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Coke en stock (CCCLXIII) : retour sur ces derniers mois… et d’abord au Belize

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L’explication sur le coup d’Etat de Trump, pas encore terminée (on approche des principaux scoops, vous allez voir) nous a fait un temps oublier notre thème principal ici ; celui du trafic de cocaïne par jet privé, un saga qui dire depuis… plus de douze ans maintenant, et en est aujourd’hui à son 363 eme exemplaire (!). Notre dernier article sur le sujet date en effet de fin octobre dernier, et en quatre mois il s’est passé bien des choses vous vous en doutez. En même temps, il faut aussi l’avouer, on a aussi assisté un certain ralentissement du trafic, reporté sur l’usage plus petits appareils rencontrés plutôt au Mexique ou au Paraguay, à la place des jets rencontrés surtout au Belize et et au Guatemala, de ce début d’année dernière. Mais fin février, puis plus récemment encore, en ce début mars, deux jets de taille respectable on été découverts de nouveau au Belize ; signal d’une reprise du trafic de gros tonnage, le second étant en effet un vieux Gulfstream III G-1159A, le 377 eme construit… en 1983, retrouvé intact mais embourbé en pleine brousse bélizienne, mais vide, comme l’habitude, dira-t-on en dénonçant encore une fois ici le lamentable  laxisme des autorités du pays en matière de lutte contre ce trafic aérien qui perdure et qui semble là-bas sans fin… alimenté par une corruption sans nom de la police, dont nous avons trouvé un exemple assez sidérant. Nous avons même eu la surprise à la mi-décembre dernier de retrouver un vieil habitué, découvert ici, souvenez vous il y a six ans déjà… (avec un avion ayant décollé lui aussi de Toluca) !  Mais commençons d’abord ces trois épisodes consécutifs par le Belize, où en novembre 2021, ce sont quatre appareils qui s’étaient posés dans le même mois…

Un « jet de brousse » de plus !

La photo, prise au Belize, donc, près de la Monkey River toute proche, encore une fois, est saisissante et n’est pas sans nous rappeler celle d’un appareil similaire (ci-contre à droite) retrouvé dans le téléphone portable d’un trafiquant capturé après la découverte le 18 octobre 2014, il y a plus de 7 ans déjà. Celle d’un appareil similaire mais posé (intact) à l’autre bout de la chaîne de transport de coke, en plein parc national Aguaro Guariquito, au Venezuela, souvenez-vous… (ici à droite). C’était notre premier « jet de brousse« , qui a été suivi ensuite d’un nombre considérable de confrères, les deux types d’appareils les plus fréquemment retrouvés étant les Gulfstream I,II et III d’un autre âge, et les Hawkers, 700 et 800, un peu plus récents ceux-là (pour les seconds). Cette fois, c’est plutôt à une épidémie de Gulfstreams à laquelle on a eu droit, les Hawkers se sont faits plus rares ces derniers mois. On va finir par établir des tendances aériennes, à ce rythme !!! Le Brexit n’y étant pour rien, rassurez-vous ! Si celui-là a réussi à se poser sans encombre, ça semble par miracle, tant l’endroit est effectivement humide. Ses routes disparaissant dans l’herbe et la boue lui ont en tout cas empêché de redécoller, si tant est que ce c’est ce qu’il devait faire : on sait que ces jets-kleenex, une fois leur livraison de coke effectuée, sont bons à jeter et considérés comme pertes et profits par les trafiquants, dès leur atterrissage. Un reportage vidéo d’une chaîne belizienne nous donne une excellent vision de cet environnement peu propice, où l’eau affleure partout à l’endroit où l’engin de 17,2 tonnes à vide s’est posé (à droite la présentatrice en train de rejoindre le lieu).

Il a dû se poser en aquaplaning; ce n’est pas possible autrement (rappelons que c’est à nouveau un sacré exploit de pilotage, car l’atterrissage a eu lieu de nuit, comme pour tous les autres !!

Les gars qui font ça sont des champions, il faut -hélas- le reconnaître)   ! On est proche d’un lagon, pas loin d’une ferme à crevettes, qui ne serait pas non plus la première dissimulant une entreprise de drogue comme on l’a vu à maintes reprises ici (avec notamment Zubair Kazi, rappelez-vous , et sa « Paradise Shrimp Farm » ici à gauche !). Tel qu’il a été retrouvé, embourbé, les jambes de train enfoncées dans la terre humide, il n’aurait à l’évidence jamais pu redécoller !

Sur place, on avait découvert deux remorques fort rustiques amenées visiblement en renfort pour emporter les sacs de cocaïne de l’avion, la police révélant également un cliché montrant dans un plan plus large l’endroit où le lourd avion s’était posé, marqué par des traces de pick-ups. Et plus loin également une embarcation (ici à gauche), par laquelle la drogue aurait été ensuite acheminée vers le Mexique.

L’imposant engin avait été détecté par un avion de surveillance mexicain, (comme celui ici à droite) nous précise la police locale, toujours aussi peu efficace :« pendant que l’avion était au sol, nous avions eu une assistance aérienne de la part des moyens aériens mexicains et ils nous avaient indiqué détail par détail ce qui se passait et ils ont dit qu’il y avait plusieurs véhicules tous terrains et qu’il y avait trois bateaux juste à côté du lagon et les cargaisons ont été chargées à partir de l’avion, les ATV (des Quads)  ont été utilisés, puis les bateaux ont transporté la drogue par la mer, peut-être a-t-il transporté la drogue du côté mexicain jusqu’à la mer. Nous avons trouvé un certain nombre de petits objets, dont un ATV qui a été immergé dans le lagon. Et si la cargaison de ce jet était de la cocaïne, alors il a transporté au moins une tonne au Belize et à travers la mer. Le policier dit qu’il craint que d’autres ne soient en route « … La trajectoire de l’avion immatriculé N377LR et inchangé extérieurement (deux photos ici de son intérieur) depuis sa mise en vente a été retrouvé via un logiciel de positionnement aérien; et cela nous donne aussi un renseignement intéressant : parti d’un fief narco, celui de Toluca, celui-là avait volé en direction les Indes Néerlandaises et non le Venezuela !

