Il ne l’aura pas volé. Trump le manipulateur à la petite semaine, reparti dans son faux château doré de Floride, vient de se prendre de face la pire critique le concernant. Et elle ne vient pas de l’équipe démocrate remplaçante, ni même de son parti qu’il vient de ruiner idéologiquement, pas même du Tea Party dont est issu un bon nombre de ses supporters.
Non, Donald Trump vient de recevoir le pire retour de bâton qu’il pouvait imaginer: celui du groupe d’extrême droite des Proud Boys, car alors que par ses propos, Trump se montrant du même combat, les appelaient à se rendre au Capitole et déclarait vouloir les accompagner, et ce, alors que l’extrême-droite avait l’intention d’y prendre les élus en otage, voire de les lyncher, il les a tous laissé tomber au beau milieu de l’opération, comme eux-mêmes viennent de lui rappeler. Ces gens-là y croyaient et ne se doutaient pas qu’on ne pouvait avoir confiance en la parole de Donald.
Aujourd’hui l’un de leurs leaders, aperçu sur place durant tout l’assaut, risque plus de 40 ans de prison… Alors, piégés, ils balancent leur grand responsable, qui s’appelle Donald Trump.
Il s’appelle Joseph Biggs, il n’a que 37 ans et c’est lui l’un des principaux organisateurs de l’assaut du Capitole dont je vous ai découvert le schéma en trois étages : la piétaille pour dévaster ou voler dans les bureaux des élus, les casseurs-kamikazes destinés à se faire prendre, un groupe paramilitaire (les Three Percenters et les Oath Keepers) pour assurer qu’il peuvent agir en toute impunité et des responsables d’objectifs, ceux munis de mégaphones, reliés par radio, dirigeant les émeutiers vers la salle du Sénat pour tenter de prendre des élus en otage, dont Mike Pence, décrété « traître » PENDANT l’assaut par Donald Trump en personne (lui aussi avait cru en sa parole, il le regrette amèrement).
On l’a vu entrer par une porte défoncée, notre homme, vêtu d’une veste à carreaux bien moins repérable que ses oripeaux noirs et jaunes habituels ou son t-shirt préféré (porté à Orlando le 20 janvier). Le slogan montré étant « Register Communiss Not Firearms » (datant du Viet-Nam). Il s’était déguisé ce jour-là en… antifa, comme il l’avait lui-même proclamé avant la bataille, dans un plan destiné à rejeter la faute sur ce mouvement que Trump avait déclaré coupable de tous les maux aux USA pendant des mois. Il s’est fait arrêter à… Orlando, en Floride (tiens quel hasard, c’est à moins de 3 heures en voiture de Mar-a-Lago) ce 20 janvier.
La déposition de l’inspecteur du FBI l’ayant interrogé est sans ambiguïté aucune : « je soumets respectueusement que cette déposition qui établit une cause probable de croire que BIGGS a corrompu, influencé ou empêché une procédure officielle devant le Congrès, est entré ou est resté sciemment dans un bâtiment ou des terrains restreints,
c’est-à-dire le Capitole américain., sans autorisation légale, ou a fait sciemment, et avec l’intention d’entraver ou de perturber la conduite ordonnée des affaires du gouvernement ou des fonctions officielles, se livrer à une conduite désordonnée ou perturbatrice; s’est engagé délibérément et sciemment dans une conduite désordonnée ou perturbatrice, à tout endroit du terrain ou dans l’un des bâtiments du Capitole avec l’intention d’entraver, de perturber ou de perturber le bon déroulement d’une session du Congrès ou de l’une ou l’autre Chambre du Congrès, ou la conduite ordonnée dans ce bâtiment de toute délibération de l’une ou l’autre Chambre du Congrès ».
Au passage, on s’aperçoit que Biggs a largement transformé son apparence extérieure avec le port de grosses lunettes : le voici en septembre dernier encore… en direct de l’Oregon chez Infowars d’Alex Jones, fort présent au mégaphone durant toute l’émeute… Biggs étant au micro d’Owen Shroyer, les deux en train de dire que la violence vient… de l’antifa !
