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Coke en stock (CCCXXVI) : garimpeiros, évangélistes et Bolsonaro : les trois plaies des indiens

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Les indiens d’Amazonie sont les victimes de plusieurs choses en réalité : du trafic de cocaïne, eux aussi, car leurs terres sont convoitées pour y établir des pistes d’atterrissages clandestines, des chercheurs d’or et des agriculteurs qui déforestent tous deux à tour de bras, ces derniers pour replanter des aberrations agricoles comme les palmiers, en raison de la mode et de la vogue calamiteuse de l’huile de palme, des évangélistes inconscients du danger que représentent les contaminations, oubliant l’histoire des Mayas ou des Indiens d’Amérique du Nord, enfermés dans leur extrémisme religieux sourd et aveugle et… du gouvernement inepte de Bolsonaro qui n’écoute que les sirènes des grands fermiers racistes ou des industriels véreux…

Garimperos et hélicos

Ne croyez pas que les seuls avions soient l’objet de l’attention des garimperos : les hélicoptères aussi, nous sommes au Brésil ne l’oublions pas !

Le 14 octobre 2019, les policiers sont appelés à se rendre, suite à un coup de fil anonyme, dans le secteur de Bom Jesus, dans la région de Vila Trairão, au nord de Roraima à Amajari exactement, sur les rives de la rivière Uraricoera. Une région sensible, puisqu’elle jouxte le Guyana (et le Venezuela n’est pas très loin non plus).

A peine arrivés sur place, ils découvrent un gros campement illégal de chercheurs d’or, et entendent alors  un vrombissement : c’est le bruit d’un hélicoptère de passage au-dessus d’eux, qui va se poser, avec un second qui s’apprête lui à décoller ! Sur place, c’est rempli de carburant : il  y a en effet 73 gros bidons de 50 litres éparpillés partout, contenant soit du carburant pour diesel, soit du kérosène. Près de 3 600 litres en tout ! Apportés sur l’emplacement par un gros pick-up Chevrolet S-10 dont la jeune conductrice (21 ans) avoue fièrement être payée 700 dollars par voyage, une fortune là-bas.

Des armes sont aussi trouvées : un pistolet Taurus PT-11-138, au numéro limé, avec son étui, un chargeur et six autres munitions, un fusil de chasse de calibre 28 et 155 munitions de différents calibres sont également saisies.

Un vrai bric à brac, en fait, que ce campement sauvage, avec un frigo amené sur place, avec son générateur d’électricité, un congélateur, des produits d’épicerie et boissons à foison, y compris de l’alcool, des poêles, des  bouteilles de gaz, des outils, une tronçonneuse, de nombreux outils de réparation d’aéronefs, des chariots pour la manutention des hélicoptères, des casques à écouteurs pour avion, cent mètres de tuyaux utilisés par les dragues de la mine, des chargeurs de batteries, des téléphones portables, des GPS  mais aussi des pépites d’or, des bijoux, des cartes bancaires et… un diplôme de pilote professionnel délivré par l’ANAC (l’Agence nationale de l’aviation civile),

 

Et ce n’est pas tout : « la police a fouillé les environs à l’aide d’un drone équipé d’une caméra haute définition et a constaté qu’à environ 300 mètres du camp se trouvait un troisième hélicoptère caché dans une clairière au milieu de la forêt, dans une zone d’accès difficile. Lorsqu’ils sont arrivés, les militaires n’ont trouvé aucun suspect à proximité. Les forces de police étant réduites, ils sont retournés au camp et peu de temps après, l’hélicoptère a décollé et a fui le site ». Les deux engins volants saisis sont deux Robinson, le PR-BAR (Robinson R44 II N°11290) d’Aerocopter Brasil Manutencao e Reparacao de Aeronaves LTDA-EPP et le PR-HCC, du même modèle, le N°13571 qui avaient leur immatriculation masquée. Ils appartiennent à Eduardo Freire Bezerra Leite. Le troisième n’a toujours pas été localisé. En 2016, Leite avec trois autres entrepreneurs (João Carlos Lyra Pessoa de Mello Filho, Arthur Roberto Lapa Rosal et Apolo Santana Vieira) avait été entendu par la police de Pernambouc au sujet du soutien à des politiques dont Eduardo Campos en 2014 (comme gouverneur de Pernambouc). Ce dernier, on le rappelle, s’est tué en Citation 560X (lire ici) durant sa campagne électorale.

