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Trump : anatomie d’un coup d’Etat raté (1)

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Aujourd’hui on peut donc le certifier : ce qui s’est passé le 6 janvier 2021 à Washington n’était pas une simple émeute qui a dégénéré, emmenée par quelques fanatiques hors contrôle. C’était bien une tentative de coup d’Etat, dont la surprenante caractéristique a été d’être fomentée par le président en place, ce que l’on va démontrer aujourd’hui. Cela ressemblait pourtant au départ à un 6 février 1934 bis. L’extrême droite y était fort présente, des anciens militaires aussi, les phalangistes et Croix de Feu du moment étant deux milices bien connues, assimilables à des ligues, dont une ayant un chef qui n’a jamais caché sa haine profonde des institutions démocratiques (au contraire de La Roque, resté légitimiste). S’ajoutaient à ça des croisés bien particuliers : des organisations chrétiennes évangélistes extrémistes et nationalistes ayant décidé d’agir le jour symbolique chez eux de l’Epiphanie (1).  Or, au contraire de 1934, c’était bien un coup d’Etat qui avait été concocté !!!  Tout s’est en effet joué la veille, dans un endroit que l’on a déjà décrit ici en novembre dernier comme quartier général des coups tordus trumpiens (et une annexe).

Selon la définition, un coup d’état est je cite « un acte d’autorité consistant dans une atteinte réfléchie, illégale et brusque, aux règles d’organisation, de fonctionnement ou de compétence des autorités constituées, atteinte dirigée, selon un plan préconçu et pour des raisons diverses, par une personne ou par un groupe de personnes réunis en un parti ou un corps, dans le but soit de s’emparer du pouvoir, soit d’y défendre ou d’y renforcer sa position, soit d’entraîner une simple modification de l’orientation politique du pays ».  Le terme plan préconçu ayant ici retenu en priorité toute notre attention.  Car des préparatifs il y en a bien eu, et dans des endroits très précis !!

Le premier voile du soupçon est encore une fois un bavardage de soutien de Trump, le soir qui a précédé ce qui jusqu’ici avait été présenté comme une simple émeute. Il provient, je vous l’ai dit déjà, de Daniel Beck, un pro-Trump responsable de l’application TxtWire qui a raconté avoir assisté ce soir-là à une réunion en présence de Don Jr, flanquée de son inévitable maîtresse Kimberly Gilfoyle, celle qui se trémoussera le lendemain dans la tente attenante à la scène du discours présidentiel, (une habitude chez elle) mais aussi du non moins inévitable Rudy Giuliani et l’autre inratable Michael Flynn, le QAnoniste déclaré du lot, et le directeur de MyPillow, Michael Lindell, l’un des plus fervents supporters trumpiens (ici à gauche en photo posant backstage le 6 janvier pour un selfie d’admiratrice) qui nourrit en pubs tous les jours la chaîne America’s Voice, celle qui a pour présentateur vedette Steve Bannon. Mais aussi Peter Navarro, celui qui s’est chargé pendant des mois de mentir à propos du Covid19 pour masquer l’incurie dévastatrice de son maître et des politiciens de seconde zone comme Tommy Tuberville et Charles W. Herbster, plus Adam Piper, représentant des procureurs nationaux, (j’avais personnellement cité et mis en cause pour la Republican Attorneys General Association Steve Marshall, le financier de l’association rappelez vous !). Et encore également David Bessie, vieux magouilleur chez Trump, détourneur de fonds, qui depuis a nié catégoriquement avoir été présent, ou encore Corey Lewandoski, organisateur de campagne de Trump et chef de file des plaignants sur les conditions de vote, comme on l’a vu à plusieurs reprises ici-même. Bref, le gratin des cireurs de pompe du maître de la Maison Blanche, abandonné de plusieurs et contraint de se tourner vers les fidèles des fidèles. Et pas nécessairement les plus intelligents, non plus.