Owen Shroyer est ce jeune crétin texan (anti-vaccins) expulsé de la salle le 9 décembre 2019 lors des premières auditions d’Impeachment de Trump. Elle se tenait au Capitole !!! Un des repreneurs de la thèse du Pizzagate de QAnon : tout s’imbrique. Déjà à l’époque, Shroyer avait été banni de Twitter depuis une année déjà !! Voici l’apparence de Biggs avant encore (et à droite ici au Trump Hotel, photographié en 2019) ; quel changement ! Des changements de look incessants, qui augurent d’un personnage qui se sait traqué !!
La juge chargé de son affaire est en quelque sorte spécialisée les « pointures », c’est la juge Robin M. Meriweather qui, avec Deborah Robinson, a instruit le dosser contre Paul Manafort et Rick Gates en novembre 2017. Robinson s’étant chargée auparavant de Sandy Berger, le conseiller de Bill Clinton et de Lewis “Scooter” Libby, celui de G.W.Bush.
La déposition, précise et illustrée des mêmes photos que j’ai pu vous glaner sur Parler, où elles avaient été postées, est d’une rare précision qui condamne Biggs, relevant au passage le dispositif de communication commun à tous les chefs du groupe des Proud Boys: les fameux Talkie-Walkies chinois dont je vous ai trouvé la marque et le modèle (cf ce sont des Baofeng !) et qui, comme je l’avais pressenti, sont bien l’une des clés de cette journée infâme. « J’ai étudié des séquences vidéo et des photographies de l’incursion du 6 janvier 2021 dans le Capitole américain » écrit l’agent, « et j’y ai identifié un individu comme BIGGS en comparant ces images à des photographies et des vidéos de BIGGS largement disponibles en ligne. De plus, j’ai examiné des séquences vidéo prises par d’autres pendant l’événement dans lesquelles d’autres identifient simultanément la même personne que BIGGS. Comme décrit ici, les images et les séquences vidéo que j’ai examinées, ainsi que les autres faits rassemblés dans cette enquête, établissent que BIGGS a aidé, encouragé, conseillé, ordonné, incité ou incité d’autres personnes à entrer illégalement dans le Capitole américain par des moyens de la destruction de la propriété fédérale; est entré ou est resté illégalement dans le Capitole des États-Unis en conséquence directe de la destruction de biens fédéraux; et a fait obstruction par corruption à la procédure officielle en cours au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021. Le 6 janvier 2021, un individu que j’ai identifié comme BIGGS et un groupe de personnes qui se présentent comme des Proud Boys ont été représentés sur le côté ouest du Capitole américain ».
L’inspecteur rappelant le déguisement commun aux Proud Boys ce jour là : « conformément à la directive émise par les organisateurs des Proud Boys, y compris Tarrio et BIGGS, aucun des hommes photographiés ne porte les couleurs des Proud Boys de noir et de jaune, mais est plutôt habillé «incognito». En effet, BIGGS, portant des lunettes et un bonnet en maille sombre, est habillée d’une chemise à carreaux bleue et grise ». C’est bien celle montrée en effet, et un détail aussi a été relevé : « notre déclaration sous serment. a également identifié certains Proud Boys au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021, qui semblent avoir des appareils de communication de type talkie-walkie. Par exemple, dans l’image des Proud Boys mentionnée ci-dessus au paragraphe 13, BIGGS et l’individu à côté de lui ont de tels appareils sur leur poitrine » (nota de façon amusante, l’inspecteur illustre son propos de la même image que moi, un extrait de vidéo fait au même moment montrant les trois lascars essentiels des Proud Boys en train de se préparer à descendre sur le Capitole !!). Ici les deux sont tous sourire.
Ce qui lui permettait d’être en contact direct avec les casseurs, dont le fameux « Spatz » : « notre déposition a examiné des images supplémentaires des événements à l’intérieur du Capitole américain. Dans une image, ci-dessous, Pezzola semble avoir ce que je crois être un écouteur ou un appareil de communication dans son oreille droite (nota : on distingue en effet le fil blanc qui court le long de sa veste, je n’avais pas remarqué ce détail).
