Le transparent Michael Coudrey dont nous avons abordé la personnalité hier cachait un secret, expliquant pourquoi il plaisait tant en haut lieu, à la Maison Blanche. Avec Ali Alexander, il jouait le rôle de désinformateur en chef en multipliant les faux-comptes sur Tweeter alimentant tous les jours la gloire de Donald Trump, ou attaquant ses adversaires, en disséminant des fakes à la pelle, notamment sur Twitter, alors que leur mentor, justement, condamnait les assertions qui pouvaient l’atteindre en les taxant toutes de fausses nouvelles. Dans ce jeu de dupes, la société de Jack Dorsey a joué un rôle primordial dans la dissémination de cette désinformation, ce dernier s’en fichant complètement en quittant sa société fortune faite, et en coupant au dernier moment le robinet à mensonges de Donald Trump uniquement pour garder la face. Laissant derrière lui des dégâts considérables qui perdurent, hélas…
Le roi de la gonflette des comptes Twitter
Coudrey n’est rien à lui seul : pas une once d’idée, pas de parti, pas de projet politique véritable : il se contente de faire à tout bout de champ le signe suprémaciste, comme les Proud Boys, et c’est tout. Alors comment donc un pareil inexistant politique, un tel frimeur complètement creux, qui pose d’un air inspiré devant de grosses voitures en laissant croire que ce sont les siennes (ici le 1er mars 2021 à Windhoek, en Namibie, où il semble s‘être envolé, en cavale dès fin février 2021 !) comment donc a -t-il pu se retrouver avec 65 000 followers sur Twitter sans la moindre idée à proposer ?
En réalité ce n’est pas un mystère, car il partage autre chose avec Ali Alexander : tous deux sont en effet de grands adeptes du gonflement artificiel de leurs comptes chez Twitter, au laxisme flagrant comme on l’a vu, et qui a quand même fini par s’en apercevoir (tardivement !)… à force d’avoir trop forcé de leur part la dose de gonflette !! Des manipulateurs dans l’âme, voilà ce qu’ils sont tous les deux !!!
C’est expliqué magistralement ici. « Alexander , Coudrey et Navarro ont chacun des comptes Twitter qui gonflent massivement le nombre de leurs abonnés, c’est-à-dire que la grande majorité des abonnés de chaque compte sont composés de comptes non authentiques. De plus, lorsqu’ils tweetent, leur contenu est étayé par des métriques d’engagement trompeuses, motivées par l’activité (retweets, likes) des mêmes comptes non authentiques qui gonflent le nombre de leurs abonnés. Coudrey et Navarro, par exemple, partagent près de 65 000 Followers (nota : avec les mêmes adresses, donc, les copies des adresses en points isolés sont ici à droite) !). « Une telle intersection de Followers ne se produit tout simplement pas de manière organique et indique une automatisation qui enfreint les règles de Twitter. Une fois de plus, la campagne du Congrès de Navarro a utilisé les services de Yuko Social de Coudrey » (des experts de la gonflette, visibles ici). Coudrey est en effet devenu le propriétaire via Pharos Investment Group Inc. le 3 septembre 2018 de Yuko Social, créé en 2014. Dans le CV officiel de la boite, Coudrey est même gratifié du titre de « créateur » de Yuko Social (l’adresse de la boîte est michael@yukosocial.com).
La page Twitter de l’entreprise est… vide ! Une page internet nous apprend sans trop de surprise que « la liste de clients de Yuko Social comprend Omar Navarro , un éternel candidat à la Chambre du GOP qui, en 2016, 2018 et 2020, a défié sans succès Maxine Waters, membre du Congrès démocrate de longue date, dans le 43e district du Congrès de Californie. Les dépôts de la FEC révèlent que la campagne du Congrès de Navarro a distribué 36605 $ à Yuko Social entre septembre 2018 et août 2019″.
