Nous avons vu dans les épisodes précédents que l’ami déclaré de Donald, le gouverneur Phil Bryant, n’appréciait pas autant que son mentor les sirènes du showbiz, et pourtant, on va le surprendre à faire de courbettes devant « la » Kardashian, cette grotesque figure du vide médiatique, surgie du fin fond de la mémoire des selfies devenus passage obligatoire du vedettariat éphémère. On va apprendre aujourd’hui qu’il s’est lui aussi discrètement insinué dans l’affaire ukrainienne et que le Mississippi héberge tout un lot de décideurs affiliés à des groupes religieux de pression, ou des associations douteuses, ce que l’on appelle là-bas la « mafia du Mississippi ». Au final, en tout cas, ceux qui pâtissent de ce système archaïque de pouvoir ce sont les pauvres. Et les noirs, mais au Mississippi ce sont souvent les mêmes, hélas !
Dans l’épisode présent, nous avons fait connaissance avec un gouverneur médiatiquement plutôt effacé, sans aucun charisme, aussi est-il surprenant de le découvrir début 2019 en compagnie d’une vedette du showbiz, ou plutôt d’une gloire grotesque du net…
Social, politique du showbiz, ou les deux ?
Tout arrive en politique on le sait. Le 14 janvier 2019, mêlant pour la première fois chez lui, façon Trump, showbiz et politique, Bryant recevait en effet Kim Kardashian en personne pour discuter des propositions de la donzelle hottentote hyper médiatisée (1) sur l’avenir des prisons et la réforme qu’elle préconise, paraît-il pour leurs occupants. L’idée de génie bien sûr (selon elle) étant de leur proposer des trajets gratuits pour trouver du travail chez Lyft, le concurrent de Uber, une société en fait minée par les agressions sexuelles de ses chauffeurs !
Kardashian avait auparavant défendu la cause d’Alice Marie Johnson 64 ans, née dans le Mississippi, condamnée en 1996 à la prison à perpétuité pour un énorme trafic de cocaïne (entre 2 et 3 tonnes !) organisé par des colombiens, plus du blanchiment d’argent. Celle-ci a été graciée par… Donald Trump, le 6 juin 2018. Il ira même jusque l’inviter lors de son allocution du message à la Nation, où elle s’est même fait applaudir ! Sa sortie avait été refusée, on le signale, par Obama, même si elle était devenue une prisonnière modèle.
Sur Twitter, au post de la miss se vantant de son initiative, un petit malin ajoutait en réponse ; « Vous avez perdu la tête ? Lyft paye ses chauffeurs moins que le minium syndical et empoche a peu près 80% de la transaction. Une terrible exploitation qui rend les chauffeurs sans logement et en colère, devant travailler plus de 80 heures par semaine pour survivre »… Bing, dans les gencives de la star venue jouer les dames patronnesses du XXIeme siècle !
Un an plus tard, en avril 2019, les investisseurs poursuivaient Lyft pour son manque évident de résultats, leurs actions étant passées de 78 à 58 dollars en un seul mois et Lyft, qui n’a jamais été rentable, étant en train de sombrer. Kanye West, lui, au même moment, avouait s’être drogué aux opioïdes : un bel avenir de conducteur de taxis l’attend donc, à moins qu’il ne finisse pasteur… lui aussi !
La Youtubeuse fessue n’a pas sorti de prison qu’Alice Marie Johnson. Le critère de sélection pour les suivantes a été simple : ce sont tout simplement des amies de prison de la précédente ! Ce qui donne, sans surprise non plus donc, deux sérieuses trafiquantes de drogue : Crystal Munoz, d’ascendance Navajo, déjà arrêtée auparavant pour consommation et reconnue coupable de trafic en 2008 après qu’elle ait refusé d’expliquer à la DEA le plan qu’elle avait dessiné du réseau du Big Bend National Park pour en éviter un checkpoint, deux ans avant, et condamnée à 19 ans et 10 mois (235 mois), réduits plus tard à 15 ans de prison. Son avocat lui avait conseillé de ne pas choisir la culpabilité, qui l’aurait envoyée 10 ans seulement en prison… condamnée donc pour un trafic de Marijuana provenant du Mexique (il y en avait plus d’une tonne en cours) dont elle n’aurait pas les aboutissants exacts, ce qui semble bien improbable, et Tynice Hall de Lubbock au Texas, reconnue coupable aussi d’un trafic à l’âge de 22 ans, en 2008, surprise avec 50 grammes de cocaïne sur elle. Elle était alors en probation depuis 3 ans pour une condamnation précédente (à 19 ans). Elle avait bien vite rejeté la faute sur son petit ami d’alors « dont elle était amoureuse » à 19 ans, alors que leur maison était bourrée de drogue.
« Hall avait en sa possession une demi-livre de crack, une demi-livre de poudre de cocaïne, des emballages de 12 kilogrammes, environ 13 livres de bicarbonate de soude et deux armes à feu, dont un Tec-9 chargé de 27 cartouches soupçonnées d’être utilisées pour tirer par semi-rafales » (c’est l’arme de Dylan Klebold, l’un des auteurs du massacre du lycée de Columbine :
tout le monde, y compris Kardashian, a oublié que Hall avait la même chez elle – appartenant à son amoureux, selon elle !). Elle avait été condamnée à 35 ans (420 mois), puis 27 ans et 7 mois pour trafic et possession d’armes (ça aussi, oublié par les médias). Elle a donc effectué 13 ans de prison. A chaque fois a été mis en avant le fait qu’elles étaient mère de famille (la première a accouché en prison), façon d’apitoyer la populace et Trump dont on connait l’empathie (c’est-à-dire que ça ne servait à rien avec lui), au même moment où mourraient des enfants d’immigrés placés en détention à la frontière mexicaine, endroit que Kim Kardashian doit placer sur une carte entre l’Uzbekistan et la Laponie – pas sur qu’elle sache prononcer les deux noms… La troisième femme libérée, on attendra un peu pour en parler si vous le voulez bien…
En attendant, vous pouvez regarder l‘autosatisfaction en selfie de BA Kardashian... ou relire sa bio : elle est née sous le signe de la justice, c’est sûr : son parrain c’est vrai, s’appelle OJ Simpson, joueur de foot bien tranquille des 49ers de San Francisco) : le père de la miss en était l’avocat ! La vie de la Kim est une longue poursuite de la célébrité, au final ...