« D’après mon expérience, un tel appareil pourrait être utilisé pour recevoir des communications d’autres personnes en temps réel » (via on l’a vu l’application Zello). « Votre déposant note également que plusieurs personnes ont été photographiées ou représentées sur des vidéos avec des écouteurs, y compris d’autres personnes soupçonnées d’être associées aux Proud Boys. Par exemple, sur l’image des Proud Boys mentionnée ci-dessus au paragraphe 13, une personne soupçonnée de faire partie du groupe est représentée portant un écouteur similaire »… A droite notre fameux député Hawaien, Nich Ochs, Proud Boy reconnu et aujourd’hui inculpé, un des premiers entrés, dans le sous-sol du Capitole.
Avant, il y a bien des préparatifs et des réunions préparatoires nous rappelle l’agent du FBI … « Dès décembre 2020, les communications publiques des organisateurs de Proud Boys, y compris BIGGS, ont encouragé les membres des Proud Boys à assister à la manifestation du 6 janvier 2021 à Washington, DC. Comme décrit plus en détail ci-dessous, ces communications comprenaient des messages envoyés par l’actuel président des Proud Boys, Enrique Tarrio « (à gauche les deux ensemble).
« Par exemple, le 29 décembre 2020, Tarrio a publié un message sur le site de médias sociaux Parler à propos de la manifestation prévue pour le 6 janvier 2021. Entre autres choses, Tarrio a annoncé que les Proud Boys «se présenteraient en nombre record le 6 janvier, mais cette fois avec une différence … Nous ne porterons pas notre traditionnel noir et jaune. Nous serons incognito et nous serons répartis dans le centre-ville de DC en petites équipes. Et qui sait … nous pourrions nous habiller tout en NOIR pour l’occasion (ici à gauche pendant le saccage des bureaux des élus).
Je crois que la déclaration sur le fait de s’habiller «tout NOIR» est une référence à s’habiller comme le groupe connu sous le nom d’«Antifa», que les Proud Boys ont identifié comme un ennemi de leur mouvement et sont souvent représentés dans les médias vêtus de noir lors des manifestations ».
Ici à droite l’étonnant auto-collant équipant un casque d’un des Proud Boys : c’est marqué « Antifa, autorisation de chasser » ! Le problème étant que ça se vend dans le commerce, ce genre d’imbécillité ! Sur un site sans références, bien sûr… mais que l’on découvre comme étant celui du rappeur-country (ça existe en effet), Ryan Upchurch (ici à gauche) avec Robert Naklicki.
Ici il intervient pour défendre son poulain, viré de Walmart pour une vidéo pro-Trump. Ici aussi une longue tirade contre ceux qui critiquent Trump. Ça ne vole pas haut du tout comme on peut le voir. Il récidive ici, en adolescent (fort) attardé contre Joe Biden. Upchurch a 2,5 millions de followers sur Facebook et 500 000 adeptes sur YouTube. Pauvre pays !!!
Et notre enquêteur de continuer : « Le même jour ou vers cette même journée, BIGGS a posté un message similaire à ses abonnés sur Parler dans lequel il a déclaré, entre autres, «nous n’assisterons pas à DC en couleurs. Nous nous intégrerons comme l’un de vous. Vous ne nous verrez pas. Vous penserez même que nous sommes vous. Nous allons sentir comme toi, bouger comme toi et te ressembler. La seule chose que nous ferons, c’est nous, c’est de penser comme nous ! Le 6 janvier sera épique. Je crois comprendre que BIGGS dirigeait ces déclarations vers «Antifa». Dans les vidéos de ProPublica, ils pullulent. Ainsi cette jeune militante qui vient ici d’arracher des grilles pour ouvrir le passage Ouest, avec dans le fond ses potes portant sweat-shirt Proud Boys, comme peut-être bien elle aussi: leur but… favoriser la casse en laissant entrer le maximum de gens dans le périmètre…
Le gars du FBI a remarqué leur tenue noire, à laquelle s’ajoute le signe de reconnaissance orange déjà décrit ici. Je vous ai même retrouvé celui qui distribue les sparadraps orange, pour les retardataires qui auraient oublié le leur (ici à droite, si avec ça ce n’était pas une opération préparée à l’avance… t !!! ).
