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MH370 (8) : « Anatolii » , l’autre marchand d’armes et « les missiles nucléaires »

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L’épave de Berbera nous a en effet intrigué.  Son analyse va nous mener à un autre pays dont nous allons beaucoup parler dans les épisodes à venir:  un pays lié à une histoire incroyable en 2001, celle du transfert d’armes à capacité nucléaire, des missiles russes fort particuliers, devenus la bête noire du Pentagone pendant plusieurs années.  Des missiles revendus par des généraux véreux désireux de se faire de l’argent avant tout, en dehors de toute considération politique.  L’histoire avait été révélée officiellement par le magazine Jane’s, très reconnu et qui fait autorité dans le domaine de l’armement.  On a ainsi disséminé en 2005 des armes nucléaires par simple goût du lucre (1) !!!  Ce pays c’était l’Ukraine, qui est en effet se retrouve au centre de toute cette longue enquête comme vous allez vous en rendre compte bientôt.  Aujourd’hui, elle va même nous faire passer par Strasbourg…

Comme candidats « serbes » au transport d’armes dans la région (cf notre épisode précédent), on a une piste.  C’est celle d’une épave d’Antonov, qui gît toujours près de la piste de Berbera…  Selon Google Earth, elle n’a pas bougé depuis… au moins 2009:
En réalité, c’est l’épave d’un Antonov 12, démuni de ses précieux moteurs quelques heures à peine après que son train d’atterrissage droit se soit affaissé à l’atterrissage.  Encore un qui était trop chargé, sans doute.  L’avion est facile à retrouver :  un photographe russe plutôt doué et adroit à réussi à pénétrer à l’intérieur pour prendre la photo d’un bout de papier laissé sur place sur lequel figure un numéro : 00347102, celui de l’Antonov 12BK S9-DBQ, crashé en août 2007, ou un peu plus tard en 2008, on ne connaît pas la date exacte.
Un avion qui avait tenté de se poser à…. Bosaso (2), mais qui n’avait pas réussi à le faire, ayant tenté une piste plus sûre, celle en bitume de Berbera.  Un chargement excessif étant très certainement la cause de sa fin.  Dès le 10 janvier 2010, l’avion avait été photographié sans ses moteurs.  Nous verrons un peu plus loin comment il les a perdus..
Des armes pour l’Afrique
Le modèle est très reconnaissable : le 12 BK, version apparue en 1966, est celle d’un transport d’assaut qui dispose d’un train renforcé pour utilisation sur surfaces non préparées (là, il n’avait pas résisté, preuve qu’il devait être ultra-chargé !), mais il a gardé le carénage du poste de mitrailleur arrière, bien reconnaissable ici.  On constate que c’est bien en effet le 4L-IRA, parfois répertorié 4L-AIR de Air Victory, comme l’annonce ci-dessus l’inscription de fuselage près du cockpit.  Il était revenu chez Styron Trading Inc en 2005 après avoir été Global Georgian, c’est un ancien Aeroflot.  La firme possédait aussi d’autres An-12, dont le S9-PSM, qui a été acheté sur internet en août 2008.  Il est photographié ici à droite à Ouagadougou, au Burkina Faso, en septembre 2007.  L’avion sera aperçu à Kinsangani déclaré comme appartenant « Anatolii Liovin », un « entrepreneur ukrainien ».  On découvrira son nom en Irlande chez East / West Alliance, une société «basée à Dublin» sans aucun bureau existant à l’adresse de Ranelagh à laquelle elle est enregistrée !  Sa fille de 24 ans, Ganna, était l’unique actionnaire de la société, selon son rapport annuel de 2010 !  Son compte bancaire menait à un compte offshore à la Parex Bank à Riga, en Lettonie :  bref la totale pour dissimuler au maximum les activités réelles de ses avions.  Liovin louait alors ses avions à à la République démocratique des forces armées du Congo (FARDC) entre 2008 et 2009, qui entretenait le groupe rebelle rwandais du FLDR dans l’est du pays.  Styron avait aussi acheté l’Antonov 4L-12008 de Global Georgian Airways.  Le 9T-TCH qui lui appartient est l’appareil concerné.  On le retrouve à Sharjah en juin 2005 sous le nom d’Aero Freight Partner, en fait une société congolaise installée à Pointe Noire. Styron Trading Inc étant en fait elle-même une société déclarée aux Emirats, et installée à Fujairah. Outre le S9-PSM (5343006, 11 fois enregistré depuis 1965) et le S9-GAW 5343103), la société possédait aussi un Ill-76T, le S9-DBR (0063471147), ancien UR-CIV de l’armée ukrainienne, (ici en train de changer de moteur) et un Antonov 26, le S9-SVB (un ancien de l’armée de l’air de l’Ouzbékistan) … bref, elle correspond exactement à l’offre de transport qui avait été faite pour transporter les armes en Somalie !!!.
