dans sa tête, à l’évidence, comme ici dans son opuscule « General Leonardo » qui ne veut pas tripette et son dessin plutôt calamiteux) : « à 32 ans, Léonardo est un des artistes les plus réputés d’Italie, menant une vie foisonnante, s’adonnant allégrement aussi bien à la peinture qu’à des inventions en tous genres. Jusqu’au jour où le Vatican découvre avec enthousiasme les machines de guerre novatrices imaginées par le jeune Florentin. En effet, il se trouve qu’au Saint-Siège se prépare dans le plus grand secret une nouvelle Croisade — la première en 250 ans — dont on confie le commandement au charismatique Général Scharano. Le Vatican décide aussitôt de se servir des fameux engins inventés par Léonardo afin de mettre à bien son expédition… Ce qui n’enchante pas vraiment l’inventeur au caractère irrévérencieux… » (…) et pour le second volume :« après avoir « embrigadé » un Leonardo réticent et réquisitionné ses inventions militaires pour une nouvelle Croisade, les forces du Vatican, commandées par le général Scharano, mettent les voiles vers Rhodes, bastion chrétien du Proche Orient assiégé par la redoutable armée ottomane. Mais les soldats du Saint-Siège ne sont pas aussi invincibles qu’ils croient l’être devenus, et… il y a de la trahison dans l’air… »  Marrant comment un pro-américain qui juge les français sectaires encense un artiste italien qui a fini ses jours en France et a été enterré à Amboise…

(2) aujourd’hui, l’homme de 33 ans sans emploi, qui habite avec sa maman (Martha) âgée de 56 ans, et souhaite reprendre le nom de son beau-père (Chansley) se plaint de son incarcération, et elle aussi, car il ne peut pas y manger « bio », comme il le souhaiterait, le pauvre. Des abonnés à Twitter lui ont réglé son compte avec un certain brio … (Whole Foods étant entreprise de distribution alimentaire de produits biologiques texane, aujourd’hui propriété d’Amazon !).

 

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.


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