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Le plus gros fake français : la campagne des anti Linky

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Ah, je sens que vous allez me dire tout de suite que je ne peux qu’être contre ce bidule qui fait tant jaser ici en France.  Détrompez-vous, et lisez plutôt ici l’étude que j’ai pu faire du bidule, contraint et forcé par des incessantes questions d’amis qui me disaient tous « et toi, que l’actualité intéresse, t’en penses quoi  du Linky » ?  Je m’étais promis d’en parler un jour et puis d’autres sujets bien plus préoccupants, comme le tonnage qui augmente tous les jours de la circulation de la cocaïne dans le monde m’ont beaucoup accaparé.  Mais l’occasion d’un dernier entretien avec un ami dont j’estime beaucoup par ailleurs la lucidité, m’amène aujourd’hui à parler de cet objet présenté souvent comme le diable débarqué dans la maison.  Car c’est bien ce que j’ai pu hélas en entendre, en effet, le plus souvent.  Revue de détail du plus gros fake français, celui de la plus grande désinformation circulant depuis des mois, entretenue par des inconséquents et des irresponsables qui n’ont rien compris à cet appareil, destiné en fait à juguler la surconsommation actuelle d’électricité chez certains, qui en fait se fichent comme de l’an quarante de leur prochain en sortant le crucifix ou l’ail protecteur à l’arrivée de son installateur… 

Revenons d’abord sur l’époque d’avant le Linky.  Les gens avaient alors chez eux plutôt ça (ici à droite) comme compteur : un bidule comme ici à droite évaluant à la louche la consommation, visualisée par une roue mécanique horizontale… et c’est tout.  Quand elle tourne comme un frisbee, c’est que quelqu’un chez vous a tout branché en même temps.  Tout simplement.  Si les plombs sautent ce n’est pas à cause du frisbee qui tourne trop vite, c’est à cause de tous ces bazars à la mode :  fours à micro-ondes, four électrique (à pyrolyse), table de cuisson à induction, bref tout ce que le vendeur de chez Mobalpa vous a fourgué en oubliant de vous dire de faire attention à ne pas tous les déclencher ensemble.  Oui, mais dans une cuisine toute noire, faut des lampes partout, me direz-vous.  Voilà qui ajoute à la consommation d’électricité.  Heureusement les LEDs sont depuis arrivées… pour faire la fortune des ophtalmos, car le bonheur a toujours une face… sombre. Evitons les halogènes, puisqu’on vient enfin de s’apercevoir que ça consommait un max.

Séquence nostalgie

J’ai toujours été étonné à vrai dire par ces engins :  il fallait presque mettre des lunettes de soudeur, chez soi,  un fois en marche, même réglés au plus bas (il n’y avait pas de réglage ou presque, c’était à fond ou rien !) et au-dessus d’eux, tout grillait, ou la poussière se transformait souvent en volutes indéfinissables, comme ceux de la publicité pour les Gitanes.  On le fichait au bout d’un poteau dont on perdait invariablement l’embase lors des déménagements.  Ou bien on ne retrouvait jamais le modèle de lampe, dont la taille variait avec chaque modèle ou presque.  On savait en revanche quand quelqu’un venait de déménager, si dans la rue, il y en avait un d’abandonné.  C’était un des appareils surréalistes des années 70, celui qui ornait des salons décorés en papiers peints Vasarely en orange et marron, avec les poufs en PVC transparents ou aux à sacs de billes dans lesquels tout le monde s’est assis pour dire que c’était nul (ou avec un lumbago).  Combien d’incendies ces bidules chauffants ont-il provoqué, je n’ose l’imaginer.  Bien plus que ceux attribués aujourd’hui au Linky par une campagne d’hoax manifestes (même si certains on effectivement brûlé).  D’ailleurs, ces halogènes ont fini par les recycler en fours à pizzas new style, ou en chauffages de terrasse de bars !  Un site concurrent, à infra-rouges qui est dédié à cette fonction s’appelle UFO, ne rigolez pas (un autre s’appelle Chaudevan, là, vous pouvez rigoler).  Je me disais que ce truc devait effectivement nous apporter aussi de la chaleur, avec toutes ces lampes (quelqu’un a eu un jour en main la facture EDF de Spielberg ?)… Je soupçonne donc très fort Pierre Messmer d’avoir eu dans son bureau des halogènes, pour décider de construire 13 centrales nucléaires d’un coup en France… Bon tout ça c’était de la faute de Claude Pompidou et sa manie de vouloir faire neuf avec du Paulin moche partout. Pompidou, aurait été un président halogène alors si je comprends bien ?

Les compteurs ne comptent plus (ils tournent à fond)

Donc le frisbee n’a cessé de tourner depuis Pompidou, et chez vous.  A croire que l’électricité est devenue intarissable (merci Messmer, qui nous avait annoncé ça comme un magicien et qui ne semblait pas trop fort sur le design, lui !) ! Et pas qu’un peu, même bien après que Perry Spencer ait pendant la guerre vu son barre de chocolat fondre dans sa poche chez Raytheon, les gens ont en effet découvert qu’ils pouvaient en effet dévorer de succulents plats Weight Watchers avec rien dedans (sinon du sel ?) mais cuits en deux minutes, selon un principe… idiot.  Un four à micro-ondes, ce radar véritable, et accessoire de cuisine probable, est en effet un engin bizarre qui nous trompe tous les jours : on croit que son bouton de puissance, par exemple, fait plus ou moins baisser son intensité. Que nenni :  en fait il fonctionne toujours à fond, mais à plein temps quand il est réglé au maximum et par intermittence si on met à faible volume !  Bref, il pompe un max le compteur, tout le temps… un temps court ou… plus longtemps, tout bêtement !!!  Bref, même en 5 secondes il peut faire surcharger toute votre ligne (1) !  Et comme en dessous de 800 watts il ne cuit rien, ou presque, les acheteurs se voient conseiller des plus de 1000 watts… comme pour leur fer à repasser (je finirai par cuire les steaks de mon fiston directement sur sa semelle, je pense, vu ma réussite en la matière avec mon induction à la noix).  Aujourd’hui, en fait, on se tape complètement de leur puissance : on les vend avec comme seul critère le design.  J’attends avec hâte un fer à repasser Dyson, le mec qui a réussi à vous vendre une turbine à hélice sans le sac papier au prix d’un iPhone X.  Très fort le mec !!!  J’attends avec impatience son prochain modèle à quatre roues !  A 3000 watts le fer, c’est votre compteur qui n’a plus aucun faux pli (et son frisbee est déjà sorti du boîtier, logiquement).  Question design, on sait bien les fourguer:  je vous ai même trouvé un projet qui est tout droit sorti je pense d’un ordinateur Alienware… (« Iron Dell », ça sonne bien, non ?).  Plus haut, plus fort : le fer à repasser, c’est la devise d’Olivier Minne dans Fort-Boyard.  Toujours plus fort, pardon.  Une légende tenace  voudrait que l’iMac première mouture aurait copié sa matière et son coloris chez… Rowenta !!!