Le soutien du plus idiot

Tuberville, récemment élu le 3 novembre, on ne voit pas trop bien quelle aide il a pu apporter dans le lot, car il est de loin le plus idiot. Incapable de tenir un discours qui se tienne, cet ancien entraîneur de football américain (qui avait abandonné plusieurs fois de suite son équipe pour passer chez une autre) a hérité du poste chez les républicains pour une question simple de vengeance personnelle, purement trumpienne. Il s’était en effet présenté aux primaires contre Jeff Sessions, le premier du cabinet Trump a avoir été viré pour avoir refusé de se soumettre aux ordres du dictateur en herbe de la Maison Blanche. L’équipe de Trump avait pourri ensuite toute la campagne de Sessions pour faire gagner Tuberville malgré son absence totale de dons d’orateur, comme elle l’avait fait chez Ted Cruz grâce à Roger Stone. Il avait terminé en tête du second tour avec 60,7 % des suffrages contre 39,3 à son adversaire (et 33,4 contre 31,6 au premier tour) ; une élection de premier tour dans laquelle était réapparu le fort controversé et ultra-réactionnaire juge Roy Moore (on est en Alabama, on le rappelle !). Chez Tuberville il y avait déjà les germes naissants de ce qui est apparu ce 6 janvier. L’homme n’a jamais eu de programme politique élaboré, le seul qu’il a évoqué étant grotesque, puisqu’il critiquait la fonction politique pour laquelle il menait campagne, ce qui est assez sidérant : « Tuberville a dit qu’il n’était pas un politicien, disant qu’il en avait « marre d’eux. Tout ce que vous avez à faire est de regarder la télévision pendant cinq secondes. Notre pays est en difficulté ». Il a dit qu’il n’avait pas à se présenter  (« Je suis le pire cauchemar d’un politicien; je n’ai pas besoin de travail. »). Cependant, il fait cela pour sa famille et d’autres, et donnera n’importe quel salaire aux vétérans de l’Alabama. « Je ne vais pas être politiquement correct. J’en ai assez de ça, parce que nous laissons tomber notre pays, mes amis », a-t-il dit. « Quelqu’un va faire quelque chose, dire quelque chose, et nous avons peur de dire quelque chose en retour. Il n’y a rien dans la Constitution qui dit que vous ne pouvez pas avoir vos espoirs récompensés. Nous devons commencer à récompenser les espoirs des gens, » y compris ceux qui viennent après la nation ». En somme, de ne pas respecter non plus les lois existantes !!! Comme programme politique, il y a mieux !!

Tuberville présentant tous les politiciens comme étant véreux, fainéants et corrompus, comme cela avait été orchestré en France en 1934 : « le pays a « une énorme maladie » qui commence avec des politiciens de carrière à Washington qui veulent seulement être réélus pour obtenir un chèque de paie, a-t-il dit. « Ils veulent retourner là-bas et être dans le club. Je m’en fiche. Je me fiche d’être à nouveau à la télévision ou à la radio. J’ai fait ça toute ma vie. » L’homme désireux de scier la banche à laquelle il accédera présentant son mentor d’une bien étrange façon : « je suis un fan de Donald Trump parce qu’il n’est pas un politicien » et il est le premier à essayer d’aller à Washington pour réaliser un programme (que Trump n’a jamais eu), a déclaré Tuberville. D’autres, y compris des républicains « l’ont combattu à chaque tournant » parce que s’ils résolvent des problèmes, cela signifie qu’ils n’ont rien à présenter la prochaine fois. Ils auraient pu résoudre le problème à la frontière il y a des années ». Tout le paradoxe écrit noir sur blanc:  celui d’un parti politique, les républicains, ralliés à un homme qu’ils détestaient au départ et qui les aura laminés, comme il avait durant sa campagne laminé Ted Cruz en l’insultant, sa famille et lui, pour que ce dernier devienne aujourd’hui son meilleur supporter, et le plus soumis de tous désormais. C’est devenu une meute de loups, ce parti très affaibli, où la soumission au chef est devenu la seule valeur qui vaille (2).  Cette souillure le ronge, aujourd’hui, quand il faut débattre des QAnonistes débarqués récemment sous la bannière du GOP : un élu peut-il prétendre écouter et croire ces sornettes et faire une travail efficace ? Impossible : on ne dirige pas les gens sainement en croyant que des élus dévorent des bébés vivants lors de rites satanistes !