Affaires et politique : l’Ukraine, n’est pas si éloignée que ça du Mississippi
Du Mississippi aussi nous vient une affaire connue désormais mais dont a mis un peu de côté un des protagonistes. Il s’appelle Kurt Volker, qui a démissionné de son poste alors qu’il était l’envoyé de Donald Trump en Ukraine . Cet ancien ambassadeur de l’Otan était, on l’a oublié, employé à ce moment-là comme conseiller de BGR Group, des consultants internationaux, tout en l’étant aussi pour le McCain Institute, un « think tank » de l’université d’Arizona. De 2011 à 2012, Volker a été en effet le managing director de la première citée. Le catalogue des pays « conseillers » par BGR vont de l’Inde en passant par la Corée du Sud, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan ou des firmes US comme American Ethane ou Chevron Corp (mais en Ukraine cette fois) ou encore les ambassades d’Érythrée et du Honduras (et son président aujourd’hui dans de beaux draps), ou encore de la Serbie et même le gouvernement régional du Kurdistan.
C’est une société qui se portait alors plutôt bien, financièrement: rien qu’en 2013, elle a reçu 13,7 millions de dollars pour son lobbying. En 2017, elle a touché 700 000 dollars de l’Ukraine où son représentant – en l’occurrence Volker- est allé vanter les mérites d’un engin de chez Raytheon, le missile FGM-148 Javelin que Barack Obama avait refusé de vendre les années précédentes à Petro Porochenko et que finalement Trump avait autorisé dès son accession, pour un premier envoi de 47 millions de dollars. Alors que son successeur Zelensky souhaitait en recevoir davantage, on l’a vu lors de l’Impeachment, Trump a mis dans la balance d’aller enquêter sur le fils de Joe Biden, poussé à la roue par Rudy Giuliani, l’inventeur de pas mal de fakes du même tonneau comme on le sait aussi.
Revenons-en à la société. BGR Group est une société de lobbying qui a été créée en 1991 par Ed Rogers et… Haley Barbour, et oui, le « père » politique de notre héros du jour, qui lui a succédé à la direction de l’Etat du Mississippi. Une paternité politique qui l’a marqué… fort à droite : « en tant que fondateur du National Policy Forum conservateur aux côtés de John Bolton (le dernier conseiller en matière de sécurité nationale de Trump) et de l’avocat pro-armes à feu John Lott, Barbour a en effet rédigé « Agenda for America: A Republican Direction for the Future » en 1996. Le livre dessinait le nouvel agenda du GOP, y compris l’abolition du Department of Education, en privatisant les écoles et déclarait que les «droits civils» étaient un «mot de code pas trop subtil pour« préférence spéciale » pour des États-Unis soi-disant« daltoniens » dans les années 1990 !!! En 1994 deux têtes étaient apparues parmi ces partisans d’un durcissement à la Reagan via ses «Reagan boys», comme les lobbyistes Paul Manafort et Roger Stone. Ces hommes seraient des années plus tard la clé pour faire élire Donald Trump président. Trump était l’un des premiers clients de leur cabinet avec Black, Manafort et Stone grâce à son infâme avocat, plus tard radié Roy Cohn » note le pertinent Jackson Free Press.
S’y ajoute Lanny Griffith, le président du groupe BGR qui a le été directeur exécutif du parti républicain du Mississippi et « a fait partie de ce qui est connue pour plaisanter comme la formidable « Mafia du Mississippi » à Washington » note JFP. Il en existe une « vraie » moins connue que celle de Chicago). « Le chef de l’exploitation du groupe BGR, G.O. «Lanny» Griffith Jr., a été répertorié comme lobbyiste principal lorsqu’il est apparu dans un dossier fédéral qu’en 2003, BGR avait non seulement empoché 300 000 dollars pour représenter un dossier appelée «The Ukraine Project», mais qu’il indiquait l’adresse du client comme lobbying le bureau de Washington de l’entreprise. Le rapport a énuméré l’objectif de lobbying spécifique comme «Surveiller la politique du Congrès et de l’administration sur les questions ukrainiennes». Cette incursion dans la politique longtemps compliquée de l’Ukraine, 12 ans après l’effondrement de l’Union soviétique, se cache toujours dans l’ombre des journalistes » ajoute le JFP, pour qui « la société de lobbying conservatrice méridionale a été payée des centaines de milliers de dollars pour héberger une influence à Washington liée à la nation riche en ressources ». Bref, Trump ferait mieux de chercher de ce côté, s’il voulait réellement impliquer « l’ukraine corrompue », mais il y trouverait ses amis du Mississippi !`
Une totale duplicité
Au moment où Harbour effectuait son travail de lobbyiste en Ukraine, il racontait à ses futurs électeurs qu’il avait abandonné bien sûr ses fonctions alors qu’il avait créé une fiducie discrète en LLC qui masque ses activités rémunératrices !!! Voilà qui a dû donner des idées à d’autres !!! On le savait donc, mais ça n’a pas empêché BRG de faire avec !!! Selon le JFP toujours, Harbour s’est même fait aider sur place par le journal conservateur Clarion-Ledger qui a écrit que son entreprise avait été vendue, ce qui était faux !! Signalons qu’en 2003, belle coïncidence, l’Europe avait commencé elle un autre projet contre le blanchiment d’argent qui s’effectuait alors en Ukraine !!!!