Constatation bête : on consomme plus

Historiquement, on s’en doute, on consommait moins d’énergie auparavant (les pharaons n’avaient pas l’électricité, je confirme, même s’il y en a aussi pour penser ça – j’adore ce qu’ils racontent, on dirait du Bogdanoff !  Si, si).  Un schéma de la consommation énergétique par habitant en montre l’évolution :

On remarque qu’à l’après guerre tout est monté en flèche jusque qu’au début des années 70 avec le choc pétrolier de 1973, ou depuis la tendance est à davantage de continuité (le choc à vraiment fait peur et ça a calmé du monde), mais ça remonte en fait à ces dix dernière années. De mauvaises langues affirmant que ce sont les chargeurs de téléphone portable qui en sont la cause en France, fournie presqu’exclusivement en électricité nucléaire (grâce au « magicien » Messmer).  Surtout depuis la mode des hyper-grands portables.  Non, je rigole, mais le fait de repartir à la hausse, en liaison avec une hausse de la population mondiale, il est vrai à de quoi inquiéter.

Les triplettes de Belleville

Bref tout ça pour vous dire qu’aujourd’hui, ça consomme tous azimuts chez vous, suffit de faire le tour de votre salon ou de votre cuisine.  Linguistiquement, en domotique, ça donne des choses passionnantes, comme ici à droite, un document venant de Samsung, pardon, Samzung, enfin vous connaissez, quoi.  Ça me fait penser aux hackers nigérians qui vous envoient des messages d’alerte avec 2 « R » à Orange… Pas un nouvel objet, en tout cas, sans son transfo particulier branché en permanence, un peu partout : ça ne consomme presque rien certes, ces bestioles-là, mais des millions ensemble si.  En 2009 on avait calculé qu’ils consommaient ensemble toute l’électricité de la Lituanie comme équivalence, ces petits transformateurs !!!  Pour les brancher, on est passé des doubles prises aux triplettes (à Belleville surtout) puis aux quintuplettes, des bidules qui doivent être conçus in vitro, avec un nom pareil (pour celle-là je n’ai pas le nom non plus : la décaprise ?).  Pour ce qui est de la Wifi, idem, les ordinateurs (sauf les tours infernales munies de cartes vidéos géantes qui dépassent), les écrans plats LCD ou les bornes, ça ne mange pas grand chose en électricité.  Quelques Watts (de quoi pour pouvoir écouter Robert Wyatt quand même en streaming, par analogie). Leur prolifération aussi bouffe du courant.  Mais ça n’émet pas d’ondes, celles qui font peur aux mêmes dont je vous parlais tout à l’heure.  Car Linky n’utilise ni le Bluetooth ni la Wifi !  Ceux-là me font rire, car parfois ils ont refusé l’installation d’un compteur Linky en envoyant leur mail via leur installation Wifi chez eux qui émet bien davantage, mais ils ne sont pas à une contradiction près.  Remarquez, certains d’entre eux, refusant aussi l’usage de la Wifi, se sont équipés de boîtiers CPL qui envoient l’Ethernet via les câbles de courant. Exactement ce qu’ils reprochent aussi au boîtier «  infernal », qui lui, justement, fonctionne comme ça (au point de s’équiper de bidules chers, censés bloquer cet usage, un nouveau marché pour gogos)»?

Des chiffres

En chiffres bruts, aujourd’hui, la consommation moyenne annuelle d’un foyer français est un peu en dessous des 5 000 kWh  (de 4 710 kWh exactement), la plupart des foyers disposant d’un compteur de puissance 6 kVA suffisant pour couvrir ces besoins, pour facture moyenne d’environ 800 euros.  Comme on le dit ici « si 4 appareils électroménagers d’une puissance de 1kW (1000W) chacun fonctionnement simultanément, la puissance minimale nécessaire pour faire fonctionner l’installation est de 4000W. Dès lors il faudra souscrire une puissance d’au moins 6kVA (un compteur de 3kVA ne suffirait pas, il disjoncterait). » Et en France, il y a 35 millions de compteurs nouveaux à installer si on veut se passer du vieux frisbee qui s’affole.  D’où les problèmes parfois, quand certains les refusent, les installeurs d’Enedis étant souvent des sous-traitants pas toujours respectueux des personnes (ils sont payés au nombre d’installation, et ça ce n’est pas vraiment la bonne solution).  La constatation est simple : la population augmente invariablement, en France aussi (avec la réputation des français ça n’étonne guère, malgré des évolutions récentes), et il y a de plus en plus d’objets à connecter et donc fonctionnant à l’électricité. Les rois du magot, ce sont les vendeurs qui ont réussi à vous fourguer un truc devenu électrique sans qu’on sache trop bien depuis quand.  Il parait que c’est  en …1929, pour le rasoir, inventé par le dénommé Jacob Schick. Avec de beaux casse-têtes l’hiver en cas de fortes demandes, avec tous les fameux frisbee de compteur tournant à fond au même endroit, là où il fait… froid.  Sans oublier la bouffe : compter de 2 000 à 3 000 Watts pour de l’induction (fer à repasser, même combat !) et pour une plaque vitrocéramique : entre 1 200 et 2 100 Watts.  Mais comme ça cuit plus vite… (2 litres d’eau portés à ébullition en 4 minutes pour 10 minutes avec une plaque électrique classique), au final ça consomme… moins.