Rendez-vous au premier hôtel des conspis

Le Colonel de la Roque (ici à gauche) fonctionnait de la même manière à vrai dire, rigide à l’extrême, il ne supportait aucune opposition à son propre vouloir et travaillait en premier le culte du chef, à savoir de lui-même. De la Roque, ravi par les émeutes, avait néanmoins fini par refuser refus d’engager ses Croix-de-Feu aux côtés des assaillants partis à l’assaut du Palais-Bourbon, au soir du 6 février 1934. Exactement comme Trump l’a fait, avec son discours ambigu de 16h17, dans lequel il a affirmé « bien les aimer » mais souhaitait « qu’ils rentrent chez eux », maintenant que ça a avait raté… Duberville étant lui une quiche complète question histoire en ayant confondu un jour en campagne socialisme et nazisme (ou « national-socialisme ») : «je dis aux gens que mon père s’est battu il y a 76 ans en Europe pour libérer l’Europe du socialisme», a déclaré Tuberville. «Aujourd’hui, vous regardez cette élection, nous avons la moitié de ce pays qui a fait une sorte de mouvement, maintenant ils pourraient ne pas y croire à 100%, mais ils ont fait une sorte de mouvement vers le socialisme. Nous nous battons donc ici sur notre propre sol. » Sidérant de bêtise et d’inculture ! Autre similitude avec le Colonel qui évitait soigneusement d’évoquer l’antisémitisme, fort répandu dans ses rangs mais officiellement inconnu dans son parti, George Soros étant pourtant déjà né (en 1930, à Budapest !). Un Tuberville ignorant bien sûr à la clé toutes les recommandations de déplacement lié au Covid-19 et la quarantaine attenante : le 30 juillet on le croisait sans masque en compagnie du sénateur de l’Arkansas Bruce Westerman; ils semblaient tous deux avoir leurs habitudes au… Trump Hôtel de Washington (ci-dessus à gauche). Ils n’étaient pas les seuls : le 20 novembre on avait surpris toute une délégation du Michigan, où Trump avait été battu, en train de boire du Champagne au même endroit, tous présents sans masque bien sûr : le porte parole de de la Chambre, il y avait là Lee Chatfield et le sénateur de la majorité Mike Shirkey, de Clarklake (lire ici) et Justin Wentworth, de Clare. Les discussions ayant porté avec Donald sur les actions à mener pour renverser les résultats lui étant défavorables !! Ils avaient tous nié le sujet abordé devant la presse : or le 21 novembre, le lendemain samedi, Trump les torpillait littéralement en tweetant « C’est vrai, mais très différent de celui rapporté par les médias. Nous montrerons une fraude massive et sans précédent ! »  Ils avaient été reçus la veille par Trump à la Maison Blanche et et avaient affirmé en sortant qu’ils respecteraient les résultats des urnes !!! Shirkley avait ramené un souvenir de Washington : le Covid19, dont il avait été déclaré positif à son retour !!! Descendu dans l’hôtel servant à réunir le gratin des Pro-Trump ? Pour sûr : le 12 décembre, jour de la manifestation « Stop the Steal » première du nom, à laquelle ils participaient, on y avait croisé le nouveau venu aux sympathies néo-nazies cachées, Madison Cawthorne, ou même le responsable de My Pillow, Mike Lindell. Difficile donc de trouver lieu moins « conspi » !!! Le 15 janvier 2021, Lindell, reçu à la Maison Blanche, neuf jours donc après l’attaque du Capitole, et cinq avant l’inauguration, se fera bêtement pincer par un téléobjectif qui arriva à distinguer ce qui était écrit sur sa feuille de route d’entretien avec Trump : l’établissement de la loi martiale au nom de l’Insurrection Act. Autrement dit, clairement un coup d’Etat !!! Au passage, Lindell recommandait de nommer l’ultra-loyaliste Kash Patel, chef du bureau de l’Acting United States Secretary of Defense (au Pentagone, donc) et directeur du Counterterrorism Directorate à l’United States National Security Council (NSC), un proche de Devin Nunes, à la tête de la CIA, en place de Gina Haspel, honnie par les QAnonistes pour d’obscures raisons. Le 8 janvier, à bord d’un avion privé, Lindell avait encore appelé au renversement de Biden en appelant à « quatre années de plus avec Trump ». Et en énonçant carrément le nom de son complice dans l’affaire : Michael Flynn !!

Le 22 décembre pourtant, sur Fox News, un vieux routier des magouilles électorales avait pourtant mis en garde : l’option miliaire préconisée par Flynn et Powell était une bêtise sans nom. Si lui-même le disait, c’est qu’il n’y avait vraiment aucun espoir chez les républicains. Ce jour-là, Karl Rove avait aussi flingué à l’antenne l’expert en réseau amené « de Dallas » par Powell qui selon lui avait été « incapable de passer l’examen de base de la 305th brigade de renseignements » (ce n’est en prime qu’une école !), ou un autre qui avait confondu les centres de vote au Minnesota. « L’expert « appelé « Spyder » par Powell s’appelait Joshua Merritt. Meredith Mingledorff, porte-parole de l’ U.S. Army Intelligence Center of Excellence, avait bien confirmé qu’il n’avait jamais eu l’examen ! 

A quoi aurait-donc pu servir Tuberville, dans ce contexte on l’ignore. Pas pour prendre le micro, c’est sûr. Trump s’était rabattu tardivement sur un autre : Mo Brooks, appelé selon lui-même par Brian Jack, le White House Political Director (ici à gauche) et ancien analyste au Republican National Committee, pour effectuer la prestation (nettement ratée). C’est Brooks que l’on avait donc pu entendre : visiblement les républicains si enthousiastes extérieurement avaient rechigné à paraître ce jour-là sur scène.  Se doutaient-ils de ce à quoi ça allait conduire ? Brooks avait eu recours à des bouts de feuilles éparses qui s’envolaient, dernière son pupitre (ça démarre à 37 ‘ dans la vidéo) : « faute de temps, j’ai rédigé mon discours à partir de rien » explique-t-il pour un résultat complètement décousu au possible !!! Il avait terminé par un tonitruant « aujourd’hui c’est le premier jour du combat «  ! Dans le public on pouvait voir brandi « peloton de justiciers » (d’exécution ?). Il avait succédé à Paula White, conseillère religieuse enflammée et hystérique qui venait de faire de Trump l’envoyé de Dieu, pas moins, en lisant elle aussi difficilement des notes rédigées à la hâte !!! A noter que Jack avait été récemment promu, le 9 octobre 2020, l’administration de la Maison Blanche montrant alors des signes de craquements internes et Trump rétrécissant son équipe avec comme seul critère à ses yeux la fidélité, synonyme chez lui de soumission extrême.

