C’est fou : parfois, il faut passer des heures à chercher… sans nécessairement trouver, d’ailleurs. Chercher quoi, au fait ? Tout simplement des avions ayant servi à des trafiquants, pour remonter ensuite sur ceux qui les fournissent. Ce que nous venons de faire sur 40 épisodes déjà (le temps passe si vite…). A ce jeu là, le hasard, aussi, intervient. Cette-fois ci, c’est la découverte d’une photo inattendue d’abord mise de côté car « inexploitable » car trop floutée (maladroitement) par un graphiste débutant. Mais une fois le flou enlevé, ce cliché va nous permettre de remonter tout une autre de ces structures fournisseuses, qui est allée jusqu’à dégoter ses appareils jusqu’en Italie (ou en Belgique) et, comme on l’a vu ici chez d’autres, en racheter des accidentés pour en faire des avions utilisables, le dernier en date présentant comme caractéristique principale un volume d’emport… inquiétant. Inquiétant au point de s’étendre ici sur deux épisodes consécutifs comme vous allez le voir. Et tout cela à partir d’une seule photo !
Un Cessna 210 gris comme Graal ?
C’est en fait une autre saisie de drogue (ici à gauche, il y en a 168 kilos) qui va nous devenir pleine de renseignements. Ça s’est passé en fait en le 19 septembre 2013, avec la découverte d’un énième Cessna dans une fazenda de Comodoro (c’est dans le Matto Grosso, juste à la frontière avec la Bolivie, à 1 296 km à l’Ouest de Brasilia. L’aéroport le plus proche est le Fazenda Tucunaré Airport qui est à 102 km de là. Autrement dit, pour s’être posé là, l’appareil n’a donc pu emprunter qu’une piste clandestine. La première photo de la saisie ne peut pas vraiment nous aider : les agents des narco brésiliens ont aligné les trafiquants juste devant l’immatriculation de l’appareil. Manque de chance, cette fois, se dit-on. Patience, on cherche une autre source… pas loin, dans la même page de Globo.com, où l’on tombe-mince encore- sur une photo largement flouée par un metteur en pages… Un débutant, fort heureusement. Le flou gaussien n’est pas son fort en effet, car en durcissant à mort l’image et en la poussant en contraste, on finit par lire sans problème les lettres qui donnent sa référence au registre brésilien, car c’est bien cela : et miracle, c’est l’immatriculation PR-RAK qui apparaît !!!
Coup de chance ou obstination, en tout cas on s’aperçoit aussi que le net a été nettoyé de ses propositions de vente, car l’avion a bien été vendu… par un américain. C’est en effet le Cessna 210N de numéro de série 21063439 enregistré le 3 février 2011 seulement au Brésil. Et c’est surtout l’ex N5439A… un avion américain qui a été revendu, donc.
A la FAA on indique qu’il date de 1979 et qu’il ne pouvait plus voler aux USA à la date du 18 janvier 2011 (les dates correspondent à deux semaines près donc). Mais impossible de trouver son apparence avant son arrivée au Brésil. En cherchant encore, avec constance (et d’autres outils de recherche et pas mal d’obstination à vrai dire), on finit par retrouver la petite annonce, bloquée on ne sait pourquoi sur un site chinois (« Qingdao Axis Trade Co« , un vendeur d’avions d’occasions, qui à mon avis aspire tout ce qu’il trouve). Cela donne ceci : certes la résolution c’est pas tout ça fait ça encore (ici à droite, le Jpeg compresssé-décompressé transformant les lignes trop proches les unes des autres en zébrures ) mais notre « aspirateur » chinois a eu la bonne idée de garder le descriptif de l’appareil. On y apprend que c’est bien un Cessna 210N (ça se voit !), qu’il date effectivement de 1979, qu’il n’a « que » 470 heures de vol au total et surtout qu’il est immatriculé N5439A (ce qui correspond en effet à la photo). Admirons donc (ci-dessous au centre) la bête de face et ici à gauche son tableau de bord côté passager avec un très vieil écran radar,
dont l’appareil est équipé sous son aile droite, comme l’avion de « Tony », rappelez-vous… (c’est un Bendix/King ART-160 de 10 inches » un bidule (pas en couleurs celui-là) qui se vend quand même plus de 4000 dollars d’occase, encore aujourd’hui… Sur la première photo, on le voit effectivement toujours en place sous l’aile du 210… mais on ignore si les trafiquants l’ont utilisé ou non. Ou s’ils savaient l’utiliser.
On précise aussi dans l’annonce intiale que l’avion avait été l’objet d’un atterrissage train rentré en novembre 2008 et avait été réparé par Tennessee Aircraft Services, Inc. ainsi qu’en novembre 2005 déjà par Richard Starnes Aviation, Inc, deux excellents spécialistes : le propriétaire américain prenait soin de son avion ! Le moteur n’ayant que 235 heures depuis sa dernière révision, est-il aussi précisé. On remarque que le vendeur d’origine avait stocké son avion dans son garage, à côté de son tondeuse auto-portée John Deere (un grand garage, car à la droite du premier on en distingue un second !!!). Un véritable américain, en quelque sorte !