Le retour de la filière néerlandaise ?

Le 3 mars, soit la veille exactement d’être découvert abandonné au Belize près du Monkey River Village, endroit où d’autres que lui ont été trouvés auparavant (tel celui-ci), il avait en effet effectué le trajet Toluca-Kralendjik (en 4 heures  39 de vol, pour 3 445 km à parcourir). C’est à Flamingo-Bonaire dans les Antilles néerlandaises, un aéroport à piste unique (ici à droite) capable néanmoins d’accueillir de gros porteurs comme les Boeing 767 d’Arkefly (TUI Airlines Nederland) ou les 747 Cargo de KLM. On peut donc raisonnablement penser que c’est sur place qu’il a été approvisionné en cocaïne. Ce qui rend cet aéroport suspect, donc ! Habituellement, ce sont des unes ayant ingurgité des sachets remplis  de coke qui se font prendre là-bas, et le trafic de cannabis y est aussi intense. En 2020, cependant, une rumeur avait courru sur l’envoi de 350 kg de cocaïne direction Zaventem-Bruxelles à bord d’un 787 de TUI Belgium; l’avion ayant décollé du Gregorio Luperón International Airport de Puerto Plata. Elle s’était avérée exacte. Il y avait 8 valises de coke en soute, remplies à ras bord de pains de coke (ici à gauche et à droite, l’une d’entre elles passée aux rayons X), l’avion étant un B-787-600, effectuant le vol régulier N° TB178. L’affaire  (lire ici) demeure mystérieuse car fort peu de choses ont révélées sur comment ces valises ont été chargées à bord. La piste des complicités portuaires semblant la plus probable. Bref, que Flamingo n’est pas exempt de duplicité, et on comprend que les autorités locales n’aiment pas que cela s’ébruite…

Autour de Bonaire, la drogue circule sur des barques, essentiellement et il n’est pas rare de trouver accompagnée d’armement. A gauche une saisie des gardes-côtes, après le visionnage des vidéos prose par leur avion de surveillance Dash-8 de la Caribbean Coast Guard( déjà décrit ici (photo à droite). Le récit d’une interception nous offre le trajet habituel de la drogue (ici de la marijuana et non de la coke) : « l’homme qui a tout organisé pour nous avait dit au capitaine de nous transporter moi et mon cousin et de prendre les deux sacs. Le deuxième homme a aidé le capitaine avec un appareil GPS . Des deux personnes dans le deuxième bateau, l’une était à l’arrière du bateau et l’autre à l’avant. L’homme devant avait un appareil GPS et l’autre homme était le capitaine. Nous étions quatre sur le bateau en direction de Bonaire. Quand nous sommes arrivés ici, l’homme devant a vu la police. Il a dit que nous devions débarquer. Mon cousin et moi avons sauté dans l’eau avec l’homme assis devant. Nous avons également pris les deux valises. Le navire a continué à naviguer », a déclaré l’un des Vénézuéliens détenus. Dans les deux autres sacs, les garde-côtes ont trouvé neuf paquets de marijuana , totalisant un peu plus de 12,7 kilos. L’un des sacs confisqués avait la forme d’un sac banane et contenait à l’intérieur deux cents munitions de calibre 9 mm, réparties dans des boîtes de 25 unités chacune. Des doutes ont surgi lors de l’évaluation du comportement du batelier qui avait navigué de Bonaire pour trouver les Vénézuéliens dans les eaux voisines. Cet homme de nationalité bonairienne a été appréhendé en mai 2019. La question centrale était de savoir s’il avait pleine connaissance de ce qu’il allait faireL’homme avait mis le cap sur les eaux bordant le Venezuela depuis une urbanisation cossue de l’île, Plaza Marina , située au nord de l’aéroport international (cf ici à droite).  C’est le même secteur où arrivent les bateaux de croisière ». Ici une des poursuites des gardes côtes US en 2019 dans le golfe du Mexique. Les « pangas » sont les bateaux préférés des trafiquants mexicains.

Un vieux machin devenu sur le (très) tard mexicain

Le vieil engin débarqué en brousse bélizienne avaits débuté a carrière sous les couleurs de la Chase Manhattan Bank de New York  le 15 mars 1983, sous l’immatriculation N40CH (ici à gauche avec la déco caractéristique de l’époque, imitant les longs-courriers) : il allait fêter ses 40 ans l’année prochaine ! Après 5 propriétaires différents, il devient Bank of America sous N377RX en 2011, puis Atlantic Jet Holdings Inc la même année, R Leasing Inc. Carson City en 2015 et 2017 pour finir  le 31 octobre 2019 chez Oniria Aviation LLC de Jersey City, dirigé par Mauricio Niebla, un homme de télévision comme écrivain de scripts reconnu (notamment sur des sujets policiers ou criminels !). Ses immatriculations consécutives sont toutes des déclinaisons à partir du préfixe N377 : RX (ici à droite au Costa Rica le 30 juillet 2006, notez ses « Hush Kits » sur ses réacteurs et ses Winglets de bout d’aile pour le moderniser), puis JX, et enfin N377LR en 2017. Mais le 21 mai 2020 il est racheté par un « Trustee« , ce qui augure plutôt, on le sait, d’un funeste futur proche, la plupart des vieux engins comme lui rachetés arrivant en fin de course se retrouvant invariablement juste après chez des narco-trafiquants mexicains, comme on a cessé de le voir ici pendant toute une décennie, à en devenir une routine suivie de près ici par l’ami Falcon.

