Il n’y a pas que les hélicoptères, aperçus au Brésil comme on l’a vu dans l’épisode précédent. Il y a un point névralgique, depuis des années, à ce trafic international. Il se passe quelque chose sur l’aéroport d’Asuncion, au Paraguay, c’est évident, désormais. Et cela fait des années que ça dure. C’est pourquoi il contient d’y revenir aujourd’hui, et d’analyser à nouveau plus précisément ce qu’on avait sais en 2014 sur place, qui a été l’objet en réalité d’une belle manipulation comme on va le voir. A l’époque on avait fortement approché un des cerveaux du système… pour passer à côté. Nous le retrouverons très bientôt rassurez-vous…
Des saisies ostentatoires
Les saisies de 2014, sorte de première réaction forte de la Senad contre le trafic aérien (et celles qui ont suivi) doivent être davantage étudiées; pour une meilleure compréhension du sujet et les implications qu’elles vont provoquer. Revenons-en donc aux différents clichés dont on a pu disposer à l’époque, pour en expliquer à la fois la provenance et la localisation. Les photos des avions dans les hangars fermés ou ouverts comme on a pu les admirer, ont été prises à deux endroits, tout d’abord en 2014 à l l’aérodrome Pedro Juan Caballero, alias Dr Augusto Foster, qui est à la frontière du Brésil. Selon ABC Color : « L’aéroport Pedro Juan Caballero est situé à une dizaine de kilomètres du centre urbain de la capitale départementale. Il a été construit pendant la présidence de Juan Carlos Wasmosy (1993-1998) et il est l’un des quelques aérodromes situés sous son administration qui a été maintenu en bon état. Il possède une piste de 1800 mètres,
mais il n’y a pas de vols commerciaux qui profitent aux habitants du département. Selon les chefs de l’aérodrome, dépendant de la Direction Nationale de l’Aéronautique Civile (Dinac), il y a des centaines de vols de petits avions de particuliers par mois ». Parmi cette centaine, on l’a vu, une bonne partie de vols de trafiquants ! Pedro Juan Caballero se résume en fait à deux hangars mitoyens et un bâtiment de brique central de plein pied : l’aérodrome monopiste ne dispose pas de tour de contrôle. Ici, on peut assister à la visite des hangars regorgeant d’avions dont la plupart seront contrôlés positifs à la coke comme on l’a vu. Ci-dessous, voici à quoi ressemble l’aérodrome vu d’avion :
Du reportage TV de la visite (en bas les sources vidéos sont citées), on peut déjà extraire deux immatriculations d’appareils, le ZP-TPR et le ZP-BHV, montrés au début de cette page. Des Beechrafts Baron et un Piper-Embraer Seneca sont aussi visibles ainsi qu’un Cessna Skyhawk blanc et noir à l’immatriculation en trois lettres seulement (voir un peu plus bas)…
La seconde saisie date de 2015, dans les hangars ouverts de l’Aeropuerto Internacional Silvio Pettirossi d’Asunción, à 350 km de là, avec des avions que l’on a pu répertorier, et qui ont ensuite été regroupés au bout de la piste principale de l’aéroport. Dans un autre reportage, on montre un des éléments-clé de la saisie (ici à droite) : un simple tuyau, appartenant semble-t-il au ZP-BAL, qui relie l’intérieur du cockpit côté passager au moteur de l’avion : un tube reliant à un réservoir supplémentaire artisanal pour effectuer de longues distances. Les trafiquants sont même allés jusqu’à insérer une nouvelle jauge de carburant dans le cockpit, côté passager, comme on peut aussi le voir dans le même reportage (et ici à gauche). La photo principale du hangar où ils ont été regroupés est celle-ci (voir l’épisode Coke en stock (CLXXII) :
Repérer les avions exposés
Le répertoire des appareils montrés peut être établi en recoupant les vidéos et les photos. En réalité, on y a mélangé des appareils provenant soit de la saisie de 2014 (tel le ZP-BDK) soit des avions pris la main dans le sac, comme celui figurant ici à droite et qui porte encore les bandes adhésives de saisie.
Le ZP-BSP est là, ainsi que le ZP-BDK, ramené de Pedro Juan Caballero.