D’autres ont eu recours à la gonflette, comme ce chef cuisinier renommé devenu star de télévision, venu de Cleveland, Michael Symon, et encensé partout :« the quintessential celebrity chef » est-il dit ici de lui, quant on ne parlait pas aussi de « culinary genius » à son égard (…et aussi de ses tatouages d’un goût douteux). Même s’il a déclaré vouloir bannir Donald Trump de ses restaurants, il a utilisé les mêmes techniques fallacieuses que lui pour flatter son égo démesuré et sa (fausse) notoriété en achetant pas moins de 600 000 followers !!! Comme Donald, est venue pour lui l’heure de la débandade. Après avoir détenu 21 restaurants, il en a fermé plein pour n’en garder que 5, prétextant le Covid-19 et vouloir passer plus de temps chez lui… fortune faite !! C’est le New-York Times qui l’avait planté en beauté, ce faiseur : « Duvemi, la société, aurait un stock d’au moins 3,5 millions de comptes automatisés et les vendrait à plusieurs reprises. Il a fourni plus de 200 millions d’abonnés Twitter à des célébrités cherchant à étendre leur portée numérique. Symon, le célèbre chef local, compte désormais près d’un million de followers. L’enquête du Times a révélé qu’il avait acheté 100 000 abonnés à Duvemi en 2014 et 500 000 supplémentaires en 2015. Il avait également acheté des bots (nota: des robots envoyeurs de tweets automatisés) en gros en 2013. « Je pensais que cela générerait du trafic », a déclaré Symon. « Je pensais que ça allait être des influenceurs et des gens dans mon domaine. C’est gênant. » La tambouille nauséabonde du net, pour résumer !!!
En 21019, German Calas Jr, le PDG de 28 ans de Duvemi se voyait infliger par la Federal Trade Commission une première amende minimale de 250 000 dollars (pouvant monter jusque 2,5 millions) pour avoir prétendument vendu « de faux indicateurs d’influence des médias sociaux, y compris de faux abonnés, abonnés, vues et likes aux utilisateurs de plateformes de médias sociaux. .. » Calas ressemblant comme deux gouttes d’eau à Coudrey, en fait: même dégaine de jeune tycoon arriviste (1) ! Calas travaillant lui comme employés d’un restaurant mexicain de West Palm Beach et faisant ces offres de tripatouillage en même temps ! Il vendait parfois ses services à des personnes qui clamaient faire le même travail (en sous-traitance, comme cette émission de conseils télévisés en entreprises !) :
« Phil Pallen, un stratège de marque basé à Los Angeles, propose aux clients des « campagnes de croissance et de publicité » sur les réseaux sociaux. Au moins une douzaine de fois, selon les registres de la société, M. Pallen a payé Devumi pour obtenir ces résultats.
À partir de 2014, par exemple, il a acheté des dizaines de milliers de followers pour Lori Greiner, l’inventeur et co-animateur de « Shark Tank » (cf à gauche). « M. Pallen a d’abord nié avoir acheté ces abonnés. Après que le Times ait contacté Mme Greiner (ici à droite), M. Pallen a déclaré qu’il avait « expérimenté » avec l’entreprise mais qu’il « avait cessé de l’utiliser depuis longtemps ». Une avocate de Mme Greiner a déclaré qu’elle lui avait demandé d’arrêter après avoir pris connaissance des premiers achats. Pourtant, les archives montrent que M. Pallen a acheté à Mme Greiner plus d’adeptes de Devumi en 2016.