Ceci pour celui qui avait proposé l’avion au repreneur qui l’a revendu ensuite à nos narcos (il y en avait eu un auparavant, Hamilton Aviation Inc de Tucson, Arizona). Et c’est donc le dernier revendeur qui nous intéresse car il s’appelle… à savoir « Capital Aircraft Corp », une société bien entendu inscrite à Wilmington dans le Delaware, selon la FAA, à savoir à une adresse boîte-postale, le procédé bien classique pour passer inaperçu. Et une vraie boîte de Pandore (enfin… une partie seulement) !!!
Le radar comme singularité, mais pas que cela
On notera au passage que les Cessna équipés de radar ne courent pas les rues, et qu’au Brésil il se font rares aussi. C’est pourquoi on notera avec une certaine attention l’exemplaire ci-contre, surpris en plein décollage ici le 30 avril 2011 à Iguaraçu Recanto das Águias, au Brésil, ou bien là, endroit dans lequel il figure en gros plan au même endroit (il venait d’y arriver semble-t-il, le spotter l’ayant alors repéré comme une « nouveauté » sur place). C’est le N67NA, ici à droite encore au sol, un Cessna dont le revendeur va bientôt beaucoup nous intéresser je pense… l’avion a été exporté au Brésil à la mi 2011, son certificat de vol ayant été annulé aux le 17 mai 2011. Au Brésil, il est devenu le PR-FRW (sans même avoir été repeint, comme on peut s’en apercevoir). Sa localisation est intéressante à plus d’un titre, car l’aérodrome cité localisé au 23° 14′ 42” S / 51° 52′ 32” W est une piste unique de 1000 mètres sur 18 de large en asphalte, construite au nord de la ville de Maringa, elle-même située à l’est de celle de Paranavai : autrement dit en plein secteur de trafics intenses !!! Juste à côté de l’aérodrome, un échangeur d’autoroute. On ne peut rêver mieux comme localisation, si l’on veut voler discrètement !!! L’endroit parfait pour effectuer des affaires discrètes !
Cet aérodrome est intéressant à plus d’un titre, c’est évident. On y a souvent croisé en effet le Cessna PR-WRV (N°21060068) ex PT-JHI), comme ici en avril 2011. Or ce même appareil ayant décollé de l’aérodrome de Santa Maria de Campo Grande sans aucune autorisation de vol préalable le 22 août 2012, en direction du nord est du département du Mato Grosso do Sul, avait dû être suivi par un Tucano A-29 car il ne répondait pas aux injonctions après l’interception (le balancement des ailes du Tucano, notamment, le contact radio ne se faisant pas). C’est le radar du deuxième centre intégré de défense aérienne et de contrôle de la circulation aérienne (CINDACTA II) installé à Jaraguari (MS) qui l’avait aperçu s’envoler sans autorisation. L’appareil avait fini par effectuer un virage à 180 degrés pour repartir aller se poser tranquillement à l’endroit d’où il était venu… encore un autre mystère non résolu de l’aviation brésilienne ! A gauche, la photo de l’avion pris en vol par le co-pilote du Tucano. L’avion appartenant à l’entreprise Terra Santa Incorp.de Imoveis ltda-Epp (créée à Cornélio Procópio, cité touristique brésilienne de l’État du Paraná, le 4 avril 2012, soit juste avant le vol litigieux). Il a été depuis suspendu de vol en 2014. La brève escapade n’a pas été appréciée.
La filière brésilienne de Capital Aviation Corp, société fantôme du Delaware
Capital Aviation Corp, celle qui a vendu notre fameux PR-RAK, cette société fantôme du Delaware qui a aussi comme adresse une boîte postale à Felda, en Floride, a une singulière particularité : un bon nombre de ses avions a en effet été expédié au Brésil… ainsi pour le N6179Y, un Cessna T210N Turbo Centurion de 1981, N° de série 21064283, photographié ici en 2008 dans son hangar du Madera Municipal Airport, un ancien petit aérodrome californien utilisé pendant la guerre par l’Army Corps of Engineers. L’avion a rejoint le Brésil un peu avant le 29 juillet 2016. Pour ne pas faillir à la tradition des avions vendus pas chers, si appréciée par notre ami Rapozo, il faut en effet savoir qu’il avait été victime le 6 novembre 2010, d’un sérieux accident, en percutant le sol lors d’un atterrissage forcé à environ 30 miles au nord de Baggs (dans le Wyoming). Le pilote professionnel et son passager n’avaient pas été blessés, mais « l’avion, dont le pilote était le propriétaire et l’exploitant, avait subi des dommages importants » selon le bureau US des accidents. Son moteur avait en fait serré, par manque de lubrification : du 3 octobre 2007 au 3 mai 2010, soit 31 mois, l’avion n’avait accumulé en effet que 4 heures de vol… depuis, il n’avait pas davantage volé semble-t-il. A quel tarif est-il parti rejoindre le Brésil, on l’ignore… Là-bas, il se fait désormais appeler PR-LME (le registre brésilien n’a pas gardé de date d’entrée dans ses listings).