On finit par découvrir son rôle, à l’inepte. Tuberville avait été appelé au téléphone par Donad Trump en personne, et ce, pendant l’émeute, à 14 heures exactement, après le discours présidentiel. Trump lui avait alors demandé d’inverser les résultats en Alabama (ce qui n’était pas en son pouvoir) ou plutôt de bloquer davantage encore le processus en déposant une requête supplémentaire à celles annoncées : manque de chance pour  lui, il s’était trompé de numéro et était tombé sur Mike Lee de l’Utah ! Dans l’appel, il y avait bien l’idée comme quoi quelque chose était en cours et que cela prendrait du temps. Mais quoi donc, aujourd’hui encore, personne ne le sait. Tuberville n’avait pas eu le temps de lui répondre : on était déjà en train d’évacuer tout le monde de la Chambre du Sénat !! Giuliani avait déjà fait de même au téléphone la veille en déclarant « la seule stratégie que nous pouvons suivre est de nous opposer à de nombreux États et de soulever des problèmes afin de nous retrouver demain – idéalement jusqu’à la fin de demain. Je sais que McConnell fait tout ce qu’il peut pour le précipiter, ce qui est une sorte de coup de pied dans la tête parce que c’est une chose de s’opposer à nous; c’est une autre chose de ne pas nous donner l’occasion de le contester. » Giulani, lui aussi, voulait étirer au maximum la durée des débats, ce 6 janvier, comme souhaitait le faire Donald Trump. Mais pourquoi donc ? Pour laisser le temps aux envahisseurs de faire tout le monde prisonnier ? Ah, et il était où la veille, ce fameux coach de foot devenu (mauvais) politicien ? Au Trump Hôtel, eh bien lui aussi… (la preuve ici à droite).

Etranges (ré) apparitions

La même dame posant sur Instagram avec Tuberville se fera prendre en photo le même jour avec un autre individu fort intéressant : Phil Waldron, eh oui, le patron de la distillerie One Shot Spirits, de Dripping Springs, au Texas, mais aussi, on se souvient, un formateur de tir au fusil ou au pistolet ! Que faisait-il lui aussi à cette endroit à de moment-là ??? Aurait-on eu besoin de ses conseils en armement ? Ou en déploiement de forces ? Avouez que ça peut difficilement être un simple hasard !! Lui qui écrit sur son site de formation au tir : « ces cours distillent plus d’un quart de siècle de formation sur les compétences essentielles qui constituent un système unique qui fonctionnera pour l’élève dans presque toutes les conditions qu’un civil pourrait s’attendre à rencontrer. Ils donnent également à l’élève des outils pour travailler avec quand « Les choses vont mal » et aident à préparer mentalement l’élève à opérer lorsque la menace est la plus susceptible de frapper. Ne soyez pas un mouton !  » On le connait bien, nous, ici : c’est celui qui s’est présenté comme « informaticien » lors d’un présentation ratée au Sénat de Pennsylvanie, installé à Harrisburg. Organisée par Giuliani, elle était restée mémorable comme contestation d’élection présidée par un élu (Douglas Vincent Mastriano) que l’on a retrouvé lui aussi présent à Washington, et également aux côtés d’un manifestant aujourd’hui démissionnaire du Saint Vincent College où il travaillait (Ricky Saccone, un ancien politicien du GOP et de l’Air Force qui n’avait vu « aucune violence » ce jour-là, après avoir tenu un propos pourtant inflammatoire, ici à gauche !!!) !!! Doug Mastriano, ancien de la cavalerie (il porte régulièrement des éperons !) que l’on avait vu tenir aussi un meeting en Pensylvannie devant son capitole sur une tribune où s’affichait ouvertement le drapeau d’America First, le groupe du petit roquet Nick Fuentes, ce négationniste venu lui aussi en force à Washington, lesté des 250 000 dollars légués par un informaticien français suicidé en ayant offert 45 000 à Vincent Reynouard !! Mastriano, fervent trumpiste, ayant aussi participé au premier meeting de Women for America First de Freedom Plaza tenu le 12 décembre 2020 à 2h21 du début). « Avant l’attaque de mercredi, Mastriano a mis son itinéraire à Washington sur Facebook, y compris un créneau sur les marches du Capitole prévu de 13 à 15 heures. – l’heure à laquelle le bâtiment était assiégé«  note ici 21WFMJ. Ajoutons que la présence de Waldron fait penser aussi à la militarisation de la sécurité avec l’équipe de GTI, ce qui n’est pas un hasard ; au cas où ça tournerait mal, des hommes entraînés militairement à la prise d‘otages auraient été les bienvenus. Sur place, je vous rappelle, ils faisaient le service d’ordre. Signe de reconnaissance entre eux, prévu dans leur contrat : un masque anti-Covid19 « vert »  c’était prévu « Black Polos & tan/khaki BDUs with bright green face masks ». En voici donc deux, ici à droite. En fait de masque, on les a affublés d’un tour de cou de sportifs ! Avec ça, pas moyen de les rater ! Et pas sûr du tout non plus que ça protège du virus !!!