« Par ailleurs, BIGGS a décrit les efforts des Proud Boys, en général, pour planifier des manifestations et des événements auxquels participeraient les Proud Boys. Dans une interview qui aurait été enregistrée en décembre 2020 et publiée en ligne vers le 3 janvier 2021, BIGGS a décrit comment, en tant qu’organisateur d’événements Proud Boys, il entreprend de les planifier. BIGGS a expliqué, en partie: Quand on entreprend un événement, on voit bien quel est son objectif principal. Et c’est la première chose dont nous discutons. Nous prenons trois mois pour planifier un événement. Et on y va, quel est notre objectif principal ? (Parler est une plateforme de médias sociaux de nature similaire à Twitter, Facebook et Instagram. Des événements tels que la Marche Million MAGA ont été largement partagés et discutés à l’aide de la plateforme Parler). Et puis nous planifions autour de cela, pour atteindre cet objectif principal, cet objectif que nous voulons. »
Les Proud Boys sont les premiers à arriver au capitole, avant la fin du discours de Donald Trump (ici ils sont en route). On note à droite la voiturette électrique d’handicapé (il est atteint de spina bifida) de l’autre leader californien : Eddie Block, décrit déjà ici. C’est lui aussi clairement l’un des organisateurs de l’attaque. Est noté un arrêt, à 12h15, près de Second Street (plus au nord ouest donc) et Constitution Avenue, NW. Biggs semble en profiter pour se restaurer :
Pour l’instant, Trump est en train de terminer son discours et la foule n’a pas encore pris le chemin du capitole côté Ouest, note l’inspecteur du FBI : elle déboule un peu plus tard de ce côté où l’on distingue une demi-douzaine à peine de policiers pour garder les grilles de chacun des escaliers (au fond, debout, en noir) il y en a deux (pour trois à l’est), après avoir passé le bassin d’eau entre deux. Il seront très vite bousculés : leur nombre est ridicule en effet.
« Peu avant 13 h, une grande foule s’est rassemblée près de l’entrée piétonne du parc du Capitole sur First Street » (à l’Ouest donc) .
« L’entrée était sécurisée par un petit nombre de policiers du Capitole des États-Unis, qui se tenaient derrière une barrière métallique à hauteur de taille. Peu de temps après que l’image ci-dessus ait été capturée sur vidéo, deux hommes se sont dirigés vers la porte métallique à hauteur de la taille. La foule a suivi et en quelques minutes, la foule a submergé les officiers de la police du Capitole des États-Unis vus en haut des marches dans l’image ci-dessus. La foule s’est ensuite dirigée vers le Capitole américain. La déposition affirme que BIGGS n’était pas l’un des deux hommes qui ont initialement avancé vers les officiers, mais qu’il est présent dans cette foule. Après avoir submergé la porte piétonne près du Monument de la Paix et d’autres entrées, la foule s’est avancée sur le Capitole des États-Unis où une autre ligne de la police du Capitole des États-Unis et des barricades ont tenté d’empêcher la foule d’avancer vers les murs du bâtiment. Des personnes supplémentaires ont continué à arriver jusqu’à ce que ce que j’estime être des milliers de personnes se soient rassemblées devant le Capitole sur son côté ouest
(parmi les renverseurs de grilles, un texan revendiqué, ici à droite, avec un ancien casque de l’armée – parmi les 72 premiers arrêtés on relèvera 10 texans dont Jenny Cudd, une vendeuse de fleurs !). A ses côtés c’est un gars avec un sweat estampillé Harley Davidson. » Vers 14 heures, certaines personnes de la foule se sont frayées un chemin à travers, en haut et au-dessus des barricades, et des officiers de la police du Capitole des États-Unis, et la foule s’est avancée vers la façade extérieure du bâtiment. La foule n’était pas légalement autorisée à entrer ou à rester dans le bâtiment et, avant d’entrer dans le bâtiment,
aucun membre de la foule ne s’est soumis aux contrôles de sécurité ou aux contrôles d’armes par les agents de police du Capitole des États-Unis ou d’autres agents de sécurité autorisés ». Au moment où Biggs arrive à la façade Ouest, bien avant tout le monde, Trump est en train de terminer son discours et 10 minutes plus tard lui et toute sa famille s’en vont en gros breaks 4×4 noirs. Ici on distingue Kimberly Guilfoyle, Laura Trump et Eric Trump.