Capital Aviation Corp détenait aussi le Cessna Centurion N761XW, lui aussi s’est retrouvé exporté.. au Brésil, avant le 2 février 2012 en tout cas. C’est le Cessna 210M N°21062610… devenu là-bas le PR-OLX. Chez le bien connu « listeur » Antonakis, on tombe sur une drôle de série : ce même 21062610 a été annoncé comme vendu à un dénommé Luciano Nunes, qui a donné le même numéro pour 6 appareils différents, au certificat de vol terminé au 19 novembre 2014.
Les avions cités, en prime, n’incluent pas le PR-OLX, mais sont les PR-XVC, PR-YGB, PR-YGU, PR-ZQJ, PR-ZTS, tous inconnus au répertoire officiel brésilien !!
Le PT-SRQ étant chez lui le Cessna 182N N°18260802, ex N232J aux USA (photo de 2006 de Paul Perry, ici à droite). L’avion aurait été détenu auparavant par « International Aircraft Services LLC ». Un broker d’Almeda, en Californie selon le net (nos verrons un peu plus loin qui se cachait derrière cette appellation). Un broker qui passait des annonces discrètes dans les revues spécialisées, comme celle que je vous ai retrouvée dans la rubrique « Ferrying and Hauling Services » de la page du magazine Trade A Plane de juin 20111, page 91, au nom d’un certain « brentsav »… qui affirmait être de Hayward, toujours en Californie. Au Brésil le Cessna appartenait à un dénommé Alex Anderson Semensato, selon Antonakis, pour la période d’octobre 2014. Une entreprise Semensato & Semensato LTDA se déclarant ‘inactive » à la même période dans le Parana.. mais depuis une dizaine d’années, il semble. L’avion enregistré au Brésil dès le 13 mai 2002 avait vu son autorisation de vol supprimée en 2014.
Le voile de confusion ne se lève pas davantage quand on découvre qu’un seul du lot correspond à quelque chose, c’est le PR-ZTS, attribué à un microlight HoneyBee G2, un petit gyrocoptère… Le seul à renvoyer sur le N761XW est bien le PR-OLX… invisible. Qui est donc ce Luciano Nunes, et pourquoi ces réservations d’immatriculation changeantes pour le même engin ? On retrouve le même Luciano Lunes à… Uberlândia, détenteur selon l’ANAC d’un Robinson R22 BETA II, immatriculé…PR-OLX (encore ?), et enregistré au 24-septembre 2012. On savait la FAA pas très au point, mais à l’ANAC Brésilienne ça semble pire encore !
Le Beech TH-988, ex N258TJ de 1979 exporté au Brésil par la même firme, avant le 21 juin 2013, est lui aussi à noter. On le retrouve en effet photographié ici à Sao Paulo par Daniel Popinga dès le 8 novembre de la même année, devenu le PR-LHF. Le PA-28R-201T n°28R-7803186 (un Cherokee Arrow III) et immatriculé N73EG est parti avant rejoindre le Brésil, avant le mois de février 2012. Mais il ne semble pas y être resté au mieux de sa forme, comme le montre le cliché d’Ícaro Roberto pris à l’aérodrome du Nacional Aviação de Goiânia le 4 mars 2012, le moteur carrément enlevé.
Le spaghetti finlandais tout poussiéreux
La firme fantôme du Delaware a de drôles de pratiques. Celle d’aller chercher ses avions bien plus loin que ses congénères, à l’évidence, avec cette autre perle découverte chez l’envoyeur Panjiva (un véritable coffre à trésor pour nos recherches). C’est un bon de commande en date du 17 novembre 2014. L’adresse de réception est celle de Felda, en Floride qui se révèle être un coin perdu avec des entrepôts forts rustiques (de simples toits de tôle), et comme habitation des mobile-homes ! Voilà qui rappelle encore une fois la découverte des donneurs d’ordre de l’avion découvert dissimulé au Guyana. L’adresse de l’expéditeur renvoie elle fort bizarrement à un musée de Parme, en Italie, et le nom de l’envoyeur est celui d’un dénommé Guiseppe Valenti, un nom qui semble d’origine sicilienne. L’envoyeur italien, nous dit Panjiva, a prévu de charger un container à partir de Peschiera Borromeo, près de Milan, où se situe un aéroclub très vivant, via le port de La Spezia, un port (chef-lieu de la Ligurie), situé entre entre Gênes et Pise, « le best terminal container » en Europe, selon la presse !!!
Le container devait être envoyé à Port Everglades, on s’en serait douté (la Floride, encore elle !). Pour se faire, il a été chargé sur le porte-container MSC Flaminia, un monstre de 299,99 × 40m pouvant en porter des milliers (6 750 EVP !), battant pavillon maltais (1). Et dans le container, il y avait un… Cessna de fourré, bien sûr aussi. Le modèle 21064546, même, selon le bon d’envoi. Après quelques recherches, on finit par croiser l’avion… via son immatriculation US (N9550Y), tout d’abord à Malte (ah tiens ?) puis à Bergame, sur le bord de l’aéroclub local, photographié le 17 avril 2010 ici à gauche par le spotter Joseph Xuereb, qui l’avait aussi « flashé » à Malte… en 2004, six ans auparavant. Voilà qui n’est pas très commun, ma foi. En fait, on n’est pas au bout de nos surprise avec cet exemplaire de Cessna brun et blanc.