Rien n’a changé (hélas) depuis le scandale Mercer-Ewing

C’est le dernier acte de vente (ici à gauche) de l’appareil qui nous apporte la solution : en date du 4 août 2021, c’est à dire tout récemment, il nous indique que son vendeur et avant dernier propriétaire s’appelait Aviation Trust Compagny LLC Trustee, et que son patron  s’appelait Shane Ingram, qui l’avait acheté le 31 octobre 2019 à Oniria Aviation LLC Jersey City dans le New Jersey; et qui lui-même ne l’avait gardé que deux ans après son achat à LR Leasing Inc. de Carson City dans le Nevada (retenu le nom !). Un société dont le directeur posséde une société conseil en création de société à responsabilité limitée (LLC !), justement, voilà qui nous ramène au cas brûlant de gestionnaires d’anonymisations comme l’était Debra Mercer-Erwin…

Shane Ingram étant lui aussi en même temps un broker, et le directeur de l’obscure société Aviation Trust, dont l‘adresse à Oklahoma n’est qu’une boîte aux lettres de chez UPS, qui nous rappelle fort l’épisode Aircraft Guaranty  de Debra Mercer-Erwin (lire ici).  Décidément, elle semble déjà avoir été remplacée… L’homme est aussi décrit comme étant « office manager at Aero Title & Escrow  » à Oklahoma City (dirige par Jacinda Janko et Nassir Salami) : la société qui se charge justement, d’enregistrer les appareils ! En somme, notre homme était aux premières loges et n’a donc aucune excuse pour avoir laissé s’inscrire une société-bidon comme détentrice de l’avion retouvé ! Nassir Salami est aussi membre de la National Aircraft Finance Association (NAFA), prise aussi dans la tourmente Mercer-Erwin, rappelez-vous ! Son président Jim Blessing étant à la tête de la plus gosse société de fnancment d’avions privés (Airfleet Capital). Le problème essentiel de ces avions achetés par les trafiquants étant bien leur financement !!! (on peut se référer pour ça à Kim Thompson; ici à droite, elle aussi membre du NAFA et sa société Powell Aircraft Title Services).

L’avion retrouvé embourbé, sans trop de suprise avait été revendu par lui il y a quelques mois seulement à une société mexicaine, dirigée par la dénommée Veronica Lopez Miguel. C’est surtout son adresse qui surprend, à cette heureuse propriétaire d’un vieux bout de tôle volant : elle correspond à un vague site de vente de produits annexes d’aviation (ici à droite), appelé de façon fort prétentieuse Toluca Jet Center S.A.  de C.V. , au look très éloigné en revenus des sommes nécessaires pour acheter un tel jet; même en fin de vie. Confirmation en vérifiant l’adresse sur Google Earh, qui nous donne une rue de banlieue qui parait d’un pauvreté affligeante avec aucune maison vraiment finie, toutes faites de parpaings mal cimentés, et toutes munies d’épaisses grilles de protection contre les intrusions (ici à gauche). Pas vraiment le genre de quartier où on se sent en sécurité ! Le Gulfstream GIII arrivé à Toluca le 25 janvier dernier pour sa dernière mission avait comme siège de société un immeuble-taudis  !!!

Comment donc une telle entreprise avait-elle pu entrer en possession d’un jet, même vieillissant demeure sidérant. Aucune vérification n’a été  menée : cela m’a pris 5 minutes pour le faire, à la place ! A la suite du scandale Mercer-Ewing, on avait pourtant pu lire ceci : (…)  « les propriétaires étrangers sont désormais confrontés à un examen minutieux qui pourrait révéler d’autres illégalités dans leurs enregistrements ou leurs opérations. Par exemple, pour éviter les taxes et les coûts de transaction, beaucoup auraient pris possession de leurs aéronefs immatriculés aux États-Unis détenus en fiducie et les auraient transportés dans leur propre pays, où ils les fondent en violation des lois sur l’exportation et des règles d’immatriculation des aéronefs aux États-Unis. « Il n’y a aucune possibilité d’appliquer [les lois sur l’exportation et les exigences d’enregistrement] au moment de la transaction, et aucune obligation de s’arrêter à la frontière », a déclaré à BJT l’avocat de l’aviation , qui compte plusieurs clients dont les transactions sont en attente ». « Dans une assemblée spéciale en ligne de Corporate Jet Investor en mars, Hernandez, qui est en contact avec les avocats fédéraux impliqués dans l’affaire de l’Oklahoma, a déclaré que chacun des quelque 6 000 avions immatriculés aux États-Unis qui sont ou ont été détenus en fiducie aura finalement sa propriété qui aura  fait l’objet d’une enquête par le DOJ. Les propriétaires trouvés en violation des lois ou des règlements pourraient faire face à des sanctions importantes« . Il faut bien le constater : en réalité, rien n’a donc changé depuis et les narcos mexicains profitent toujours autant d’un système-passoire qui permet toujours d’acheter de vieux avions comme bon leur semble, avec le blanc-seing accordé par les  banquiers US du NAFA !!! Rien n’a donc changé !! Les enjeux financiers priment toujours, le capitalisme bancaire dicte toujours sa loi !

Au Belize, on reste constamment dans le flou, en tout cas. Le 10 mars dernier, l’ineffable chef de la police (Chester Williams) fait une conférence de presse pour évoquer le cas du Gulfstream découvert le 4 mars précédent. S’il révèle bien les éléments montrés (charrettes, endroit fort humide) il sort de son chapeau un deuxième avion qui serait apparu « la même nuit » selon lui… en montrant une vidéo filmé du ciel d’un engin posé sur un sol très sableux, semble-t-il dans ce qui semble être une île ou une presqu’île; voire une lagune inondable. L’engin, au fuselage fort court, ne semble pas être un Gulfstream, cette fois, mais plutôt un jet fort ramassé type Hawker ou Sabreliner. L’avion a laissé une longue trace au sol, mais n’est pas sorti de sa trajectoire. Et de lui, on n’en saura pas plus… encore une fois ! pour ce qui est d’être informé réellement, au Belize, il faut repasser, on le sait !!!