Flynn, le pilier de l’opération

La même photographe mènera à la ruine de tout le dispositif secret mis en place à l’hôtel le 5 février au final, car c’est elle qui y photographiera à la sauvette aussi un homme clé dans l’édifice, pour le diffuser sur le net, en plus de Tommy Tuberville et de Phil Waldron : Michael Flynn. Pris en photo visiblement en train de discuter avec Mo Brooks (ici à gauche) ! La présence du QAnoniste étant révélatrice de la proximité avec Trump, pour qui l’homme est fondamental, au point d’avoir été gracié malgré avoir menti au FBI, chose rarement acceptée aux states. Flynn nous conduit aussi directement à un autre personnage fort en vue les 5 et 6 janvier : le soir du 5 janvier il assurait l’animation du Freedom Plaza, après la prestation ahurissante de Roger Stone dansant sur scène ! Et toute l’après midi du 6, il arpentait les rues et le gazon autour du Capitole avec son mégaphone à la main : Alex Jones bien sûr !!! Un Alex Jones que l’on a retrouvé en fin d’après-midi du 5 en train de faire une interview de Flynn, justement (ici à droite), diffusée aussitôt chez InfoWars !!! Le thème de la conversation se résumant à la conclusion «  le public là, dehors (sur la Plaza), sait très bien qui a réellement gagné ». Les deux étant bien sûr persuadés d’un fraude hypothétique !! Flynn affirmera aussi que Trump « est au-dessus des lois », ce qui est une grave incompréhension de la constitution US. Celui qui a découvert le document laissant fortement entendre que ça a été enregistré … au Trump Hôtel mais là il se trompe, comme on va le voir un peu plus loin !!! Car il y en a un deuxième d’hôtel en cause, (et même un troisième, et un quatrième, mais sans l’importance des deux autres, qui a aussi réuni une fine équipe comme vous allez l’apprendre aussi).

Là, ça devient la complète il semble, avec une bande d’agitateurs tous bien en vue le 6 janvier !!! Et une grande partie réunie au même endroit la veille : dans le fief de Donald Trump !!! Ne manque plus que les fistons : bingo, ils y étaient aussi, les deux, avec l’ainé accompagné par sa hurleuse habituelle !!! Remarquez, ces deux-là, l’hôtel leur appartient, il est vrai !!! Cette dernière entendue sur place être en contact téléphonique avec Ali Alexander (qui s’en vante ici, il a été piqué chez Breitbart), qui assurera l’animation du vendredi 5, soirée comprise, et que l’on retrouvera dès l’ouverture de la scène de L’Ellipse le lendemain matin comme le démontre la photo ici à droite extraite de l’archive C-Span de l’événement. Au petit matin, où un autre gros bras de sécurité arbore le fameux tour de cou. Avant Alexander, étaient arrivés aussi sur place Daniel Beck (voir plus bas son rôle, ici avec la casquette gauche) et… Alex Jones, en train de préparer son circuit en mégaphone… on note que les tous premiers rangs, avec chaise, son tous nominatifs, avec pancarte personnalisée : rien n’a été laissé à la légère, et on souhaite un contrôle étroit du public. Ça et les réservations d’hôtels, ça a dû coûter un fric monstrueux, on s’en doute. On avait déjà noté que Trump était le seul à avoir parlé derrière des vitres blindées, tous ceux avant, même ses enfants ayant intervenu devant (et donc pas protégés d’un éventuel risque d’un tireur fou ! Sympa, non !). Gag du jour, le satellite imageant pour Google Earth (celui de Maxar Technologies, ici à droite) a failli nous donner la manif en direct : on a en effet retrouvé son passage au-dessus de l’Ellipse en matinée, à une date précise indéterminée, mais fort proche de celle de l’assaut : les écrans géants sont déjà dressés, les générateurs et les barrières installées, les deux tours sonores érigées de chaque côté, on distingue sur place 5 camions dont deux semi-remorques. On remarque une nouvelle fois que l’installation complète est pile dans l’axe de la Maison Blanche, ce qui s’écarte donc du plan initial qui lui l’interdisait par sécurité : le show n’aurait même pas dû être autorisé !!! Etonnante découverte !

De drôles de chrétiens 

Une autre catégorie d’individus a été mis dans la confidence : des croyants. Des chrétiens, récupérant une partie du public protestant dépité. Rien de plus facile à manipuler, on le sait. D’où le nombre important de drapeaux le rappelant ce 6 janvier, ce qui avait surpris les observateurs. D’après The Conversation, le fait de prophètes autodéclarés plus qu’autre chose tels Lance Wallnau ou Cindy Jacobs !!! Ils marchent sur les mêmes eaux (!) ceux-là que les QAnonistes : « beaucoup de ceux que l’on appelle prophètes dans le christianisme de l’INC (pour Independent Network Charismatic) ont prédit une autre victoire de Trump en 2020. Après sa défaite le 3 novembre, beaucoup de ceux que nous avons étudiés n’ont pas rétracté leurs prophéties et ont adopté la rhétorique conspiratrice de Trump selon laquelle l’élection était frauduleuse. Beaucoup pensent que les forces démoniaques qui ont volé les élections peuvent encore être vaincues par la prière. Pour les «prophètes» du christianisme de l’INC, Trump est le candidat choisi par Dieu pour faire avancer le royaume de Dieu en Amérique, donc tout autre candidat, quel que soit le résultat des votes, est illégitime. » Ah, si Satan s’en mêle…