Et le pompon sur le sujet arrive avec cette divulgation : « Alfa Bank, basée à Moscou, qui exerce des activités lucratives en Russie et en Ukraine, a également payé 2 millions de BGR pendant cette période pour faire du lobbying en son nom. Depuis que Trump a pris ses fonctions, il est apparu qu’Alfa, qui travaillait avec le lobbyiste de BGR Ed Rogers, avait installé un serveur suspect dans la tour Trump qui communiquait avec la Russie, mais les communications se sont rapidement interrompues après que le serveur a été signalé à BGR – un problème que le New Yorker (le 2 octobre 2018 (2) ) a indiqué qu’il n’était toujours pas entièrement expliqué. » BGR rencontrant également alors Corey Lewandowski, l’ancien directeur de campagne de Trump, selon le journal. Si bien que Barbour ne pouvait donc qu’être aussi de connivence avec Trump !
Et ce n’est pas fini, ces liens douteux entre ces gens du Mississippi et la Russie, puisque pour « ne pas être en reste sur la scène mondiale des lobbyistes US , le leader de la majorité au Sénat, Trent Lott,
un républicain du Mississippi avec une histoire délicate sur les questions de race à part entière (ici tout jeune « à sortir » avec Reagan et à droite avec le « très reçu » Newt Gingrich, et là il flingue Ted Cruz !) et son cabinet Squire Patton Boggs ont déposé un rapport de lobbying en 2014 indiquant qu’une banque russe,
Gazprombank GPB, l’avait retenu ainsi que son partenaire de lobbying, l’ancien sénateur John Breaux, de Louisiane un démocrate, pour faire pression contre les sanctions imposées par Obama après l’invasion de la Crimée par la Russie.
Le gigantesque groupe énergétique public Gazprom, le plus grand producteur de gaz de Russie, est le propriétaire de la banque, a alors rapporté le Center for Public Integrity« . Et Trump qui pendant ce temps s’évertue à attaquer Biden, on croît rêver !!! Difficile aussi d’imaginer que Phil Bryant, fidèle lieutenant dans le Mississippi de Haley Barbour et visiteur régulier de la Trump Tower ait pu ne rien savoir de tout cela !!!
Pour ce qui est de « l’histoire raciale » de Lott, alors chef de la majorité au Sénat, il avait été contraint de démissionner en 2002 après avoir été félicité lors d’une célébration du 100e anniversaire du sénateur ségrégationniste Strom Thurmond. Lott avait déclaré ce jour-là que « le Mississippi était fier d’avoir soutenu sa campagne » !!! Thurmond, mort en 2003, entre autres hypocrisies avait, en 1925, violé Carrie Butler, une jeune noire alors âgée de quinze ans et qui travaillait chez lui comme servante.
Ça n’a pas empêché en tout ce Lott de revenir en grâce auprès de son remplaçant… Mitch Connell, l’allié indispensable de Trump (qui lui doit sa survie actuelle) :
La « mafia politique » du Mississippi : de bien preux chevaliers ?
Trent Lott, on retrouve son nom… au fronton d’un bâtiment pompeusement appelé le National Center for Excellence in Economic Development and Entrepreneurship de l’University of Southern Mississippi. Une université a son nom, où l’on étudie mais aussi où l’on fait des conférences. Le 6 décembre 2019 vient y faire un discours un dénommé Chuck Scianna (Charles “Chuck” C. Scianna Jr.), natif de St-Louis, déclaré Entrepreneur of the Year by the Business Advisory Council par l’University of Southern Mississippi’s College of Business. Il est ici à gauche avec Bryant mettant le premier coup de pelle à l’édification du Scianna Hall à côté du College of Business…
C’est le fondateur de Sim-Tex, une entreprise dans le domaine du pétrole, ou plutôt une fabricante de tubes pour les forages. Avec le pétrole de schiste US, il a de quoi faire en effet depuis que l’on relancé la méthode aux USA. Il travaille au Texas, en association aussi avec Hyundai Hysco.« En tant qu’entrepreneur, Scianna dirige non seulement Sim-Tex, il est également impliqué dans la banque, l’immobilier, la compression de gaz naturel, le refroidissement du gaz naturel, exploite une petite exploitation agricole et un ranch et possède une petite entreprise de recherche et développement, qui a plusieurs brevets liés à l’industrie du pétrole et du gaz » lit-on sur l’invitation à son lunch. »Son ranch élève du bœuf naturellement sans additifs, et il exploite Sim-Tex en tant qu’entreprise internationale à partir de son siège social à Waller, au Texas. »
Il est impliqué dans un tas d’associations texanes comme le Marine Corps Heritage Foundation, dont il est le président, le Marine Corps Scholarship Fund et le Knights of Columbus Council, qu’il préside aussi. C’est cette organisation que nous allons retenir aujourd’hui, car ça n’est pas la première fois qu’on les croise sur notre chemin, ces preux catholiques Pro Life si charitables (anti-avortement, ici à droite) comme ici ceux de Clinton, Mississippi : les chevaliers de Colombus (Chevaliers de Colomb) ont été fondés en 1882 par un prêtre catholique irlandais (Michael J. McGivney). Ils sont aujourd’hui 2 millions à travers le monde. On y entre que si on y est un « mâle catholique« , avec l’assentiment des 7 directeurs plus que grassement payés : c’est de la cooptation.