Le vieux jet toujours prêt pour trafiquer (avec l’aide des mennonites)

Avec ce principe, on peut même tomber sur plus vieux encore comme avion ayant servi à transporter de la drogue (avec au bout un bénéfice plus conséquent donc pour les narcos, qui limitent ainsi leur investissement !). Exemple le 22 février dernier, toujours au Belize, avec un engin bien connu, un des tous premiers modèles de jets privés, celui qu’appréciait aussi Ben Laden (en version 40), par exemple qui s’en servait pour transporter des Stinger et les apporter aux talibans alors alliés des américains ! L’avion, un robuste Sabreliner Sabre 75A,  le dernier de la série avec deux moteurs General Electric CF700, n’a eu que 7 propriétaires américains durant a longue carrière (ici il est le N25BX  de N25BX Incorporated.) le dernier étant c’était Air-N33RZ Inc. de Southfield  dans le Michigan ci-desous gauche et à droite), qui l’a exporté il y a u bout de temps déjà au Mexique, le 20 octobre 2011. Un exemplaire pas vraiment neuf donc (il date de 1976 et a fêté ses 46 ans d’existence !) qui a été retrouvé intact (c’est à dire pas incendié), le nez planté dans la terre, train avant brisé il semble (et de la terre meuble et fort sableuse visible sur l’aile gauche) , cette fois retrouvé abandonné à Fireburn Village, dans l’Orange Walk District, toujours à Belize. Un lieu devenu porte-avions des jets de narcos depuis des années, et où la police continue à compter les points perdus contre ces trafiquants. Cette fois-ci, elle a même réussi à explique son inaction avec un prétexte assez fabuleux : prévenue de l’arrivée de l’avion par la surveillance aérienne mexicaine, elle n’avait pas réussi à coincer les trafiquants en prétextant que ces derniers avaient semé des clous sur leur passage pour bloquer l’arrivée des voitures de police !!! Dans un endroit que l’on sait boueux ou sableux, ça tient difficilement comme explication en effet. Toujours est-il que l’appareil, le Sabreliner immatriculé au Mexique XB-BRM (mais aux inscriptions effacées) a été retrouvé aussi vide que le Gulfstream précédent, la police évaluant à plus d’une tonne environ le chargement amené par le vaillant (et solide) vieux coucou. Une arrivée tardive, laissant largement le temps aux trafiquants de décharger la cargaison et l’embarquer sur des bateaux sur la rivière voisine Rio Hondo, qui coule jusqu’à Chetumal, (capitale du Quintana Roo) au Mexique : un procédé bien mis au point maintenant. C’est le trajet effectué par l’avion avant de filer vers l’Orange Walk District pour s’y poser et laissé sur Flight Radar – avec son transpondeur resté allumé, donc- qui peut surprendre : l’appareil venant du Venezuela, très certainement, est arrivé par l’est en orbitant dans un large cercle autour de Dandriga, qui un petit aéroport  servant de waypoint en navigation aérienne sur Belize (et ici plus ne détail). De là il a visé l’île de Southern Long Cay comme point de repère, fort reconnaissable avec sa forme d’arc cintré, en repartant direction pleine mer (à gauche c’est la carte d la navigation classiqu, l’ATS, du Belize. Le deuxième « nœud » de navigation à gauche -le point bleu- est Mundo Maya, celui au nord est Chetumal. Mundo Maya c’est aussi l’aéroport de Flores, là où a commencé le trafic de coke initié par la CIA (relire ici l’histoire du lieu et les vestiges « archéologiques » aériens qu’on y a retrouvé)  !!!

Une fois calé sur la direction à prendre vers le nord ouest à partir de l’île, il est allé presque tout droit vers la réserve naturelle du Rio Bravo, puis il à viré à droite et remonté au nord vers Crooked Tree et a cherché un premier lieu d’atterrissage vers Shipyard, au dessus duquel il a orbité quelques instants (nous sommes la nuit, à ce moment-là, et il le fait au jugé !) : c’est un fief mennnite connu, et on sait que les belles routes tassées de craie qu’il entretiennent soigneusement constituent des superbes pistes rectilignes d’atterrissages. Comme il n’a pas trouvé de quoi s’y poser, ou peut être informé d’une présence policière sur place, il a bifurqué de nouveau plein sud-est, en se dirigeant vers Orange Walk, un endroit très souvent utilisé par les trafiquants. On peut donc raisonnablement penser qu’il y avait deux groupes distincts pour le recevoir, et que le second point prévu était plutôt de secours. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est la friabilité du sol (sableux) à cette époque de l’année sur place, pour sa réception ! Selon la police, il était surtout très chargé, plus d’une tonne sept de cocaïne, voire deux tonnes (il peut emporter le double, carburant inclus).