Le changement de climat, voilà l’ennemi

Avec le dérèglement climatique, ça devient plus imprévisible.  Les chauffages sont mis à fond, sans trop se soucier… des autres.  Comme le frisbee tourne à fond, la seule indiction qu’il donne est un petit bourdonnement, et des chiffres qui tournent : pas vraiment informatif, comme engin.  D’où l’idée qui a germé de mieux s’informer pour le fournisseur d’électricité comme pour le consommateur, qu’on ne prendrait pas pour une fois pour une bille.  Le but étant de tenter de lui faire consommer moins, vu qu’on se débouille comme des manches pour construire les nouvelles centrales nucléaires.  Et aussi à cause d’autre marioles, dont un ancien Inspecteur général des finances qui n’aime pas non plus le Linky, quelle surprise !  Jusqu’où vont donc se cacher les lobbys  (du nucléaire) !  Une idée qui a germée chez les chercheurs du CNRS de Université Nice Sophia Antipolis (du laboratoire Gredeg – (Groupe de recherche en droit, économie et gestion), dirigés par Nathalie Lazaric.  Le sujet avait été abordé déjà dans les années 90 (2) Un projet appelé « TICELEC » retenu par le Pôle de Compétitivité CapEnergies dans le cadre de l’appel à projet « Agir ensemble sur l’énergie » lancé par la région PACA en 2010.  Une idée innovante reposant sur un à-priori ou un pari fort simple : si tout le monde savait mieux ce qu’il consommait, peut-être, avaient-ils parié, qu’ils feraient plus attention et qu’ils consommeraient moins  : en 2012, avec leur expérience appelée « Ticelec », bingo, les bidules installés chez les clients EDF de la commune de Biot en particulier, dans 75 foyers différents, qui leur permettent de voir (sur leur ordinateur, ce qu’on peut faire, justement, avec un Linky (cf ici  l’écran extrait de l’émission Envoyé spécial) leur consommation pendant la journée, par exemple, et de mieux la gérer (en déclenchant les machines les plus consommatrices au bon moment et non au petit bonheur de la journée comme ils le faisaient alors), ils avaient pu faire BAISSER leur consommation générale.  Leur conclusion était limpide :  « Plus on est averti, moins l’on consomme », notaient-ils en conclusion les chercheurs, qui avaient constaté « une baisse globale de la consommation chez les ménages ayant accès aux informations ». « En effet, sur la période d’observation, la consommation électrique des groupes équipés de TIC s’est révélée 23% moins élevée par rapport au niveau initial de consommation électrique. Autre constat : même au sein des groupes équipés, il apparaît que le groupe ayant reçu une information plus fine a moins consommé que l’autre, ce qui tend à montrer que l’apport d’information est d’autant plus percutant que cette information est fine et perçue comme non intrusive. »  Bref, rendre les gens moins cons est PAYANT !!!  Sauf , vous allez me dire, si on a affaire à autre chose…  je ne cite personne, bien entendu (allez voir la source du document, plutôt…: on est tout proche de ça…(3)).  C’est beau d’avoir des compteurs intelligents, en effet, si…

Bienvenue à Hoaxland

Chez EDF, confronté à la gestion de la répartition de pointe en hiver, le retour de l’information de consommation permet une meilleure répartition du courant : l’info marche dans les deux sens.  Evidemment, des petits malins ont sauté sur l’occasion pour parler d’espionnage.  Les mêmes qui ont leur boîtier d’arrivée Internet visités tous les jours par les hackeurs, ce qui semble beaucoup moins les préoccuper.  Le retour se faisant par… CPL et non par Bluetooth ou Wifi !!!  Or c’est aussi ce qu’on a entendu à propos de la boîte jaune-vert de Lucifer (quel est le mec qui a choisi cette couleur à ce bidule, voilà une question à poser.. je ne suis pas seul à me la poser) c’est soi-disant en effet« d’émettre ».  Or il n’émet que brièvement ces données sur le CPL, ce qui n’a rien à voir.  Un téléphone portable émet plus, et à mon avis, peu de gens mettent leur compteur électrique à leur oreille.  Ou alors ils sont attirés par cette fameuse couleur infernale, qui sait.  Lucifer a de ses tours dans son sac !  Oh bien sûr, il y a la collecte des données personnelles, mais ça, tous les fournisseurs internet le font.  On vient de découvrir que Facebook l’a toujours fait, et Zuckerberg a même avoué l’avoir en fait comme principe même de fonctionnement de son entreprise (sans pub) depuis le début !!!  Ce qui me fait savourer la page ici à droite, celle du comité anti-Linky français, qui paraît  sur… Facebook, pour dire que Linky les surveille pendant que Zuckerberg leur pique le nom de leur nièce ou de leur grand-mère et leur adresse !  Celle à gauche, plus virulente, provenant de ma région le Nord-Pas-de-Calais… son responsable affiche 666 followers, je serais de lui je me méfierais un peu de ce chiffre…  La crainte est réelle, sans rigoler, c’est vrai et on ne peut pas la nier.  La CNIL elle-même s’en est alertée. L’homme a mis honnêtement en exemple l’article sur « La scandaleuse impunité d’Enedis », de l’UFC Que Choisir, visant surtout les installateurs, et non l’objet lui-même, en présentant aussi la mise au point du journal sur la collecte de données, jugulée depuis par la CNIL (ici à droite). Le Canard Enchaîné le 15 juillet 2015 était lui aussi tombé dans un panneau alarmiste…