C’était le OH-CMG là-bas, et c’est bien un Cessna T210N Turbo Centurion II, arborant lui aussi un radar sur l’aile droite (à gauche une photo de 2008 où il semblait avoir pris pas mal la poussière au fond de son hangar). La grande surprise étant bien sûr son immatriculation : l’avion « italien » était inscrit en… Finlande (en OH) !!!! On ne s’attendait vraiment pas à ça (des « mafieux finlandais » ???) !!! Acheté et rapatrié par Capital Aviation Corp, l’avion s’affiche aujourd’hui chez Props & Jets Inc… une autre société inscrite dans le Delaware, chez Delaware Incorporating Services, Ltd... On ne sort décidément pas de l’opacité la plus totale !!! Aujourd’hui, il fait partie du team brésilien de Skyway Taxi Aero LTDA – ME, sous l’immatriculation PR-JPC)… ce que nous allons scruter ici très bientôt, évidemment !
Quant au N155UL, un autre Piper mais type PA-31T (31T-7920012), et donc plus puissant (c’est un modèle Cheyenne enregistré le 25 avril 2013 au Brésil), et il est tout aussi intéressant, car c’est aussi l’ex XB-HNA (et donc mexicain !) devenu PR-UFL au Brésil, par la grâce de Capital Aviation Corp, encore (en photo à droite signée Carlos Eduardo Ignacio). On peut le voir ici récemment décoller de l’aéroport de Piracicaba (dans l’Etat de São Paulo, une ville située à 164 km de la capitale de l’État). Et ci-dessus, voir son vol de Punta Cana à Georgetown en Guyana, deux « points sensibles » pour ceux qui s’intéressent au trafic de drogue. Le voyage ayant lieu le mercredi 21 décembre 2012. C’est à dire avant même son enregistrement brésilien, effectué le 25 avril 2013 seulement. Et, à l’évidence, depuis le 14 décembre 2012, il était bien devenu Capital Aircraft Corp, qui est donc bien la firme qui a effectué le voyage vers la Guyana, dernière étape avant le Brésil !!!
Des sociétés en forme de poupées-russes ?
Mais pour aller plus loin, il faut être plus attentif encore, ou plus curieux. L’adresse de réception de l’envoi Panjiva est à Felda, dans le comté d’Hendry, on l’a vu. Une contrée perdue (on s’y ennuie ferme il semble, au point de s’amuser en jeep) qui doit son appellation aux prénoms de ses deux fondateurs Felix et Ida Taylor. Un endroit humide où l’on produit des légumes, dans de grands exploitations très organisées et très mécanisées depuis les années 30 déjà. La SR 93 (Interstate 75 -I-75) le traverse, qui mène à Opa-Locka (à Miami) et relie les Everglades à Macon en Georgie. Cette adresse de coin perdu ressemble en réalité à une vraie poupée russe, puisque c’est aussi celle de la société « Intercontinental Commercial Aircraft Inc » (créée en 2015), dont l’agent s’appelle « Tax Controller Inc » (c’est encore une boite aux lettres de fausse domiciliation !!!) et dont les dirigeants ont pour nom Luiz Henrique Da Silva, Larissa Neves Pereira et… Armand A. Larocque, ce dernier travaillant aussi pour Capital Aircraft Corp… dont il est en fait le directeur officiel (le voici donc enfin découvert) !!! On retrouve sans surprise les mêmes Da Silva et Larocque comme les deux dirigeants également d’une troisième entreprise appelée Boomerang Aircraft Corp, aujourd’hui à l’arrêt. En suivant l’effet poupée russe, on trouve deux nouvelles compagnies à l’adresse de Boomerang. Al Neves LLC, Wings Export LLC (liées donc étroitement à Boomerang Aviation et à Capital Aircraft Corp.). On y retrouve en effet comme dirigeante Larissa Neves Pereira de citée. « Wings Export LLC » possédant bien des avions, dont une bonne partie s’est retrouvée au… Brésil (comme ceux de Capital Aviation Corp donc !!!). Les poupées imbriquées vont nous amener à tout un fonctionnement douteux en fait.
Ainsi pour le Piper PA-31-325 de 1979 immatriculé N59SL, un Piper PA-31-325 Navajo, venu en 2012 de chez… Capital Aircraft Corp (!), et exporté au Brésil vers le 15 avril 2014 : l’avion y est devenu le PR-LSS (photo EvandroFilho du 25 juin 2016 et ici au Santa Genoveva Goiânia airport en avril 2014). « Wings Export LLC» avait aussi le N284AR un Cessna 172RG de 1979, qui avait été accidenté le 3 janvier 2013, train avant rentré pendant le décollage, une erreur de pilotage selon le rapport d’accident, survenu à Burleson, Texas, l’avion ayant été après stocké au Spinks Flight Center, avant d’être exporté, donc. Toute une série de clichés le montre ici, effectués par Starr Adjustment Services, société de « salvage » (récupation) d’avions. « Wings » avait aussi le N284AR un Cessna 172RG de 1979, mais aussi le Cessna TU206G de 1981 (U20606172) immatriculé N6169Z, un ancien appareil de l’Air Civil Patrol, encore un.
