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Coke en stock (CXC) : la découverte et la chute des fournisseurs d’avions (25)

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Depuis l’épisode précédent, vous vous demandez peut-être ce que viennent faire ses cousins des Amish dans cette histoire… et pourtant aujourd’hui vous allez apprendre que eux aussi ont été tentés par le démon du commerce de la drogue… mais ça s’était passé chez eux au Canada, et non en Bolivie.  Il n’empêche, l’enquête menée lors de l’arrivée du Cessna au pilote endormi avait révélé que la communauté, quoi que gardant extérieurement toutes les apparences de n’avoir aucun contact avec les trafiquants semblaient bien avoir passé un pacte avec eux.  Celui d’entretenir les pistes clandestines indispensables au trafic, les discrets mennonites ne risquant pas d’ébruiter l’affaire à l’extérieur, ce en quoi les trafiquants avaient réalisé avec eux un coup de maître…

Une vieille histoire, chez les Mennonites

A bien y regarder le temps passer, on s’aperçoit que chaque jour qui passe recommence la même chose.  Car le territoire des mennonites (à droite un de leurs moyens de déplacement, similaire à ceux des Hamish) n’en était pas à sa première visite d’avion de narcos.  En 2010 déjà on avait relevé deux atterrissages à peu de temps d’intervalles sur leur territoire, avec des appareils différents.  « Un petit avion s’est écrasé jeudi dans un chemin de California I, à 16 kilomètres de la communauté d’El Tinto et à 200 km de Santa Cruz de la Sierra, ont permis à l’agence anti-drogue (cela FELCN) de détecter que les narcos effectuent en moyenne trois expéditions hebdomadaires de drogues dans la région. « Les mêmes colons ont informés (la police) que des avions de différents types et couleurs viennent presque tous les jours sur les terre et les chemins de la colonie, que les mennonites entretiennent en bon état, qu’ils entrent en contact avec des personnes qui arrivent dans les véhicules et après quelques minutes ils décollent à nouveau », a informé le directeur du département de Felcn, le colonel Jorge Romero. L’avion écrasé a tenté d’atterrir sur un chemin à 06h30 le jeudi, mais ses roues ont glissé sur la boue et vers la maison de style à un côté de la route. A ce moment-là, selon les colons, est arrivée une camionnette rouge avec plusieurs personnes à bord qui a essayé de « redresser » l’avion sur le chemin, mais ils n’ont pas atteint leur objectif parce que le train d’atterrissage avait été endommagé. Les nouveaux arrivants étaient les deux occupants de l’avion, un Cessna Centurion blanc et vert avec une inscription paraguayenne ZP-BAC (cf la photo ici à gauche). Les étrangers ont pris soin de prendre le récepteur GPS, qui enregistre les endroits où circule l’avion et le point à partir duquel il a décollé ». Il se passait la même scène trois fois par semaine, il y a 5 ans déjà… et on n’avait strictement rien fait pour l’empêcher ?  On remarquera l’intelligence des trafiquants qui laissaient l’entretien des pistes d’atterrissages aux mennonites, toujours à soigner leur environnement, en l’occurrences des pistes de terre aux côtés de leurs cultures !  Des pistes d’atterrissage toujours propres, grâce à eux !!!  Le deuxième avion n’avait pas réussi non plus à redécoller, mais les trafiquants l’avaient incendié:  il aurait été immatriculé ZP-TSQ, de couleur blanc et bleu (sur la photo des débris, ci-contre à droite, on pense plutôt à un bimoteur Beechcraft ou Piper qu’à un Cessna type 206 ou 210).  Selon la FELCN, toujours « les groupes de trafic de drogue utilisent les routes rurales des colonies mennonites Chiquitanía vers les ports pour le transport de base et le chlorhydrate de cocaïne en provenance et vers des pays étrangers ».  L’idée étant bien sûr de ne pas avouer que c’est la Bolivie qui en produit aussi !!!

L’usine à coke au milieu des mennonites, « découverte » deux fois !

Le pot aux roses du territoire des Mennonites servant de cache aux trafiquants  ne sera découvert que le 16 août 2014  seulement .  A Pailón Santa Cruz, au beau milieu du territoire mennonite, est en effet découvert un « méga laboratoire de cristallisation », qui révèle 4 000 kilos de substances liquides et solides avec 600 litres de cocaïne en préparation. L’endroit était capable de produit plus d’une demie-tonne de coke à la semaine. Une véritable usine à cristallisation de la cocaïne : « c’est vrai, selon les informations de renseignement que nous avons réussi à entrer dans ce laboratoire (…) » explique à la presse le directeur de la lutte anti-drogue, Julio Velázquez. « Comme on peut le voir, il est constitué de 15 environnements et il y a des endroits de séchage pour la distillation et la manipulation chimique. Il y a aussi un endroit pour la présentation de la drogue « , a-t-il dit. « Dans l’endroit situé à 70 kilomètres de Pailón, il y avait aussi un gymnase, qui aurait été utilisé par les trafiquants de drogue pour faire de l’exercice parce qu’ils ne pouvaient pas quitter l’endroit qui est « une montagne ». Selon le responsable du FELCN, tous les matériaux enlevés seront incinérés ».. on reste béat déjà face à cette organisation… tout y est : bacs de décantation, produis chimiques en nombre, énorme réservoir et jusque l’indispensable presse pour fabriquer les pains de coke !!!  Mais on tombe encore plus des nues lorsqu’en remontant le temps, on s’aperçoit qu’au même endroit, ou presque, en 2009, avait déjà été découvert un « méga-laboratoire » faisant la même chose !!!  Jusqu’à la citerne qui ressemble à celle de 2014 !!!  On se fiche du monde, à ce stade  (et on continue depuis…, au point le 3 juillet 2017 de ressortir un labo similaire à la Chiquitanía, à 80 kilomètres de Concepción, à Monte Verde… à un jour de route à peine de Santa Cruz de la Sierra.