En revanche, on ignore si c’est celui décrit par le commissaire principal qui aurait mélangé les dates, le 10 mars, durant on interview. Mais cet appareil-là a quitté la voie prévue et s’est planté sur son côté alors que la photo du survol montre un avion resté dans une ligne droite, sans s’écarter de son chemin. Encore une confusion et encore un mystère de plus !! En prime, si on agrandit l’image de l’avion montré, et que l’on pousse le constrate, comme ici à gauche, on s’aperçoit qu’il semble bien avoir abîmé son aile droite, ce qui n’est pas le cas de notre Sabreliner dont c’est l’aile gauche qui a été recouverte d’un peu de sable… Le Sabreliner est en fait aussi un modèle qui est un vieil habitué à Belize (comme du Guatemala, voici ici), comme le sont les Hawkers et les Gulfstream. L’un des derniers en date a sombré près de l île circulaire de Moho Caye après avoir tenté en vain de se poser à Independencia. Son aile, détachée, a été retrouvée le lendemain en train de flotter verticalement… le fameux commissaire ayant promis de retrouver le fuselage, qui, selon lui, devrait toujours contenir son chargement de cocaïne, A ce jour, on ignore ce qu’en pense la faune locale, et comment les poissons, fort abondants dans la zone  l’ingestion de stupéfiants…

 

Le 13 janvier dernier on reste toujours au Belize avec un arrivage bien classique, celui manifestement d’un Beechcraft 200 retrouvé incendié près du  village de Machakilha dans le district de Toledo. Un peu KingAir 200 de facture récente selon sa décoration, celle usitée depuis quelques mois maintenant sur ce modèle. Comme la décoration est courante, difficile de retrouver l’origine, qui ressemble pourtant beaucoup au C-FLPA canadien, un avion surpris en train de survoler le Mexique a Ciudad de Carmen, pour ce qui semblait un essai de vol le 26 mai 2020.  C’est peut-être donc bien la piste suivre. L’engin datant de 1981, ex N848NA, appartenant à Flightpath Charter Airways Inc. de Breslau  dans l’Ontario étant spécifié comme étant « stocké » depuis des mois par le site spécialisé Rzjets.

Le 27 novembre, les béliziens ont une drôle de surprise : sur une route circule un avion… enfin un fuselage d’avion, une carcasse qui a perdu ses ailes, ses réacteurs  et sa queue. L’engin a du mal à se frayer un chemin entre les frondaisons, que l’on est obligé de repousser avec des bâtons pour le faire passer (cf ci-dessous gauche). En fait c’est tout ce qui reste du Gulfstream GII de 1975 qui s’était posé le 22 janvier 2020 vers le village de Crooked Tree et vers Rhaburn Ridge. On avait dit à l’époque qu’on avait réussi à le faire redécoller, photo ici à droite à l’appui  (où il était en fait à l’arrêt c’était un faiseur sur le net qui avait créé le fake pour faire le scoop de « l’avion des trafiquants en train de s’échapper »!). Les autorités n’ayant jamais réussi à le dépecer ont fini par le vendre à un ferrailleur local de Belmopan qui s’est empressé de venir le chercher, puis le découper et le transporter…. avec sa propre longue remorque et ses propres tracteurs !! L’engin, qui avait été retrouvé vidé de sa cocaïne, était le XA-CVS, qui avait connu  19 immatriculations différentes (lire ici). Ses réacteurs, à mi-vie, auraient dû être inspectés en janvier 2021… Il ont certainement déjà été revendus. Deux ans pour choisir un ferrailleur, on ne peut pas dire que le gouvernement du Belize soit d’une rapidité fulgurante pour prendre ses décisions… Un autre appareil avait semble-t-il été récupéré de la même façon par le même ferrailleur; on suppose : un habitant du coin, surpris par l’évenement, l’avait vu circuler devant lui sur la route et l’avait filmé au passage (ici à droite, avec deux vues accolées prises au téléphone portable). L’avion découpé était le Hawker 700 N720PT de 1978 que l’on avait retrouvé coincé, moteurs encore en marche, le nez planté dans le sol après avoir raté une manœuvre de bout de piste clandestine de Chunox, dans le Corozal District, celui le plus au nord du pays (et s’être coincé l’aile dans un poteau !)… On notera que le ferrailleur appelé n’était vraiment pas un connaisseur, car l’aile d’un Hawker, depuis le modèle 125, est d’un seul tenant (cf ici à gauche et à droite celle amenée  en octobre 2020 au lycée professionnel des Val de Lys d’Estaires, dans les Hauts de France, celle du Hawker N°257004 M-JCPO), elle contient également le train d’atterrissage principal et son circuit hydraulique,, et se démonte ainsi pour transporter l’appareil par la route. En découpant à l’embase de la jonction avec la carlingue il se privait de la possibilité de revendre tel quel cet élément. En somme, que ce qu’il emportait sur sa remorque n’avait déjà plus que le prix de son poids d’aluminium !

Une longue remorque similaire tractée par un gros Peterbilt (différent du précédent) avait déjà été aperçue le 22 août 2020 en train d’emmener le Hawker atterri le 17 juin entre Javier Rojo Gómez et el Ingenio San Rafael de Pucté, sur une route du Quintana Roo voisin, il avait déboulé le 16 juin précédent. Il s’était avérer finalement porter l’immatriculation partiellement effacée N501GF (alors qu’il portait la décoration du N464FG (la confusion demeure : était-ce ce  modèle avec peint l’immatriculation du N501GF  ou ce même appareil repeint comme le N501GF  ? Raisonnablement on peut plutôt privilégier la plus simple, à savoir  la première solution !). En tout cas, ce transporteur mexicain avait été plus adroit ne démontant proprement l’aile complète sans la saccager  (il avait laissé aussi intact l’empennage) :

Les Mennonites encore une fois dans le coup !

Le 25 novembre, toujours au Belize c’était un Cessna s’était crashé à l’atterrissage en raison du brouillard il semble, du côté de Mountain Pine Ridge (ici à gauche). Les trafiquants avaient réussi à extraire le chargement, considérable, du petit avion monomoteur fracassé : 25 grands sacs et une moitié de l’un d’eux, couleur rose et bleue, pour 514 briques de coke au total, soit une demi-tonne (579,34 kilos exactement), des paquets marqués du logo d’Apple pour la majeure partie (ici à gauche) ! Près des restes de l’avion a été découvre son copilote,  jambe cassée, un mexicain du nom de Jesus Alberto Quintero Martinez, âgé d’à peine 27 ans (ici à droite) et originaire de Sinaloa (c’est certainement aussi un des pilotes fous-furieux qui effectue des acrobaties très dangereuses dans le secteur rappelez-vous; lire aussi ici). La police arrête vite sur place 6 bélizéens : Miguel Angel Zetina, Edwin Armando Gonzalez, Jaime Umberto Maz, Edilberto Medrano, Eric Young et Salus Penner ci-contre à droite), qui habite dans le fameux Spanish Lookout déjà décrit ici. Ce dernier est une ces clés du trafic, car c’est lui le propriétaire du gros Hillux Toyota venu pour emporter la cargaison.