Idem pour le ZP-BCQ, visiblement repeint, comme le ZP-TZR. L’avion sur la droite de la photo générale n’est autre que le CP-2657, encore muni de ses bandes adhésives de saisie, celle survenue le 6 janvier 2013 dans la propriété de Carlos Manuel Maggi Rolon, appartenant au mouvement « Honor Colorado » ,
le parti du président au pouvoir… (d’où les sujets qui ont alors fleuri sur le « narcopolitisme », à cette époque-là ) :« l’estancia est la propriété d’un général à la retraite, identifié comme Carlos Maggi, à San Pedro. Il est lui-même le père du politicien Carlos Manuel Maggi, précédemment lié à Unace et qui par la suite a montré son soutien à Horacio Cartes. Carlos Manuel Maggi est un candidat pour le député de San Pedro par le Colorado Honour Movement.
Les chercheurs n’excluent pas que la drogue soit la propriété de l’ex-général Maggi. Selon les publications de l’ABC, l’ancien général Lino César Oviedo avait accusé Maggi d’être un «trafiquant de drogue» et un «traître».
Les accusations d’Oviedo ont été divulguées en 2007 par Radio Ycuamandyjú. « Je l’ai sauvé deux fois de prison. » Oviedo, dans le document de référence, a affirmé qu’à deux reprises, il a sauvé le parlementaire Sampedrano susmentionné de la prison et rapporte que Maggi a été emprisonné deux fois avec des drogues à la frontière avec la Bolivie.
Et j’ai obtenu sa liberté avec le juge et les dossiers antérieurs ont été détruit », explique le leader d’Unace, qui accuse également Maggi de traîtrise.
« Je l’ai fait député et son père (Carlos Egisto Maggi), le général, a trahi le parti Unace ». Le général Oviedo est mort un peu plus tard, on le sait, dans un accident d’hélicoptère dans lequel la fille a vu un meurtre et non un simple accident.
En avait rajouté une couche un ancien ministre provocateur, passé à l’opposition et dont nous reparlons bientôt ici-même : « De la cocaïne dans le ranch d’un politicien à San Pedro … cela donne et s’ajoute au cas de la narcopolitique au Paraguay »,
telle était la déclaration de Rafael Filizzola, ancien ministre de l’Intérieur et aujourd’hui candidat du vice-président de la République, sur son compte Twitter . Compte tenu de cette déclaration, le magazine l’a contacté au sujet de la cocaïne saisie dans le ranch Maggi. Filizzola a déclaré que « la narco-politique est une réalité au Parag
uay », mais il a précisé qu’il n’accuse pas la famille Maggi, bien qu’il ait dit qu’il est très frappant que la cocaïne ait été saisie précisément à ce moment-là. Filizzola a déclaré: « l’endroit où la cocaïne est tombée correspond à un homme politique lié à Horacio Cartes, il y a quelque temps deux envois ont été intercepté et aujourd’hui c’est un présidentiable maintenant … Je ne peux pas croire tout à fait aux coïncidences dans un pays où la narcopolitique est une réalité chaque plus de temps inquiétant. « Il est vrai qu’à bord du CP-2657 on avait aussi trouvé pas
moins de 300 kilos de cocaïne !!! dans notre hangar, ou l’avion saisi est au premier plan à droit, à l’opposé, à l’extrême gauche, derrière le ZP-BBG (ici à gauche) il y a le ZP-BAL (voir l’épisode CLXXIII);
et sa vieille histoire d’avion déjà arrêté chez le trafiquant Wagner (voir (CLXXI). L’avion gris sur la droite est le PT-KZD (il est amené ici à l’extérieur et ci dessous et on le voit ici à gauche parqué au même endroit). Le ZP-BHF ramené de San Pedro Caballero (ici à droite, et 3eme à gauche sur ce cliché); visiblement, n’apparaît pas clairement (il est peut-être dans l’axe de la prise de vue, ici à droite). A une ou deux exceptions près, on cerne donc ce qui a été saisi. Sauf encore quelques exemplaires; comme on va le voir et qui, bien entendu vont se révéler les plus intéressants pour la suite !
Dehors, les mêmes avions, ou presque…
Début 2015, donc, décision est prise une fois la photo « officielle » du hangar, qui sent fort la mise en scène, de parquer ailleurs ces encombrants engins. C’est chose faite au bout d’une piste de l’aéroport d’Asuncion, qui nous révèle les correspondances vues de satellite avec un autre cliché encodé à la presse des saisies, comme quoi le gouvernement paragayen ne reste pas assis à ne rien faire face à l’étendue du problème. Ou tente plutôt de calmer le jeu, les trafiquants, one’a vu, exerçant d’énormes pressions sur la vie politique du pays. On peut en effet tenter de retrouver les avions, en mixant deux vues au sol avec la vue Google Earth prise, coup de chance, le 11 juillet 2015. On y distingue facilement au premier plan le ZP-TZP; derrière lui le « tout métal » brésilien PT-KZD, avec derrière encore le ZP-TZR et à gauche le ZP-BHF. Le Cessna sur la droite arbore ostensiblement le dessin d’un requin le long de son fuselage, jusque sur sa queue. Ci-dessus la photo des mêmes avions au sol, montrant surtout les avions cités et derrière eux le Fokker ZP-CFL de qui terminera sa carrière, une fois ses réacteurs démontés comme... musée de l’histoire des « Lineas Aéreas Paraguayas » à quelques encablures de l’aéroport (c’est à l’hôtel Del Rancho, près de Loma Grande, dans le département de Cordillera. L’avion, un Fokker 100 immatriculé avait été amené démonté par la route).