Les racines ukrainiennes de Styron Trading
Styron Trading Inc, on ne trouve pas grand chose à son sujet, à croire que la société avait elle-même choisi la discrétion..  C’est donc un blog fort intéressant appelé « Les criminels d’Ukraine » qui nous donne une piste sérieuse sur le mystérieux Styron Trading Inc, en date du 15 janvier 2003. « Ce que Kuchma (Leonid Kuchma, président de l’Ukraine de juin 1994 à janvier 2005) a appris c’est que le 5 juin 2001 le sous-ministre de la Défense pour l’armement – chef des armements des forces armées de l’Ukraine, le colonel-général Stetsenko, avait signé avec JSC un contrat « Motor Sich » №127 / 12-c, pour le remboursement de la dette au ministère de la Défense.  « Motor Sichyu » dans laquelle étaient inclus depuis l’année dernière 4 avions militaires de transport IL-76 MD.  Les fonctionnaires du ministère de la Défense avaient estimé l’avion à 9 590 456 UAH (d’hryvnias, la monnaie de l’Ukraine).  Le lendemain, « Motor Sich » a vendu ces avions à « Kiev LLC Beta » pour 7 580 580 UAH. Ainsi, en une journée seulement, les avions avaient baissé de plus de 2 000 000 d’UAH. Les experts de l’évaluation du Centre des Entreprises, à l’Institut ukrainien de recherche de technologie de l’aviation,  sont venus à la conclusion que le coût de quatre Il-76 MD avait été sous-estimé par les responsables du ministère de la Défense de 701 062 dollars des États-Unis.  Deux semaines plus tard, « Kiev LLC Beta », conformément à l’accord № 326-01, vendait ses 4 IL-76 à l’entreprise américaine « Styron Trading Inc  » (enregistrée dans l’État du Wyoming: 770 West Collins Drive Suite 104, Casper, Wyoming 82601 ). « Les informations d’Omelchenko au Président ont souligné que le propriétaire « Styron Trading Inc » – était un citoyen Ukrainien, un homme d’État qui a des comptes en devises à l’étranger où sont des dizaines de millions de dollars (…)  Il est temps d’appeler l’agent d’État sans scrupules qui et le propriétaire de « Styron Trading Inc ».  Anatolii Ivanovich Levin, Membre du SDPU en 2002, il a été élu en Ukraine en prenant le poste de vice-président du Comité Verkhovna Rada de la construction, les transports et les communications. Spécialité: ingénieur pilote.  De 1995 à 1997, Levin (ou Lovin ou Lovin Anatolii Ivanovich) était directeur général et président de la compagnie aérienne « ATI », en 1997-2002 (ici à droite l’ATI UR-76777 IL-76MD à Ostende le 25 juin 2001) – et président de la société « Titan ».  De la bouche d’Omelchenko, nous apprenons que M. Levin est étroitement lié aux relations d’affaires, non seulement avec les généraux militaires.  Au final, le nom « Ukrgasbank » et la société « Faht European Ltd » apparaissent (Faht signifiant « Financial Assets Held for Trading »).  D’après le contenu des documents de Leonid Koutchma, obtenus le 11 décembre l’année dernière, « Ukrgasbank » et « Faht européenne Ltd » ont pompé un grand nombre de millions au-delà des frontières de la patrie, puis les ont lavés.  Mais il se trouve que le monde est petit.  Et voici le nom de la mystérieuse entreprise qui revient. 
Selon le député, Omelchenko, parmi les vols « Ukrgasbank » 42 373 089 dollars ont été transférés du compte de la société №3204030680 « Fahr Ltd européenne » au compte bancaire №260093300810 / 840 du groupe Titan (SJSC « Titan »).  La STA a soigneusement vérifié tout le groupe des entreprises appartenant à Levin et a ouvert une procédure pénale.  Les autorités fiscales ont établi que Levin avait blanchi plusieurs dizaines de millions de dollars à l’étranger, des taxes qui, bien entendu, n’étaient pas payées.  En particulier, parmi les arnaques, il existe un contrat avec Ukrspetsexport, selon lequel la compagnie aérienne « ATI » transportait des « équipements spéciaux ». 