Celui là est très intéressant : le 19 mars 2011 il s’était retourné sur le terrain du Pierce County Airport – Thun Field (PLU), à Puyallup, état de Washington, pliant l’arrière de son fuselage au passage. Une panne de son moteur Continental TSIO-520-CCM turbo était à l’origine de l’accident. C’était lors d’un vol-école, le pilote ayant tout simplement noyé le moteur en cherchant à lui redonner de la puissance ; tout le contraire de ce qui était écrit dans le manuel !!! Un avion aussi abîmé aurait-il dû revoler ? Certes pas, mais le certificat de vol présenté par Wings Export LLC est en date du 30 août 2013 : c’est bien cet appareil qui avait revolé !!! On songe bien sûr au « principe de Rapozo », élaboré ici dès nos premiers articles : des avions accidentés, partant normalement pour la ferraille, sont rachetés pour une bouchée de pain, rapidement retapés et repeints, par des trafiquants de coke. Nous n’avons eu de cesse ici d’en découvrir le principe. La firme semblant tout droit prendre le chemin d’un Rapozo (Martín Rapozo Villavicencio) en n’hésitant pas à racheter de la ferraille proposée comme appareil capable encore de voler. La société possède encore le Learjet N°10 de production… qui a été exporté, au Brésil bien entendu, vers les environs du 17 juin 2014.
« Wings Export LLC » posséde en effet ce Learjet, visible ici à droite; le N°10 de la version 31. C’est le N89HB acquis le 25 octobre 13 après une longue carrière débutée en… 1989 et avoir été brésilien, déjà, dans les années 90-98 chez Lider, sous l’immatriculation PT-LLK.
Boomerang Aviation, installé au 677 North Washington Boulevard à Sarasota (Floride), affichant pour sa part le bien plus modeste Piper Cherokee N7234J à son palmarès. Un avion qui date de…1968 ! Les locaux tout aussi modestes que la compagnie Boomerang consistant à des bureaux loués dans un immeuble de plein pied (ici à gauche).
Une façade, à l’évidence… Ajoutons à la liste le Cessna N9946V, un modèle 207 plus grand (20700300) qui lui a été déclaré au nom de « Larocque Armand A », et pas exporté semble-t-il dont l’adresse conduit à un petit plain pied de Fort Lauderdale, cette fois (photo ici à droite). Pas une somptueuse villa, en tout cas ! L’avion lui, demeurant… invisible. Aucune trace…
Découverte des autres avions brésiliens
Sans surprise, donc, on constate que les trois hommes cités ont un pied bien établi au Brésil. Car effectivement ce sont en effet aussi les représentants de « Skyway Taxi Aero LTDA – ME », société installée là-bas, au Brésil, à l’adresse suivante de « l’Avenida JK, S/N, Quadra 20, Lote 21, Aéroport Municipal d’Anapolis, Sector Industrial Aeropuerto » .
La société possède en effet pas mal d’appareils que l’on énumère ici : En premier, le petit jet Cessna Type 525 PR-LVF (525-0394) et N101PJ, exporté au Brésil vers le 26 juillet 2016, un ex « Props & Jets Inc », vu ici à droite à Belem le 18 novembre 2017. Mais aussi le PR-LVI, un Cessna T210N (N°21064604), l’ex N9808Y de « Props & Jet » également…
C’est aussi l’ancien OO-TPA venu de Belgique, photographié ici (à gauche à Zwartberg le 17 avril 2012. L’avion est devenu brésilien le 29 avril 2016 seulement. Elle possède également Le PR-ARJ, un Piper PA-32R-301 (3213009 enregistré le 15 septembre 2013; et ex N9136K (ici à droite), le PR-JPC (notre « italien de Finlande ») le PR-LMW un autre Cessna 525 (525-00477);
l’ex N21889 (ici photographié à gauche en Allemagne et ex OM-TAB). Ou encore le PR-OLF, un T210N (21063432) ex N489CA de Props & Jets, un cas à part car d’origine… italienne, comme le montre ce cliché de 2004 pris à Valembro, près de Bergame (c’est tout au nord, en Lombardie, dans la plaine du Pô). Avec la Belgique, les acheteurs, toujours de « Props&Jets », revendeurs auprès de Skyway Taxi Aero, ont tourné leurs approvisionnement vers l’Europe (c’était le I-TIBI en effet) :
Et ce n’est pas fini, notamment avec le PR-RLG, un Piper PA-34-200T (34-8170049) et ex N8303X, vu ici à gauche avec ses couleurs typiques de l’époque au Wittman Regional Airport en 2008. Ou le PR-RMH, également, un Cessna T206H (T20608537), ex N562H, qui est dans la tradition des grands accidentés revendus moins chers : le 8 février 2016, juste après son atterrissage sur le Billings Logan International Airport, dans le Montana, l’avion, pris dans des vents cisaillants, s’était posé « hard » et avait commencé à virer à gauche pour quitter la piste (cf photo ici à droite).