A noter que le Cessna 560XL Citation Excel sur la droite, appareil de taille plus imposante, un biréacteur d’affaires, avait vu son immatriculation effacée; c’est pourtant bien le PP-ISJ; ex TAF Linhas Aéreas et ex N60S vendu dès 2000 au Brésil par la minuscule North States Aviation Sales, Inc. La même année de la saisie, ce Citation particulier avait vu ses marquages tous effacés, note le bien renseigné Airliners. Visiblement, il n’avait plus de propriétaire !!! L’appareil avait été bloqué, on peut fortement le supposer, pour les mêmes raisons ! Au milieu des appareils parqués sur la gauche émerge un bimoteur bien spécial, dont les ailes et les fuseaux moteurs étroits indiquent qu’on est en présence d’un ancien BAE Jetstream, on songe notamment au modèle N904EH pris en photo ici au même endroit et photographié à plusieurs reprises sur l’aéroport d’Asuncion – Silvio Pettirossi… un avion enregistré au nom du dénommé Melanio Delgado Garcia qui habite Miami et dont il semble que c’était à l’époque le seul appareil qu’il détenait. La société qu’il dirige se présentant comme une « agence de voyages ».
Un très intéressant Jetstream !
Un long document administratif de la DINAC en date du 18 décembre 2015 explique pourquoi il était là bloqué là depuis 2009 semble-t-il : la société Delcar SRL dirigée par Delgado Garcia n’avait pas rempli tous les papiers pour lui permettre de continuer à voler; sa licence de vol lui avait été retirée en 2014. Le litige ayant perduré le patron de Delcar Delcar SRL avait demandé une demande d’indemnisation pour les dommages-intérêts contre la Dinac, portant sur … 28 millions de dollars américains. La société affrétant entre temps un Boeing 737-200 (le ZP-CAQ) pour des vols charters vers Montevidéo, qui se sont vite arrêté avec des ennuis techniques à la pelle, le Boeing de Delcar datant de 1969 étant à bout de souffle : en 2004 déjà, l’engin avait atteint un record toutes catégories, en ayant accumulé 64 408 heures de vol et le plus grand nombre de cycles d’un 737 dans le monde avec le chiffre sidérant de … 92 117 !!! L’avion n’est plus jamais reparti d’Asuncion depuis 2010 !!! Une photo de 2015 d’Asuncion montre pourtant le N904EH revenu sur place : de 2009 à 2012 il semble avoir réussi à continuer à voler sans toutes les autorisations, en effectuant même du Medivac !!! Or cet avion selon les registres de la Federal Aviation Administration (FAA), avait changé déjà de mains, il a été racheté en effet en 2012 et son propriétaire enregistré sous le nom mystérieux de « Jetstream VIP Inc. (« IMV »), 3511 Rd Silverside, Wilmington, Un « acte de vente » précis déposé à la FAA indique qu’IMV a racheté en effet le N904EH à « Air JBS Inc ». le 30 août 2012 exactement. IMV a enregistré l’avion à la même date, et Livio Casere Insfran Vasquez a signé l’acte comme chef d’entreprise. En outre, la Déclaration intemationale des opérations a indiqué que l’avion devait effectuer un vol le 4 septembre 2012 à Asuncion, au Paraguay, via Punta Сапа et Miami, en Floride. Mais ce qui va nous intéresser très bientôt, il me semble; c’est quelle société avait servir d’intermédiaire pour cette vente de vieil appareil n’ayant pas beaucoup volé depuis 2009 … car celui-là est très, très, intéressant en effet !!!! Son propriétaire véritable (Livio Casere Insfran Vasquez étant un homme de paille) est un sujet plus que passionnant en effet… comme vous allez bientôt le découvrir.