Il faut savoir que la spécialité d’Ukrspetsexport est la liquidation des dépôts d’armes hérités des forces armées soviétiques, en plus d’en produire elle-même.  « Les recettes – 120 000 dollars – ont été dissimulés au service des impôts.  Pour comprendre l’ampleur des actions des élus, nous dirons seulement que pour 1999-2001, Levin a retiré près de deux millions de dollars sur ses cartes Visa ». Grigory Omelchenko soutient que l’enquête a recueilli suffisamment de preuves sur les activités criminelles de Levin »... On finit par retrouver un des Ill-76 de Lovin : c’est l’ER-IBB (0063471147).  L’ex CCCP-76703 transféré des forces armées russes (Melitopol) à Aeroflot pour devenir en 2001 ER-IBB chez Azal Air Cargo (ah tiens voici  déjà L’Azebaïdjan). … et là on découvre le pot aux roses, puisqu’en 2003 il devient le 4K-AZ28 chez Silk Way, puis il est siglé « Sarit Airlines » sur le fuselage … (futur Badr Airlines), et en 2005, il devient le S9-DBR chez Styron Trading Inc, vu ici le 12 juillet 2006 en train de se poser sur l’aéroport de Johannesburg O.R. Tambo Int’l en Afrique du Sud.  Il finit Royal Airlines Cargo sous l’immatriculation 4L-ZIL, qui les loue alors à Global Georgian Airways.
Et quand je dis fini, c’est fini :  il s’est écrasé à moins de 30km de Kaboul, le 11 novembre 2005, tuant ses 8 occupants.  Il était alors  » affrété pour transporter des équipements de communication pour les forces de la coalition de Bahreïn à Kaboul et aux États-Unis, sur la base aérienne militaire à Bagram.  Dans sa descente, l’avion avait heurté  une montagne à 2120 m d’altitude, à 28,6 km de Kaboul ».
Directement lié à UkrSpetsExport
 Le 18 mars 2017, on annonçait à Londres l’arrestation de Sergei Bondarchuk, ancien directeur d’UkrSpetsExport, sous Viktor Yushchenko (président du pays de janvier 2005 à 2010), accusé d’avoir détourné pas moins de 7,5 millions de dollars… au moment donc où Styron était détenteur de l’Ill-76 !!!  Pour rappel des « éléments spéciaux » ou plutôt sensibles que pouvaient transporter ces avions, il faut savoir que le 15 avrilCenter for Public Integrity avait révélé que la firme ukrainienne avait bel et bien vendu des radars sophistiqués à Saddam Hussein : « il avait obtenu une cassette audio d’une conversation entre Kuchma et Valeri Malev, alors directeur de la société d’exportation d’armes publique Ukrspetseksport. Dans cette conversation, Kuchma avait approuvé l’exportation du système radar, connu sous le nom de Kolchuga, et la manière dont il était expédié: en le cachant dans des caisses utilisées pour exporter des camions ukrainiens.  Kuchma a également accepté d’envoyer des experts en Irak avec des passeports falsifiés pour déployer le système.  L’opération devait être menée par Leonid Vasilievich Derkach, alors chef du service de sécurité ukrainien, le SBU.  Le Kolchuga, nommé d’après l’ancien gilet pare-balles russe, est fabriqué par la société ukrainienne Topaz.  Le système peut identifier, détecter et verrouiller des missiles anti-aériens sur des cibles aériennes situées à une distance de près de 500 miles et peut neutraliser la technologie «furtive».  Il est capable de détecter des cibles au sol à 370 miles ».  Dans la grande tradition de la guerre froide, on avait assisté juste après à une subite disparition : « le directeur général de Ukrspetseksport, Valery Malev, s’était tué dans un accident de la route en mars 2002, juste avant l’annonce par une commission parlementaire d’éléments suggérant des ventes illicites d’armes en Irak » avait remarqué la BBC.  Un témoin gênant de moins ! Et hop !
L’incroyable histoire des missiles « nucléaires » revendus