J’ai étudié jadis leurs cas en détail (3) ; ils sont en réalité assis sur un gigantesque matelas d’argent : ces preux chevaliers détiendraient en effet plus de 60 milliards de dollars de polices d’assurances individuelles, dont pas mal au Mississippi. Leur société d’assurance était déjà la onzième dans le pays, avec 1,539 milliards de dollars cumulés en 2006. Impossible de savoir à qui il les attribuent, ces assurances : la confidentialité de leurs fiches étant leur principe « nous maintenons les niveaux de confidentialité les plus élevés en ce qui concerne vos renseignements personnels non publics. Les employés du Bureau Suprême ont été formés pour manipuler soigneusement et protéger ce genre d’information ».
Mais ils ne sont pas que ça… Résoluments anti-gays, leur argent sert aux association qui luttent contre l’homosexualité, tel le mouvement National Organization for Marriage, fondée par Robert George et Maggie Gallagher, deux néo-conservateurs déclarés, à qui ils ont versé à plusieurs reprises d’énormes donations.
Dont 1,25 million de dollars d’un coup, le 14 août 2008, notamment.. Donner et ne pas payer de taxes, voilà le credo de l’association semble-t-il. Influencer l’opinion par des soutiens exorbitants à des mouvements réactionnaires, ça oui. Ou faire dans l’humanitaire… grâce a du bénévolat, ce qui est plus facile à gérer encore. Car derrière l’obscure appellation « National Organization for Marriage » se cachent aussi des gens fort peu recommandables en définitive. Exactement comme en France (on remarquera que les slogans sont les mêmes en effet comme on peut le voir ici à gauche).
Et si en effet les fameux chevaliers n’étaient eux aussi que des siphonneurs de comptes de particuliers ? Voire eux aussi des boursicoteurs ? Sur un site, les phrases fusent sur les pratiques douteuses de nos chevaliers venus frapper à la porte des hôpitaux auprès des familles malades pour contracter leur fameuse assurance-vie ! Et d’engranger des données personnelles, revendues à haut prix à des instituts de sondage ! Le mieux étant la captation d’héritage, soutiré aux plus faibles: « les organisations religieuses de toutes confessions – «campent» dans les hôpitaux de tout le pays. Ils harcèlent quotidiennement des patients malades et mourants afin de les amener à faire un don à leur organisation. Les familles qui devraient obtenir les actifs des patients découvrent souvent que leur parent bien-aimé a soudainement tout laissé à une organisation religieuse » dit l’un. La captation d’héritage de gens fortunés, le moyen imparable de devenir riche, d’avoir un toit plus que correct et de changer de catégorie politique en devenant plus « respectable ». En France, il y en a un qui s’est intéressé à ces méthodes il y a quelques années. Ça lui a fort bien réussi… «Pendant des années, la compagnie d’assurance des Chevaliers de Colomb a tenu un décompte de ses clients et les a signalés au diocèse catholique de toute l’Amérique. Ensuite, les loups venaient frapper à la porte du petit chaperon rouge. Ouvrez. L’Amérique est tellement corrompue » ajoute l’autre ! On ne saurait mieux résumer la situation : les loups ont bien dévoré mère-grand ! Et ce, sur son lit de mort !
Le tiroir-caisse des chevaliers
Les voici devenus « les vaches à lait de la droite catholique » une excellente définition trouvée ici par Religion News Service. Qui écrit : « soit dit en passant, les organismes de bienfaisance catholiques visent à aider les immigrants dans le besoin.
Et partout dans le pays, ses organisations locales participent à des programmes environnementaux. Les charités catholiques on toujours été attirées par l’odeur du mouton. Le fait est que soutenir les Chevaliers de nos jours signifie soutenir l’opposition (plus ou moins) loyale au pape François... » un RNS qui poursuit : « mais les chevaliers prennent soin de leurs amis en haut lieu.
En 2015, l’archidiocèse de Philadelphie a obtenu 1,5 million de dollars en «soutien général» et l’archidiocèse de Baltimore a obtenu 435 000 dollars pour «divers programmes». Les archevêques en question, Charles Chaput et William Lori, sont les principaux opposants au programme du pape François dans la hiérarchie américaine. » Un Pape avec lequel pourtant le « King of The Knights » est allé posé en photo (ici à droite), en toute hypocrisie. Pire encore : dans leur site (ici à gauche), on se vante d’avoir fait accéder un nouvel arrivant au bas de l’échelon de la hiérarchie : non, vous ne rêvez pas, c’est bien le même malheureux Pape, ravalé au rang de stagiaire honoraire dans la confrérie : la honte totale, paraphée par le « Supreme Knight » Anderson !!!
Au final, les chevaliers, ultra hiérarchisés, fonctionnent comme un schéma de Ponzi : tout remonte vers le haut et le locataire du plus haut grade en l’occurrence en ce moment, est Carl Anderson, ancien du cabinet de Roanld Reagan, le 13 eme à diriger la confrérie, et qui palpe à lui tout seul plus de 2 millions de dollars annuels. En-dessous, ses sbires descendent vite à 500 000 : il vaut mieux chez eux être en haut de leur pyramide de Ponzi ! Le pire c’est qu’il a aussi été membre de l’ U.S. Commission on Civil Rights. C’est aussi l’auteur de » bestsellers« … religieux aux titres affriolants comme « Called to Love: Approaching John Paul II’s Theology of the Body… » Ils ne doivent pas trop apprécier l’évêque du Mississippi, Joseph Kopascz, qui lors de la venue de Donald Trump au musée mémorial de Jackson, avait déclaré « sans négliger les déclarations provocatrices du président Trump concernant les conflits raciaux dans notre nation, « dit le communiqué, » notre fervent espoir est que le président utilisera sa présence à l’ouverture … pour reconnaître le sacrifice et le témoignage d’innombrables personnes qui se sont offertes, âmes et corps, pour éliminer l’injustice et l’oppression dans notre État. »
La déclaration était signée par Mgr Joseph R. Kopacz du diocèse catholique de Jackson, Mgr Brian R. Seage du diocèse épiscopal du Mississippi et Mgr James E. Swanson de la Conférence du Mississippi de l’Église méthodiste unie. Le 11 octobe 2017, à la consécration de l’église de Jackson, dédié à la Vierge-Marie, le pauvre Kopascz avait dû se coltiner la présence des fameux chevaliers, venus en grand apparat se montrer en force à la procession… impossible de faire sans eux, hélas, au Mississippi !