Des garimpeiros bien camouflés

L’hélicoptère c’est coûteux : rien ne vaut de bons vieux Cessna, surtout si ce sont des vieux coucous qui ne valent plus rien : les garimpeiros volants sont prêts à prendre tous les risques on le sait !!! Le 5 septembre dernier, dans une ferme à Caracaraí au sud de Roraima, qui se trouve sur la terre indigène Yanomami, la police, lors d’une opération baptisée « Green Brazil 2 », découvre « un hangar pouvant accueillir cinq avions, un atelier de maintenance, une piste d’environ 200 mètres de long et un site d’atterrissage pour les hélicoptères. Le hangar a également le toit peint en vert pour camoufler l’endroit et empêcher l’observation aérienne «  note (Combate) « Racismeo Abiental », une bâche verte dissimulant  également l’avion qui reste dehors durant les opérations. Vu du ciel, c’est difficilement détectable en effet (cf la photo en haut à gauche) !

Les appareils révélés sont tous des Cessna 182 Skylane. Ils sont en piteux état : l’un d’entre est visiblement un mix de deux épaves, l’avant et l’arrière du fuselage ne provenant pas du même avion (cf ici à droite) !!!

Les carcasses, les ailes une fois démontées, sont ramenées en ville sur un camion plateau. On peut y découvrir deux immatriculations visibles : PT-JMS, le N°18262772 un modèle 182P, retiré du circuit dès 1997, au nom de Norberto  Figueiredo D.Da C.Cunha;  et le PT-DXT, le Cessna 182N N°18260787, décommissionné en 2011, appartenant alors à Mario Fernando Teixieira Nery Costa, mais opéré par Antonio Garces Cunha Filho.

Le PT-IQQ apparaît aussi (c’est le premier sur la gauche en haut), c’est le 172M N° 17261455, acheté en 1986 par Manoel Rosendo Figueredo, lui aussi avec son certificat de navigabilité retiré depuis des lustres : ce sont tous bien des épaves volantes !

Il s’en fout !

Comme notre commandant Niltinho, mais en bien pire, il s’en fout à un point inimaginable, Bolsonarao, du sort des indiens : en mai dernier, le parti ruraliste anti-indigène a remporté une grande victoire avec un décret signé par Bolsonaro proposé par l’ultra réactionnaire Nathan Garcia qui a décrété avec mise en place de façon immédiate que soient exclus désormais des Terres Indigènes (TI) d’occupation traditionnelle, 237 territoires, rendant donc possible leur occupation, leur vente et leur lotissement. « Cette mesure « met à la disposition » du marché 9,8 millions d’hectares de terres publiques, soit une superficie équivalente à celle de l’État de Pernambouc (un peu plus grand que le Portugal, NdT) » note ici outré Planète Amazone. L’homme présentant son succès de façon ignoble : dans une vidéo publiée sur son compte Facebook, et reprise par le site de la FUNAI, « Nathan décrète la fin de la « sale liste de la SIGEF » (le Système de Gestion des Terres (SIGEF), plateforme gérée par l’Institut National de la Colonisation et de la Réforme Agraire (INCRA)).  Au côté de Xavier – et en utilisant un chant Guarani comme fond sonore – le ruraliste prétend que l’identification [comme étant des terres indigènes, NDT] des propriétés rurales qui chevauchent des zones actuellement en processus de démarcation serait « illégale et discriminatoire », et fait partie d’une « question idéologique et politique des gouvernements passés » pour qualifier d’indigènes des zones qui n’avaient jamais été d’occupation traditionnelle. » En photo, Jair Bolsonaro, président du Brésil, Tereza Cristina, ministre de l’agriculture, et l’ignoble Nabhan Garcia. Ce dernier a été à la tête de milices rurales meurtrières d’indiens, explique, ici Brasil de Fato (ici à droite) . C’est un assassin, tout simplement !