La mort de Malev n’était pas liée aux radars, mais à une autre affaire.  En 2001, éclate une affaire d’espionnage assez croquignolesque.  C’est Peter Dale Scott qui s’en est fait le héraut dans « American War Machine: Deep Politics, the CIA Global Drug Connection, and the Road To Afghanistan ».  L’un de ses derniers livres, l’Etat Profond Américain, reprend à la lettre l’excellent ouvrage de David Wise et Thomas B. Ross «  « The Invisible Government ».  La théorie, imaginée brillamment dans les années 60 par ses deux auteurs, tient toujours en effet, selon moi. D’après plusieurs des informateurs de Dale Scott, des missiles nucléaires russes de 200 kilotonnes capables d’une portée de 3000 km seraient passés discrètement chez les chinois et les iraniens, et pas officiellement, plutôt sous forme de contrebande, le côté argent ayant primé chez les passeurs à la place d’un quelconque sentiment patriotique.  En fait un document russe de 1995 avait déjà laissé entendre qu’une usine de production complète de missile plus ancien Kh-15, d’à peine 300 km de portée, était prévue et devait être construite à Shanghai, mais très vite des observateurs avaient pensé que le missile russe passé en Chine aurait déjà pu être un missile plus évolué tel que le Kh-55, très proche du missile américain BGM-109 Tomahawk Le 18 mars 2005, Jane’s Intelligence Digest, à la surprise générale, parle plutôt lui d’une « vente » et met en cause des responsables ukrainiens, en faisant remarquer « qu’il ne fait aucun doute que « la vente des missiles à l’Iran et à la Chine n’a pu avoir lieu qu’avec la connaissance et la coopération de hauts responsables et fonctionnaires ukrainiens » et « qu’il y a des preuves croissantes suggérant que la vente de missiles à l’Iran a été entreprise avec l’aide des services de sécurité russes ».  C’est alors que Gregory Omelchenko, ancien colonel du renseignement auprès du président ukrainien Viktor Iouchtchenko, donne des détails supplémentaires inattendus sur ce prétendu marché d’armes fort particulières, celle d’une douzaine de missiles Kh-55 (il y aurait eu 18 paraît-il) qui auraient ainsi été transmis sous le manteau par un groupe obscur de membres des services secrets russes et ukrainiens et des officiers militaires dans le dos de leur hiérarchie, ce qui semble incroyable en effet, et ce, comme on l’a dit, uniquement pour l’appât du gain.  Dans des lettres très précises, il y affirmait par exemple que Sarfraz Haider, 53 ans, alias « Sarfzaz, »était soupçonné de faire partie de ce trafic d’armes d’un genre très dangereux.  Le propre fils de Haider avait été lui-même contacté par Ruslan Saidov, qui prétendait être un ami et un associé de « « Sarfraz ».  Ce dernier, sous le nom de code de « Dex », aurait vendu des centaines de milliers de dollars d’armes diverses.  Saidov aurait tout raconté au fils de Sarfraz (qui était australien mais d’origine Afghane-Iranienne).  Pour les missiles volés, c’est sa compagnie maritime SH Heritage Holdings, société chypriote, qui les auraient transférés de la Mer Noire à Chypre (la séquence rappelle de beaucoup celle d’un cargo qui devait contenir autre chose et qui a longtemps erré en mer, l’Artic Sea, en 2009). Toute l’histoire est dans le livre Third Barbarossa d’Anton Baumagarten et dans les textes de Vadim Stolz (VS), président du Comité Editorial International de burtsev.ru – groupe de journalistes d’investigation affilié à l’hebdomadaire internet LEFT RUSSIA (www.left.ru). Le  18 mars 2005, NBCnews révélait l’affaire,  citant un procureur américain chargé de l’affaire : « des trafiquants d’armes ukrainiens ont passé en fraude 18 missiles de croisière à capacité nucléaire en Iran et en Chine sous le gouvernement de l’ancien Président Leonid Koutchma, ont annoncé vendredi les procureurs. Les engins ont un rayon pour atteindre les États-Unis. Un responsable senior a déclaré à NBC News que selon les services de renseignement des États-Unis, l’Ukraine a vendu des missiles de croisière à longue distance à l’Iran et à la Chine au cours des quatre dernières années, comme l’a rapporté le procureur général ukrainien. « Le contenu de ce rapport est exact. Nous pourrions peut-être discuter avec ce chiffre, mais nous ne vous écarterions pas de cette évaluation … ni des destinations », a déclaré le responsable. Les missiles de croisière Kh55 ont été passés clandestinement en Ukraine il y a quatre ans, a annoncé le Bureau du Procureur général dans un communiqué vendredi. Les procureurs ont déclaré que les missiles, d’une portée de 1 860 kilomètres, avaient été vendus illégalement et n’étaient pas exportés par les entreprises ukrainiennes. Cependant, selon le responsable, les services de renseignement des États-Unis estiment que les autorités ukrainiennes, opérant au plus haut niveau, ont facilité la vente de dizaines de missiles de croisière AS-15, dont six à la Chine et à l’Iran. L’AS-15 est un missile de croisière à grande vitesse d’une portée de 3 000 kilomètres. Ils sont lancés à l’air, ce qui signifie qu’ils peuvent être tirés d’avions ».

Drôle de Far-West !