« L’examen après l’accident de l’avion a révélé que la fourche du train d’atterrissage avant et la jambe de force du train d’atterrissage principal droit étaient fracturées d’une manière compatible avec la surcharge. L’examen des dommages à l’avion a révélé que les points d’attache du train d’atterrissage principal avaient subi un écrasement vers le haut… » Or l’appareil avait ensuite été exporté au Brésil, vers la fin 2017, son certificat de vol US expirant le 29 novembre. Lui aussi vendu par « Props&Jets » (enregistré au Delaware, il faut le rappeler, c’est à dire une société sans adresse réelle… voir fictive). Et ce, malgré les dégâts occasionnés …
Plus gros encore
On n’en a pas fini avec l’énumération de ce qui semble bien toute une filière douteuse (au Brésil, Skyway Aero Taxi n’a en effet aucun avion à nous montrer sous ce nom là : pas de logo distinct, pas de décoration propre… et pas d’offres de vol ou d’horaires d’avion taxi !!!). Le PR-SLN, un Cessna 208B (208B-0918), ex N104AN qui a lui aussi, quel hasard la particularité d’avoir aussi été sérieusement accidenté le 15 janvier 2016 à Hooper Bay Airport, en … Alaska (revoici le spectre de Tapozo qui plane à nouveau !!! « un Cessna 208B Grand Caravan a subi des dommages importants lors d’un accident de piste survenu à l’aéroport Hooper Bay en Alaska. Le pilote a signalé qu’il a aligné l’avion en approche finale avec ce qui «semblait» être la piste avec un petit talus de neige sur les côtés gauche et droit.
Le train d’atterrissage principal gauche s’est posé en premier, puis l’avion s’est brusquement arrêté à quelques pieds à droite de la piste. Un examen post-incident de la cellule a révélé des dommages importants à l’aile droite. Le pilote a signalé qu’il n’y avait pas de défaillance ou de dysfonctionnement mécanique avant l’impact avec la cellule ou le moteur qui aurait empêché le fonctionnement normal »… Cela ne n’avait pas empêché de devenir brésilien après un parcours, résumant assez la situation : il est passé successivement de Capital Aviation Corp à Intercontinental Commercial Aircraft Inc pour atterrir chez Prop&Jets de 2011 à 2017, les deux derniers en l’espace d’une année (cf ici à droite)… en fait, il n’a donc pas changé beaucoup de propriétaire, et « Props&Jets » n’est que la façade de plis des deux autres !!!
Le dernier engin étant le plus onéreux, en l’occurence un hélicoptère Agusta A109E 11101 devenu PR-LPP un ex N41MW et N825CC, et ancien PR-PMT… arrivé au Brésil dès 2010. Un enfin qui, même d’occasion ne se négocie pas en dessous de 2 millions de dollars. Les liens entre Skyway Taxi Aero Ltda et Capital Aircraft sont évidents. Panjiva aussi peut en témoigner avec cet envoi (voir ci-dessous) le 7 mai 2015 d’un lot « pesant 1 060 kg » en partance « de Sao Paulo, au Brésil… pour Port Everglades/Port Lauderdale », à l’adresse du 1679 Perry Road à Felda, en Floride et emportant des « used aicrafts parts » partant dans le container TCLU4205481 chargé par 9 Spin Freight Services, sur le cargo Monte Rosa de Chez Hamburg Sud (qui fait ses 272 m sur 40… et qui bat pavillon de Singapour.
Sur la route de Morriston (2)
L’adresse de réception spécifiée cette fois étant au 6490 SE 138TH Av Morriston, Miami FL… Vérification faite, l’endroit est un simple hangar (ici à gauche), en bordure des vestiges d’une ancienne piste d’aviation dont il ne reste rien, ou presque.
Mais ce site un peu désolé va s’avérer plein d’enseignements. En réalité le terrain situé au 29-14-32.8920N / 082-32-43.3790W appartient toujours à Robert Obert & R Scott Kemper, le second ayant eu jadis à cet endroit une école d’aviation (Kemper Aviation) qui a fermé ses portes en mars 2008 après trois accidents graves répétés ; en octobre 2007 avec un Piper Archer et deux étudiants tués, dont un apprenti-pilote indien, en décembre, avec la rencontre en plein ciel d’un Cessna 152 et d’un Piper Twin Comanche faisant à nouveau 2 morts dont encore un étudiant indien. Le cursus de pilote était facturé 21 018 dollars, et l’Inde recrutait alors en masse de jeunes pilotes. Et en mars 2008 quand Jeffrey Rozelle, 36 ans, le copropriétaire de Kemper Aviation s’était tué avec deux occupants, Damion Marx, 35 ans de Boca Raton, et Phil Heidemann, 43 ans, plus avec eux un ornithologue Gareth Akerman, 36, de Halifax, en Nouvelle-Ecosse, à bord d’un Cessna 172, Rozelle ayant manifestement volé trop bas et trop lentement ce jour là pour aller prendre en photo la fane locale.