Les voies du seigneur seraient-elles pénétrables ?

Les Mennonites, proches dans le mode de vie des Amish, auraient-ils été tentés par le diable des transferts de cocaïne ? Auraient-ils participé au trafic ? Ou à son implantation ? Au début on trouve ça ahurissant, quant on survole un peu leur univers et leur morale stricte.  Mais un étonnant reportage étonnant produit par CBC News nous éclaire d’une toute autre façon sur cette possible connexion, mais à un autre endroit : au Canada  (les mennonites y sont aussi installés en effet) !  Je vous résume ici le cas.  C’est l’histoire invraisemblable tout d’abord d’un Mennonite appelé Abrahm « Abe » Harms (ici à gauche), patriarche d’une communauté canadienne autour de Calgary qui avait été forcé de quitter l’Ontario, car accusé de trafic de marijuana, pour commencer.  L’homme, poursuivi par la police, était devenu un fugitif fort recherché, pendant que son propre fils Enrique avait discrètement continué l’œuvre de son père… en la poussant même, un peu plus tard, vers le florissant commerce de la cocaïne !!!  En 2014 lors d’une rafle policière organisée, appelée « Project Greymouth« , après neuf mois d’enquête avaient été trop trouvés 12  kilos de cocaïne pure et 3,5 kilos de méthamphétamine, tous deux « extra-purs » dans la communauté Mennonite de l’Ontario, travaillant avec les membres de celle de la frontière mexicaine.  128 000 dollars canadiens avaient été saisis, en même temps que quatre voitures et un fusil à pompe.  Le documentaire montrant des images étonnantes issues des archives de la police, où l’on pouvait apercevoir vingt ans avant le reportage, en 1992, ce même Enrique, alors emprisonné au Mexique pour avoir fait de la contrebande de marijuana avec un camion, en cherchant à se disculper et en mettant en cause son seul père… La petite entreprise infernale du père avait en fait continué en son absence, comme on l’a dit, Enrique transportant des quantités massives de cocaïne à travers la frontière du Mexique (il est ici à droite sur la photo avec son frère Jake, arrêtés tous deux avec leur chargement de marijuana alors qu’ils étaient encore très jeunes tous les deux). Selon les auteurs de l’étonnant documentaire, les Mennonites travaillaient bien pour le Cartel de Sinaloa d’El Chapo Guzman, ayant pris le contrôle du commerce de la drogue le long de la frontière américano-mexicaine autour d’El Paso, au Texas, notamment, après le décès du principal leader du Cartel Juarez en 1997 !!!  Chez El Chapo, ça ne rigole pas, on le sait.  Pour appréhender le réseau de Harms, les policiers américains avaient eu recours à un infiltré : « le Bureau des stupéfiants de l’Oklahoma dit que l’un de leurs informateurs, Abraham Wiebe, Enrique a été fait prisonnier par Harms, kidnappé et torturé pendant deux semaines au Mexique avant d’être déversé dans un lac en 1999. Son corps n’a jamais été retrouvé ».  Encore une preuve de l’existence de Lucifer, sans aucun doute.  En réalité, Harms, malgré ses croyances d’origine fonctionnait bel et bien comme un mafieux.  Selon un des enquêteurs, Enrique lui aurait avoué que « Wiebe (ici à gauche) a été castré, électrocuté et jeté dans un lac quelque part au Mexique ».  Le diable, je vous dis, le  diable !  Et pour ceux qui n’étaient pas encore convaincus par l’existence de cette filière inattendue, CBC News citait le cas  de deux autres Mennonites, Franz Klassen et son cousin Abraham, condamnés à six ans de prison à Simcoe en 2016 pour avoir fait passer en contrebande de la cocaïne vers le Canada.  Le patriarche, lui, était mort en 2013 dans un accident de la route au Mexique … alors qu’il était toujours recherché par la police canadienne.  Selon certaines infos, son fils aurait été présent ce jour-là dans le véhicule. « « Enrique a été inculpé au moins trois fois aux États-Unis pour trafic de drogue – le plus récemment au Colorado en 2013″ , ajoutait le magazine» (la photo avec le frère date de cette époque-là). «  Une source policière au Canada, dit-il soupçonne que Enrique et ses frères vont  et viennent entre Wheatley, près de Leamington, et Cuauhtemoc aujourd’hui encore, en utilisant de fausses cartes d’identité, grâce à leurs liens familiaux en Ontario ».  On ne sait si il effectuent les trajets en carrioles à cheval ou en voiture à moteur V8 (ou s’ils ont été poursuivis par la police montée ) !!  Plus étonnant encore, nous apprend le journal canadien : « son frère John a fait carrière en tant qu’acteur de cinéma, produisant et mettant en vedette plusieurs films mexicains sur les barons de la drogue ». Visiblement des films de série Z, comme le plus « réputé » de sa carrière, « El sexenio de la muette«  de 1997, dont l’affiche est ici à droite.  On savait que la foi pouvait mener à tout… et à bien des excès parfois, mais de là à conduire à de mauvais films et au trafic de coke…