Les consultants en marketing achètent parfois des abonnés pour eux-mêmes (nota: c’est vraiment un comble !), achetant en fait la preuve de leur expertise supposée. En 2015, Jeetendr Sehdev, un ancien professeur adjoint à l’Université de Californie du Sud qui se fait appeler « la principale autorité mondiale en matière de marque de célébrités », a commencé à acheter des centaines de milliers de faux abonnés à Devumi. Il n’a pas répondu aux demandes de commentaires. Mais dans son récent best-seller, « The Kim Kardashian Principle: Why Shameless Sells »,
il avait une explication différente pour son nombre croissant de followers. « Mon suivi sur les réseaux sociaux a explosé », a déclaré M. Sehdev, car il avait découvert le véritable secret de l’influence des célébrités : « L’authenticité est la clé ». Voilà qui était plutôt gonflé vu que tout n’était que mensonges dans la sphère Kardashian. Il avait aussi écrit en prime que « Kim est une pionnière un phénomène culturel, une force avec laquelle il faut compter et un nouveau leader mondial. Chaque PDG devrait porter une attention particulière à la façon dont elle cultive une clientèle millénaire et transforme le monde.
Sur une note personnelle, je crois à la liberté d’expression et à l’égalité des droits pour tous. J’étais intrigué par ses bouffonneries, je me sentais libéré par son leadership culturel et je voulais que les autres se sentent libres de vivre leur vie ». Et l’usage de l’idiote Kim, Donald l’avait bien compris… en libérant sous son influence une ex leader de gang de trafiquants de cocaïne (Alice Marie Johnson)
présentée par lui comme une martyre, qui sera exhibée peu après en exemple dans l’enceinte même du Capitole, rappelez-vous… avec à ses côtés la famille Trump, pour faire plus peuple encore, dont le beau-fils et la belle fille. Lamentable récupération !!! Populisme exacerbé ! En ce qui la concerne, c’est Politico qui avait eu raison ! Trump l’avait même ramenée au pupitre de la convention républicaine (ici à droite) et l’avait effectivement utilisée ! Tout était bon chez Trump pour racler les fonds de l’électorat populiste ! Il gouvernait au chalut de grande profondeur à ce stade avec cette ex-chef de bande jouant à fond sur la contrition, faisant pleurer dans les foyers, sauvée des limbes par une influenceuse sans cervelle !! Juste après, Johnson avait rejoint la très réac Texas Public Policy Foundation, un groupe de pression qui défend avant tout les pétroliers texans dans le mouvement Fueling Freedom qu’elle soutient. Des opposés à la théorie du changement climatique !!! Et un beau cadeau, donc, pour Trump !
Résutat des courses : dans le monde de fakes news si prisé par Donald, tout le monde a triché, journalistes compris (tel Richard Roeper, un critique de films au Chicago Sun-Times) et Twitter en premier : « le président américain Donald Trump compte 47,9 millions de followers sur Twitter. Mais, selon une estimation, près de 18 millions, soit environ 38 %, sont des faux. Le nombre étonnant de followers frauduleux de Trump a été largement rapporté. Ce qui n’a pas été exploré, c’est le grand nombre de bots (des ordinateurs robots) qui suivent les institutions médiatiques couvrant Trump. Il s’avère que le problème du président n’est pas unique. Lorsque vous regardez les grandes institutions médiatiques, le nombre de faux utilisateurs est stupéfiant. Selon le service Twitter Audit, 17 millions des 41 millions du New York Times sont faux. Il en va de même pour sept millions des 17 millions de followers de Fox News. Le problème est omniprésent. Environ 11% des près d’un million de followers de Breitbart et 17% des 160 000 de la New Republic sont faux ». Affligeant constat ! Comment un firme a-t-elle pu faire pour ne pas s’apercevoir que presque la moitié de ses propres inscrits n’existaient pas… et par millions de comptes !!