Le robinet toujours ouvert

Mais l’engin a un autre rôle. Chez le consommateur, EDF avait constaté il y a longtemps déjà, qu’il est difficile d’empêcher les gens de consommer trop… pour rien (ou d’acheter trop de bidules inutiles, mais comment les en empêcher ?).  L’assistance sociale française, bien à l’écoute des concitoyens, les a alertés depuis des décennies, pourtant :  chez certains foyers, même les plus démunis, la sur-consommation d’électricité est devenue une banale habitude.  Elle est là, alors on s’en sert comme si on ouvre un robinet, sans que personne ne songe à le refermer.  On laisse allumées des lampes, car on a la flemme d’appuyer sur le bouton.  De toute façon au bout y’a la centrale de Gravelines pour fournir.  Je connais bien le coin j’y ai été arrêté jadis pour avoir fait une émission de radio libre antinucléaire et passer 48 heures de garde à vue à Lille.  Pour la facture, on se plaint après coup qu’elle est trop lourde et on s’en prend à… EDF.  Et on réclame les sous à madame l’assistance sociale, la confondant avec une banquière.  Chez les plus riches pareil, mais là c’est la bannière véritable qui raque directement.  Alors comment faire pour discipliner quelque peut ces sur-consommateurs qui s’en contrefoutent, d’autant consommer ? Le seul moyen qu’ait trouvé l’organisme, plutôt lassé, est la coercition.  A savoir de faire comme on tente de faire avec le tabac : en augmentant sensiblement la gamme de tarifs selon l’estimation de la consommation.  Vous consommez trop ?  On augmente le tarif !  Et bingo, là aussi ça n’a pas raté : ayant demandé un « 6 kVA classique » (c’est le jargon du nom de l’unité de base, c’est entre 3 et 12 en effet), beaucoup de gens ont constaté que c’était désormais insuffisant avec tous ce qu’on leur a fourgué.  Leur réseau flanchait à tout bout de champ « la faute au Linky », car l’ancien compteur lui laissait passer, surchargeant tout, mais faisant payer un max après le consommateur jamais averti de ses propres dépassements évitables.  On leur propose alors  un compteur acceptant un plus gros débit :  bingo, c’est la fronde car ils trouvent que c’est trop cher.  C’était mieux avant, obligatoirement !  Retour à la case départ !!!!  Tous les jours on y a droit depuis des mois : les gens ne savent toujours pas ni estimer leur consommation, ni la gérer : normal, l’ancien frisbee ne leur  jamais appris !!!

« Toxique », la couleur ?

En résumé, le Linky, objet nécessaire si on veut REDUIRE notre consommation de courant un tant soit peu (les études montrent que ce n’est pas phénoménal, mais c’est déjà mieux que sans) se retrouve brûlé en place publique comme les sorcières d’antan.  Ou plutôt comme chez les Monty Python avec un illogisme total à la base: « it’s a witch » !!!.  On est plutôt dans l’irrationnel et la crainte de la nouveauté que dans la description technique du bazar.  L’œuvre du diable, quoi !!!  Un diable moderne, avec une caméra cachée bien sûr au milieu.., le diable étant un fakeur dans l’âme s’est caché dans le compteur (ah non il n’en a pas, d’âme, c’est vrai, mince !).  On a donc fabriqué des autodafés de Linky, à la place de brûler des livres.  Farenheit 800, quoi.  L’ancien compteur noir ou bleu (coloris catégorie triste) avait au bout des centrales nucléaires supplémentaires et obligatoires, le nouveau pourrait en réduire ou plutôt en limiter le nombre en gérant mieux tout le parc de consommateurs.  Le Linky c’est en résumé la sorcière verte du marcronisme nucléaire, avec derrière un lobby qui pousse à 6 EPR, car bientôt aussi faudra se passer des 13 anciennes (pour les démanteler, faudra attendre les arrières-petits fils de ceux qui les ont construites, au rythme où ça s’annonce).  Les «  gaulois »  n’aiment pas sa couleur, au Linky, ça doit être ça, ou je vois que ça comme explication technique plausible.  On l’a même présenté comme « toxique » dans des mairies, comme ici dans la Meuse, à Troyon (4) !!!

La fronde, une spécialité bien française

Décidément le feuilleton des années 60 a causé plus de torts qu’on ne pensait.  Les français ne se baladent pas depuis en collant, mais l’esprit frondeur est resté une spécificité bien française.  A croire qu’ils ont débordé de l’autre côté de l’Atlantique au soir du 9 novembre 2016.  Car ailleurs en Europe, où des compteurs similaires ont été posés pour les mêmes raisons (mieux contrôler les dépenses en électricité) ça s’est passé tout autrement.  Dans le calme !!! « L’Italie et la Suède sont les seuls pays à avoir d’ors et déjà achevé cette installation sur l’ensemble du territoire. D’autres, comme l’Allemagne, la Slovaquie ou la Lettonie ont décidé d’un déploiement partiel, suite à une analyse coût / avantage négative. Quelques-uns se sont enfin positionné contre ce déploiement, à cause d’une analyse coût / avantage négative, comme le Portugal, la Belgique ou la République Tchèque ». Ailleurs, c’est passé comme une lettre de chez Posten Norden : « En Suède, l’opposition aux compteurs communicants a été minime, notamment en raison de la démarche écologique dans laquelle est engagée le pays et qui est axée autour de la mise en place des « smart grids » dont la population a une opinion favorable ».  Car c’est une décision qui ne concerne pas que la France : « en septembre 2009, l’Union Européenne avait fixé aux Etats membres l’objectif de développer des compteurs intelligents dans 80% des foyers européens avant 2020, et dans 100% avant 2022.  Cette décision faisait partie intégrante du fameux objectif des « trois fois 20 » fixé à l’époque pour la Commission pour combattre le changement climatique d’ici à 2020 : augmenter de 20 % la proportion des sources renouvelables dans le mix énergétique ; diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre ; améliorer l’efficacité énergétique de 20 % ».

Des trumpistes ?