La DeVos Connection
La « National Organization for Marriage » a été fondée par Robert George et Maggie Gallagher, deux néo-conservateurs déclarés. Leur mouvement, à but non lucratif, contre le mariage gay a défrayé la chronique en 2005 quand on s’est aperçu que Maggie bénéficiait directement de l’argent versé par l’administration Bush .« Elle avait un contrat de 21 500 dollars avec le ministère de la Santé et des Services sociaux en 2002 pour aider à promouvoir l’initiative de 300 millions de dollars de «mariage sain» de l’administration, mais n’a pas divulgué son contrat et utilisait sa chronique pour promouvoir le programme».
Et ce n’est pas tout. Pour bons et loyaux services à la nation, ou plutôt à la Maison Blanche seule, Robert George s’est vu remettre the Presidential Citizens Medal, l’un des trophées les plus rares chez les civils, le 10 décembre 2008, et à la Maison Blanche je vous prie. Elle provenait de la Commission des Arts Civils !!! Parmi les généreux donateurs de leur association anti mariage gay, un nom retient tout de suite notre attention : celui d’Elsa Prince Broekhuizen (ici à droite), pour 450 000 dollars de dons à elle seule. « Broekhuizen est la mère d’Erik D. Prince, fondateur de Blackwater Worldwide,
l’opération controversée qui fournit des services de sécurité aux fonctionnaires fédéraux en Irak et dans d’autres pays. Sa fille, Betsy DeVos, est une ancienne présidente du Michigan GOP et épouse du candidat à la tutelle raté Dick DeVos». La fondation Prince a donné de l’argent à Focus on the Family, un groupe du Colorado qui promeut une “gay conversion therapy” !!! La mère d’Erik et de Betsy, donc. Deux jolis cas d’espèce en politique aux USA, ces deux-là. Depuis la rédaction de ce texte, Prince a fondé d’autre choses et s’occupe en ce moment de renverser Maduro avec plus ou moins de bonheur (moins ces derniers jours)
alors que sa sœur est devenue la ministre de l’éducation de Trump en remerciement de ses généreuses donations de campagne… (pas pour son intellect, ça s’est sûr, à la question sur les armes dans les écoles,
elle avait répondu que « ça pourrait défendre des attaques de grizzlis » !). C’est aujourd’hui la personne la plus haïe de tout le cabinet Trump en tout cas !
En 2019, on en appris une belle sur la famille Prince-Broekhuizen : elle s’est en effet fait subtiliser 16 millions de dollars de 1999 à 2015, au sein même de l’Elsa D. Prince Living Trust, par son homme de confiance (« resident agent »), Robert Haveman (ici sur la photo de gauche c’est celui à droite). 16 millions de découverts et perdus, et plus encore, car selon la confession d’Haveman, ce sont près de 50 millions qu’il aurait détournés et investis dans des endroits désormais introuvables ou intraçables !!! De la à imaginer qu’Erik Prince doit faire des ménages au Venezuela pour combler le trou….
L’influence sur la santé publique de ces groupes de pression
L’association fondée exprès contre le mariage homosexuel, l’Edgar & Elsa Prince Foundation, a donc un vice-président bien connu : c’est Erik Prince, le fondateur de l’ex-Blackwater, la société de mercenaires à la gâchette trop facile en Irak !!! Tout se rejoint et le sens du slogan « CHARITÉ, l’UNITÉ, la FRATERNITÉ et le PATRIOTISME ! » prend tout son sens… Les Chevaliers sont bien de la même trempe qu’Erik Prince, c’est bien un mouvement d’extrême droite qui se pare de belles toges et d’idées de partages bien catholiques, la charité d’une main, donc, en soutenant de l’autre main les pires exactions en Irak au nom du « patriotisme » US. L’alliance traditionnelle du sabre et du goupillon !
Tout ceci avait été écrit avant l’ère Trump. Or celui-ci, comme Bryant avec son rapprochement avec les idées du Tea Party, ont encore aggravé depuis la chose avec l’idéologie Pro-Vie prônée ouvertement. Il y a un danger évident en effet qu’a très bien perçu ici Michael Gerson, du Washington Post, en écrivant « c’est alors que la Trumpification du mouvement pro-vie aura un prix. Il y a un coût sérieux quand un mouvement qui se considère comme pro-femme s’associe à la misogynie. Il y a un prix à payer lorsqu’un mouvement qui prétend étendre le cercle de l’inclusion sociale s’associe au nativisme et au racisme. Il y a un coût sérieux quand un mouvement qui doit être considéré comme charitable et raisonnable s’associe à la politique d’abus et de cruauté ».
L’argent de Bryant
Si l’on revient à notre fameux « Chuck” C. Scianna Jr c’est aussi et surtout que c’est le tout premier dans le classement des dons financiers à la campagne de Phil Bryant, assis lui sur son matelas de 4 029 780,87 dollars. Ici à gauche « Chuck », lors de la cérémonie célébrant un don de sa part de 5 millions de dollars pour l’University of Southern Mississippi Foundation, et recevoir en échange son nom accordé à une salle dans le bâtiment…
Les autres généreux donateurs s’appelant la Mississippi Power Co de Kemper, dirigée par Anthony L. Wilson dont le salaire annuel en 2017 était de 1 517 454 dollars, dont la moitié en stock-options, ou de Bancorp South (tiens les revoici) ou mieux encore : la Mississippi Health Care Association …. reonnue nationalement en juin 2019.