Un autre assassin: l’hélicoptère des missionnaires héritiers des Menonnites

Bolsonaro est un imbécile devenu président, imitant l’autre imbécile vivant plus au Nord.  Ne comprenant rien à rien, sinon que le pouvoir de l’argent, il a écouté les sirènes des évangélistes (comme l’autre) et pris une décision… mortelle : celle d’autoriser le contact de tribus isolées, notamment celles de la vallée du Javari (celles qui avaient été photographiées, rappelez-vous d’hélicoptère, justement et que les chercheurs d’or tuent sans discernement !), pour, justement, les évangéliser, et risquer de les anéantir comme ont été laminés les peaux-rouges par la transmission de maladies contre lesquelles il n’étaient pas immunisés (la malaria et l’hépatite notamment). Au Brésil, cette décision calamiteuse a pris la forme d’un hélicoptère Robinson R-66, immatriculé PP-NTB et inauguré en grande pompe (ici à droite) celui présent par l’organisation de la New Tribes Mission (NTM (1), rendant furieux Ricardo Lopes Dias, le nouveau chef du département des Indiens isolés de la FUNAI :  « Le NTM (désormais rebaptisé Ethnos360 aux États-Unis, dirigé en éditorial par Larry M. Brown ici à gauche et Edward Luz, le gestionnaire, aux idées démentes (2), ci-dessous à droite devant l’hélico, en train d’expliquer que c’est Dieu qui l’a offert !) a ouvertement collecté des fonds pour acheter un hélicoptère afin de cibler les tribus de la région’. A noter que l’équipe philippine de Nouvelle Papouasie est dotée de mécanos capables de désosser entièrement un R44 et de le reconstruire (ici à droite) comme le font… les trafiquants. Certains pilotes missionnaires l’on été, comme j’avais pu le rappeler déjà ici … avec le cas de Jefferson McKenney, le fondateur de Cornerstone, installé à Loma de Luz. au Honduras. Etnos360 dispose déjà aux Philippines de 3 hélicoptères !

Ils ont déclaré: « ce nouveau programme de vol en hélicoptère permettra à Ethnos360 Aviation de servir tous nos missionnaires actuels dans la région et ouvrira la porte à dix groupes de personnes supplémentaires vivant dans un isolement extrême. » Le NTM est connu pour préconiser ouvertement le contact forcé de tribus isolées. Il a aidé à organiser des «chasses à l’homme» au Paraguay dans les années 70 et 80 au cours desquelles des Ayoreo isolés ont été capturés et sortis de la forêt: plusieurs personnes ont été tuées au cours de ces rencontres et de nombreuses autres sont mortes de maladie par la suite.

Les dirigeants autochtones de la vallée de Javari ont dénoncé les plans du NTM comme «une attaque génocidaire». Ils décrivent l’intention commune des missionnaires et du gouvernement comme étant «d’ouvrir les portes» des territoires autochtones. La coordinatrice de la campagne des tribus non contactées de Survival International, Sarah Shenker, a déclaré aujourd’hui: «Il est maintenant clair que le gouvernement brésilien a pris la décision consciente d’ouvrir les territoires autochtones aux missionnaires évangéliques, comme une étape clé dans la prise de contrôle de leurs terres et l’exploitation des leur or, minéraux, bois et autres ressources (3). Si ce n’est pas arrêté, de nombreuses tribus seront anéanties.« »

Des abrutis complets que ces missionnaires, qui n’hésitent pas, lors de leur entraînement, à se déguiser en indiens en se maquillant et réalisant le fameux « «  (cg-f ici à gauche) honni partout ailleurs.

De l’inconséquence totale, de l’irresponsabilité à un degré ultime: du Bolsonaro, quoi.  Voilà à quoi mène de confier les clés du pays à un inepte total.