Voici donc nos frondeurs français réduits à l’état de la pensée d’un Trump, qui avoisine celle d’un élève de CM2 comme on le découvre un peu plus chaque jour.  Les meetings anti-Linky ressemblant eb effet de plus en plus à des conventions républicaines, où l’on vient crier son rejet de tout sous la bannière d’un nationalisme qui se présente comme un « tout sans les autres dans le monde ».  Les anti-Linky s’aperçoivent-ils qu’ils sont aussi des climato-sceptiques ?  En France on le rappelle, la généralisation du compteur Linky a été inscrite dans la loi de transition énergétique votée par les députés en 2015.  Le produit est donc politiquement correct !  Les frondeurs eux, répandent bien sûr une autre idée, en parade :  au Canada, en juillet 2014, le gouvernement du Saskatchewan, juste renouvelé par l’élection du Nouveau Parti démocratique, (dont le responsable est Jagmeet Singh, qui est sikh) a demandé le retrait de compteurs de la firme SaskPower dont huit avaient pris feu sur les 105 000 installés. Il faut savoir qu’au Canada (ou Hydro devait installer 3,8 millions de compteurs) la pose n’est pas la même qu’en France : on installe l’engin sur un socles à 4 contacts, et beaucoup ont été pliés lors de la dépose du précédent, d’où de faux contacts possible et des échauffements à la clé.  Selon ma correspondante québecoise, là-bas ça s’est moins bien passé que dans le reste du Canada, avec en cause toujours le fameux socle, car «  l’incendie se déclarait au niveau du socle de branchement de l’entrée électrique de la maison (le socle qui accueille le compteur) ».  Chez Hydro (société d’Etat), et son installateur Capgemini Québec, les problèmes juridiques (qui a le droit de toucher au socle) ont fini par avoir la peau du directeur au bout de deux ans, la presse relevant avec sarcasme que « la gestion des compteurs intelligents a été tout sauf intelligente ». Pas vraiment aidé, le directeur qui a démissionné en janvier 2015 s’appelait Thierry Vandal !!! Particularisme local : les compteurs d’Hydro étaient des suisses, de chez Landis+Gyr (ici un autre modèle et à gauche ici un ancien modèle !!! En gros il n’y a pas eu qu’en France où l’on a fort mal expliqué pourquoi on devait passer à ces engins.  Au départ, ce devait être ceux, canadiens, de Varitron Technologies à Saint-Hubert. Au Québec aussi en 2012 les craintes avaient été les mêmes.  Mais la décision de les retirer a été critiquée par d’autres, comme la ville de Saskatoon par exemple, située au milieu du Canada anglophone, qui a décidé de continuer d’installer les compteurs intelligents (différents) du fabricant Elster, » installés depuis 2008, sans jamais avoir eu de problème ». « Nos compteurs sont différents de ceux qu’utilise SaskPower », expliquant le représentant de la ville ». En fait on a aussi déplacé le débat sur le terrain politique : avant d’arriver au pouvoir «   parti d’opposition Nouveau Parti démocratique avait dénoncé le choix fait par le gouvernement d’« autoriser SaskPower à travailler avec une compagnie américaine qui engage des travailleurs moins qualifiés pour installer les nouveaux compteurs intelligents ».  Une vengeance post-électorale donc, que ce retrait !!!  En France, l’affaire a fait les choux-gras des anti-Linky, bien sûr. Une autre désinformation encore car ce ne sont pas les mêmes et l’origine du problème est totalement différente !  Là-bas, on les appelle CT-Meters, ces compteurs  (ici des « classiques » au Fidji), à gauche le modèle SaskPower, à droite le Elster – de chez Honeywell), celui qui n’a pas brûlé et qui est très proche en aspect… du Linky !!!  Les canadiens avaient généralisé l’installation en 2012.  Bien avant nous !  Les engins sont en effet tous différents : « la France n’est pas le seul pays à avoir opté pour l’installation des compteurs communicants.  Néanmoins, chaque compteur communicant à ses propres spécificités.  Ainsi, les compteurs communicants britanniques, italiens, américains ou canadiens ne sont pas identiques aux compteurs Linky.  Les méthodes de fabrication et la technologie utilisée diffèrent d’un pays à l’autre ». Au Québec, récemment encore, en janvier 2018, il a été décidé de remplacer 25 000 engins présentant une « défaillance du système de communication (des compteurs Landis+Gyr )», un composant (suisse) ne résistant pas à l’humidité du pays !!!

L’avis de Plouffe

Au Québec ça a donc plutôt marché globalement au final, malgré les erreurs que l’on vient de voir, et Dany Plouffe, docteur en physique et  chercheur à l’Université McGill de Montréal, nous l’a rappelé, en insistant sur  la désinformation qui a sévi  là-bas aussi, comme en France : « il y a eu de la désinformation autour des compteurs intelligents. […] Souvent les gens vont être très honnêtes dans leur intentions, ils croient fermement qu’il y a un effet négatifs. Cependant, en voulant se battre contre ça ce ne sont pas nécessairement des scientifiques, ce ne sont pas forcément des experts sur le sujet. […] Sur internet on peut écrire n’importe quoi n’importe quand, […]. Contrairement à la science, pour laquelle il faut passer par un comité d’experts qui va réviser notre article avant de pouvoir le publier».  En France, on s’y est surtout pris plus tard, ce qui explique aussi les ratés manifestes, ceux des installateurs poussés par Enedis pour remplir leur cahier d’installations journalières, parfois faites à l’emporte-pièce ou en faisant peu de cas des gens.