Pendant que les associations de santé reversent leur argent à leurs politiciens (?) l’Etat lui a toujours des résultats de santé déplorables (il est tout simplement le dernier sur 50 du classement) : « Dans son rapport de 2014, le Mississippi se classait au 50e rang du pays, inchangé par rapport à 2013 mais en baisse par rapport au 49e en 2012. Selon le rapport, bien que le Mississippi ait une faible prévalence de la consommation excessive d’alcool, une couverture vaccinale élevée chez les enfants et une baisse du faible poids à la naissance, l’État avait une prévalence élevée d’inactivité physique et une augmentation de la chlamydia (une MST) par rapport à l’année précédente. Dans le rapport, l’Arkansas était classé 49e, la Louisiane était classée 48e et l’Alabama était classé 43e »…
En 2004, on déplorait une extension du VIH au Mississippi, en raison d’un manque d’information dû à un obscurantisme entretenu par les politiciens locaux. « Des milliers d’habitants de l’État du Mississippi sont exposés au risque de séropositivité, et nombre de ceux qui sont infectés se voient refuser des mesures et un traitement salvateurs en raison de lois et de politiques d’État contre-productives, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Au lieu d’adopter des stratégies efficaces en matière de prévention et de traitement du VIH, le Mississippi soutient des politiques qui encouragent la stigmatisation et la discrimination, attisant ainsi l’un des taux de prévalence du sida les plus élevés du pays, a commenté Human Rights Watch ». Un bébé né porteur du VIH dans le Mississsipi (une filette) déclaré un peu vite guéri en mars 2013 avait donné l’espoir d »un traitement mais c’est devenu un flop retentissant en 2014.
Une histoire (complexe) de « blocks »
L’ aide sociale au Mississippi est également handicapée par son rapport avec l’exécutif fédéral; à saveur par le recours massif aux subventions d’aides globales (« block grants« ) au montant spécifié, à la place d’aides ponctuellles (« categorical grants »). C’est une somme d’argent annuelle, donc, qui est octroyée par le gouvernement fédéral à un organisme gouvernemental de chaque État ou local pour aider à financer un projet ou un programme spécifique. Sur place, c’est la région ou l’Etat local qui le gère et non pas le gouvernement de Washington. Le programme de subvention globale des services sociaux (Social Services Block Grant, ou SSBG) est ainsi géré par le Health and Human Services. Le mouvement avait comnencé sous Reagan s’est poursuivi avec Clinton qui a travaillé dessus la main dans la main avec les républicains. Au début tout le monde y trouvait un avantage mais depuis les années 2000 moins. G.W Bush avait échoué en 20005 par exemple à en créer plusieurs, dans l’Education ou la protection sociale. Les républicains ont néanmoins toujours poussé à transformer par exemple les « soins abordables » (créés par le Congrès par l’acte de soins abordables (ACA) en 2010) et Medicaid (existant depuis le en subventions globales (en les regroupant donc avec les subventions déjà existantes). Le problème c’est que cela se retrouve lié davantage aux mouvements de fluctuation de l’économie et pour les États comptant une proportion plus élevée de citoyens pauvres (comme le Mississippi) les réductions des subventions globales les rendent souvent moins en mesure de les aider et les obligent donc à réduire les prestations sociales pendant les ralentissements économiques (c’est le cas depuis 2104 !). Les inégalités raciales augmentent souvent automatiquement en même temps. En plus, lorsque le financement fédéral a été converti en une subvention globale, une analyse a révélé que des « politiques de protection sociale strictes » étaient imposées la aussi fort logiquement dans les États où les gouvernements conservateurs dominaient (comme le Mississippi !) et … où les familles noires constituaient une proportion plus élevée de lapopulation. Des règles plus strictes, et donc moins d’aides, ou un vrai parcours du combattant dissuasif pour réunir la paperasse : résultat certains abandonnent et se retrouvent sans aucune couverture sociale : les « block grants » ont donc été une fausse bonne idée au final (la critique principale à leur faire étant le manque de vérification fédéral des dépenses : une fois l’enveloppe globale distribuée par Washington chaque Etat peut en faire de qu’il veut !). En prime, depuis 2015, les fonds du SSBG descendent un peu plus chaque année depuis 2104…
Le Mississippi laissé pour compte de l’Obamacare abandonné
Le résultat de ces baisses dz subventions est là, effarant. Sarah Varney, de Kaiser Health News a écrit en décembre 2014 un article remarquable et saisissant sur l’état déplorable des moyens de santé dans le Mississippi, repris ensuite par Politico. Il est intitulé habilement ‘Mississippi Burned« . Il n’est plus en train de brûler, c’est Etat, pour paraphraser e célèbre film, il avait déjà brulé en effet selon elle. Son constat est affligeant, à l’égard des politiciens comme Phil Bryant et de leur politique sanitaire empêchée par leurs querelles de clocher conte l’Etat US.