Et c’est aussi un Mennonite !! Et chez lui, les policiers ont trouvé  caché dans un sofa 12 000 dollars béliziens dont il n’a pu expliquer la provenance. Comme on a trouvé sur eux des armes, ils ont tenté d’expliquer qu’ils étaient venus à cet endroit précis « pour faire une partie de chasse« , ce qui n’a pas l’air d’avoir convaincu les juges locaux … Le problème étant dans le lot le dénommé Eric Young, car c’est tout simplement… un policier bélizien !

Il est ici à gauche lors de sa capture et à droite en uniforme. C’est bien l’homme aux deux visages !!! Cela on s’en doute depuis les terribles révélations du demi-frère du ministre Anthony « Boots » Martinez, qui s’appelle Edward Vincent qui a accusé nommément le pouvoir ne place de favoriser le trafic (lire ici), et la découverte déjà d’autres membres de la police impliqués dans le trafic, que l’on avait tenté de présenter comme étant des exceptions. La corruption de la police, on en parlait déjà en… 1984, c’est vous dire !!! On peut lire ici le résumé de cette tendance qui fait sombrer le pays depuis des lustres... On en avait reparlé ici en septembre dernier avec la découverte d’un Beechcraft 100 retrouvé incendié et la découverte parmi les trafiquants de Lance Corporal Steve Rowland, qui n’était autre que le chauffeur personnel du Brigadier General Steven OrtegaAutrement dit le général qui dirige la BDF, la Belize Defence Force, autrement dit tout l’armée du pays !! Accompagné de deux collègues, en prime, appelés Tyrell Talbert « affecté à une unité de patrouille spéciale (SPU) « , et l’agent de police, Byron Claire !!!  C’est bien cela qui est… gênant dans l’affaire et qui montre encore une fois, si besoin était,  que la police locale comme on le soupçonnait depuis le début (en 2010 avec l’avion de l’autoroute) est partie prenante dans le trafic, ce qui empêche gravement sa résolution comme on s’en doute. En somme, le Belize ne s’en sortira jamais, avec une direction de police dont son représentant principal, Chester Williams, passe sa vie à s’excuser de ne pas réussir à attraper des trafiquants !  A en devenir chaque jour un peu plus ridicule ! C’est un peu aujourd’hui le Mohammed Said al-Sahhaf bélizienl’ancien ministre de Saddam Hussein (rappelez-vous), resté célèbre pour avoir annoncé des défaites notoires comme étant des victoires !!! Sa dernière prestation confirme cette ressemblance... à se demander d’où vient sa récente nomination au sein du Most Excellent Order of the British Empire…. (ici à droite) récompensé pour son œuvre pendant le Covid, dit-on : or justement, pendant la période, il s’était pincer en janvier 2021 à circuler dans sa voiture personnelle alors qu’il avait imposé un couvre-feu strict à Belize City !!! On se fiche ouvertement du monde, en haut lieu, au Belize (1) !!!

On remonte un peu dans le temps pour enfoncer le clou et préciser que le 4 décembre c’est un autre Cessna 210 Centurion qui avait été retrouvé calciné sur une piste repérée depuis longtemps, celle de Kanantik , à 4 miles au sud-est de du village de Santa Cruz Village dans le district de Stann Creek (c’est un lieu très touristique). Tout près du villae de Bladen, à 25 km de la côte. Exactement en face de la ferme de Fenix Farm 17 Ltd (au nord de Bella Vista) . C’est en fait la piste d’un aéroport privé (le Silver Creek Airport , desservant un hôtel) dans le Stann Creek District. Selon Hipolito Novelo, de Love News, commentant le second incident : « c‘était une opération soigneusement et bien planifiée. Les narcotrafiquants ont été rapides et la réponse de la police a été tardive. L’atterrissage de l’avion de drogue a été exécuté avec succès – quelques jours à peine après que plusieurs personnes, dont des policiers, ont été arrêtées pour un autre atterrissage d’avion de drogue. Cette fois-là, la cocaïne a été saisie, cette fois la cocaïne a été rapidement emporté (…) Cette fois, la cargaison est soupçonnée d’avoir été chargée sur des bateaux, vraisemblablement en route vers les grands États-Unis d’Amérique. Les atterrissages d’avions de drogue sont devenus plus fréquents ces dernières années et tandis que le département de police du Belize fait ce qu’il peut pour dissuader ces débarquements illicites, les narcotrafiquants sont déterminés à faire remonter la cocaïne vers le nord ». Cette fois, un élément surpenant figurant au milieu des vestiges en feu laisse entrevoir un scénario… accidentel, et non volontaire. Une échelle, comme celle qui permet d’accéder sur ce type de Cessna à aile haute aux réservoirs de l’avion : aurait-il pris feu involontairement lors de son refueling ? Un suspect principal, bélizéen, Efraim Cano est arrêté deux jours plus tard (il s’est en fait rendu) avec quatre autres individus. Le chargement de l’avion a aussi été retrouvé : il y avait 750 kilos au total…

Le retour de l’avion d’autoroute : une séquence connue

Au Belize toujours, le 4 novembre 2021, c’est un autre type d’avion qui va nous renforcer dans l’idée de l’une des clés importantes du trafic dans le pays; celle de la corruption flagrante de la police . L’appareil a réussi à se poser intact, de nuit, près du village de Bladen dans le district de Toledo, sur une route en bitume, la Southern Highway  et à l’intérieur a été découvert 22 grands sacs de coton contenant de la cocaïne Un avion qui se poste sur une autoroute, au Belize voilà qui nous ramène loin en arrière… en 2010 et un Beechcraft avec 2,6 tonnes de cocaïne une affaire dans laquelle déjà des soldats et des policiers véreux avaient été impliqués puis amnistiés en 2012 (ici à droite). Il avait été attendu par trois véhicules, saisis également.