Des mennonites choyés par les trafiquants ?
En réalité, les  ZP-BAC et  ZP-TSQ, ou le PT-JOA plus tardif de notre « endormi » (relire l’épisode précédent) n’ont pas été pas les seuls appareils retrouvés sur des terres appartenant à la communauté mennonites.  L’un d’entre eux est encore plus représentatif, ou plutôt, on comprend mieux l’intérêt pour les trafiquants de « travailler » avec cette communauté en regardant ce saisissant reportage sur l’arrivée le 13 juin 2011 d’un autre Cessna, intercepté au sol et stoppé à la suite de tirs (notamment sur son moteur, comme on peut le voir dans l’extrait).  Cela s’était passé le le 26 août 2011, à 07h30 dans la communauté près de la colonie mennonite New Holland, située entre les villes de Pailón et de Canadas Cuatro.  L’avion emportait alors 363,7 kilos de cocaïne destiné au Brésil, empaqueté dans  12 sacs avec 360 paquets.  La presse avait relaté ainsi les faits :  « L’avion devait faire un vol à basse altitude pour laisser tomber la drogue et retourner après en territoire bolivien.  Nous pensons qu’à l’endroit où la drogue tomberait, il y aurait un laboratoire pour purifier la drogue « , a déclaré le chef de la police ».  Un autre responsable ajoutant que « cela signifie que des patrouilles rurales constantes ont forcé les trafiquants de drogue à installer des laboratoires sur le territoire brésilien.  C’est un coup dur pour le trafic de drogue, parce que nous avons appréhendé le pilote, considéré comme un gros coup », a déclaré le chef du FELCN ». L’avion avait quitté Trinidad, capitale du département amazonien de Beni, et ravitaillé près d’une communauté rurale de religieux mennonites dans le département de l’est de Santa Cruz, à 590 kilomètres à l’est de La Paz, où il a été capturé. Le pilote Oscar Alvis Mejía, le copilote Javier Guardia Arteaga et une troisième personne, Adrián Aguilar Javier, ont été arrêtés par la police, a indiqué Mme Quezada ». Un avion qui avait eu un double comité d’accueil en fait : « en flagrant délit.  Une source a indiqué que très tôt (mardi) deux camionnettes Hilux sont arrivées sur le champ agricole mennonite « New Holland », à 130 kilomètres de la ville. Sur place, un narco notant que l’avion avait volé sans difficulté jusque l’endroit, avait pris deux drapeaux blancs et se trouvait sur la piste improvisée en faisant des signes au pilote et au copilote que le terrain était clair et sans danger.  Ainsi, l’avion avait réussi à atterrir et lorsque les narcos étaient prêts à charger les sacs de jute contenant les 363 kilos de cocaïne, les policiers sont arrivés en patrouille mobile.  Quand ils ont été découverts, ils ont essayé de fuir en ouvrant le feu sur les policiers, alors ils ont répondu aux balles ».  Le pilote cité était effectivement un pilote chevronné, qui avait déjà été impliqué à trois reprises dans le trafic de drogue, en 1993, en 1994 et en 2010 (1)… tout en demeurant inscrit au registre officiel des pilotes de la DGAC bolivienne, ce que la police omet  (à dessein ?) de rappeler ce jour-là… L’appareil saisi étant le Cessna CP-2493.  A bord de l’avion ont été retrouvés le « pack » habituel des narcos : un fusil de chasse, un GPS, un téléphone satellite, d’un carnet avec des noms et les coordonnées des aéroports et des pistes d’atterrissage, et à côté une camionnette qui avait conduit à la piste d’atterrissage clandestin et l’avion, qui a quitté le lundi de Beni à Santa Cruz et qui a été saisi.  La fin de l’opération se terminant par une promesse pieuse : « après l’opération, une délégation du FELCN est partie hier soir vers Trinidad, où elle devait intervenir dans un hangar situé à l’aéroport Jorge Henrich, ainsi que dans plusieurs maisons dans la capitale du Béni, pour interroger les personnes liées à ceux qui ont participé à l’expédition.  Ils ont également l’intention de capturer le propriétaire de l’avion, qui est pleinement identifié, selon le commissaire ».  L’appareil n’étant pas trop difficile à localiser, puisqu’il était cité ici dans le site de chez Elorza Servicios Aereos S.R.L, comme avion d’évacuation médicale….revendu par la société pour  « être remplacé plus tard par un Cessna-210 (CP-2510) acquis aux États-Unis » était-il encore écrit.  Le listing officiel de la DGAC l’ignorant depuis lors (y compris celui mis à jour le 4 février 2016)... Mais en examinant plus en détail le reportage télévisé, on découvre un autre détail saisissant de l’affaire : le Cessna 206 tombé chez les Mennonites disposait comme beaucoup d’autres de l’indispensable procédé pour favoriser les vols de narcos:  lui aussi sur son côté gauche, arborait en en effet lui aussi (encore un) un tube de Venturi…