L’intermédiaire avait été la société Far West (3) qui avait arrosé pour les obtenir 3 millions de dollars en pots-de-vin à l’agence publique ukrainienne Ukrspetseksport. La firme en avait fabriqué 1612 exemplaires avant la chute de l’URSS, et il lui en restait 575 qu’elle aurait dû remettre à la Russie, les autres devant être détruits selon un programme de désarmement financé par les États-Unis. Les missiles devaient en fait être détruits, selon les accords SALT, et ils ne l’avaient pas été mais… volés !  « Selon la lettre d’Omelchenko, en 2000, le ressortissant russe Oleg Orlov et un partenaire ukrainien identifié comme E.V. Shilenko « ont exporté 20 missiles de croisière Kh-55 à travers un faux contrat et un certificat d’utilisateur final » avec un marchand d’armes russe et avec une société appelée Progress, une filiale de Ukrspetseksport, une agence d’exportation ukrainienne ». Une enquête ultérieure du gouvernement ukrainien (en 2005) aurait bien confirmé que des missiles avaient effectivement été vendus illégalement, mais elle avait nié que des fonctionnaires aient été impliqués.  A droite c’est la variante Raduga Kh-55SM « Kent », munie de réservoirs supplémentaires sur les côtés.  En outre, l’enquête avait prétendu que les missiles étaient effectivement inopérables, car ils étaient âgés de plus de dix ans après la fin de leur durée de vie et n’étaient pas du tout en état de fonctionnement.  Selon lui, deux autres co-fondateurs de Far West Ltd (1), Anton Surikov et Alexei Likhvintsev, auraient même rencontré des représentants de l’administration Bush à propos de l’opération.  Le responsable de Far West Ltd n’était autre que le prince saoudien Rasheed ar Rasheed, des services secrets et un proche du Prince Turki al-Faisal (un proche de G.W.Bush, ici en photo lors du conférence sur la sécurité à Munich, avec John McCain).  Selon les russes, avec cette rencontre, c’était bien l’aveu que la contrebande de Kh-55 avait été initiée par les néoconservateurs américains, dont Cheney et Rumsfeld, afin de créer un casus belli contre l’Iran. On peut penser à une désinformation, ou à une théorie complotiste, mais quatre hommes étaient morts bien étrangement après le vol prétendu :  l’ancien directeur du cabinet d’experts Far West Ltd Mikhail Vunsh a explosé dans sa voiture en Afrique du Sud avec son chauffeur, Valery Malev, le directeur d’Ukrspetseksportest est mort en s’endormant au volant sur une route de Poltava. Haider s’est tué en quad en heurtant un mur à basse vitesse à Chypre en janvier 2004.  Le quatrième, Oleg Orlov, arrêté en Tchéquie avait été extradé en Ukraine en 2005 mais on l’avait retrouvé la gorge tranchée dans sa cellule (c’est rappelé ici) : or c’était aussi un associé de Viktor Bout !  Un cinquième larron, Vladimir Filin, ex-général né Litovchenko aurait échappé aux meurtres en se rendant introuvable.  A noter que Borys Marusych, le directeur d’Ukrinmash, lui aussi impliqué dans le trafic d’armes, avait été tué en 2000 dans un accident de circulation….  Selon le chercheur Joël van der Reijden, la liste des personnes tuées liées plus ou moins à Far West est bien plus longue (on notera le nom d’Alexander Lebed, qui a été candidat à l’élection présidentielle en Russie et qui s’était refusé à suivre les putschistes de 1991 : lui aussi avait parlé de fuites d’éléments nucléaires dans le pays).

  • Sangak Safarov – March 1993 – shot by Faizullah Saidov during an argument 
  • Faizullah Saidov – March 1993 – shot by Sangak Safarov during an argument
  • Abdulamon Ayombekov aka « Lyosha the Hunchback » – 1994 – Blown up
  • Ruslan Labazanov – 1996 – Shot by his guard
  • Usman Imaev – 1996 – Disappeared
  • Valery Malev – March 2002 – Car accident
  • Alexander Lebed Apr. 28, 2002 – Helicopter crash
  • Mikhail Vunsh – Dec. 2, 2002 – Car bomb
  • Sarfraz Haider – Jan. 2004 – Hit wall on quad bike (slit aorta)
  • Sergei Petrov – Jan. 24, 2004 – Car bomb
  • Roman Tsepov – Sep. 24, 2004 – Radioactive poisoning
  • Paul Klebnikov – July 9, 2004 – Drive-by shooting (van der Reijden gives his birthdate)
  • Armen Sargsyan – Jul. 27, 2005 – Drowned while drunk
  • Andrei Kozlov – Sep. 14, 2006 – Shot to death
  • Oleg Orlov – Jun. 2007 – Strangled in prison
  • Anton Surikov – Nov. 2009 – Unknown

A noter aussi qu’il aura fallu 2015 pour que l’Iran révèle une copie présentable du KH-55, appelée « Soumar »  (ici à droite).  Il avait été annoncé en 2012 sous le nom de Meshkat. Une copie parfaite… réalisée donc en 14 ans : les missiles d’origine étaient dépourvus de tête nucléaire, et le plus difficile dans le domaine est la miniaturisation de la charge.

(4). A noter aussi qu’ici on cite également Lebed « présidentiable russe » en rappelant une de ses casquettes gênantes :  « les responsables d’Air Bas ont nié toute connexion avec Bout, mais Les responsables du Royaume-Uni et des États-Unis ont déclaré que l’entreprise avait des liens avec l’entrepreneur. Victor Lebedev, directeur général d’Air Bas, a été identifié par les les fonctionnaires  des États-Unis comme un opérateur de Bout. Il a confirmé dans une interview que l’avion de son entreprise s’était rendu à Balad quatre fois en octobre, transportant des fournitures pour KBR, la filiale d’Halliburton ». A gauche le 3C-KKJ d’Air Bas photographié à Sharjah.