La machine de guerre politique de Coudrey : Yuko, la pompe à gonfler
Dans une interview donnée sur un site aujourd’hui supprimé (www.sweetstartups.com), à se demander pourquoi aujourd’hui, il avait avoué pas mal de choses sur ses activités lucratives. Sur les services apportés aux politiciens voici ce qu’il avait dit s’occuper: « la gestion complète des médias sociaux, y compris la création de contenu personnalisé, le marketing d’influence, la création de marques et le ciblage politique. En politique, l’objectif est souvent d’exposer votre opposition et de mettre en évidence ses défauts. Nous disposons donc d’une myriade de moyens extrêmement efficaces pour y parvenir. Je ne peux pas divulguer en particulier, mais la sophistication et la psychologie de ces efforts sont sans précédent. » Parmi ces moyens « non divulgués », les terribles campagnes de harcèlement sur le net, via des petites mains payées au lance-pierre une armée de trolls malfaisants ou d’influenceurs recrutés payés à la fronde. Et lui d’expliquer ensuite le « marketing d’influence, en politique » avec l’aveu, justement, du rôle d’influenceurs enrôlés pour la cause (et rémunérés donc) : « il est important de noter que les firmes de stratégie politique n’ont commencé que récemment à intégrer ces éléments et à fonctionner dans ces capacités d’information et de distribution. Nous accumulons des ressources et une influence en ligne depuis au moins 2014, en achetant des comptes d’influenceurs, des comptes de mèmes et des comptes d’actualités sociales/culturelles depuis sa création. Nous possédons désormais une grande part de marché de ces comptes et nous les utilisons pour servir de distributeurs d’informations numériques, reconnaissant qu’il existe un grand pouvoir dans la capacité à diffuser rapidement des informations sur Internet ».
Et un grand pouvoir à diffuser de fausses informations, ben évidemment !! Au bilan final, Coudrey annonçait un monstre Internet véritable, celui qu’avait en parti bâti Brad Parscale en fait, avant d’être lui-même évincé par Trump : « nous accumulons des partenariats et des comptes d’achat depuis notre création. Notre portée totale actuelle sur les réseaux sociaux est d’environ 216 millions d’utilisateurs de réseaux sociaux, avec environ 1,3 milliard d’impressions mondiales par mois. En possédant ou en nous associant à ces grands comptes influents, cela nous donne la possibilité de diffuser rapidement des informations sur Internet, en étant souvent en mesure de façonner l’opinion publique ou de défendre des causes (ou des personnalités politiques) qui nous tiennent à cœur ». Exemple de la technique avec la prolifération des soutiens à Didier Raoult récupéré politiquement ici à droite par Coudrey pour en faire une arme et critiquer un adversaire politique comme ici en l’occurrence le gouverneur du Nevada !!! Sur le site de Yuko, on a même le tarif officiel des gonflettes proposées (avec un agrandissement en dessous extrait du cadre rouge des gains d’audition garantis) :
Ou pire encore, quand les allégations de Coudrey infuent jusque l’étranger nous explique ici Science: « le 14 avril (2020) , Michael James Coudrey, PDG d’une société américaine société de marketing dont le site Web indique qu’il offre « des services de médias sociaux et de » guerre de l’information numérique « aux candidats politiques », a tweeté des accusations selon lesquelles les chercheurs avaient surdosé leurs patients et les avaient utilisés comme « cobayes » dans une étude menée « donc irresponsabilité je ne peux pas même le croire. » Trois jours plus tard, Eduardo Bolsonaro, le fils du président brésilien, a tweeté un message similaire, y compris un article qui qualifiait les chercheurs de « militants médicaux de gauche »
et incluait leurs publications passées sur les réseaux sociaux en faveur de certains candidats politiques et arborant des profils de drapeau arc-en-ciel. cadres comme preuve. L’article présentait l’étude, qui a ensuite été publiée dans JAMA Network Open, comme une tentative de « dénigrer le médicament que le gouvernement Bolsonaro a approuvé comme efficace pour traiter le COVID-19″. Bientôt, des menaces de mort contre les chercheurs et leurs familles ont commencé à arriver. » Et le 11 août 2021, on retrouvait le même fils Bolsonaro à la conférence de Lindell et Ottman (ici à gauche) sur le prétendu vol de l’élection US !! Ces gens-là sont des irresponsables !