Le pilote du « Président » !

Le pilote arrêté en territoire mennonite avait un patron… paraguayen lorsqu’il avait été arrêté une première (ou une seconde fois déjà), il s’appelait Marco Antonio Roca Ali, alias ‘Le Président » ou «  Prési » (ici à droite), qui avait pour fief… Trinidad.  Il finit par être arrêté, une nouvelle fois, celui-là aussi, avec tout son gang, le samedi 10 novembre 2013 par des agents de l’anti-drogue paraguayenne.  L’homme a un nom connu : Roca Ali, c’est en effet le frère cadet de l’ancien trafiquant de drogue Jorge Roca Suárez (appelé « Toit de paille » ou « Tête de paille »), et c’est aussi le neveu de Roberto Suárez Gómez, le roi de la cocaïne… avec un tel pedigree, il ne pouvait que faire dans la cocaïne !!! Homme influent, qui continuait à gérer son gang derrière les barreaux, lui aussi, il n’était pas resté longtemps dans sa prison d’El Abra, à Cochabamba :  « Marco Antonio Roca Ali, alias « El Presi », s’est échappé d’un pénitencier dans l’est de la Bolivie vendredi après avoir trompé son gardien. Le week-end cuvant il a été capturé au Paraguay avec ses partenaires et une cache de 1,7 tonnes de cocaïne, deux fusils AK-47, trois pistolets et cinq petits avions, selon les rapports des autorités paraguayennes et boliviennes. « Apparemment, il est sorti et est retourné en prison ».  Il avait été retrouvé dans la  colonie indigène de Guavirá, à Canindeyú (comme pour les mennonites, c’est une solution de repli pour les narcos). « Il est parti vendredi et est capturé peu de temps après. Certes, il avait des connexions et des liens, mais la chose compliquée est que la police (dépositaire) donne juste son rapport (sur l’évasion) lundi « , a expliqué mercredi à l’Associated Press le directeur du régime pénitentiaire, Ramiro Llanos. Condamné en 2010 à 16 ans de prison, Roca Alí purgeait sa peine dans la prison peu sûre de Mocoví à l’extérieur de la ville de Trinidad, à 390 kilomètres au nord-est de La Paz. Selon Llanos, le fugitif a été transféré il ya un an à Mocoví d’une prison plus sûre dans le centre du pays. Les prisonniers ne peuvent être libérés de prison que par ordonnance du tribunal et en garde à vue en cas de maladie ou pour assister à leurs audiences « (on aura noté qu’il avait été transféré d’un pénitencier « sûr » vers une prison qui l’était beaucoup moins !) . « Il faisait probablement ses affaires à partir de là (Mocoví) », a déclaré le responsable. Mardi, les forces anti-drogue de la Bolivie ont arrêté huit personnes liées à la bande et ont retenu six petits avions pour examiner si elles transportaient de la drogue. Parmi les 19 personnes capturées par la police paraguayenne au cours du week-end, il y avait quatre Boliviens. Ils étaient tous dans une hacienda dans une région limitrophe du Brésil. Les 1 748 kilos de cocaïne confisqués à la bande constituent l’une des plus importantes saisies au Paraguay, d’une valeur d’environ 15 millions de dollars, selon les autorités de ce pays. La drogue était d’origine bolivienne et péruvienne et les autorités boliviennes soupçonnent que Roca Ali était le fournisseur et l’un des leaders du réseau de trafiquants. »  Celui-là aussi, vous apprendrez bientôt à le connaître plus en détail…. C’est vrai qu’il a un beau CV derrière lui, très « universel » disons :  « son dossier comprend une arrestation en Colombie en août 1994 pour sa «participation à des organisations criminelles de trafic de drogue», selon le rapport de police.  En janvier 2001, il a été capturé et condamné au Pérou, accusé d’avoir piloté un avion avec des armes, de l’argent et de la cocaïne.  En mars 2008, il a également été arrêté à Trinidad avec 165 000 dollars et accusé d’avoir légitimé des produits illicites ».  Ali, c’est en effet celui capturé avec Ezequiel de Souza (nous verrons bientôt qui il est) !!!  Nul doute qu’un tel gang avait eu besoin de pilotes émérites… tel qu’Oscar Alvis Mejía !