C’est en effet un désastre absolu : sur 300 000 personnes qui auraient pu bénéficier de soins, seuls 61 494 (20%) s’y sont inscrits ! « Lorsque j’ai voyagé à travers le Mississippi cet été, des villes du Delta à la frontière du Tennessee en passant par les Piney Woods et la côte du Golfe, j’ai trouvé une série de problèmes en cascade: des erreurs et des informations erronées; de l’ignorance et de la désorganisation; une fracture obsédante raciale; et, surtout, l’impératif idéologique inflexible de la politique conservatrice. J’ai trouvé que c’était une histoire du Tea Party et de son influence sur un parti républicain d’État en transition, où une querelle publique entre le gouverneur Phil Bryant et le commissaire aux assurances, un élu (cf Mike Chaney) qui a forcé l’État à former son propre marché de l’assurance, alors que l’administration Obama à Washington avait refusé de s’engager dans la mêlée. Au moment où le gouvernement fédéral a offert la couverture requise sur son site Web HealthCare.gov, 70 pour cent des Mississippiens ont avoué qu’ils ne savaient presque rien à ce sujet. « Nous parlons à des gens qui disent:
» Je ne veux rien d’Obamacare. Je veux la « Loi sur les soins abordables », se souvient Tineciaa Harris, l’une des soi-disant assistantes formées pour aider les Mississippiens à s’inscrire aux soins de santé. « Et nous devons leur expliquer que c’est la même chose. » A gauche ici c’est le quartier de Grenada, Mississippi, où la légende de la guitare Morris « Magic Slim » Holt a vécu. Il a emprunté une partie de son nom à un ami d’enfance, le guitariste Magic Sam… la photo date de 2016 ! Voir ici le reportage « Poverty In Mississippi« , ou celui-ci à Tallahatchie. Ville chantée ici par l‘excellente Rory Block. Ici en 2011, on parle de « Troisième monde » : en France, on dit le quart monde.
Le constat est là, flagrant : «Les habitants du Mississippi ne s’en sortent pas bien», écrit Willie Morris, un fils originaire de septième génération qui a grandi à Yazoo City, autrefois un centre commercial animé perché à l’extrémité sud du delta riche en coton.
Aujourd’hui, près de la moitié des habitants de la ville de Yazoo vivent dans la pauvreté; ses habitants, comme les vastes marécages du delta, ont été en grande partie évacués, ainsi que les emplois agricoles et industriels qui les soutenaient. Dans un État dont la population est encore à moitié rurale, des signes d’appauvrissement sont partout: de longs champs de kudzus (une plante invasive venue d’Asie qui dévore tout, ici à gauche (5) se pressent contre la porte vitrée d’un immeuble abandonné; des cabanes en bois tordu qui semblent négligées et abandonnées sont plutôt occupées par la vie.
« La dépression, en fait, n’était pas un phénomène notable dans l’État le plus pauvre de l’Union », avait écrit Eudora Welty à propos du Mississippi dans les années 1930. Il reste aujourd’hui l’État le plus pauvre. Aucun de ces éléments n’augure rien de bon pour la couverture sanitaire du Mississippi.
Les petites entreprises qui dominent l’économie n’offrent généralement pas d’assurance maladie, et le programme de santé publique du Mississippi pour les pauvres est l’un des plus restrictifs du pays. Les adultes valides sans enfants à charge ne peuvent pas s’inscrire à Medicaid au Mississippi, peu importe le peu qu’ils gagnent, et seuls les parents qui gagnent moins de 23% du niveau de pauvreté fédéral – environ 384 dollars par mois pour une famille de trois – peuvent s’inscrire. En conséquence, dans le Mississippi; un adulte sur quatre n’a pas de couverture maladie. Pour les Afro-Américains, les chiffres sont encore pires: un adulte sur trois n’est pas assuré. » Pour ajouter à ce désastre sanitaire et social, rappelons aussi que le Mississippi est aussi l’Etat où les soins sont les plus élevés par personne, seulement dépassé par l’Idaho (cf le graphique ici à gauche)…
Ce résumé désastreux est la résultante du manque d’activité du gouverneur Paul Bryant, qui a délégué le plus souvent l’action sociale à des organismes privés ou des initiatives charitables individuelles, plutôt que de prendre à bras le corps le problème. Quant au problème de remplir les prisons, là aussi où il s’est montré champion, on va voir demain que ça s’est fait aussi au mépris de la santé carcérale, là aussi déplorable à son départ début 2020… les prisons du Mississippi sont les pires du pays dans un état dite des terribles prisons colombiennes, où les gang font la loi à l’intérieur…
(1) Nota : pour ce qui est de notre sujet de départ, sachez quand même que la diva callipyge vole elle aussi le plus souvent en jet privé, qu’elle loue, tel le N663PD de chez Avjet, plus tout récent puisqu’il date de 1987, dans lequel elle voyage avec sa smala et sa montagne de valises bourrées on suppose de fringues (taille large?). Elle en emprunte partout où elle passe, et voit même ses arrivées en jet filmées comme ici à Cork avec l’Embraer ERJ-135 SE-DJG d’EFS European Flight Service.
Ou ici « en route pour Cannes » (admirez la visite et ses poses d’un « naturel » fou), ou encore là avec le Challenger 300 (BD-100-1A10)N548XJ de Xojet. Ou le plus petit Hawker 400XPimmatriculé N498TM loué à Travel Management Company Ltd. Des avions toujours présentés comme étant les siens, ce qui n’est pas le cas. L’histoire ne dit pas comment le pilote arrive à gérer la balance de son appareil avec de tels volumes en déplacement à bord… (je ne parle pas des bagages qui sont arrimés, eux). Ou encore quand elle se vante, son schizophrène de mari et elle d’emprunter « JetSmarter, un genre de Uber Pool pour millionnaire » (celle de Sergey Petrossov, )….
Dans le monde de la suffisance et de la prétention crasse, miss bum-bum n’est même pas fichue d’avoir le sien ! Mais fait tout pour faire croire qu’elle en possède un !!! Au comble le la bêtise et la prétention elle tentera en novembre 2018 de faire croire à ses fans qu’elle possédait même un Boeing 747 ! Hélas pour elle, elle avait chois un avion fort reconnaissable le VP-BLK de LAS VEGAS SANDS CORPORATION autrement dit l’un des deux 747-SP du milliardaire Sheldon Adelson ! Un des plus gros donateurs de la campagne de Donald !