Et des personnes mettant en danger la sécurité nationale du pays, car selon Seth Abramson, dans Proof (lisez donc sa trilogie, enivres et lisez aussi ce qu’il écrit sur le net ou sur Twitter, c’est passionnant !), le fils Bolsonaro était présent les 4 et 5 janvier au Trump Hotel et aurait assisté aux préparatifs, notamment en compagnie de Mike Lindell et du général Flynn
! « Ce rapport de preuves soulève de manière significative la possibilité qu’Eduardo Bolsonaro ait assisté à l’événement du 4 janvier au cours duquel l’utilisation illégale des données de la National Security Agency
a été discutée avec des membres du Congrès. Si un ressortissant étranger dangereux – l’un des trois fils de Jair Bolsonaro faisant actuellement l’objet d’une enquête pénale – était présent à la réunion du 4 janvier, cela fait de l’événement un scandale majeur pour la sécurité nationale ».
Des irresponsables, fonçant sur tous les thèmes pouvant satisfaire leur vision étroite des choses. Coudrey a à plusieurs reprises attaqué les tycoons, Soros en tête ou Bill Gates. Mais aussi, à sa mort, Jeffrey Epstein (en oubliant que Trump avait de bons rapports avec lui). Le 10 août 2019, Epstein meurt dans sa prison, un suicide, officiellement. Deux jours plus tard, une info se répand comme quoi la caméra de surveillance de sa cellule n’aurait pas fonctionné.
Une des recherches automatisées de Google a repris immédiatement l’idée et l’a propagée en écrivant “Epstein camera off” as of August 12 2019″. Les aspirateurs, c’est bien connu, ça ne réfléchit pas ! Le 11, la news est reprise telle quelle par le New-YorkPost, qui cite « une source anonyme« , puis ça fait boule de neige chez le New York Magazine et son blog live de l’Intelligencer et enfin TMZ qui propage encore davantagentage l’info. Or aucune preuve de cela n’a jamais été formulée. Et à l’origine, on a… un tweet de Coudrey portant la référence https://twitter.com/MichaelCoudrey/status/1160199691373621250/. Et aujourd’hui, on a ça a la place (ici à gauche) … à se demander qui se fiche le plus du monde : Coudrey ou Twitter ?
Une machine de guerre… de réseaux
C’est ça donc cette vraie machine de guerre électorale dont se vantait – pas plus discrètement- Coudrey dans son CV : sa fameuse « offre de services de médias sociaux et de «guerre de l’information numérique» aux candidats politiques à travers le pays. » On comprend alors beaucoup mieux son importance, pour un candidat qui a gagné l’élection de 2016 en misant tout sur les réseaux sociaux sous la férule de Brad Parscale, depuis bon pour les hôpitaux psychiatriques ou les cures d’alcoolisme : il en aura bousillé des gens, Donald !. « Alexander et Coudrey ont vu leurs comptes Twitter suspendus dans le passé , mais pour des raisons inconnues, leurs comptes ont ensuite été rétablis (peut-être que la ligne directe d’Alexander avec (Jack) Dorsey a joué un rôle – nota; des contacts ont bien eu lieu -photo ci-contre à l’appui- et Twitter n’est pas clair du tout sur le sujet et encore moins sur son inexitante modération !!! ). Ah, sûr que si Werner Naumann (voir plus loin ici)aurait vécu à notre époque, il aurat fait de même, ou aurait plutôt pris la place carrément de cet irresponsable total de Jack Dorsey,
dont le départ récent ressemble davantage à une fuite de responsabilités qu’à autre chose !!! Dorsey lui s’en fiche ; au moment de l’émeute, il dormait déjà sur son matelas engrangé de 12,5 milliards de dollars, faisant de lui la 90eme personne la plus riche au monde. En ayant constamment baissé les yeux sur l’extrémisme qui rampait partout chez lui : « après que le suprémaciste blanc Richard Spencer ait été expulsé de Twitter en novembre 2016, prétendument pour avoir maintenu trop de comptes, Dorsey a ordonné à l’équipe de modération de permettre à Spencer d’avoir à nouveau un seul compte. (nota : il existe toujours, hélas !). Dorsey a également initialement empêché les employés de Twitter d’interdire l’animateur de talk-show conspirateur Alex Jones de Twitter après avoir été retiré de YouTube et de la plupart des points de vente technologiques grand public, bien que Jones ait ensuite également été banni de Twitter peut-on lire ici ». Affligeante attitude ! « Heil Dorsey » ?