Les gens derrière la Fronde : l’entrisme évident de l’anthroposophie

En France, qui compose ces frondeurs ? Ou qui les finance discrètement ? Le long texte de J-F Bianchi donne un autre éclairage au mouvement anti Linky, avec une manipulation effectuée par des… « spécialistes » du genre, ou plutôt dirons-nous des habitués  : « le mouvement anthroposophique représente une source de financement pour les opposants à Linky, pour un montant qu’il a été impossible d’établir précisément. Tel qu’évoqué précédemment, la Fondation pour une Terre Humaine (FpTH ) a subventionné plusieurs des opposants actuels à Linky, tels que Stéphane Lhomme (via l’Observatoire du Nucléaire), Corinne Lepage (via la CRIIGEN), Annie Lobé (via Santé Publique Éditions) et les associations PRIARTEM, CRIIREM et Robin des Toits. La cartographie approfondie du deuxième cercle d’opposition permet ainsi de mettre en évidence ces liens entre les opposants au Linky et ce mouvement anthroposophique, fondé en 1923 par Rudolph SteinerLa FpTH, qui se revendique de l’anthroposophie, a été créée par son président actuel, Jean- Louis Gueydon de Dives (ici à gauche), grâce à l’héritage de sa mère, Jacqueline Beytout, ex-propriétaire et PDG des Échos. Celle-ci a depuis quelques années changé son mode d’intervention, passant du financement d’actions de sensibilisation à celui de « projets incluant des actions concrètes et la mise en œuvre effective de changement de vie ».  Maître Magarinos-Rey, qui a été membre du comité de direction de FpTH de 2011 à 2014, est à l’origine du kit de contestation anti-Linky.  Elle a par ailleurs activement contribué à la défense de Kokopelli, une association française qui distribue des semences issues de l’agriculture biologique.  Blanche Magarinos-Rey est également « adviser » de la Lunt Foundation, qui finance plusieurs associations anthroposophes, dans le domaine agricole (Regenacterre) ainsi que dans l’éducation «  (elle était au départ de sa carrière élue écologiste à Morlaix et a passé son diplôme d’avocate à Bruxelles). « La Lunt Foundation finance notamment le Printemps de l’éducation, organisé par l’association anthroposophe Education plurielles, vitrine des Écoles Steiner/Waldorf. Le trésorier d’Education plurielles, Dominique Schlack, est également membre du comité de direction de la Fondation pour une Terre humaine. Annie Lobé (Santé Publiques Editions) publie quant à elle régulièrement dans le magazine numérique Alternative Santé, qui promeut la médecine anthroposophique. «  Ah tiens, le sectarisme serait aussi actif dans la fronde contre le compteur ?  Les Verts seraient-ils rongés de l’intérieur  ?  Ou de droite ? D’autres noms apparaissent… et la manipulation mentale avec, hélas.  Voire autre chose encore (5).  Dans le genre, une photo met plutôt mal à l’aise : elle a été faite en 2013 en Ardèche et on distingue sur elle l’avocate Blanche Magarinos-Rey, déjà citée, Pierre Rabhi (baptisé « écologue » et perçu ici autrement), Didier Perréol (Ekibio, Fondation Nature vivante) Sandrine Bélier (devenue membre du conseil d’administration de l’Agence française de biodiversité !), Vandana Shiva («  prix nobel alternatif »  ce qui me semble farfelu) et son biographe » Lionel Astruc (bombardé partout « expert de la transition écologique).  Mais aussi et c’est ça qui coince encore plus Philippe Verdier (à gauche sur la photo), ce journaliste viré de la TV pour climat-septicisme (revoilà les Trumpistes, sortis par la porte et revenus de la petite lucarne !). Tous réunis lors d’une soirée organisée par… Le professeur Henri Joyeux, qui ce soir là, nous dit-on « met la salle en émoi. Revigoré par ses saillies scientifiques et nutritionnelles » selon le site.  Parmi ses propos si drôles, le fait qu’il sait reconnaître les gens constipés dans les aéroports, pour vous donner un idée du niveau.  Joyeux, est un proche de l’association Familles de France, et de la Manif pour Tous, il clame depuis longtemps aussi son opposition à l’avortement et au mariage pour tous.  Le compteur réac est plein chez lui !

Stéphane la Fronde contre le Hulot

En regardant ERDF et Enedis se battre contre les moulins à vent et à parole de cette fronde (celle de Stéphane Lhomme, notamment, qui en fait beaucoup trop comme moulin à vent, c’est le Stéphane la Fronde désormais, on peut ajouter aussi Annie Lobé prétendue « journaliste scientifique » du même tonneau,  l’anthroposophique déjà citée ici), j’ai pensé à un vieux texte (il date de 2005 !) sur la perception de l’informatique vue du côté dans lequel j’ai sévi jadis : cela du responsable réseau et non du côté client ou consommateur. Le gars qui avait une belle plume (il s’appelait Grégory Jarrige) avait conclu de façon savoureuse qu’il ne pouvait que baisser les bras devant tant de bêtises acharnées par des rustres en la matière (à gauche c’est la réponse – claire et nette- de Jérôme Frank de l’UFC Que Choisir, qui avait été agressé par Lhomme).  Il débutait ainsi, ce texte, de manière dépitée  : « c’est un métier gratifiant à bien des points de vue, c’est vraisemblablement le seul où le néophyte total, celui qui vient d’ouvrir son premier carton d’ordinateur, se sent en mesure de vous expliquer votre métier dans le quart d’heure qui suit le montage de sa bécane.  A ma connaissance conduire une voiture ne transforme personne en mécanicien, pas plus que raboter une porte ne fait de vous un ébéniste, mais taper sur un clavier fait de tout un chacun un informaticien.  On n’arrête pas le progrès. »  Les frondeurs du Linky sont tous devenus de la même  façon électriciens ou spécialistes des courants CPL, sans rien y connaître.  En prime, à propos du Linky, ce sont souvent, les mêmes (néophytes) que l’on retrouve comme anti-éoliennes, avec comme argument bien que ça détruit le paysage ou que ça fait du bruit…  aux oreilles de l’inspecteur des finances, surtout, comme on l’a vu.  Au Moyen-Age, pourtant, on n’a pas brûlé de moulins comme étant hérétiques, à ce que je sache… (si, on en a brûlé, mais c’était pour une autre raison).  Au XI eme siècle on en dénombrait 50 000 en France (pour environ 8 millions d’habitants), et ils faisaient pourtant plus de bruit.  Ils ont été plus envahissants, pourtant, à un moment que nos éoliennes actuelles.  Alors comment expliquer ce qui est aujourd’hui devenu une manipulation de masse reposant sur une désinformation manifeste ?  Entretenue par des sites complotistes bien connus  (6) ?  Au final une conclusion s’impose :

– Linky, en fait, c’est le plus bel hoax entretenu en France aujourd’hui… !!!