Un hélico escamoté des médias

Un Ethnos 360 dans ses petits souliers après la divulgation en mars de son inconséquence totale vis à vis du Covid19 sur les populations indigènes : « quelque temps après la publication de cet article le 17 mars 2020, la vidéo Ethnos360 Aviation apparue à ce stade de l’histoire a été supprimée de Youtube «par le téléchargeur», très probablement Ethnos360. Depuis que cette histoire est apparue pour la première fois, la mission aéronautique évangélique a également remplacé toutes ses vidéos Youtube qui traitaient de la prise de contact et de la conversion des tribus isolées, mettant à leur place de nouvelles vidéos parlant de l’utilisation des avions à des «fins de sécurité», «apportant des services médicaux d’urgence assistance » et pour prêcher« la parole de Dieu ». On voit ici une seule image fixe de la vidéo originale, maintenant nettoyée (ci-dessus à droite). Depuis sa publication également, un tribunal brésilien a interdit tout contact des missions évangéliques avec des peuples autochtones isolés d’Amazonie. » On note que l’hélico alors montré était le N800VK, un R66 N°008 tout doré de 2010 (cf à gauche ici, acheté en 2012 à Gomez Used Equipment Inc au Texas, minuscule entreprise de 4 personnes, ex V and A Aviation LLC). Elle possède aussi depuis 2008 le N69KA, en cours de revente un R44, et le N621MB, acheté début 2017, et expédié démonté en août 2017  par container aux Philippines, plus 2 Bell Ranger aux Philippines dont le P2-NTH (Papouasie-Nouvelle-Guinée) plus 4 Kodiak et 2 Cessna comme avions. Elle a revendu en 2018 un Robinson R44, le RP-C2619 (Phlippines) après 10 ans d’utilisation à Mid-Continent Aviation Services. Visiblement c’est Dieu aussi qui a fait la livraison du PP-NTB (ici à droite)… puisqu’ils le disent !!!

Le N800VK  a été mis en vente depuis chez Orbic Helicopters, installé à l’aérodrome de Camarillo, à Ventura County, Californie, une école d’hélicoptères, « Available Immediately »... D’avoir révélé leurs techniques potentiellement infectieuses de tribus les a vraiment traumatisés, il semble !!!  Orbic Helicopters, depuis, étrangement, ne répond plus : ses deux adresses de site sont fermées et sa page Facebook arrêtée au 28 novembre 2019. Son patron, Blake Sillix, est aussi un jeune vigneron californien (et petit : il ne produit que 75 caisses par an), spécialisé dans les vins du Rhône. Il semble un peu trop s’intéresser à l’usage des médias, où il laisse traîner comme photo par exemple ceci (à droite). En 2013, Orbic avait reçu une plainte pour le crash du Bell 206B N59518 ayant tué trois hommes (le pilote, David Gibbs et les producteurs de Relality Show J.D. Roth et Todd Nelson, lors d’un tournage TV). Ici une des activités d’Orbic ; le tir à partir d’hélico. Entre quelles mains le N800VK est-il tombé depuis, voilà bien toute la question !

Depuis, l’ hélicoptère de NTM le plus voyant (le modèle doré) est donc revenu aux Etats-Unis, et semblait beaucoup apprécier ces derniers temps la frontière entre la Californie et le Mexique (dans l’Arizona). Pourquoi donc cet emplacement, voilà bien le problème. L’autre le PP-NTB continuant à s’activer pas loin de Guajara et Cruzeiro do Sul, vers la frontière avec le Pérou :

A noter là-bas l’avion de Céline Cousteau en faveur de la défense des indiens : c’est la petite fille du Commandant, la fille de Jean-Michel Cousteau qui avait connu les indiens à 9 ans avec son père. L’occasion de regarder à nouveau de vieux épisodes de la série…

Ici par exemple  le trailer de l’épisode de Cousteau en Amazonie (il y en a eu plusieurs de 1981 à 1984. Il y avait déployé sur place son petit « duck » Iveco 6640A, la copie -raccourcie-  de l’ancien engin amphibie datant du débarquement de 1944, le Dukw…

A l’ombre, c’est quand même plus tranquille

Retournons au calme après cette fureur, cet extrémisme religieux et cette  folie bolsonarienne. Le 20 juillet c’est un petit appareil qui est retrouvé stationnant à l’ombre sous des frondaisons aux bords d’une piste herbeuse du Mato Grosso dans le Pantanal, qui déborde en Bolivie : c’est un Piper PA-28-235 Cherokee Pathfinder (cii un historique des types de Cherokee) immatriculé PT-KKY (N°28-7410092) que les narcos ont abandonné là, tel quel, sans prendre la peine de le déguiser, de le repeindre ou de changer son registre. L’avion était au nom de Sergio Luis Armelin Ramos.