Quand le compte de Coudrey est (enfin) suspendu, il se reporte aussitôt vers une messagerie privée (« DM messages », en réalité Parler) pour créer un groupe personnel, dont la liste de contacts est impressionnante car elle contient les noms d’Angelo Ray Gomez, (latinos for Trump), de Nick Short, d’Austen Fletcher, (ici à droite déjeunant avec Donald !) d’ Harlan Z.Hill (le jeune crétin viré de Fox), de Marco Gutierrez, de Latinos for Trump, de Shiva Auyyadurai (un anti-vaccin influent), d’Aja Smith, de Christina Leila, (une islamophobe du Gateway Pundit !) de Charlie Kirk (qu’on ne présente plus) de Robby Starbuck, de Millie Weaver (déjà vue ici comme inconséquente notoire), d’Alana Mastrangelo du Dr Darrel Scott (un pasteur hyper prétentieux) de Sara A. Carter, et surtout de quatre autres très proches de Trump: Andrew Sarabian, un grand copain de Steve Bannon, Richard Grenell, alors affaibli par son cancer, et surtout l’influent et fort droitier Dinesh D’Souza (pardonné par Trump !) plus Katrina Pierson, très très proche du pouvoir central et aux manettes du 6 février comme on l’a vu ! Bref, notre godelureau était plus proche du sommet qu’on ne l’imaginait, lui, le grand copain des nazifiants à tout crin !!! Révélant de même la proximité de Trump avec la mouvance du même nom !!!!
« Stop the Steal » : l’une des plus belles réussites de propagande à la Goebbels !
C’est ainsi en effet sur le même schéma et les mêmes soutiens informatiques qu’a été bâti le concept de Stop The Steal, slogan facile à retenir et qui n’appartient pas en droits d’auteurs aux deux loustics, mais à… Roger Stone, qui l’a inventé en 2016 (avant l’élection de son héros, c’est vous dire qu’après il l’a très vite mis en veilleuse !!!). Le slogan est court, il sonne bien, et il frappe les esprits, même les plus démunis en neurones : il est en effet d’une simplicité exemplaire. « Nous devons nous défier de l’intelligence et de la conscience. Il nous faut atteindre une nouvelle simplicité » avait dit en son temps quelqu’un avide de pouvoir et prêt à tout pour ça (oui, c’est bien Adolf !). Ne reste plus qu’à transformer ça en banderoles et auto-collants et décorer avec des salles entières, et apprendre à le scander (c’est le seul slogan, beuglé partout à répétition ce 6 janvier avec « USA », preuve que les émeutiers n’avaient en fait aucun projet véritable) :
c’est la versuon moderne du slogan « Totaler Krieg kürzester Krieg » (« guerre totale, guerre la plus courte« ), accroché au Palais des sports de Berlin lors du discours de Goebbels, justement destiné à réclamer une poursuite jusqu’au-boutiste malgré la défaite de Stalingrad, a un côté publicitaire«
note ici l’ouvrage « Rhétoriques du pouvoir en Allemagne au XXe siècle ».. ne manquait plus qu’un Reichsrag-Capitole à incendier en remontant le temps, et à mettre ça sur le compte de la gauche antifasciste (« antifas ») et l’analogie aura été parfaite !!! Trump Jr, lui, au lendemain de l’élection, le 5 novembre, avait sorti, ici à gauche une phrase sur un réseau conterporain de communication-propagande, une phrase que tout le monde a oublié hélas et qui rappelait pourtant beaucoup celle de 1943 : « Total War », avait-il dit !! En allemand, ça se dit bien « Totaler Krieg » !! Une internaute découvrant l’analogie s’écriera : « It’s truly unreal… The Drumphs are insane… Hitler 2.0… » faut dire que le fiston arborait depuis longtemps un drapeau qui n’était pas celui de l’unité du pays… mais plutôt tout son contraire :
Une méthode calquée sur un modèle historique
Non, si ce personnage falot et peroxydé a été retenu comme kamikaze trumpien de la désinformation, c’est surtout parce que c’est le sous-marin idéal pour ne pas révéler les liens entre Donald et le monde des véritables fascistes, sinon des nazis, comme on va le découvrir avec effroi dans ce qui va suivre (et dans l’épisode suivant). Il sert manifestement de relais et de fusible fort pratique, en cas d’enquête.