Les mennonites et leurs cousins du Mexique

Les mennonites, on les retrouve encore mais à un autre endroit.  Le 31 juillet 2017, la presse relate en effet l’atterrissage d’un bimoteur Beechcraft C-90 sur une route d’une zone rurale de la municipalité de Bacalar, au sud de l’État de Quintana Roo; nous sommes en effet au Mexique, côté Mer des Caraïbes, sur la côte Ouest du Yucatan. A la frontière au Sud avec le Belize.
Là où atterrissent les avions qui ont réussi à traverser en provenance de Colombie ou du Venezuela, en se rendant plus loin encore que le Honduras ou le Belize.  L’avion immatriculé N2890C est un Beechcraft C90B  a été retrouvé vide de cocaïne, mais à bord on peut encore distinguer des réservoirs souples d’essence (ici à droite), qui montrent qu’il a bien effectivement effectué la traversée.  Portant un numéro factice, c’est bien un clone car un deuxième avion portant la même immatriculation N890NC,  avait déjà été retrouvé abandonné en février dans une réserve naturelle du Guatemala à à El Manchón, dans le Champerico,  près de Retalhuleu.  Celui-là était rempli de bidons d’essence en plastique blanc. De là à conclure que les trafiquants ont la même base de données de fausses immatriculation il n’y a qu’un pas en effet !  Il a atterri sur une route entretenue par des ménnonites, auprès de terres cultivant le sorgho et le maïs (ici à gauche) dans l’Ejido “El Bajío”.  La communauté sera la première à se plaindre de l’atterrissage, les terres étant gelées par les autorités pendant des mois le temps que l’enquête sur l’atterrissage de l’avion se fasse.  Ils affirment que « ce sont 60 hectares qui ne peuvent pas être travaillées et qui ont été affectés par la présence de l’avion qui, quatre mois après  l’atterrissage, est toujours gardé par les soldats ».  Les fermiers se plaignant aussi des militaires eux-mêmes selon son représentant Herman Neufeld  : « l’armée a emporté les tilapias conservés dans un étang naturel à proximité du site d’atterrissage:  « Les soldats sont venus et tous les tilapias que nous avions à manger ont été pris, c’était de la nourriture que nous avions pour les familles toute l’année. Ils ont utilisé leurs hamacs pour attraper tout le poisson « , avait-t-il déploré, en menaçant de prendre l’avion en otage s’il n’était pas déplacé.  Où l’on s’étonne, plutôt, c’est de retrouver les mêmes principes que ceux vus chez leurs cousins boliviens… la communauté jouant les anges-gardiens des aires d’atterrissage des avions chargés de cocaïne.  Dans le Beechcraft de Bacalar on pense que près d’une tonne de cocaïne avait été transportée… finalement l’avion sera démonté et transporté par l’armée mexicaine sur une plate-forme de semi-remorque pour convoi exceptionnel le 22 août 2017.   Soit bien en-dessous des 4 mois cités par Herman Neufeld :  l’avion était-il donc resté deux mois sur leurs terres avant d’être découvert (2) ?

Retourné comme une crêpe

Laissons un peu les croyances religieuses dévoyées et revenons sur le plancher des vaches..  Parfois, les avions qui tombent à Santa Cruz de La Sierra ou à proximité viennent de loin, en effet, on vient de le voir.  Du Brésil, aussi, parfois.  Encore un exemple le mercredi, au petit matin du 25 mai 2016, plusieurs  hommes  pénètrent dans le terrain ou est garé un avion monomoteur, appartenant à TV Centro América, dans un hangar sur l’aéroport Marechal Rondon de Várzea Grande, dans la région métropolitaine de Cuiabá, au Mato Grosso.  Les hommes, visiblement très au courant des habitudes du coin, montent dans un avion et s’envolent aussitôt.  Un peu plus tard le propriétaire de l’avion, Luiz Roberto Aldigueri Filho, arrivé pour donner des cours d’aviation à l’aéroport, constate que l’appareil a disparu.  Envolé, c’est le cas de le dire.  « Envolées » également les caméras de sécurité du hangar où était l’avion !  L’appareil était un Cessna C210 immatriculé PT-JKX, qui a décollé de l’aéroport avec un plan de vol tout ce qu’il y a de régulier, « qui a même utilisé le code pilote de la compagnie » notent les journaux.  « L’auteur du vol connaissait son dossier et connaissait l’avion qu’il pilotait » conclut Globo.com.  Il ne faudra pas longtemps pour que l’avion fasse reparler des siennes.  Le 27, soit à peine deux jours plus tard, on le retrouve… retourné, les roues en l’air, en Bolivie, dans le champ d’une ferme, située à 30 km de San Javier (près de la ville de Santa Cruz de La Sierra).  Trois personnes sont retrouvées à bord, deux Brésiliens (Bruno Alence Wachecosqui et Tiago Rodriguez de Sousa) et un Chilien (David Alejandro Ramirez Oyarde).  Les trois sont sérieusement blessés, on s’en doute après ce beau cheval de bois (cf ici gauche) !!!  Aucune trace de drogue ne sera relevé à bord… Selon le plan de vol de l’avion, ils devaient se diriger vers Caceres, à 220 km de Cuiabá, dans un secteur limitrophe  avec la Bolivie…la police découvrira que les trois étaient en réalité les vigiles chargés au Brésil de la sécurité du hangar hébergeant l’avion !!!  Pour la police, ils devaient l’amener en Bolivie pour le proposer à la vente à des trafiquants !!!  Difficile pour eux de revendre le tas de ferrailles qu’ils avaient ainsi fabriqué (oui mais, ils savent faire des miracles avec des tas de ferraille, on le sait et on l’a vu ici) !!!  Un Cessna 210L se négocie d’occasion vers les 175 000 dollars environ(ici pour le N176LL de 1975, qui pourrait intéresser des trafiquants : il a subi un atterrissage forcé sur le ventre le 24 juillet 1976; ce qui abaissera son prix dans la négociation de vente).