Si l’avion est découvert vide, portes ouvertes, pas loin de là dans les bois on retrouve tout un lot de gros parallélépipèdes verts : des pochons de toile contenant de la cocaïne : le petit appareil a réussi à en amener 470 kilos (pas un problème pour lui il peut en emporter plus du double malgré sa taille ) ! Les sacs verts étaient en fait prêts à charger à bord ! Il restait donc de la place sur le Cherokee : « une grande quantité de carburant aviation a également été saisie » indique la police: il venait donc de loin ! Quatre suspects sont coffrés dans une ferme de Porto Jofre, commune de Poconé, dans le Pantanal du Mato Grosso. Visiblement un lieu de collecte de la coke bolivienne, qui s’embarque après vers l’Est pour rejoindre les ports de la côte, direction… l’Europe !

Le retour de l’homme du scandale 

En août également, l’été 2020, un homme a refait surface dans l’actualité. Il était arrivé sous le feu des projecteurs avec une affaire retentissante mettant à mal l’image présidentielle brésilienne, déjà bien atteinte par les déclarations à l’emporte pièce du clone de Donald Trump. Ça c’était passé le 25 juin 2019, lors du voyage en Espagne pour le G-20 : un des gardes présidentiels, venu sur place avec un autre avion que celui de Bolsonaro : Manoel Silva Rodrigues, 38 ans avait été arrêté par la police espagnole à l’aéroport de Séville, après passage au scanner et la découverte dans ses bagages personnels de 37 pains de cocaïne d’environ un kilo chacun (39 kilos exactement au total pour 6,3 millions de reais, soit environ un peu plus d’1 million d’euros). « Les officiers disent que Silva Rodrigues avait prévu une réunion à l’hôtel où lui et le reste des membres de l’équipage allaient se reposer pendant l’escale à Séville, avant de se rendre à Osaka. Bolsonaro volait vers la même destination sur un autre avion. Étant donné qu’aucun effort n’a été fait pour cacher les drogues, les enquêteurs estiment que le sergent pensait qu’il ne serait soumis à aucun contrôle douanier car il faisait partie de la délégation du président brésilien en voyage officiel. Mais ses deux bagages à main – un sac à vêtements et la valise remplie de cocaïne – ont été passés dans le scanner de l’aéroport et les agents ont facilement découvert les paquets de drogue en forme de brique. Le sergent avait passé 19 ans dans l’armée de l’air brésilienne et il y a trois ans, il a rejoint l’équipe qui transporte les chefs d’État et autres hauts fonctionnaires. Selon le Portail de la Transparence, Silva Rodrigues gagne un salaire net de 6 337 réaux brésiliens (1 450 €) et a participé à 29 voyages officiels, dont des voyages avec les anciens présidents brésiliens Michel Temer et Dilma Rousseff. » La réaction de Bolsonaro avait été sans surprise, affirmant qu’il aurait préféré que son garde ait été arrêté dans un pays où ce méfait est puni de la peine de mort ! Comme pour Trump, il ne faut pas compter sur le chef en cas de défaillance (n’est-ce-pas Mr Parscale…) Ceci pour la façade, car ce qu’on a appris cet été, c’est que  bien qu’emprisonné en Espagne depuis un an, il a continué à percevoir  son salaire comme si de rien n’était !!! . « Selon les données collectées sur le portail de transparence par le portail Uol, bien qu’elles soient détenues et ne travaillent pas depuis juin 2019, l’armée lui verse 8100 reais bruts par mois (1300 euros), y compris les fonds d’indemnisation. En novembre, le montant brut a atteint 14 500 reais, en raison du bonus de Noël. Au cours de cette période, ses salaires ont totalisé environ 97 500  reais (15.4757). Une audience militaire sur son cas était prévu mais pas avant le 20 août » !!! En Espagne, en tout cas, il a déjà pris 6 ans de prison ferme.

Coup double pour les Tucanos

Pendant ce temps, l’espace aérien est toujours sillonné d’avions de la drogue et les Tucanos brésiliens ne chôment donc pas. Le dimanche 2 août 2020, nouvelle course-poursuite dans les airs, l’occasion de prendre en photo un appareil chargé de cocaïne en plein vol : c’est l’image de gauche ici, qui montre, bien reconnaissable, un Beechcraft Baron récent, muni de winglets, la doublette de Tucanos n’étant pas bien loin lancée à ses trousses (cf ici à droite).