A voir absolument : un excellent reportage, qui insiste sur le peu de critères dépassionnés de ceux qui refusent le « monstre » vert…  tout en exposant clairement les craintes sur la surveillance.  Bref, un reportage qui n’oublie rien, ou presque.

Ici un très bon dossier sur le sujet

 

(1) à ce propos j’en ai une bonne à vous raconter. Un jour un client me demandait de lui installer et de lui préparer un serveur (un gros Mac, celui en forme de râpe à fromage) pour qu’il l’expédie au Maroc, où il a décentralisé sa production (ben ou ça existait déjà).  Je lui fait et lui assure que ce genre de machin ça ne tombe jamais en panne (ou presque : sur toute ma carrière j’en ai eu deux !) et que ça va donc aller nickel.  A peine arrivé, on le déballe, tout marche.  Trois jours après ils me rappelle en disant qu’il y a un truc qui cloche : tous les jours il s’arrête et repart.  Logique j’avais coché le démarrage automatique.  Je fais donc mon enquête par téléphone, en demandant de me décrire la pièce où on l’a mis.  Je découvre que l’atelier de PAO est dans une maison ordinaire, et que comme c’est déjà un peu serré là dedans, on l’a mis dans le coin d’une pièce.  Bon c’est pas l’endroit le problème, donc.  En fait après deux ou trois questions on finit par me dire que c’est « vers le midi » qu’il saute.  Et comme on est bientôt midi, on laisse le téléphone ouvert en grand en attendant que ça se produise.  Là j’entends un puis deux puis trois « chting » de fours à micro ondes : ils déjeunent tous dans la cuisine juste à côté !!!  Au moment du 3eme chting, le gars me hurle que ça vient juste d’arriver !!! Le serveur est en rideau.  Et là le gars me dit ah oui, les micro-ondes aussi s’arrêtent…  En fait il était branché sur une rallonge branchée sur la même portion de disjoncteur que les trois fours !!! .J’ai fini par baptiser le serveur celui du « 3eme Chting ».  Ils mangeaient désormais dans une autre pièce (mais il était toujours sur sa rallonge) !!!

(2) « Au début des années 1980, la Direction générale de l’énergie et des matières premières (DGEMP) se tourne vers l’entreprise française EDF afin que celle-ci développe un compteur électronique qui remplacera les compteurs électromécaniques des ménages français, déficients dans le suivi des consommations. Les premiers compteurs électroniques vont ainsi être mis en service dans les années 1990. Toutefois, ces derniers ne permettent pas encore de communiquer les données relatives à la consommation des ménages et ont une durée de vie relativement limitée. Le sujet des compteurs communicants est relancé au début des années 2000 par la directive européenne du 5 avril 20062 et 2009. Dans l’article 13 de cette directive, les États membres sont invités à favoriser – dans la mesure où cela est techniquement possible, financièrement raisonnable et proportionné – le développement des compteurs communicants. Un an plus tard, et en réponse à cette directive, Enedis (alors ERDF) lance le projet Linky (le nom « Linky » sera officiellement adopté en 2009). »

(3) Technique habituelle de ce genre d’infox : on fait d’bord peur :

 

Le compteur Linky fait son premier mort (officiel) !

Vérification faite, ça n’avait rien à voir :

https://www.20minutes.fr/faits_divers/2263315-20180429-lorraine-mort-homme-44-ans-incendie-entrainee-compteur-linky

https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/04/28/l-intox-du-premier-mort-lie-au-compteur-linky_5292045_4355770.html

Pour un site qui s’intitule « Stop-Mensonge, avouez que ça fait sourire, malgré le sujet !

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-vrai-du-faux/le-vrai-du-faux-non-le-compteur-linky-na-tue-personne_2712322.html

https://www.letelegramme.fr/france/compteurs-linky-quatre-fake-news-qui-dephasent-les-internautes-30-05-2018-11977854.php

 

Sur le sujet, il y en a un autre aussi à aller voir. Lui, il affiche par exemple ça :

FONDATION NICOLAS HULOT PRO LINLKY !!!

on peut l’écouter ici chez un autre farfelu :

C’est ici et il ya la totale dans la page ; comme sur les Aztèques, avec ça :

« la conductivité électrique était 8 000 fois plus forte sur les lignes de Nazca qu’à leur côté ».

ou ça :

« si vous tracez les lignes (en utilisant Google Earth) sur le globe entier, ils convergent vers un point spécifique : Angkor Wat, un complexe de temple situé au Cambodge et l’un des plus grands monuments religieux de la planète mesurant 162,6 hectares. »

ah ouais, ben dis donc…

L’homme est électricien, pourtant, mais a relayé le fake de Stéphane Bonhomme sur «l’émetteur radio de Linky »…. présenté comm une borne Wifi super-puissante !

LINKY C’EST LA PESTE ET LE CHOLÉRA CHEZ VOUS !!!

l’original est ici :

http://refus.linky.gazpar.free.fr/linky-scandale-erl.htm

voici l’argumentaire fake développé par Lhomme :

« D’innombrables personnes vont inévitablement se laisser séduire par les « services » que cet appareil va permettre. En effet, les ondes émises vont activer les objets contenant des puces et les connecter à Internet (on parle d’Internet des objets, ou IOT. Voir par exemple ici, attention pure propagande industrielle !). Ainsi, même depuis l’autre côté de la Terre, vous pourrez par exemple savoir sur votre smartphone s’il reste des yaourts dans votre frigo : quelle information cruciale ! Le problème est que les gogos qui vont se laisser séduire, mais aussi leurs voisins (car les ondes traversent les murs), seront soumis à des ondes électromagnétiques permanentes, comparables à un super wi-fi. Et le pire sera sans doute atteint dans les logements collectifs (HLM et autres) où des dizaines de Linky vont être alignés ».