Voici donc notre nouveau Croisé au micro : « après son entretien avec InfoWars, Flynn s’adresse au Jericho March-Rally for Revival, à seulement un cinquième de mile de l’hôtel de Trump. Jericho March a été décrit comme «une coalition lâche de nationalistes chrétiens formée après l’élection présidentielle de 2020 dans le but de renverser ses résultats. . . . [ses] activités ont abouti à un grand rassemblement de prière le 12 décembre 2020 à Washington, DC, qui comprenait des marches de prière et des discours sur le centre commercial ». Etaient annoncés pour ce 6 janvier le pasteur « messianique » Jonathan Cahn, le révérend Kevin Jessip, et l’auteur Eric Metaxas, déjà décrit ici (le roi du cirque !), Flynn étant « la vedette américaine«  de leur show en quelque sorte. La précédente manifestation avait tourné au « carnaval des conspirations » selon National Catholic Reporter, celle-ci fera de même. En pire. On notera que las Jericho Maerch avait Arina Grossu comme organisatrice; c’est une leader anti-avortement.

Dans son discours du soir, le 5 janvier, note ici Seth Abramson à qui on doit tout ce travail remarquable d’investigation, avec un drapeau Stop the Steal flottant derrière lui – Flynn déclarera que «nous devrions, en tant qu’Américains, ne pas accepter cette [élection]» et revient à plusieurs reprises sur des scènes de forces militaires américaines engagées dans un combat violent pour la cause de la liberté . Son discours sordide culmine en une incitation incontestable à la violence le 6 janvier: «L’un des avantages d’être un Américain est notre culture. Dans notre ADN, nous ressentons la liberté, nous saignons la liberté et nous nous sacrifierons pour la liberté ! Ce n’est pas quelque chose qui peut être tenu pour acquis… [rappelez-vous les] diverses révolutions, les diverses choses que notre pays a connues au cours de notre histoire. Nous ne pouvons pas tenir pour acquis tout ce qui nous est parvenu. Ce pays est réveillé! Demain, croyez-moi, le peuple américain qui se tient sur le sol sur lequel nous nous trouvons ce soir – et il se tiendra sur ce sol demain – c’est le sol sur lequel nous nous sommes battus [et] pour lequel nous nous sommes battus et nous le ferons lutter pour l’avenir. » Visiblement, Flynn avait été mis dans la confidence comme quoi ce serait… explosif le lendemain ! C’était bien un complot ! Et Flynn sortait juste à ce moment du Trump Hôtel !!!

Lors de la soirée, on aura droit, présentés par Matt Couch, ce gros « DC Patriot Founder » qui se veut drôle et ne l’est jamais, à Ali Alexander, le co-organisateur, à Jack Posobiec (ici à gauche), le troll en chef, l’homme des pires coups tordus, mais aussi au retour de George Papadopoulos, récemment pardonné, et sa Julie (ici à droite, lire ici leurs aventures grotesques), réconciliés depuis longtemps, au PDG d’Overstock, Patrick Byrne déjà aperçu à la manifestation des 12 décembre, aux deux escrocs de la santé que sont Ty et Charlene Bollinger, venus chercher de nouveaux clients, ces complotistes ineptes, à Owen Shroyer pour lancer son collègue Alex Jones et à Roger Stone en bouquet final. Plusieurs ont évoqué durant la soirée le nom de Patriot Party, celui qui a fuité lors des derniers jours comme devant devenir celui de Trump dès 2021. Autre signe que quelque chose se tramait. Comme argument final, Jones annoncera que « Biden est l’esclave de Satan et Dieu nous a envoyé Donald Trump« . Après ça rideau, on pouvait aller se coucher en effet ! Carmen Cesletini avait déjà noté ce penchant de Jones pour inclure dans le démoniaque tout ce qui s’oppose à ces thèses fumeuses. « À la mi-octobre (2016), Alex Jones, hôte d’Infowars, tristement célèbre terreau de théories du complot, a annoncé que des «sources de haut niveau» liées à Hillary Clinton l’avaient informé que Clinton et le président Obama étaient des démons« . Les services secrets connectés au ciel, avouons que c’est une info, ça !! Le lendemain, des croyants avaient -heureusement- écrit après ce désastre et cette manipulation grossière « Jésus n’aurait jamais attaqué le Capitole »…

De bien drôles de mères

On ajoutera à cette manifestation le meeting de Moms for Trump, dont la liste des intervenants était aussi impressionnante :