Le Beechcraft, après les sommations habituelles, finira par se rendre et se poser sur le ventre dan un champ vide d’une ferme située au sud-ouest de Campo Grande, vers Três Lagoas en direction de Naviraí. L’atterrissage forcé à eu lieu sur le ventre à Ivinhema exactement. Une belle réussite, le pilote devait être chevronné : les hélices seules sont tordues et l’avion n’a perdu qu’un Winglet sur l’aile gauche. L’équipe de la Force tactique, avec le soutien du BPChoque (Bataillon de choc de la police militaire) du Mato Grosso do Sul arrivée sur place n’a d’abord trouvé aucun suspect, car ils ont réussi à fuir, et des recherches ont commencé aussitôt à être effectuées avec le soutien de l’armée de l’air brésilienne (FAB) venue en renfort en hélicoptère avec la police de Dourados. A bord, il y avait 700 kilos de cocaïne. L’avion avait soulevé des soupçons lorsqu’il volait à basse altitude et sans communication du plan de vol par le pilote. Il serait entré sur le territoire brésilien par la région frontalière entre la Bolivie et le Paraguay selon la police. L’avion était au nom de Jose Aureliano Da Silva Junior. On constatera après coup que trois avions FAB Tucanos avaient atterri à l’aéroport international de Campo Grande ce jour là : ils étaient bien trois à avoir été mis en alerte prêts à intervenir sur deux appareils en fait !

Car le même jour, un autre avion, un monomoteur EMB-720 Minuano a été lui aussi poursuivi et intercepté par un duo de chasseurs A-29 au nord-est de Campo Grande et contraint d’atterrir sur l’aéroport de Rondonópolis dans le Mato Grosso, avec à bord 450 kilos de cocaïne saisis (ici à gauche). Près d’une tonne trois cents de capturée en moins d’une journée, joli score pour la police !!! Le Beechcraft était le PR-VCZ, le TH-955 enregistré au Brésil le 16 février 2011 et l’ex N6121 (l’avion de Jose Marcelo Da Anunciaco Car Viana) et l’autre le Minuano PT-ECM (Neiva EMB-720C 720026) qui a toujours été brésilien depuis le 14 février 2008.  Bolsonaro se félicitera très rapidement des deux saisies… histoire d’occuper les journaux avec autre chose que le salaire de son garde du corps fait prisonnier !

Un sacré récidiviste !

Les deux pilotes échappés du Beechraft ont été finalement retrouvés par la police militaire, cachés dans une forêt près du site de leur atterrissage express. Il y avait là Júlio César Lima Benitez, 41 ans, le copilote, et Nélio de Oliveira, âgé de 70 ans, qui est tout sauf un perdreau de l’année, celui-là (ici à gauche) : il a d’abord eu une carrière politique en étant élu au conseil municipal au début des années 80 à Ponta Porã, à la frontière avec le Paraguay, période au cours de laquelle il présidait même en effet ce conseil municipal. Il est même devenu plus tard  vice-maire de la ville sous la bannière de Carlos Fróes, élu en 1988 (à droite c’est la photo de son certificat de pilotage !). Et plus tard…il a carrément versé dans la délinquance ! Il a en effet été condamné à plus de 21 ans de prison pour trafic international de drogue, devenu entre-temps membre du gang de Jorge Rafaat Toumani (ici à gauche), celui exécuté en juin 2016 à Pedro Juan Caballero (de l’autre côté de Ponta Porã,), à coups de mitrailleuse de calibre .50 qui ne lui avait laissé aucune chance (l’arme dans la voiture est ici droite)  !! S’il se retrouve néanmoins là aux commandes d’un Beechcraft Baron, c’est qu’il a été libéré en novembre 2018 sur décision controversée du juge Ricardo Lewandowski, au nom du sacro saint Habeas Corpus, récité ici dans la décision du juge: «la Constitution garantit que personne ne sera reconnu coupable tant qu’une condamnation pénale n’aura pas été prononcée […]. C’est le principe, désormais universel, de la présomption d’innocence du peuple ». Manque de chance pour Lewandoski, sa dernière aventure montre qu’il s’est pas mal trompé sur son compte. « Selon les enquêtes de la police fédérale, en plus de travailler pour l’organisation de Rafaat, Nélio de Oliveira faisait partie du gang de Luiz Carlos da Rocha, «Cabeça Branca», désigné comme l’un des plus grands trafiquants de cocaïne d’Amérique du Sud. Cabeça Branca », purge sa peine à la prison fédérale de Catanduvas (PR) ». La politique, c’est bien connu, ça mène à tout…

 

Nota : le sommet de la crétinisation des masses organisée décidée par le NTM est très certainement ce film de Marc Zook de Belleville,  originaire de Pennsylvanie, appelé « EE-TAOW » et réalisé par John R. Cross (au nom prédestiné), qui nous offre une scène d’évangélisation ahurissante filmée en1989 dans la tribu Mook en Papouasie : on se croirait vraiment dans une scène de Tintin au Congo !! Sidérant !!! Hallucinant !!