Ce si bon Anatolii…
La personnalité mise en cause ici (Anatolii Levin) est fondamentale en effet, et c’est sa propre biographie exposée sur le net qui nous en donne la preuve : ‘« de 1982 à 1992, il a occupé des postes de direction dans l’armée soviétique dans des postes de commandement dans la région de la Baltique, en Russie centrale, en Ukraine et en Afghanistan. Il a effectué des tâches dans le 224 e détachement de l’aviation d’État (Moscou).  Anatolii Levin a servi dans de nombreuses zones d’action militaire à la fois en URSS et à l’étranger.  Son grade militaire est colonel, 1 er classe de pilote militaire, 1 er pilote-instructeur d’aviation civile.  En 2006, il est devenu fonctionnaire du 1 er rang (1ère catégorie).  En 1993-1994, il a été chef adjoint du Département de la formation au pilotage du Ministère de la construction de machines, puis de la compagnie aérienne « Aviaobshemash » (Moscou).  De 1994 à 2002, il a occupé des postes de direction dans des compagnies aériennes, des compagnies d’aviation (Air Ukraine) et président de la société « Titan ». Un système autonome d’exploitation, de service et de réparation de l’équipement aéronautique a été mis en place, avec un nombre total de plus de 1 000 employés (ici à droite l’UR-76716 « AT.I » vu à Ostende le 4 juillet 1999 et à gauche le nez du Ill-76MD ATI immatriculé UR-76584 visible en 1996). La compagnie aérienne a été créée par lui en 1995.  Cette compagnie était le plus grand transporteur aérien de fret d’Ukraine et d’Asie-Afrique jusqu’en 2001, date à laquelle elle a été délibérément détruite par les forces ukrainiennes à la demande des concurrents.  Plus tard, les concurrents ont saccagé les biens appartenant à la société et à Anatolii Levin ». Ah tiens, il livrait déjà l’Asie et l’Afrique ?
Evincé par…  Silkway !
Mais il y a mieux encore :  « Il a également été privé de contrôle sur une autre compagnie aérienne « Silk-Way » (Azerbaïdjan), qui est actuellement la plus grande compagnie aérienne de fret de ce pays, en raison d’actions délibérées menées par les mêmes organes « répressifs » ukrainiens.  Jusqu’en 2001, l’Ukraine contrôlait près de 100% du marché du transport aérien de marchandises en Azerbaïdjan par l’intermédiaire des organisations d’Anatolii Levin.  Étant donné le carburant relativement bon marché et la bonne situation géographique du pays, il était possible de contrôler presque tout le transport aérien de fret dans la région ».  Ah tiens encore, on l’aurait donc évincé, lui et ses avions, au profit de… Silk Way ?  Ah mais voilà qui devient passionnant !!!  Il va falloir que l’on jette un œil là-dessus, ce que l’on va faire en détail prochainement, rassurez-vous !!!!  Et où trouvait-on au fait les avions d’UTI en 2001 ?  A Ostende, pardi, comme ici à gauche pour le IL-76MD immatriculé UR-76777… ci-dessous le N°0073474211, en fait l’UR-76716 vu à Ostende, réintégré dans les forces aériennes ukrainiennes en train de dépérir en 2013 (on le voit ici en 1999 en train d’avaler un container jaune à Luton, en Angleterre) :
Anatolii, ses avions confisqués et ses moteurs volés
Il n’y a pas que Silk Way qui lui a causé du tort, à notre Anatolii.  Le gouvernement ukrainien lui aurait aussi « piqué » pas moins de 14 appareils lui appartenant en mars 2001, selon lui :  8 Antonov 28 (ici à droite celui des parachutistes de l’aéroclub de Magdebourg), des avions très prisés par les parachutistes, les trafiquants ou les commandos des forces spéciales, restés sur la base aérienne d’Uzyn dans la région de Kiev et le 8 Let 410, bimoteurs réputés pour leurs qualités de décollage et atterrissage courts (STOL), qui étaient parqués au Cherkasy airport.  On les a tous laissés dépérir, les laissant se faire vandaliser, certains des An-28 étant vendus avant la fin de la procédure judiciaire en cours, un étant parti en Moldavie un autre vendu à une compagnie non nommée dans le rapport (à gauche les Let décrits sur l’aéroport de Tcherkasy en 2005 et en 2017. les deux avions aux ailes rouges restants sont les Let d’Air Ukrainian visibles les modèles UR-67479 et UR-67481, des Let L-410UVP, voir ici à droite). Les 8 An-28 valant à l’achat 48 millions de dollars, les 8 Let 44 millions, Anatolii réclamant en plus une perte d’exploitation chiffrée à 60 464 552 dollars. Entre autres compensations, il souhaitait par exemple le remboursement de 63 groupes auxiliaires de puissance (moteurs ) APU TA-6A, au nom de « Aviacompaniya ATI » et de la société irlandaise « East / West Alliance Limited » (possédant 100% des parts de ATI, les textes sont ici) : « Le préjudice matériel causé au requérant est de 20 430 712 USD (coût de 63 APU). En outre, les dommages ont été causés sous la forme de pertes de bénéfices dues à la non-location, qui se sont élevées à 12 704 729,70 USD. » L’APU cité (ici à gauche) est un moteur auxiliaire d »l’Il-76, de Tu-154, Tu-22M d’An-32.  Un jugement de la Cour Européenne de Strasbourg de 2014, précise que les avions n’étaient en fait pas les siens (son contrat du 30 juillet 1999, modifié le 28 décembre 1999, spécifiait que les avions n’étaient pas neufs car ils affichaient entre 455 et 2 821 heures de vol et qu’ils étaient loués à ATI pour dix ans). Et il était stipulé aussi dans le contrat que l’avion resterait la propriété de la société d’origine pendant toute cette période.  La propriété pourrait alors être transférée à ATI, à condition qu’il ait réglé tous les paiements de crédit-bail.  Celle-ci obtiendra 5 millions de dollars de dédommagement au final, mais pas ATI… Mais ce n’est rien encore au regard d’une autre affaire, apparue en 2008 dans une autre court de justice… en Ouganda.  Une bien étrange affaire: celle d’un avion immobilisé par la police ougandaise alors qu’il était en train de se faire réparer.