Des avions à peinture brillantes avec de fausses immatriculations adhésives
Un second reportage télévisé nous donne d’autres renseignements utiles, et même fort utiles, pour la suite de cette enquête. Les avions ont alors été parqués à l’extrémité nord de l’aéroport d’Asuncion. On y distingue beaucoup mieux certains appareils jusqu’ici ayant échappé jusqu’ici à notre vigilance.
Le ZP-BRW, un Cessna 210 au lettrage hors-normes (aussitôt lettres aux bords arrondis !), manifestement repeint à neuf, un autre 210 immatriculé ZP-BBO, peint lui à neuf mais à partit d’un modèle plus ancien datant pratiquement de la sortie de l’avion (ici à droite) alors que sa couche de peinture est resplendissante, pour lui aussi, mais aussi encore un ZP-BCQ bien plus visible, lui aussi présentant une peinture récente et brillante. Tous ces avions paraissent en effet être passés fort récemment dans un atelier de peinture.
L’un des meilleurs exemples est le ZP-TZR (ici à gauche), dont l’immatriculation a visiblement été apposée sur en emplacement réservé à des lettres lu grandes au départ.
L’examen d’un cliché pris de façon rapprochée de l’avion (ici à droite) montre une peinture bien plus réussie que celle de ses congèénères, dont les courbes manquent d’harmonie parfois. Tous n’auraient pas été peints sur place, à Asuncion, mais bien avant… chez leur point de départ, à savoir la plupart du temps la Floride…
Le sentiment qui prévaut est celui d’avions tous… maquillés, en tout cas, (leurs plaques d’origine on l’a vu dans un épisode précédent, ayant été souvent modifiées (1). Une impression renforcée par un détail saisissant : celui du fuselage du « tout acier », le fameux ZP-BDK.
Car on peut en effet s’apercevoir lors d’un effet de zoom dans le reportage que c’est bel et bien un auto-collant, ce qui est interdit, les immatriculations devant être peintes sur l’avion pour obtenir les certificats d’usage. Tout est bel et bien faux, dans ces avions saisis pour narcotrafic !!! Mais un dernier avion entr’aperçu sortant du hangar de San Pedro Caballero, et donc rapporté lui aussi à Asuncion : celui-là, je pense que nous allons en reparler… un peu plus tard. En remarquant déjà qu’on a pris soin d’apposer une affiche sur sa queue qui dissimule celle d’un requin dessiné (1). Pour signaler sa saisie, ou masquer le nom de la société qui l’affrétait ? Car en prime il n’a même pas d’immatriculation de visible : a-t-on masqué ces infos primordiales à dessein lors de la mise en scène de la présentation des avions saisis ???
L’importateur d’avions arrêté
Il faut attendre encore une année (et la fin de l’enquête) pour que le 29 août 2016 on nomme une figure marquante de ce trafic ayant porté au total sur 22 appareils. Un bref communiqué nous apprend en effet que « l’homme d’affaires qui a importé 22 avions qui ont été saisis le 6 juillet, 2015 par le Procureur dans un hangar de l’aéroport Pedro Juan Caballero, a été arrêté et inculpé par le Procureur chargé de la drogue. C’est Ulices Cardozo (ici à droite), dont la maison située dans le quartier de San Miguel de Coronel Oviedo, a été perquisitionnée par une délégation dirigée par le procureur Isaac Ferreira dans l’après-midi du lundi 1er août dernier (dans le bâtiment seront trouvées de nombreuses pièces d’avions.) Les avions qui présentaient de faux enregistrements et de la documentation accordée par des fonctionnaires corrompus de la Direction nationale de l’aéronautique civile (Dinac) ont été utilisés pour apporter de la cocaïne de la Bolivie et de la Colombie dans notre pays. Cependant, les enquêteurs ne pouvaient soutenir cette accusation et ont livré les avions à plusieurs unités des forces armées. L’avocat de l’entrepreneur Cardozo a affirmé qu’il a été arrêté et emprisonné illégalement, car il aurait soumis tous les documents prouvant la vente des avions qui auraient été utilisés par une structure dédiée au trafic de drogue basé dans la ville de Pedro Juan Caballero. »Notre Cardozo filant vers le pénitencier le plus proche, puis un autre, pour finir par être transféré à celui de Coronel Oviedo, a Emboscada. En mai 2017, il était attaqué dans le pénitencier par un brésilien, Ricardo Smaniotto, qui lui assénait trois coups d’un objet pointu indéterminé. « Son arrestation était intervenue quelques jours après que dans le pénitencier national de Tacumbú a été découvert la