Des avions souvent retrouvés au même endroit 

En 2016, le 24 janvier,  à Puerto Grether, entre Cochabamba et Santa Cruz de la Sierra, on retrouve un autre Cessna couché sur le flanc gauche au bord d’une piste.  Il est immatriculé ZP-BII Un pick-up est venu tenter de le charger mais l’avion n’a pas réussi à redécoller.  On l’a donc vidé et laissé sur place en le poussant sur le bas-côté.  La télévision effectue le reportage sur l’avion abandonné.  L’appareil bien que portant une immatriculation paraguayenne est soupçonné provenir du Brésil, par les autorités, peut-on y entendre.  Retenons son cas on ne sait jamais… Le 10 août de la même année, rebelote presqu’au même endroit avec un autre Cessna « local » puisque » immatriculé cette fois CP-2994, un Turbo 206 à gros pneus de brousse.  L’avion datant de 1977 est enregistré au nom de Luiggi Cjavez Roca au registre la DGAC bolivienne, c’est le  N°U20603532, exporté le 21 avril 2014 en Bolivie par America’s Air Support Inc, son ancien exploitant, enregistré dans le Delaware (une énième coquille vide !). Les militaires qui l’ont découvert ont été accueillis par des tirs à l’arme lourde, un pick-up et des motos se sont échappés.  En mai, la  FELCN avait déjà investi quatre hangars et découvert 15 avions près d’ une piste clandestine à Trinidad. « Dans la ville de Trinidad, une opération à grande échelle a été réalisée (…) dans quatre hangars ont été trouvés 15 avions détournés précisent les recherches  faites avez l’ANH (Agence Nationale des Hydrocarbures) et les Force Spéciales, « a dit à ce moment-là Delgadillo . En outre, il a informé que les avions devaient être soumis à une « micro-aspiration » pour déterminer s’ils transportaient de la cocaïne ou non. 15 personnes ont également été arrêtées. »

Enfin une réaction de la FELCN avec la visite de contrôle de hangars

La visite des 4 hangars visés par la FELCN, enfin décidée, avait été fructueuse.  D’abord, le chiffre de 15 appareils sera cité, sur la trentaine vérifiés, qui, visités, avaient tous montré des traces de cocaïne, une fois micro-aspirés. Selon la presse, les premiers résultats positifs porteront sur les avions CP-1459, CP-2037, CP-1091 (un Cessna C-310R) et le CP-1637. Le premier cité avait pourtant déjà été retrouvé le 21 janvier 2013 sur une piste clandestine des alentours San Germán, à 170 kilómètres de Santa Cruz.  L’avion aurait tout simplement percuté une voiture sur la piste !!! Le CP-2037, un Cessna 206 faisant partie de ceux débusqués à Corrientes, dans le ranch aux avions de la coke !!!

Du Civil Air Patrol aux missions évangéliques… suspectes

Le 23 octobre 2015, nouvelle opération avec micro aspiration à la clé, dans un hangar « privé »  de la municipilaité de La Guardia; a 14 kilomètres de la capitale.  Une photo montre un Cessna aux ailes portant des bandes rouges et au bas de fuselage bleu.  Or, celui qui correspond à cela est le Cessna de Gospel Ministries International, utilisé par une mission évangélique dirigée par Herman Gonzalez.  On a quitté les Mennonites pour retomber sur leurs voisins de croyance !  L’avion est celui-ci en effet, le N6271N, un Cessna 182 turbo exporté en Bolivie en le 26 mai 2009, qui ne vole pas qu’en Bolivie... (ici il survole El Trompillo) tout le monde aura vite reconnu qu’il a en fait gardé sa livrée du Civil Air Patrol !!!   Etonnante découverte de plus ! Cela rappelle en effet le drôle de cas de ce pilote de mouvement similaire mort dans un hôpital, celui de la fondation Cornerstone, après que son appareil qui transportait de la drogue se soit écrasé au Honduras, une histoire dont je vous avait fait part ici même.  En 2010, autre exemple encore, s’écrase en pleine forêt amazonienne un Cessna U206G, importé en Bolivie, ancien N732NK de 1979 (N°U20604702) venu de Cook Airfield Inc. L’avion a impacté violemment le sol tuant ses trois occupants, l’un des corps étant identifié par la police comme étant celui du dénommé Alberto Gómez.  Fait étonnant, l’appareil porte à l’arrière de son fuselage, au niveau du hublot supérieur un auto-collant le présentant comme l’avion de l’organisation évangéliste « Servicios Aereo Divino Nino », qui a pignon sur rue là-bas (ci-dessous à gauche) et dont le hangar à avions est installé sur l’aéroport Jorge Heinrich.  Dedans, 400 kilos de cocaïne ont été trouvés: l es voies aériennes du Seigneur seraient-elles aussi pénétrables ???