Coudrey est en quelque sorte le Werner Naumann du système mis en place : un second couteau nommé responsable de la propagande dans les dernières semaines du nazisme par Goebbels, juste avant la chute, qui échappera même à la prison en vivant caché pendant 5 ans après guerre : arrêté par les anglais il sera pourtant relâché et finira sa vie comme industriel florissant chez métallurgie Busch-Jaeger à Lüdenscheid, malgré que l’on ait révélé que de 1945 à 1953 il avait tenté de remettre sur pied un réseau hitlérien fonctionnel. Son leit-motif étant « vous ne pouvez pas trahir un idéal… » qui est aussi le titre de l’ouvrage roboratif de Günter J. Trittel sur le personnage. Coudrey, qui lui aussi reste fidèle à son idéal trumpien, en résumé n’est qu’un petit nazillon, un sous-Naumann, qui ne s’ignore pas en plus en se pavanant régulièrement avec des néo-nazis, voire des nazis !!!
(1) en France, on a le même phénomène et les mêmes pratiques, chez un candidat extrêmiste très proche du néo-nazisme. Un Zorglub de bande dessinée, l’allure en moins. Il s’est déniché un responsable de la stratégie numérique pas piqué des hannetons qui lui aussi a gonflé de façon incroyable les tweets portant sur son patron. L’homme (ici à gauche) s’appelle Samuel Laffont, et on peut le voir en effet comme le double français d’un Michael Coudrey comme l’a relevé ici un journal national : « la collecte et l’analyse inédite par Le Monde de centaines de milliers de tweets, publiés entre le 1er octobre et le 30 novembre, révèlent qu’il s’agit pourtant en grande partie de vastes campagnes organisées et artificielles. Retweets massifs, automatisation et coordination ont permis à quelques dizaines de partisans d’Eric Zemmour d’imposer certains messages et thématiques sur Twitter, au-delà de tout engagement massif des internautes. Et ces opérations menées sur le réseau social ne sont qu’une étape d’une stratégie plus large. Elles permettent de rabattre des internautes – sensibles aux idées du candidat – vers différents sites gérés par l’association des amis d’Eric Zemmour. En octobre 2021, Le Monde avait déjà exposé et cartographié cette nébuleuse de sites pro-Eric Zemmour : tous invitent à signer une pétition ou remplir un formulaire, en laissant ses coordonnées. »
Ce fameux Coudrey du pauvre avait déjà sévi ailleurs, dans la même catégorie infecte. Il avait par exemple balancé sur le net une pancarte (ici à droite) largement remaniée par ses soins pour en faire une récrémination pédophile : il serait adepte des thèses de QAnon que ça ne nous étonnerait donc qu’a moitié !! Pendant les manifestations contre le mariage pour tous, ce catho antigay qui avait rejoint Fillon (!) avait aussi commis l’infect tweet ici à droite. Le dossier de ses tripatouillages est ici.
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