(2) La découverte était sidérante en effet : « Pendant que Max et ses collègues fouillaient les D.N.S. pour les domaines associés aux candidats républicains, ils se sont retrouvés perplexes avec qu’ils ont rencontré. «Nous sommes allés chercher des empreintes digitales similaires à ce qui était sur les ordinateurs du D.N.C (les démocrates) mais nous n’avons pas trouvé ce que nous recherchions », m’a expliqué Max. « Nous avons trouvé quelque chose de totalement différent – quelque chose d’unique. » Dans la petite ville de Lititz, en Pennsylvanie, un domaine lié à la Trump Organization (mail1.trump-email.com) semblait se comporter de manière particulière. Le serveur qui hébergeait le domaine appartenait à une société nommée Listrak, qui aidait principalement à diffuser des e-mails de marketing de masse: des explosions de messages annonçant des traitements de spa, des week-ends à Las Vegas et d’autres incitations. Certains domaines de l’Organisation Trump ont envoyé des messages électroniques en masse, mais celui que Max et ses collègues ont repéré ne semblait rien envoyer. Dans le même temps, cependant, un très petit groupe d’entreprises semblait essayer de communiquer avec lui. En examinant les enregistrements du domaine Trump, le groupe de Max a découvert que les recherches de D.N.S se faisaient à partir d’une paire de serveurs appartenant à Alfa Bank, l’une des plus grandes banques de Russie. Les ordinateurs d’Alfa Bank recherchaient l’adresse du serveur Trump presque tous les jours. Il y a eu des dizaines de recherches sur certains jours et beaucoup moins sur d’autres, mais le nombre total était remarquable: entre mai et septembre, Alfa Bank a recherché le domaine de l’Organisation Trump plus de deux mille fois. « Nous regardions cela se produire en temps réel – c’était comme regarder un avion passer », a déclaré Max. « Et nous avons pensé, pourquoi diable une banque russe communique-t-elle avec un serveur qui appartient à l’Organisation Trump, et à un tel rythme? »
Une seule autre entité semblait tendre la main au domaine de l’Organisation Trump avec une fréquence quelconque: Spectrum Health, de Grand Rapids, Michigan. Spectrum Health est étroitement lié à la famille DeVos; Richard DeVos, Jr., est le président du conseil d’administration, et l’un de ses hôpitaux porte le nom de sa mère. Son épouse, Betsy DeVos, a été nommée secrétaire à l’éducation par Donald Trump. Son frère, Erik Prince, est un associé de Trump qui a attiré l’attention de Robert Mueller, l’avocat spécial enquêtant sur les liens de Trump avec la Russie. Mueller s’est penché sur la réunion de Prince, après les élections, avec un responsable russe aux Seychelles, au cours de laquelle il aurait discuté de la mise en place d’une voie de communication entre Trump et le président russe, Vladimir Poutine. (Prince soutient que la réunion était «fortuite».) À l’été 2016, Max et les autres n’étaient au courant de rien de tout cela. « Nous ne savions pas qui était DeVos », a expliqué Max.
Le D.N.S. les dossiers ont soulevé des questions contrariantes. Pourquoi le domaine de l’Organisation Trump, créé pour envoyer des e-mails de marketing de masse, a-t-il mené une telle activité? Et pourquoi les ordinateurs d’Alfa Bank et de Spectrum Health essayaient-ils d’atteindre un serveur qui ne semblait rien faire? Après avoir analysé les données, Max a déclaré: « Nous avons décidé qu’il s’agissait d’un canal de communication secret. » L’organisation Trump, Alfa Bank et Spectrum Health ont à plusieurs reprises nié tout contact. Mais la question de savoir si la conclusion de Max était correcte reste énormément conséquente. Était-ce la preuve d’un lien illicite entre la Russie et la campagne Trump? Ou était-ce simplement une coïncidence, une cyber-poubelle, qui a nourri les soupçons dans un temps sombre? »
(3) lors d’une longue enquête sur l’explosion et le crash de l’avion de Mike Connell, l’informaticien qui était membre des Chevaliers de Colomb, et qui a tripatouillé l’élection de 2000 et celle de 2004 de G.W.Bush; La propre femme de Connell et la sœur de celui-ci sont toujours persuadées qu’on l’a assassiné.
L’auteur du livre Boss Rove: « Inside Karl Rove’s Secret Kingdom of Power », Craig Unger pense la même chose :
(4) Medicaid est d’une complexité affolante (extrait Wiki):
« Les politiques de Medicaid en matière d’éligibilité, de services et de paiements sont complexes et diffèrent considérablement même parmi les États de taille semblable ou proches géographiquement. Une personne qui a accès à Medicaid dans un État ne le sera peut-être pas dans un autre, et les services fournis par un État peuvent varier considérablement en termes de quantité, durée et étendue par rapport à un État voisin ou de même taille. De plus, la législation des États peut changer les critères d’éligibilité à Medicaid, ses services comme ses remboursements au cours de l’année ».
« Les États donnent parfois leur propre nom à ce programme. Ainsi, Medicaid est appelé Medi-Cal en Californie, MassHealth dans le Massachusetts ou encore Tenncare dans le Tennessee.Les États peuvent joindre l’administration de Medicaid à celles d’autres programmes comme la State Children’s Health Insurance Program (SCHIP). Les organisations qui gèrent Medicaid peuvent donc tout aussi bien gérer ces autres programmes. On peut trouver des programmes locaux dans certaines municipalités qui sont subventionnés par les États ou leurs subdivisions politiques pour fournir aux indigents et aux mineurs une couverture santé. »
(5) la même plante a envahi en Floride les vestiges d’une vraie maison de l’horreur : la « Arthur G. Dozier School for Boys » maison de redressement fermée en 2011, où l’on a battu, torturé et volé des enfants pendant plus d’un siècle. Une association a dû se battre pour que l’on fasse des recherches archéologiques pour retrouver ls corps enterrés sur le terrain de la maison mais aussi tout autour. Le travail remarquable d’un anthropologue, Erin Kimmerle, aujourd’hui enfin saluée.
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