L’appareil est manifestement un Piper Cheyenne, oiseau à hélices plus rare au Belize que les habituels Beechcraft 200 ou 300. Un Cheyenne II à nez allongé (mais pas un modèle XL pour autant) qui présente une immatriculation fausse sous forme de morceau de papier adhésif collé sur une tentative de peindre à la louche une autre immatriculation que l’on découvre une fois cet adhésif enlevé (ici à gauche et une fois enlevé à droite). La première est en N217W, l’autre étant en N127W, deux chiffres inversés donc. Les trafiquants sont parfois hésitants (ou carrément illettrés, voire bien légers : souvenons-nous du Hawker de Chetumal avec son immatriculation posée à l’envers sur ses réacteurs !). La première est l’anciennne immatriculation d’un Cessna Citation, la seconde celle d’un Beech 95-B55 de 1969 : bref aucune des deux n’est valable ! L’engin a vu son intérieur dépecé par les trafiquants pour caser un chargement assez ahurissant de cocaïne, à se demander comment font-ils pour arriver à caser tous ces paquets (ici à gauche) dans un si petit volume intérieur, même en arrachant tous les sièges comme cela été fait (images ici à gauche et à droite) !  Selon les premiers calculs, il y avait en effet  plus d’une tonne de coke à bord !

Le cocotier bélizien se retrouve sacrément secoué avec cette saisie 

Dans la presse, la saisie du Cheyenne a fait les gros titres qui se résument à « un grand coup  : avion, drogues, armes à feu, véhicules et collègues corrompus ! » comme l’a écrit si justement le forum d’AmbergrisCaye.com ; une des excellents sources d’infos locales. Car il y a pire encore que la simple découverte de plus d’une tonne de coke (qui pour une fois ne s’est pas envolée !!) avec cet énième cas pendable. Des échanges de coups de feu ont eu lieu avec les trafiquants. Et des armes ont été découvertes lors de l’enquête, notamment dans une voiture a proximité, justement, une grosse Nissan de couleur grise. La photo ci-cdessous en révèle cinq, dont une Kalachnikov et 2 AR-15 bien reconnaissables. Et sur les AR-15/M16, des inscriptions  gravées,  terribles et accusatrices : « propriété du gouvernement de Belize », plus  » Sub Umbra Floreo » (la devise officielle du pays). Le policier impliqué dans le trafic cité plus haut tirait sur ses collègues avec des armes gouvernementales ! C’est ce que dit ici l’inévitable Chester Williams : « nous avons également fouillé une Nissan Rouge laissée sur place par l’avion et à l’intérieur de cette Nissan Rouge, nous avons trouvé cinq fusils d’assaut, l’un des fusils que nous avons identifié étant celui qui a été volé au commissariat de Succotz pendant un cambriolage (en fait c’est dans une autre Nissan grise, ici à gauche).. Les quatre autres ne nous sont pas connus mais nous avons ceux en garde à vue ainsi que 17 chargeurs, chacun contenant 30 cartouches, donc cela fait 30 fois 17, ce qui fait 510 cartouches donc bous voyez  comment ces gens étaient lourdement armés. Le véhicule que nous reconnaissons être un véhicule qui a été utilisé par le sergent Ferguson qui est affecté au bureau des opérations à Belmopan et donc à l’intérieur du véhicule, nous avons également trouvé des documents qui portent le nom du sergent Ferguson, nous savons donc pour un fait basé sur ce que nous ont trouvé sur les lieux, que des policiers sont impliqués dans ce dernier atterrissage d’avion. Nous croyons qu’à part le sergent Ferguson, il y a peut-être deux autres policiers impliqués. Nous avons actuellement ces deux policiers en garde à vue et nous recherchons toujours le sergent Ferguson. »


On savait la police corrompue au Bélize, comme on venait juste de le rappeler, mais on ne l’imaginait peut-être pas encore à ce point infiltrée par les trafiquants !!! Ils utilisent des armes de la police ou de l’armée du pays ! Par deux fois, la police vient d’être mise en cause directement dans le pays !! Il ne s’en sortira jamais, à ce rythme !

Le N°3 de la police pris dans la nasse !!!

Selon le journal; l’embarras du commissaire Williams étant grand en effet quand il a annoncé le lendemain la saisie qui aurait pourtant dû le réjouir : « dans des circonstances normales – les policiers seraient dans une frénésie d’auto-félicitations pour cette grand réussite, plus l’arrestation de plusieurs suspects et la récupération de leurs armes et véhicules… au lieu de cela, le commissaire était sur la défensive aujourd’hui lorsqu’il a tenu une conférence de presse à l’académie de formation de la police. C’est parce que l’unité des opérations de son département a été exposée comme compromise.Pour comprendre la signification de cela, vous devez avoir des informations de base. Depuis quelques semaines, un étrange arrangement persiste au sommet du département. Le commissaire adjoint Alford Grinage a repris les opérations, mais le commissaire adjoint Marco Vidal – qui était l’ancien commandant des opérations – n’a toujours pas quitté ce poste – il y a donc deux commandants – mais Grinage est celui qui a été activé la nuit dernière. Et ce sont des membres de l’équipe de Vidal (ici à gauche) qui sont mis en cause ce soir – deux d’entre eux sont détenus – ainsi que le garde du corps de son épouse, la Directrice du Parquet. De plus, un véhicule affecté à son parent – un policier renommé – a été retrouvé inexplicablement abandonné à Silk Grass, près du lieu du crime. » En novembre 2021, le pot aux roses est donc découvert au Belize et il y aura donc désormais un avant et un après Bladen, du nom du patelin où l’on a découvert qu’un grand responsable de la police du pays (c’est le N°3 dans l’organigramme du pays  !) aidait ouvertement les trafiquants et était lui-même un trafiquant !! :