Attrapés, puis recyclés

Cette découverte n’est pas la première du genre en fait :  en 2009 déjà un cas d’utilisation d’avion pour transporter de la drogue au Brésil avait été noté, avec une étrange de le faire. A part que cette fois-là, il y avait eu trois morts dans le crash de l’avion et que ce dernier emportait avec lui 400 kilos de cocaïne. Sur l’épave finalement retrouvée à proximité de la réserve indigène Wasusu, dans le village Nambiquara et  la région de la Nouvelle-Lacerda, dans le Mato Grosso (au Brésil, donc !) avec les trois corps d’occupants à moitié carbonisés il y avait à bord des liasses de dollars et même des armes en provenance de Bolivie.

L’avion, le Cessna CP-1819, était encore en bon état (ici visible à droite, c’était l’ex N9382Z.) il avait été volé sur l’aéroport San Ignacio de Velasco avec menaces et arme à feu par « deux hommes et une femme arrivée des Bibles à la main, en parlant de Dieu » comme le racontera le propriétaire de l’avion, Richard Gonzales Roca. Des trafiquants, pour sûr, cette fois, déguisés en pasteurs évangélistes, qui avaient commandé un vol pour se rendre à San Ignacio !!!  Malgré le fait que cela ait été un vol, on notera que l’appareil (U206-06448) de 1982 portait aussi le Venturi si cher aux pilotes des narcos…. et la configuration souvent vue de capotage que sur la roue avant, le train principal étant équipé de gros pneus basse-pression. Sur la photo prise le 21 avril 2008 à El Trompillo, on distingue aussi un étiquette jaune qui semble être un avertissement, apposé par les autorités pour ne pas remplir toutes les conditions de vol obligatoires…

D’autres saisies d’appareils ont eu lieu encore, en 2016 et 2017 notamment, sur lesquelles je reviendrai bien entendu, puisqu’elles porteront sur bien plus d’avions.  Le 24 avril 2015, en tout cas, décision est prise par le président Morales de transformer cinq de ces avions saisis en… ambulance, sur le modèle de ce qu’a fait le Brésil au même moment. Sont concernés quatre Cessna (ici à droite) et un… Beechcraft.  Sur une des photos de la visite présidentielle, on voit Evo Morales descendre d’un Beechraft aux hublots tous ronds. Un C90-1 King Air devenu FAB 050: c’est tout simplement le PT-OEP, le « compagnon » du Cessna 210 Centurion immatriculé ZP-BFR (lui aussi recyclé en ambulance) qui attendaient de pouvoir relayer un troisième avion apportant la cocaïne… le Cessna CP-2890 qui s’était lui écrasé à pleine charge dans la vallée de los Ríos Apurímac Ene y Mantaro (Vraem), avec 356 kilos de cocaïne à bord !!!

Toujours la même chose !

On a parfois l’impression que l’histoire ne fait que se répéter à cet endroit, on l’a vu : ainsi cet article du 15 octobre 2013 qui démarrait ainsi en expliquant un peu la même chose : « deux avions et deux motorisés terrestres, sont restés scellés depuis le mois dernier dans un hangar de l’aéroport international de Viru Viru après l’intervention  par la police après la découverte  d’un avion avec 315 kilos de cocaïne près d’Okinawa. Il ont été testés positifs pour cette alcaloïde dans l’analyse individuelle microaspirat de particules fabriqué hier par la Force spéciale de lutte contre le trafic de drogue (Felcn), dans un acte juridique supervisé par le ministère public et par des avocats de la défense (…) Le hangar en question est tenu par le FELCN depuis le 25 septembre, après qu’une patrouille ait intercepté un Cessna monomoteur, immatriculé  CP-2674, avec un total de 315,4 kilos de cocaïne base, à bord. » Etrangement, le même avion (ici à droite) avait fait un atterrissage malencontreux le 18 février de la même année, après une fuite hydraulique, endommageant son empennage côté droit (examiné ici à droite). On avait surtout remarqué sur cet appareil la peinture réalisée encore une fois à la louche, avec des filets plus qu’approximatifs… l’avion étant le N°21059591 un T210L Turbo Centurion de 1972, ex N4691Q venu de South Lake Tahoe, en Californie, il avait été exporté en Bolivie en 2011.  Comme pour beaucoup de ses concitoyens transporteurs de coke, il avait lui aussi été accidenté en 1972 à Moline, dans l’Illinois, lors d’un atterrissage sur un terrain non balisé, tuant l’une des trois personnes à son bord.