Selon la presse, Kemper avait eu plusieurs manquements sur la sécurité et l’entretien les mois précédents et des plaintes avaient été déposées. Le Cessna crashé était le N284SP (172S8235), son indicateur de décrochage ne fonctionnait plus, ou avait été éteint, découvriront les enquêteurs. La piste selon la FAA fait 1 km de long sur 30 mètres de large. C’est elle qui va nous intéresser maintenant.
On y distinguait récemment (en 2016) un Cessna blanc au nez rouge (un modèle 182 voire 177 plutôt qu’un de la série 200, à voir l’envergure). Mais il semble être le seul résidant désormais. L’endroit dispose de deux hangars, dont un à l’est plus grand que le premier. Il a été bâti en mars 2007, nous indiquent les archives de Google Earth, qui nous montrent au même moment la présence, du Cessna déjà rencontré (3) .
Un endroit idéal !
C’est à bien y regarder, cet ancien aérodrome civil, l’endroit idéal pour y préparer le plus discrètement possible des appareils (au quel cas le grand hangar situé à l’est, construit en mars 2007, semblait plus adéquat). La construction d’une large maison d’habitation derrière ce dernier après 2009, visible sur Google Earth (cf ci-dessus), nous le confirme et montre qu’il régnait bien une certaine activité sur place malgré la cessation totale en 2008 de celle de Kemper Aviation (installé au départ à Lantana).
Un détail agrandi de la prise de vue de 2012 nous interpelle : sur le côté ouest du « grand hangar », on distingue malgré le flou les deux bandes rouges des ailes d’un Cessna bien reconnaissable : c’est à l’évidence un appareil Cessna Skylane 182 du Civil Air Patrol qui s’est posé là. Serait-ce notre N6169Z retapé « crashé » l’année précédente (visible ici à droite), au quel cas nous serions tombés sur un beau scoop ??? C’est fort probable, et cela prouverait en tout cas que l’activité nouvelle à partir de 2008 était bel et bien suspicieuse !!!
Et nous prouve aussi que Wings Export LLC, International Aircraft Services LLC et Capital Aviation Corp ne sont qu’une seule et même chose (se partageant les mêmes dirigeants; comme on l’a vu). A deux pas, c’est à noter, il y a le Williston Municipal Airport, aérodrome militaire, brièvement, pendant la WWII. Nous sommes au sud de Gainesville, Tampa est bien plus au sud encore de la Floride, côté Ouest, on le rappelle. Sur les vues satellite on distingue aussi à trois reprises au moins un bimoteur de posé. L’analyse des agrandissements (nez en pointe, fuseaux larges, hublot arrière rectangulaire, queue étroite) nous donne son modèle : c’est un Cessna 310, sans aucun doute possible :
Or Capital Aircraft Corp a en effet inscrit aux registres US le 13 aout 2011 un modèle 310R de 1979, immatriculé N286CA, et de numéro de série 310R1608. Et sans trop de surprise non plus, on le retrouve aussi au Brésil, dans une déco fort chamarrée de vert corvette de bleu et de blanc, portant l’immatriculation PR-LFS (ici à gauche). C’est bien l’ex N286CA, arrivé au Brésil le 31 juillet 2012, un an après à peu-près, « spotté » ici au Salvador Dep. Luis Eduardo Magalhães le 12 octobre 2012 par le talentueux Sergio Mendes (au nom de musicien bien connu, qu’on réécoute pour se mettre dans l’ambiance de la samba !). En tout cas, il semble qu’à l’adresse de l’avenue Morriston, il n’y ait pas eu d’atelier de peinture… Un peu trop voyant, celui-là pour faire dans l’illicite.. non ?
Et quand je dis nulle part, pour évoquer Felda, tout le monde a noté que la grande majorité des avions a été fournie par la même société; « Props&Jets ». Or l’adresse qu’en propose la FAA, à savoir 3500 S Dupont Highway à Dover, dans le Delaware, n’est autre que celle du Delaware Incorporating Services, Ltd,
à savoir le bâtiment qui ne sert qu’à donner une fausse domiciliation aux entreprises qui veulent rester discrètes… (ci-dessous) une énorme boite postale, si vous préférez !!!! Tout est faux, de bout en bout dans ces envois d’avions (à gauche le bureau de poste de Felda, à droite la station service locale dans ce coin complètement paumé de Floride !!! A croire que depuis l’avènement de Trump, tout est devenu « fake » aux States… en somme, ces avions venaient de nulle part !!!