L’avion était l’Antonov 12BK, immatriculé 4L-ELE, (N°5342802, ici à droite, à l’origine armée russe CCCP-11905).  Il appartenait à Varty Pacific Inc., une étrange société enregistrée dans les Iles Vierges, alors que son bureau était installé à Sharjah (on la retrouve logiquement dans les Offshore Leaks, qui cite à sa tête Roman Gilmanov, aussi responsable de Global Service Solution installée aussi à Sharjah, appartenant à Radhakrishnan Gunasekaran, qui est associé à Delta World Charter… et qui dirige aussi une société de voitures de luxe à Dubaï! !)  Apparaît aussi Stream Aviation Ltd, qui comme son nom ne l’indique pas est une société… française mais qui œuvre alors sur le marché de l’aviation civile en Ouganda.  Elle possède à ce moment-là un bureau à l’aéroport d’Entebbe et un contrat en cours pour le transport de marchandises pour l’UPDF :  c’est elle en réalité qui loue l’avion à Varty Pacific Inc, son propriétaire. On la retrouvera avec son responsable Haroun Eisa Sami à réclamer 2 870 000 de livres au gouvernement ougandais pour avoir effectué des vols pour le ministère de la défense (chaque vol étant facturé 75 000 livres).  Les vols avaient été ceux de l’Operation Lightning Thunder, l’opération tentant de capturer Joseph Kony.  Or la plainte provient d’Anatolii Levin, notre fameux responsable de Styron Trading Inc, inscrit dans les Emirats Arabes Unis !!!  Selon lui, le 4L-ELE était alors en train de recevoir des moteurs d’aviation qui avaient été volés sur son avion immatriculé S9-DBQ (et donc enregistré dans la République démocratique du Sau Tome) qui était alors bloqué sur l’aérodrome de Berbera en Somalie, après la casse de son train comme on a pu le voir.  Il sera débouté de ses espoirs de compensations financières, au final.

 

(1) à nous y faire beaucoup repenser lors de l’affaire de l’Artic Sea…

(2) nous reviendrons dans quelques semaines à cet endroit avec l’étude de documents très instructifs du Conseil de Sécurité de l’ONU…

 (3) Far West Ltd n’est pas non plus n’importe quoi , comme j’ai déjà pu l’écrire ailleurs: « Far West, émanation de la CIA pour déstabiliser Poutine sur son propre territoire, représentait un allié rêvé pour lui en effet. « Far West est une organisation importante de la mafia russe qui fourni du conseil en sécurité et des services de transport. Elle transporte aussi également des armes et de la drogue.  De 1991 à 2003, Far West dit avoir transféré 300 tonnes d’héroïne en Europe occidentale. Vladimir Filin, le chef de l’organisation Far West, a déclaré à un intervieweur Russe que son entreprise a été co-fondée par une importante société américaine.  Il a ajouté que Far West indirectement coopère avec le gouvernement des États-Unis ».  La drogue, volet oublié de la chasse au Viktor Bout, revient frapper à la porte avec force. Il faut bien écouler l’héroïne afghane, en effet, et il faudrait ne pas l’oublier, tant sa production est devenue colossale !  Pour cela rien de tel qu’un contact russe branché directement sur des société américaines.  « Nous coopérons avec la partie américaine dans le domaine de transport commercial non sur la base de contrats commerciaux directs entre notre agence [Far West, Ltd] et le gouvernement des États-Unis, mais par l’intermédiaire de sociétés co-fondées par l’agence et une entreprise privée des États-Unis, qui à son tour interagit également avec le gouvernement des États-Unis ».  Pour cela il faut des hommes, et ceux que l’on cite du côté US sont Peter Goss et Kyle Foggo  :  les pires individus ayant sévi à la CIA !  Kyle Foggo, ancien troisième de la hiérarchie de l’organisation et aujourd’hui en prison pour détournements de fonds publics ! L’un des pires profiteurs de guerre ayant existé !« 