Un vol plus mystérieux que les autres

De tout cela, on retient aussi une forte suspicion sur le régime bolivien, à le voir masquer des atterrissages aussi bien que ne le fait le régime de Maduro au Venezuela; ou à mettre l’accent sur des appareils incendiés sur son territoire que lorsque ses propriétaires sont étrangers. Est-il de mèche ou pas avec les trafiquants, ses enquêteurs font-ils vraiment leur métier ? A-t-il comme d’autres pays recours à des « infiltrés » ??? Rien ne  filtre sur le sujet.  Aussi n’est-on pas trop surpris lorsqu’éclate en avril 2017 l’annonce d’une subite disparition de militaire, plutôt haut placé, confirmée par El Deber.  Une disparition en plein Trinidad (dans le Beni, un des fiefs du trafic de coke comme on l’a vu) d’un lieutenant-colonel de l’armée de l’air bolivienne (FAB), appelé Marco Antonio Reyes Trigo, qui était en train d’enquêter semble-t-il sur le trafic dans le secteur.  El Deber s’étant procuré entre temps sur l’affaire un étonnant témoignage, issu semble-il des informations recueillies par le service de renseignements de la police, qui stipulait que Reyes Trigo, père de trois enfants, avait été vu la dernière fois quittant Trinidad dans un avion Cessna bien repéré puisqu’immatriculé CP-3057, partant semble-t-il en direction du Pérou.  L’information de la police révélant également selon le quotidien bien informé qu’il était alors accompagné d’un autre pilote civil, dont les allées et venues à Santa Cruz de la Sierra demeurent toujours un mystère à ce jour.  L’avion, un Cessna TU206G (le N°U20606043) appartenant, on le sait également, à Carlos Suarez Iriarte, importateur d’avions en Bolivie installé à Santa Cruz même.  Un appareil qui nous intéresse au premier chef, ici en Europe, car il avait été importé en Angleterre il y a bien longtemps, en 1981 (devenant le G-BKKJ), et avait aussi été enregistré un temps au Lichenstein sous l’immatriculation HB-CHU et au final était surtout devenu espagnol sous EC-EGD, voir ici à gauche, avec les couleurs de la compagnie Air Nostrum : l’avion datant de 1976 possédait déjà des réservoirs en extensions de bouts d’ailes semble-t-il) !!! L’appareil avait été proposé à la vente en aout 2015 seulement en Espagne (et n’aurait donc pas vécu plus de 2 ans en Bolivie !). Son pilote pouvait-il ignorer sa provenance ou son âge ? Pouvait-il se douter que son voyage était sans retour ou programmé par un narco-trafiquant ? A ce jour, l’homme est toujours considéré comme disparu, comme l’appareil qu’il pilotait.  Le pilote semblait un pilote fort attaché à son métier, pour preuve une photo de lui (ici à droite) en civil en tenue décontractée dans un avion léger, plus proche de l’ULM qu’autre chose.  Dans quel piège s’était-il fourvoyé ?

(1) en appel le 17 septembre 2005, à la  Cour supérieure du district judiciaire de Cochabamba, voici l’extrait d’une des sentences le concernant  (…) « … les dommages à chacun d’eux en faveur de l’état .; déclare le crime de trafic de substances contrôlées, associées au racket et à la complicité de conspiration de conformément aux dispositions des articles 48, 53 concernant l’article 76 de la loi n ° tous 1008, Darío Arauz Ardaya, Juan Luís Muñoz Campos, Ricardo Rapu Orellana, Vanderley de Oliveira Amorío, Lorgio Arauz Saucedo, Oscar Alvis Mejía, Líder Román Antelo, Gilberto Molina Gil, Javier Coca Mendoza, Rubén Cuellar Méndez et Jorge García Taborga condamnés à la peine de 10 ans et six mois vingt jours de prison, à chacun d’eux, à effectuer dans la prison publique de la ville, plus à payer  10.000 jours au taux de Bs. 0,10 par jour, pour les coûts, et les dommages à l’État. Ainsi que la confiscation définitivement les biens saisis en faveur de l’Etat. » Les responsables du trafic (Maria Esther Mendoza Giacoman, Marco Antonio Roca Ali, Carlos Alarcon Zamora, Daniel Saucedo (les trois derniers évadés) Franz Joseph Parada Arauz, Roberto Arauz Saucedo, Douglas Arauz Ardaya, Máximo Pereira Gaspar Martínez et Jesús Arteaga, ayant écopé eux de 16 ans de prison ! Mais comment donc Oscar Alvis Mejía avait-il pu alors garder sa licence de pilote ?

(2) un reportage montre ici la découverte de l’avion parmi la communauté mexicaine.

ici un reportage sur les Mennonites au Mexique

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.

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Coke en stock (CLXXXIX) : la découverte et la chute des fournisseurs d’avions (24)


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