cellule vip et les privilèges dont profitait le trafiquant Jarvis Chimenez Pavao. Des enquêteurs ont étudié les liens entre Cardozo et Chimenez Pavao, « qui n’ont jamais été prouvé, selon le représentant légal du détenu, l’avocat Juan Ramírez Köhn ». L’avocat avait beau le clamer, l’enquête avait montré le contraire : « plusieurs des « narcoavionetas » appartiennent à la société San Jorge S.A., dont le président est Ulises Cardozo, et l’enquête du procureur a la preuve que la société a été créée pour fonctionner exclusivement dans l’intérêt de Chimenez Jarvis Pavao. » Ok, donc; pour le cas du narco-trafiquant, reste à déterminer qui lui avait fourni les avions…
Libérés sous caution
On croit que ça y est, et qu’enfin le Paraguay prend le bon chemin en arrêtant les responsables d’un énorme trafic durant depuis 20 ans, grâce aux fonctionnaires de la Dinarc qui trafiquaient les papiers et faussaient les plaques d’immatriculation des avions. On déchantera vite : dès le 24 avril 2017; les quatre fonctionnaires (le colonel à la retraite Jesús César Ríos Rabellov (ici à gauche), directeur adjoint des autorisations de vol; le directeur du Registre aéronautique national (RAN), Joel Ricardo Amarilla Monges; l’administrateur de l’aérodrome de Pedro Juan Caballero, Miguel Ángel Troche Servín; l’ingénieur José Darío Gauto Ginés, responsable de la délivrance des certificats d’aéronavigalbilté ; et Rubén Darío León Telles, le mécanicien en chef, sont tous relâchés, sous caution de 100 000 guaranis et l’interdiction de quitter le pays et de changer d’adresse sans la communiquer à la Justice. Ils demeurent néanmoins accusés « d’association criminelle, de manipulation de graphiques techniques, de production de documents publics avec un faux contenu et l’utilisation de documents publics avec faux contenu. » Grâce à son avant tenace ( Filemón Meza) et le fait de se retrouver hospitalisé à hôpital régional de Coronel Oviedo, après son agression, Cardozo allait lui aussi bénéficier de la même clémence, mais grâce aussi à une intervention en haut lieu il semble bien venue de la direction des instituts criminels. On apprenait tout d’abord dans un premier temps en qu’il avait été placé en » résidence surveillée. » C’est le juge Humberto Otazú, qui devait alors procéder à l’examen de l’état de santé de Cardozo, mais comme il était en vacances, c’est le juge Lici Sánchez qui avait étudié la révision et l’avait rejetée, et Cardozo avait alors été remis à son avocat Filemón Meza. « Le juge Otazú avait alors demandé au directeur des instituts criminels de lui signaler s’il était ou non prisonnier »... le même jour, Mario José Mareco Silvera, condamné à 28 ans de prison, était lui aussi assigné à résidence à Asunción pour traitement médical. Son avocate, Antonia Portillo, avait fourni une garantie personnelle pour 500 000 000 Gurannis. et une obligation réelle de 2 688 000 000 guaranis. Son père, José Domingo Mareco Galeano, condamné à 11 ans dans la même affaire, (de 4.479 kilos de marihuana découverts en 2013 et destinés à l’Argentine) avait lui aussi obtenu d’être en résidence surveillée par le juge Scura.
1) un montage de différents clichés nous le confirme (on voit bien que l’affichage apposé masque ce qui semble bien être le nom de la société l’employant, disposé au sommet de la queue, incliné à environ une quinzaine de degrés. En tout cas c’est bien un requin stylisé qui figure sur ses flancs. On notera au passage que c’est un Cessna modèle 206. Il faudra éviter surtout de le confondre avec un avion pouvant entrer en confusion avec lui et aperçu à l’arrière des hangars d’Asuncion : le ZP-BIE, qui lui est un Cessna de type 182 présentant un design lui ressemblant assez (voir ci-dessous, photo du passionné Anciaux).
(2) on notera au passage que sur les sites de spotters bien connus, les avions du Paraguay et spécialement ceux photographiés à Asuncion, s’ils montrent leur immatriculation, ne précise jamais ou presque le numéro de série de l’avion.
Les sources vidéos :
Les ZP-BBC, ZP-BBO, ZP- BCI, ZP-BCQ, ZP-BDK, ZP-BHF y ZP-TRW. Plus les ZP-BSP, ZP-BUM, ZP-TZP, ZP-TZR, ZP-BES, ZP-BAL et le ZP-BPC. Un peu plus tard, les ZP-BHF et ZP-BCQ avaient été disculpés.
Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.
Article précédent:
Coke en stock (CCXXXVII) : la découverte et la chute des fournisseurs d’avions (62)