Le pire exemple étant la mise scène d’un crucifixion : non, vous ne rêvez pas, ils ont osé et ils l’ont fait (cf ci-dessous) !!!! Vous remarquez que ça commence par les Mennonites, car Zook l’était au départ !!!…. Eux et leurs célèbres  carioles à chevaux (la deuxième partie est ici) ! Affligeant de bêtise crasse et de non respect des peuples !!! De la propagande pure, éhontée ! Sans aucune vergogne ! Ils sont persuadés être les apporteurs de civilisation, comme pouvait l’être Hernán Cortés il y a cinq siècles ! Ou les français de Bugeaud au XIeme siècle… et ses « enfumades »de sinistre mémoire !

Et que dire de l’étrange utilisation du dessin de l’évolution darwinienne dans la démonstration (ici à droite) ? Dans quel but, connaissant le rejet de l’Evolution par les Mennonites ? On a de quoi s’inquiéter là avec ces missionnaires fêlés à gros moyens technologiques (les hélicos) !!! Le film sidérant est visible ici :

Ee-Taow: The Mouk Story // Official Video by Ethnos360, founded in 1942 as New Tribes Mission

 

(1) Extrait de Wikipedia : « Elle a été critiquée par des ONG pour avoir cherché à contacter plusieurs tribus amérindiennes reculées des forêts d’Amérique du Sud, pour les évangéliser, dans les années 1970 et 80 (à droite et à gauche l’un des responsables, façon Indiana Jones of God et en bas le fondateur Paul Fleming devant un Stinson 108 Voyager) ce qui aurait affaibli leur système immunitaires, ces derniers étant sensibles aux microbes importés par des éléments exogènes et favorisé des changements culturels. NTM est aussi entrée en contact avec les Mlabri, peuple de Thaïlande, avec l’objectif de les évangéliser. Pour cela, ils leur ont apporté de nombreuses nouveautés telles que des motos, des radios, des télévisions.. En 2009, l’organisation a commandé une étude de l’organisation chrétienne GRACE En 2009, l’organisation a commandé une étude de l’organisation chrétienne GRACE afin d’enquêter sur des abus sexuels commis sur des enfants de missionnaires par des éducateurs au Sénégal . Le rapport a fait état d’abus se produisant alors que les enfants étaient sous la garde d’éducateur dans des camps tandis que leurs parents étaient dans des missions éloignées, ainsi qu’une culture du silence qui exigeait un renvoie immédiat de l’accusé, mais qui recommandait de ne pas signaler les abus à la police. En 2014, alors qu’il travaillait comme missionnaire au Brésil, Warren Scott Kennell a été condamné à cinquante-huit ans de prison pour avoir produit de la pédopornographie et avoir abusé sexuellement de plusieurs enfants. En 2018, Manoel de Oliveira, autre membre de l’organisation, a été condamné à trois ans de prison pour avoir réduit en esclavage des autochtones Zo’é dans sa plantation de noix de cajou. D’autre part, elle a été critiquée par des médias en 2020, dans un contexte de pandémie de maladie à coronavirus, pour avoir continué ses missions d’évangélisation des peuples autochtones isolés, au risque de propager la maladie parmi ces populations très vulnérables. Ethnos360 entretient de bons rapports avec le président Jair Bolsonaro après son entrée en fonction en 2019. Celui-ci encourage l’organisation dans ses missions d’évangélisation des peuples autochtones et nomme à la tête de la Funai, l’agence gouvernementale brésilienne de protection des indigènes, Ricardo Lopes Dia, qui a travaillé pendant dix ans pour New Tribes Mission ».