(4) cette histoire de missile volé, ça a recommencé en …. Ukraine, cette fois encore, avec des… iraniens et un découverte fin mars 2018 dans le coffre d’une voiture… selon un site israélien plutôt sarcastique en commentaire :« les «activités pacifiques» iraniennes se déroulent également en Ukraine. Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont réussi à mettre en œuvre les deux principaux produits iraniens qui se référaient à un nouveau missile de type KH-31 de fabrication russe, d’autres composants en Ukraine ainsi que des documents techniques. Les objets ont été découverts dans le véhicule des deux citoyens iraniens, après une filature qui a duré plusieurs mois. L’un des deux Iraniens en question, Abdi Biyan, était autrefois un ancien attaché militaire de l’Iran à Kiev! L’information a été transmise par Vasyl Hrytsak, directeur des Renseignements intérieurs ukrainiens aux responsables américains lors d’une visite récente à Washington. Le missile KH-31 (en russe X-31) est un missile de croisière air-sol et anti-navires. Il est capable d’atteindre une vitesse de 3,5 et plus et est le premier missile supersonique au monde. Si cette partie de missile avait pu être acheminée jusqu’en Iran pour y être étudiée et reproduire, cela aurait pu augmenter significativement les capacités de ce pays pour renforcer son emprise dans le golfe persique, lieu d’un intense trafic fluvial où l’Iran fait également face à l’Arabie saoudite et aux émirats ».  Au départ c’est le Daily Beast qui a révélé l’affaire.  Selon la presse US, les deux hommes auraient été des diplomates iraniens. L’un des deux (visible ici à droite) serait Abdi Biyan, l’attaché militaire à l’ambassade d’Iran à Kiev.

sur les KH-55 on peut s’informer ici

http://www.ausairpower.net/APA-Rus-Cruise-Missiles.html

Le texte sur le litige amené devant la juridiction de Strasbourg :

Le 23 novembre 2013, la Cour européenne des droits de l’homme a publié sa décision sur l’affaire « East / West Alliance Limited Ukraine » sur son site web officiel.  Le texte a été repris ici : « La société, la requérante, une société irlandaise ayant un bureau de représentation en Ukraine, ainsi que d’autres sociétés du secteur de l’aviation, faisait partie du consortium Titan.  En 1999, la société a acquis des appareils An-28 d’occasion.  Par la suite, des aéronefs ont été loués à l’une des sociétés du consortium aéronautique pour une période de 10 ans.  La propriété de ces objets en vertu du contrat de location passé au locataire si celui-ci remplit toutes les conditions du contrat et effectuera tous les paiements dans les délais fixés dans le contrat.  En 2001, le locataire avait des retards de paiement dans le contrat, le contrat a été résilié et une partie de l’aéronef a été vendue par le propriétaire. En août 2001, la société requérante a signé un contrat de location pour le dernier aéronef lui appartenant avec une autre société, mais le contrat de location n’est jamais entré en vigueur.  Au cours de cette période, une affaire pénale a été ouverte pour non-paiement d’impôts.  Dans l’affaire pénale du bureau du consortium, dans les locaux de la société requérante, notamment, bien que cette société n’ait pas comparu dans l’affaire, ils ont fouillé et saisi les originaux des contrats, ce qui confirmait la propriété de l’aéronef. Le dossier ne contenait aucun dossier confirmant le retrait de ces contrats. Dans la suite, un autre corpus delicti a été ajouté à l’enquête: la falsification des documents. L’enquête a été menée – l’inspection du lieu de l’incident – le lieu où l’avion de la société requérante a été gardé. Les avions ont été inspectés, selon le protocole: le propriétaire n’est pas installé, les gardes n’étant pas en mesure de fournir des documents aux forces de l’ordre. Plus tard, l’avion a été reconnu comme preuve matérielle.  Une partie des avions a ensuite été déclarée propriété banalisée et vendue à des tiers, alors même que le procès n’était pas achevé et que l’arrestation n’était appliquée que par mesure de sécurité. La Cour européenne des droits de l’homme a constaté une violation de l’article 1 du Premier protocole à la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (droit de posséder pacifiquement leurs biens). La Cour européenne, en particulier, a indiqué que même la saisie de documents appartenant au requérant avait déjà porté atteinte à son droit de possession pacifique de ses biens. La Cour de justice des Communautés européennes a également conclu à la violation de l’article 13 de la Convention (droit à un recours effectif).

 

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.

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MH370 (7): la loi de Darwin appliquée au commerce des armes


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