On y retrouvait Alexander mais aussi Mike Lindell, qui, on l’a vu séjournait le soir-même au Trump Hôtel et était sur la pelouse de l’Ellipse le lendemain 6 janvier. Outre Rose Tennent, influenceuse n’ayant reçu à son micro que des supporters de Trump, invitée régulière chez Sean Hannity de Fox, on note la présence de Kim Klacik celle qui a fondé Potential Me, et qui a raté son élection chez les Républicains (et n’a déclaré aucun de ses revenus de son association depuis des lustres, bel exemple pour quelqu’un qui voudrait représenter les autres), mais aussi Mary Miller, congressiste de l’Illinois largement élue le 3 novembre. Celle-ci s’est permise de dire ce jour-là à la tribune que « Hitler avait raison sur une chose »... un écart que peu avaient noté à ce moment-là mais qui depuis et à juste raison la poursuit, et… Marjorie Greene, celle qui croit aux théories du complot et qui depuis se retrouve dans une controverse noyant tout le GOP, qui est partagé entre la garder, elle qui est aussi antisémite et anti-état, et la garder et faire du parti républicain l’annexe des néo-nazis, car Greene a aussi posé en photo avec l’un d’entre eux et non des moindres : c’est l’ancien responsable local du KKK, Chester Dole, présent à Charlottesville en 2017 (et qui avait aussi posé avec Kelly Loeffler , défaite aux élections comme on le sait !!! Etrangement, le 15 novembre, la même Greene (3) avait laissé ce message sur Twitter : « en raison de la violence BLM / Antifa TERRORIST, j’ai heureusement eu une escorte policière de l’hôtel Trump à mon Lyft. Les rues de DC étaient une zone de guerre, mais je suis restée sans défense avant les démocrates anti-armes qui dirigent cette ville. Je travaillerai tous les jours pour METTRE FIN à chaque zone sans armes ». Elle, si prompte à critiquer l’Etat fédéral.. avouant ainsi qu’elle aussi y avait déjà séjourné.. au Trump Hôtel de Washington !! Un petit malin lui rappelant la tête de ses supporters, justement… pas vraiment le genre de l’hôtel !

Parmi les fameuses Moms for Trump, on retrouvait en fait comme tête de file des proches de Donald : Lara Trump, Kimberly Guilfoyle, Katrina Pierson et Mercedes Schlappencore de beaux paravents !!! Sa présidente, transparente, Kimberly Fletcher, avait annoncé plutôt maladroitement la couleur le 4 janvier : « pendant les élections, nous étions très préoccupés par ce qui se passait dans notre pays, et tout ce qui se passait avec la fermeture des écoles, les décrets pour le port des masques et le socialisme poussé, les entreprises fermées et les mamans étaient tout simplement très inquiètes. », Un discours plus qu’ambigu «Il n’a jamais été question de Donald Trump et pas de Joe Biden. Il s’agit de la Constitution, de la République, de nos libertés », a déclaré Fletcher. «Personne ne veut parler de ce qui s’est réellement passé. C’est une question d’intégrité électorale, et si nous n’avons aucune intégrité électorale, nous n’avons pas de République« . Une autre façon de parler d’élection volée (son intervention n’étant illustrée que de panneaux  « Stop The Steal » sur ABC13 !!! Détail pouvant avoir son importance : Kimnerluy Fletcher est aussi une mormone, mère de 8 enfants, la présidente de Homemakers for America Inc, « un groupe diversifié de femmes qui partagent les valeurs fondamentales de Dieu, de la liberté et de la famille » !!! Détail supplémentaire : son mari, de l’Air Force était présent au Pentagone le 11 septembre 2001. L’appartenance à l’Eglise des Saints des derniers jours, elle l’a bien cachée. Comme Cindy Biggs, aussi d’ailleurs. Elle c’est l’épouse du congressiste républicain.. Andy Biggs. Celui qui avec Paul Gosar a redemandé un décompte des voix du comté de Maricopa.  Et a aussi faussement affirmé que 10 000 électeurs avaient été «privés de leurs droits» dans ce comté de Maricopa sans fournir la moindre preuve de ses dires.

Une jeune fille avait eu la surprise de découvrir à la télévsion sa mère trumpiste, Therese Duke, au meeting des « Moms » qui se voulaient pacifique lui aussi, juste à côté d’Ashanti Smith cette jeune policière noire qui s’est faite agresser par un coup de poing et qui avait fait ni une ni deux en envoyant une beigne mémorable à son agresseur (cf la photo du dessous), qui se trouve être Duke, justement, déclenchant dans la foulée de nouveaux heurts violents entre manifestants et policiers, alors que l’on était déjà en fin d’émeute…  Elle se retrouve aujourd’hui inculpée elle aussi. Et elle a perdu son emploi. Sa fille faisant remarquer avec force ironie à sa mère que cette dernière lui disait de ne pas participer aux manifestations pro-BLM car elles « étaient violentes » selon elle !!! Voilà une famille bien divisée désormais !!!

Voilà où nous en sommes de ces préparatifs de coup d’Etat, avec au moins un QG déjà bien localisé : ça s’est bien joué au Trump Hôtel, le soir qui a précédé l’attaque, avec une cohorte de personnes fort proches de Donald Trump, le donneur d’ordres. Mais il nous reste d’autres préparatifs à examiner… et un second hôtel à découvrir, toujours à Washington, comme vous allez le voir… demain !