La suite est connue, les insurgés pénètrent des deux côtés dans le bâtiment. Dans les couloirs on rencontre de drôles de Pékins : celui-ci à gauche, par exemple, avec son t-shirt « Free Kyle ». Ça aussi c’est vendu dans le commerce : c’est la célébration du jeune tireur de Kensoha, Kyle Rittenhouse, venu jouer à 17 ans les justiciers de rue et défendu par ce cintré de Lin Wood.
Ce jeune homme d’Antioch, Illinois, qui a tué deux personnes et fait un blessé grave (l’homme a depuis les jambes paralysées), une autre a été depuis libéré sous caution (une somme énorme, rassemblée grâce à des dons : 2 millions de dollars !). Or le 5 janvier, dans un bar du Wisconsin, le Pudgy’s Pub, la veille de l’émeute donc, il a fêté sa libération du 20 novembre en consommant de l’alcool (interdit au moins de 21 ans dans l’Etat) et a passé sa soirée avec des membres… des Proud Boys, qui ont entonné devant lui leur thème musical, et à faire le signe suprémaciste devant les appareils photos… Il arborait en défiance un t-shirt marqué « Free as fuck ». Un procureur a demandé la révocation de sa liberté provisoire. L’argent pour le libérer provenait de Mark Lindell, de My Pillow déjà vu ici sur le podiums supporters de Trump le 5 janvier, et de Ricky Schroder, un ancien enfant-acteur des séries TV “The Champ” et “Silver Spoons” : celui-là a été arrêté deux fois en 2019 pour « violence domestique » sur une femme à Topanga (Californie) !!! Trump, on le rappelle, avait fait pression pour qu’il ne soit pas blâmé pour ses crimes…
Un autre responsable évident : un officiel, celui-là…
Le déroulement précis de l’action des Proud Boys ce jour-là a été relevé lui aussi. A droite l’arrivée côté Est via Pennsylvania Avenue de la seconde vague de manifestants, celle-là après la fin du discours de Donald Trump. Comme on peut le voir, ils avancent en rang.
A savoir qu’ils sont clairement dirigés. Côté Ouest, on a au mégaphone Alex Jones qui en est déjà à son troisième emplacement pour haranguer les foules, toujours cerné de près par ses sbires et ses gardes du corps. Les manifestants qui l’on filmé se déplaçant ont constaté qu’il le fait avec difficulté en boitant bas. Lui qui affiche ses biscotos et vante ses juteux compléments alimentaires revigorants n’est visiblement pas en bonne santé !!!
Mais j’ai un autre élément gravissime à ajouter à ce processus fascisant préparé et exécuté, en effet. Il n’y a pas eu que les Proud Boys pour renverser (facilement) les maigres protections des barrières du côté Est du Capitole. Je vous en ai trouvé un autre et d’un autre type, officiel, celui-là… il semble bien. Là encore l’examen attentif des vidéos de Pro Publica est très enrichissant en renseignements. On reprend le déroulement de l’attaque au moment de l’arrivée des manifestants côté Est. C’est celle-là qui va alerter les télévisions, car côté Ouest ils restent un temps bloqués en bas de l’aile, par un cordon plus conséquent de policiers accourus (ici à gauche). Là, côté Est, ils vont très vite se retrouver sur les marches du Capitole et commencer à attaquer l’une des portes à la barre de fer, ce qui va provoquer la mise en sécurité de élus. Trump a tweeté la « traîtrise » de Pence à 2H24, ce qui a mis le feu aux poudres chez eux.