Un (très) grand volume de disponible …
Retour à Felda, donc, avec une firme plus totalement fantôme, donc, qui a enregistré aussi un appareil plus imposant en 2016 (le second avec celui de Skyway Taxi Aero LTDA, sa filiale brésilienne) : un Cessna Grand Caravan, modèle Supercargo, immatriculé N1324G (ici à gauche en vol avec son pod ventral à bagages, pour emporte encore davantage). L’engin, qui date de 1999, impressionnant avec ses 12,68 m de long peut en effet emporter 340 pieds cube (près de 10 mètres cube, avec ici une démo ce ce que peut faire ce genre d’appareil, très puissant).
Ci-contre à droite la soute d’un Cessna 208 Cargo de chez Fedex : impressionnant ! Un avion qui appartenait auparavant à Aero Leasing Corporation et qui avait été exploité par Martinaire Aviation LLC. Un avion qui, quel hasard encore, avait aussi été sérieusement accidenté il y a quelques années. Décidément la société y est abonnée !!! On résume ici ce qui lui était arrivé le 29 novembre 2012, vers 18h 58 à Bryans Corner, en Oklahoma : « alors qu’il grimpait à environ 7 000 pieds au-dessus du niveau moyen de la mer, le pilote a signalé qu’il y avait eu un fort bruit, suivi par l’hélice qui s’est mise en drapeau et s’est arrêtée. Le pilote a tenté un démarrage à air infructueux et un démarrage électrique infructueux. Pendant l’approche d’atterrissage forcé sur une route à deux voies, l’avion a percuté une ligne électrique. L’avion a ensuite fait un atterrissage brutal, a quitté l’autoroute sur le côté gauche et a heurté un poteau électrique qui a endommagé l’aile gauche ».
C’était la turbine qui était en cause : « un examen post-accident du moteur a révélé que l’une des pales de la turbine du compresseur s’était fracturée près de la racine à cause d’une fissuration par fatigue. La pale de la turbine du compresseur fracturé s’est libérée dans le circuit du moteur et a ensuite percuté les aubes adjacentes de la turbine du compresseur et les composants en aval, ce qui a provoqué la perte de puissance du moteur ». Selon le NTSB, l’appareil avait donc sérieusement été endommagé : il n’avait plus d’aile gauche et son moteur était à changer !!! Or, après être resté en entrepôt, il a été acheté en 2016, quatre ans après la catastrophe, et ré-obtenu son certificat de navigabilité dès le 7 mars 2016. Neuf, il se négocie à 1,8 million de dollars. Endommagé autant… on l’ignore, à vrai dire (sur cette petite annonce venue de Colombie un appareil semblable de 1999 en bon état est proposé à 1 100 000 dollars). L’hypothèse étant qu’il a dû être négocié bien au dessous du demi-million de dollars. Une révision de turbine P&W PT6A-114A est facturée en effet plus de 330 000 dollars. Mais ce qui inquiète surtout ici c’est le volume qu’il est capable d’emporter … (PS ; l’avion en illustration à gauche n’est pas celui cité, c’est le Martinaire N4698B qui, un jour de tempête brusque, mal attaché au sol, a été emporté sur le côté par le vent, brisant son aile droite et tordant tout son fuselage : le voilà bon pour la ferraille, celui-là !).
A final, tout ceci intrigue et inquiète ; qui donc se cache réellement derrière Capital Aviation Corp et ses multiples fausses adresses de Floride (4) ? Pour découvrir cela il nous faudra attendre le prochain épisode comme promis. Et là aussi la découverte d’une photo qui va nous mener loin. Très loin, même…
(1) un monstre qui revient de loin: il venait de reprendre du service en juillet 2014 seulement, après avoir failli disparaître dans un terrible incendie survenu le 14 juillet 2012 alors qu’il était au milieu de l’Atlantique. Le bateau contenait 151 conteneurs étiquetés dangereux qui avaient pris feu, sur les 2 876 à son bord (il était chargé à moitié). Pendant la remorque, la moitié de la cargaison était tombée à l’eau (y avait-il d’autres Cessna dedans ?) ! Au moment même où Capital s’apprêtait à recevoir son container, en Bretagne on retrouvait encore un des canots de sauvetage éventré du Flaminia, 3 mois après la catastrophe.
(2) allusion au film de Clint Eastwood qui retransmet parfaitement l’atmosphère de la bourgade perdue de Madison, qui se passe dans l’Iowa, même s’il existe un Madison en Floride
(3) On notera pour l’anecdote qu’en 2006 lorsque le satellite était passé au dessus de l’aérodrome, il avait réussi à prendre à la fois un avion au sol et un appareil en train de décoller, visible ici à droite grâce à son ombre projetée au sol… le fait est assez rare pour être montré…
(4) sans oublier celle au Brésil : dans le « Setor Jao Goiania, GO 74673 », celle tout simplement où habite Henrique Nogueira Da Silva Luiz, le « Chief Executive Officer » d’Intercontinental Commercial Aircraft Inc»… (celle de Felda !) dans une maison basse protégée par des fils électriques, on n’est jamais trop protégé des voleurs potentiels, là-bas, au Brésil… pas très loin de l’aéroport de Goiâna, citée moult fois ici pour du trafic de coke, n’étant qu’à quelques encâblures de chez lui..
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