 

sources

https://sethabramson.substack.com/p/what-michael-flynn-and-alex-jones

 

(1) Trump étant leur messie, une idée largement répandue dans la secte QAnon, qui fait de Donald Trump l’élu chargé de lutter contre les forces du mal et contre la corruption des élus, dans l’expression « Drain The Swamp » devenue leur motto répétitif. Une expression reprise à son compte par Trump lui-même, avec par exemple ce tweet lancé pendant sa campagne et avant même son élection surprise (le 18 octobre 2016). L’image la plus étonnante de cette idée est le tableau allégorique de l’artiste conservateur Jon McNaughton (une belle croûte en fait) peint en recopie de la célèbre représentation du peintre Emanuel Leutze en 1851 de George Washington traversant le fleuve Delaware, intitulé le « Bateau de la Liberté » : on notera qu’à bord ce sont des miliciens en tenue de camouflage qui ont été représentés cette-fois-ci !!! on pouvait y distinguer entre autres Melania, Mike Pence, Sarah Sanders ou même John Bolton muni d’un fusil à lunette (ce dernier a vite épuisé ses cartouches sous Trump) !!!

Jon McNaughton a peint toute une série de croûtes de ce genre, dont on peut admirer ici 10 exemplaires. McNaughton ayant vraiment un problème de perspective, qu’éviterait un étudiant de prépa en arts plastiques… McNaugthon est même allé jusque là. Sachez que Trump, ce mégalomane, est reparti avec une représentation sculptée du mont Rushmore avec sa tête dessus, faisant 1,3 mètre de haut offerte par la gouverneure admiratrice Kristi Noem ! Il envisageait sérieusement de se faire ainsi représenter aux côtés des quatre autres présidents : absolument dément !!! McNaugthon restera comme le  « Sacha Baron Cohen du monde de l’art » a conclu un internaute moqueur. Dernier gag du domaine : lors de l’interview de “60 Minutes” de Trump, une photo fuitée avait montré qu’il appréciait le peintre au point d’en avoir fait accrocher un exemplaire (en fait une copie laser !) à la Maison Blanche. Comme chez lui à la Trump Tower : il n’y a que des copies !!! Le roi du fake !! Il semble être reparti avec depuis l’encombrant cadeau … qui devrait trôner à Mar-A-Lago, où la déco est du même kitsch outrancier !!! Là, c’est du Ralph Wolfe Cowan qui est exposé : c’est aussi moche, sinon pire encore.

(2) C’est ce que pense Ezra Klein du New-York Times : « mercredi, au Capitole, ceux qui ont pris Trump au sérieux et ceux qui l’ont pris littéralement se sont heurtés de manière spectaculaire. À l’intérieur du bâtiment, une croupe de sénateurs républicains, dirigés par Ted Cruz et Josh Hawley, menaient un défi sans faille aux résultats du collège électoral. Ils n’avaient aucun moyen de renverser les résultats et ils le savaient. Ils n’avaient aucune preuve que les résultats devaient être annulés et ils le savaient. Et ils n’ont pas agi ou parlé comme s’ils croyaient vraiment que l’élection avait été volée. Ils étaient là pour prendre au sérieux les préoccupations de Trump, pas à la lettre, dans l’espoir que ses partisans pourraient devenir leurs partisans en 2024. Les arguments les plus pointus sur les questions les plus urgentes de la semaine. Signer Mais en même temps, Trump disait à ses partisans que l’élection avait en fait été volée et que c’était à eux de résister. Et ils l’ont pris au pied de la lettre. Ils n’ont pas vécu cela comme un grief performatif; ils l’ont vécu comme un assaut profond. Ils ont pris d’assaut le Capitole, attaqué des policiers, brisé des portes et des barrières, pillé des bureaux du Congrès. Une femme a été abattue dans le chaos et est décédée. Si leurs actions vous ressemblaient à de la folie, imaginez-les de leur point de vue, de l’intérieur de la structure épistémique dans laquelle ils vivent. Le président des États-Unis leur a dit que l’élection avait été volée par le Parti démocrate, qu’ils se voyaient refuser le pouvoir et la représentation qu’ils avaient légitimement gagnés. «Je connais votre douleur», a-t-il déclaré mercredi dans sa vidéo de la pelouse de la Maison Blanche. «Je connais votre blessure. Nous avons eu une élection qui nous a été volée. Ce fut une élection écrasante, et tout le monde le sait. Plus d’une douzaine de sénateurs républicains, plus de 100 membres de la Chambre républicaine et d’innombrables personnalités des médias conservateurs avaient soutenu les affirmations de Trump. Si les soi-disant révolutionnaires étaient sans loi, c’est parce que leurs dirigeants leur ont dit que la loi avait déjà été enfreinte, et de la manière la plus profonde et irréversible. Si leur réponse était extrême, le crime l’était aussi »…

 

(3) on en découvre tous les jours chez cette tarée : la dernière en date est une vidéo d’elle du 7 janvier 2019 préconisant d’investir – par les armes- le capitole de son fief de Georgie : la recette exactement de l’envahissement du 6 janvier à Washington !! Et Trump l’a ouvertement soutenue en l’invitant dans plusieurs de ses meetings !


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