Bref, ce soir-là, tout tournait autour d’un seul nom, clame AmbergrisCaye.com: « la raison pour laquelle (Marco) Vidal est dans le cercle des soupçons n’est pas seulement parce que 4 des 7 membres de son équipe COST ont été accusés au criminel, mais parce que le caporal Elmer Nah – qui a été avec Vidal dans diverses unités pendant plus de 10 ans – est aussi son neveu. Nah (ici à droite) a été arrêté lorsqu’il a été attrapé le samedi 6 novembre sur l’autoroute du Sud avec plus d’une centaine de cartouches de la police. Mais, il était en congé à ce moment-là – alors que faisait-il avec toutes les balles réelles ? Et sa conjointe de fait – qui était avec lui – aurait-elle dû également être inculpée ? Et l’oncle Marco Vidal aurait-il dû se rendre au commissariat de l’Indépendance pour assister ces suspects, qui sont aussi ses proches ? » Pour ne rien arranger, on découvre que Nah s’en était pris auparavant sur le net à Edward Martinez, or, souvenez vous, c’est le demi-frère de l’ancien député qui le premier avait laissé entendre une gangrène généralisés dans la police au Belize  (il est ici à gauche)!! Le 14 décembre 2021, finalement, Marco Vidal est (enfin) suspendu…pour 60 jours ! La conclusion on va la chercher chez 7 NewsBelize autre bon informateur sur ce qui se passe dans ce pays en déliquescence où les trafiquants sont rois … : « (…) la police a également mis au jour ce qui semble être un réseau profondément enraciné de flics corrompus. Au cours des 11 derniers mois – un total de 8 hommes de loi, dont 7 policiers, ont été inculpés pour leur implication présumée dans l’atterrissage d’avions de drogue. Ceci – en plus du fait que le troisième commandant du département, le commissaire adjoint Marco Vidal est maintenant recommandé pour suspension parce que quatre membres de son équipe sont inclus dans ceux qui ont été inculpés. Si vous êtes un optimiste qui voit le verre à moitié plein, c’est une bonne chose – puisqu’un prétendu réseau corrompu est en train d’être extirpé – mais si vous êtes un réaliste – vous seriez obligé de conclure que ce n’est que la pointe de un iceberg qui peut s’étendre jusqu’à 20 000 lieues sous les mers ». Et personnellement, pour le Belize, je ne suis pas du tout optimiste… tant l’iceberg est grand !

Quant à l’avion lui-même, pour y revenir,  il a redécollé proprement aux mains de pilotes de l’armée bélizienne on suppose, et on l’a parqué peu après dans un coin de l’aéroport de Belize City, avec les autres saisis ces deniers mois, dont ce qui reste du Learjet « mennonite » de septembre 2020 (ici à droite) qui lui a été complètement dépecé (cf ici à droite) et notre superbe Hawker tout blanc toujours intact, apparu le 14 mai 2021 sur le chemin de Northern Blue Creek (ci-dessus à gauche). L’occasion, alors que le Hawker de 1986 se dégrade lentement, de vérifier que notre intuition était bonne et que c’était bien le N412DA qui avait été retrouvé abandonné !! Personne d’autre, à cette date, n’a réussi à le cerner, celui-là ! C’est pourtant… flagrant !

 

 

(1) c’est aussi la conclusion d’In Sight Crime, dans un article du 1er mars dernier :

« Un responsable de la sécurité bélizienne, qui s’est entretenu avec InSight Crime sous couvert d’anonymat car il n’était pas autorisé à discuter de l’affaire, a déclaré que des responsables corrompus au Belize partageaient des informations privilégiées avec des trafiquants qui tentent de décrocher des plans transportant de la drogue dans le pays. Les individus corrompus peuvent avertir les trafiquants des opérations d’application de la loi, les encourageant à détourner leur voyage prévu.

Le responsable a ajouté que les membres des forces de sécurité offrent également une protection aux trafiquants transportant des substances illicites à travers le pays.

Le plus récent rapport sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants du département d’État américain a révélé que le Belize n’avait pas de lois pour lutter contre la corruption spécifiquement liée aux drogues. Il a ajouté que le pays ne dispose actuellement d’aucun système de défense aérienne, d’aucun radar principal capable de surveiller le trafic aérien illicite et d’aucun radar maritime.

En 2019, le ministère de la Sécurité nationale du pays a révélé que les autorités s’appuyaient sur un réseau régional qui génère des informations de suivi sur les avions suspects quittant l’Amérique du Sud. Selon le ministère, une fois que les données sur un avion suspect se dirigeant vers le Belize sont reçues, les forces de sécurité du pays sont déployées sur autant de « sites d’atterrissage » potentiels que les ressources le permettent, alors qu’elles tentent de l’intercepter.

Cependant, les sites d’atterrissage possibles sont très variés. Et ils peuvent même inclure des routes ou des autoroutes publiques dans certains cas, donnant finalement le dessus aux trafiquants et à la police corrompue.

Une quantité accrue de cocaïne se dirige vers le nord à travers l’Amérique centrale, en provenance de pays comme la Colombie, le Pérou et la Bolivie qui connaissent des niveaux de production record ». On ne saurait mieux dire !

The post Coke en stock (CCCLXIII) : retour sur ces derniers mois… et d’abord au Belize first appeared on CentPapiers.


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