Il veulent désormais aussi sa peau. Or on l’a vu, le FBI et sa troupe d’intervention spéciale prise d’otages déboule à 2h 52 pour mettre tout le monde en sécurité et faire échouer la tentative de faire prisonnier des élus envisagée au départ.
L’officier de police Eugene Goodman a alors la présence d’esprit d’entraîner les manifestants aux étages pendant qu’on évacue tout le monde vers les sous-sols et le métro. Voyant que c’est en cours d’échouer, Trump le machiavélique se disculpe tout seul en envoyant à 3h13 un tweet (ici à gauche) demandant aux manifestants de ne pas se montrer « violents »…
à 3h36 sa fidèle alliée Kayleigh McEnany tweete que c’est Trump qui a décidé l’envoi de la Garde Nationale alors que ce n’est pas lui le responsable et qu’il faut de toute façon deux heures pour qu’elle se réunisse et arrive sur les lieux. Apprenant que les élus sont partis par les tunnels, exfiltrés par le FBI, une des commandants des Oath Keepers, Thomas Caldwell, 65 ans, propose de les y gazer !!! Il tweetera à ses amis : « Des Proud Boys se sont affrontés avec des flics (nota : c’était bien leur rôle donc dans le plan) et les ont conduits à l’intérieur pour se cacher », a déclaré le message de Caldwell, selon des documents judiciaires. «J’ai enfoncé les portes. Un gars est arrivé à l’étage de la maison, un autre au bureau de Pelosi. Un bon moment. »
Goodman a depuis été justement promu Acting Deputy House Sergeant at Arms for The Senate et a fait une apparition remarquée comme invité à l’inauguration : dans ce lot de traîtrise humaine et de haine incontrôlée surgissent heureusement des êtres humains prêts au sacrifice et sachant prendre seuls les bonnes décisions. L’homme a certainement sauvé la vie de Mike Pence ! Pour le congrès, c’est Timothy P. Blodgett qui a remplacé Paul Irving, devenu démissionnaire le soir même du 6 janvier comme Deputy House Sergeant at Armsf for House of Representatives.
Pour ce qui est de l’organisation de la journée au Capitole ce fameux 6 janvier, il faut savoir que la session conjointe au début, a débuté vers 1 heure (13 heures). Peu de temps après, vers 1 h 30, la Chambre et le Sénat se sont séparés dans leurs chambres respectives pour résoudre le problème des objections posées, et ce par Etat: en moyenne ça prend deux heures chacune, et c’est pourquoi, avec le lot déposé, Trump pensait que ça pourrait occuper une grande partie de la journée encore.
C’est justement le vice-président Mike Pence qui présidait, d’abord dans la session conjointe, puis ensuite dans la seule salle du Sénat. Les deux chambres sont au premier (2n floor là-bas). Tous les plans sont ici. Sur le plan ici l’ouest est en haut et l’est en bas. A l’est les manifestants sont entrés non pas par l’escalier de la Chambre des représentants, mais par celui du milieu, qui fait passer par la Rotonde. L’échappatoire par le métro a été prise côté Sénat, donc. Sur place, la protection prévue était dérisoire (ici à gauche c’est un montage de deux clichés).
Si l’on sait comme Joseph Gibbs est entré (par une fenêtre brisée puis par une porte comme on l’a vu) on ignore toujours comment les manifestants ont aussi facilement franchi les barrières côté Est. Observons une photo fort parlante : celle de l’arrivée au bord des barrières de la rangée de manifestants décrits plus haut (cf ci-dessus).