Si le module est prévu, il faut savoir qu’il est déjà COMMUN et répandu ailleurs en fait : on le retrouve par exemple dans  certains détecteurs de fumée, comme celui-ci, (c’est du Zigbee) qui communique avec smartphone, la télécommande de la FreeboxV6, ou encore dans des détecteurs d’intrusion.  Ses émissions sont par principe déposé (ZigBee) très faibles.  Stéphane Lhomme , je ne l’ai jamais entendu parler à propos des détecteurs de fumée ou de la Freebox pour dénoncer leur nocivité…  en revanche, il s’est bien fait doubler par les vendeurs de fameux filtres… et a été obligé d’écrire en effet que « je ne sais pas si de tels filtres peuvent être utiles, et après tout ces gens pouvaient de bonne foi proposer leurs appareils. Mais, en l’occurrence, ils ont agit par la ruse pour capter de nombreuses adresses des militants anti-Linky et finalement les démarcher pour faire leur beurre». »  En somme, il dit que la CPL du Linky ce n’est pas bien, mais qu’il ne sait pas si les filtres pour faire mieux, font… mieux.  Allez donc comprendre (ici extrait d’un site vendant  un de ces bidules : « une natte de lit Earthing™ pour lit simple ou double fournie avec un cordon droit de 4 m et une fiche de raccordement à la terre.  A placer sous votre drap housse standard pour dormir à la terre et évacuer votre charge électrique corporelle, pour un sommeil récupérateur tout en profitant des bienfaits de la mise à la terre ») !!!  Hilarant  : de là à dire qu’on est à la masse, il n’y pas loin !

Notre électricien est aussi un fan  aussi de Claire Severac, (décédée depuis) ce qui explique pas mal de choses en fait :

MERCI Á CLAIRE SÉVERAC !

et anti-vaccins quoi … la totale, je vous dis !!!

Severac, on la trouve toujours dans le magasin de bouquins de Soral (ah tiens) :  c’est à propos des chemtrails… auxquels elle croyait dur comme fer. Manque plus que les extraterrestres ou le fantôme de Jimmy Guieu.

Chez notre électricien, c’est sa bibliothèque aussi qui impressionne   : la réincarnation, les maladies des ondes, électrocultures et énergie libres… et la mémoire de l’eau de Benveniste bien sûr !!!

« L’électroculture » y est résumée ainsi :  « Elle comporte un ensemble de techniques regroupant les courants électriques atmosphériques et telluriques, les rayonnements cosmiques et le champ magnétique terrestre afin de stimuler la germination, la croissance et le développement des plantes. Ces forces électromagnétiques naturelles forment, conjuguées, une source d’énergie gratuite, douce et intarissable, que l’on peut transmettre aux végétaux à l’aide de simples électrodes métalliques. Elles permettent une forme de culture saine avec des résultats remarquables, » Des gens en parlent ailleurs très bien… ce sont les fameuses pyramides en fil de fer censées faire mieux pousser les tomates !!! J’en ai déjà parlé ici… un des prosélytes est le néo-nazi Jan Udo Holey, alias Van Helsing !!!  Décidément ils ramassent tout, les anti-Linky !!!

(4) on trouve ainsi de fausses études sous des noms de sociétés bidons à consonance industrielle. Telle celle-ci: une thèse sur la CPL dans les maisons, détournée par une organisation appelée  « Next-up organisation » :

http://www.next-up.org/pdf/Linky_Alerte_Sanitaire.pdf

Une société démontée ici point par point  : « Net-Up Organisation, ça ressemble à s’y méprendre à une belle arnaque ! »…  » au total l’ensemble du dispositif ressemble à s’y méprendre à une sorte « pompe à fric » soit à un piège appâté pour tirer à chaque curieux une somme assez considérable sans la moindre garantie qu’il obtiendra en échange des informations ou un service en rapport » La même entreprise à ouvert une large tribune au docteur Belpomme.  Or celui-ci cancéologue a été visé par son ordre pour ses dérives dangereuses. Le site propose aussi ceci… tout est bon pour arnaquer. Ça aussi, par exemple !  Quand ce n’est pas ça… Incroyable désinformation !  On l’avait retrouvée aussi ici.

(5) relevé pertinemment ici :  « Steiner souhaitait voir le peuple juif disparaître (…).  [Il a émis des] déclarations sans équivoque et très explicites à ce sujet, déclarations (…) répétées à de nombreuses reprises tout au long de sa carrière. Steiner a en effet affirmé avec insistance que “la seule bonne chose pour les Juifs serait de se fondre et de disparaître dans les autres peuples ». Sa position était parfaitement claire : “la meilleure chose que les Juifs puissent faire serait de disparaître dans le reste de l’humanité, de se fondre dans le reste de l’humanité, de sorte que la communauté juive en tant que peuple cesserait tout simplement d’exister”. Avant de se tourner vers la Théosophie, Steiner demandait que les Juifs allemands et autrichiens répudient complètement leur identité juive en faveur d’un pur “esprit allemand” et d’une pure “culture allemande”, qu’il considérait supérieure à toutes les autres. Dans sa phase de maturité anthroposophique, il considérait que les Juifs modernes étaient un vestige obsolète d’une race spirituellement supplantée, à savoir les descendants de ces malheureux habitants de l’Atlantide qui n’avaient pas évolué en “Aryens”. Il a constamment cité les Juifs comme un parfait exemple de peuple anachroniquement attaché à une particularité ethnique, une pierre d’achoppement sur le chemin du progrès spirituel de l’humanité vers “l’humain universel”. » (Peter Staudenmaïer, La face obscure de l’Anthroposophie).

(6) on peut y lire ceci, notamment : « ces courants, superposés au 50 hertz du secteur sont à des fréquences proches des ondes des stations de radio comme RTL. » Un gars qui additionne des fréquences hertziennes avec un boulier, on croit rêver…  Encore un peu et Linky nous chante du Dalida avec ce genre d’analyse !

Dernier point: on a beaucoup ici sur le Linky, dont ce texte aussi.  C’est de l’ami Cabanel.  Rassurez-vous on va quand même rester bon amis !

 

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.


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