(2) Par une détermination sans faille, nous risquons nos vies et parions tous pour Christ jusqu’à ce que nous ayons atteint la dernière tribu, où qu’elle soit. Ethnos360 est le nom qui nous ancre dans nos fondations et nous oriente vers notre vision. Ethnos est les ‘nations’ auxquelles Christ a fait référence lorsqu’il a ordonné à ses disciples de ‘faire des disciples de toutes les nations’ (Matthieu 28:19) et ‘… que le repentir et la rémission des péchés soient prêchés en son nom à toutes les nations. …’ (Luc 24:47). C’est le mot d’origine ethnique et cela signifie les groupes de personnes. 360 représente l’intégralité du globe – tous les 360 degrés. Notre objectif est d’aller partout dans le monde ou c’est nécessaire pour voir une église prospère pour chaque peuple, pas seulement pour se concentrer sur un type particulier de groupe de personnes. 360 représente également le travail complet d’un ministère de la Grande Commission. Nous commençons avec des églises prospères envoyant des croyants à un groupe de personnes non atteintes, et continuons à travailler jusqu’à ce qu’une église prospère envoie des croyants. Notre vision est la même aujourd’hui qu’elle l’était il y a 75 ans: une église florissante pour chaque peuple. Alors que nous avançons, nous tirerons de ces leçons que Dieu nous a enseignées au cours de nos 75 années de ministère pour rechercher de nouvelles opportunités qui s’ouvrent à nous. Opportunités pour atteindre un monde en mutation.” Ce gars-là est un fêlé, un illuminé total et dangereux ! A droite les étonnantes couvertures du magazine Gold Brown édités par NTM en 1944. NTM à été créé en 1942. Etrangement, la couverture ressemble plus à un magazine gay qu’à autre chose…

(3) « Au cours du siècle dernier, la plupart des terres ayoreo ont été envahies par des étrangers. Au Paraguay, des fermiers ont détruit les forêts pour y exploiter les essences rares et installer des ranchs d’élevage. A partir des années 1920, des milliers de Mennonites (immigrants germanophones fuyant les persécutions religieuses d’Europe) établirent des colonies dans le Chaco; leurs ranchs et leurs fermes laitières attirèrent à leur tour des spéculateurs fonciers, dont les compagnies détiennent aujourd’hui des titres sur la plus grande partie du territoire ayoreo. Les plus récents arrivants sont les missionnaires fondamentalistes nord-américains de New Tribes Mission (NTM – Mission Nouvelles Tribus) qui ont tenté de convertir les Ayoreo après s’être établis dans une colonie appelée Campo Loro. En 1979 et 1986, des Indiens ‘évangélisés’, soutenus par NTM, furent envoyés dans la forêt pour capturer des Totobiegosode (‘les gens du lieu du cochon sauvage’) un groupe d’Ayoreo non contactés. Au moins cinq des Ayoreo ‘évangélisés’ périrent au cours de ces expéditions, tandis que les Indiens non-contactés tentaient de se défendre. Plusieurs de ceux qui furent amenés à Campo Loro moururent, peu après leur arrivée, de maladies qu’ils avaient contractées à la suite du contact. Les campagnes de Survival et d’autres ONG réussirent à mettre un terme à ces ‘chasses à l’homme’. »

Lire ici :

MISE À JOUR – TRANSGRESSION: Peuples autochtones isolés, missionnaires et pandémie de COVID-19/Effacement de l’existence indigène – le prosélytisme au temps des coronavirus: Partie 1

et ceci:

https://lejournal.cnrs.fr/articles/les-peuples-autochtones-a-lepreuve-du-covid-19

plus :

Bringing Christ and coronavirus: Evangelicals to contact Amazon indigenous

Ici une thèse fort effrayante :

« Intimate Encounters: Ayoreo Sex Work in The Mennonite Colonies of Western Paraguay » de Paola Canova, University of Arizona :

https://repository.arizona.edu/bitstream/handle/10150/319895/azu_etd_13311_sip1_m.pdf?sequence=1

superbe reportage ici sur les Indiens en Equateur :

https://elpais.com/elpais/2020/01/09/album/1578585586_661335.html#foto_gal_5

doc indispensable :

http://www.mpf.mp.br/to/sala-de-imprensa/docs/copy_of_NcleoCompradoreseProdutores.pdf

 

 

Le journal citoyen est une tribune. Les opinions qu’on y retrouve sont propres à leurs auteurs.


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