Or, à peine l’arrivée au contact, les barrières sont bousculées, sinon carrément retirées, avec un homme arrivé en tête du cortège et qui se soucie comme d’une guigne de ce qui se passe, et déjà trace son chemin au pas de charge visiblement vers le capitole. La scène est visible ici. On le distingue nettement des participants : il est affublé d’un grand manteau beige et porte sur lui un passe, genre passe d’organisation de concert, avec un nom court dessus (6 lettres ?) accroché autour du cou.
Visiblement celui d’un responsable, mais de quoi ? Il semble accompagné d’un homme qui semble lui servir de sherpa, portant un sac à dos plutôt mince (cf pour contenir des papiers), et un foulard ou une capuche rouge. Celui-là, on aimerait bien connaître son rôle sur place ce jour-là !!!
Après son arrivée et son indifférence totale à ce ce qui se passait, l’entrée Est du Capitole est franchie par une masse de importante manifestants. Pro Publica indique que ça c’est passé à 2h. C’est-à-dire que les barrières sont tombées simultanément à la même heure, côté Ouest comme côté Est. Si ça c’était pas coordonné !!!
On connait la suite. Mais depuis hier nos fameux Proud Boys ne digèrent pas… d’avoir été lâchés en route par Donald Trump, leur second en chef arrêté est accusé aujourd’hui de complot, l’homme étant passible d’une paire de décennies de prison. Un revirement complet : le 8 novembre, sur Telegram ils avaient appelé à le soutenir avec une formulation qui en disait long selon le New-York-Times: «On salue l’empereur Trump», avaient-il écrit !!! Aujourd’hui ils célèbrent… sa « faiblesse » et selon eux sa « couardise » : «Quand Trump leur a dit que s’il quittait ses fonctions, l’Amérique tomberait dans un abîme, ils l’ont cru», a déclaré Arieh Kovler, un consultant politique et chercheur indépendant en Israël qui étudie l’extrême droite, à propos des Proud Boys. «Maintenant qu’il a quitté ses fonctions, ils pensent qu’il s’est à la fois rendu et a manqué à son devoir patriotique.» Et pas que les Proud Boys : le roquet fascisant qui haranguait la foule au mégaphone aussi : « Nicholas Fuentes, le leader d’America First, a écrit dans sa chaîne Telegram que la réponse de M. Trump au déchaînement du Capitole était «très faible et flasque» et a ajouté:
«ce n’est pas le même gars qui s’est présenté en 2015. » Encore un qui n’a pas compris la personnalité de Trump, sur laquelle il ne faut jamais compter car il vous trahira, un jour où l’autre, quoi que vous fassiez pour lui : demandez ce qu’en pense, aujourd’hui, Mike Pence (ou son ancien avocat Michael Cohen) !!!
«Ils voulaient s’armer et déclencher une deuxième guerre civile et renverser le gouvernement au nom de Trump», a déclaré Marc-André Argentino, un chercheur qui étudie l’extrême droite et titulaire d’un doctorat. candidat à l’Université Concordia. «Mais en fin de compte, il ne pouvait pas être l’autoritaire qu’ils voulaient qu’il soit.» Puis vint la semaine de l’assaut du Capitole. Le 4 janvier, M. Tarrio a été arrêté par la police métropolitaine, soupçonné d’avoir brûlé une bannière Black Lives Matter arrachée à une église noire à Washington. Il a été expulsé de la ville par un juge le lendemain. Mais près de 100 autres Proud Boys, qui avaient été encouragés par des dirigeants comme M. Biggs, sont restés à Washington. Selon des documents judiciaires, M. Biggs a dit aux membres d’éviter leurs polos noirs et jaunes typiques et d’aller plutôt «incognito» et de se déplacer dans la ville en «petites équipes». Le jour de l’émeute, M. Biggs a été capturé dans une vidéo marchant avec un grand groupe de Proud Boys vers le Capitole, scandant des slogans comme: «À qui les rues ? Nos rues. »
Mais il y en a un que l’on n’entend pas depuis, il est vrai. Celui-là fait le mort et il faut espérer que Biggs va se rappeler à son beau souvenir. Lui rappeler leur déjeuner du 17 novembre 2019 au Trump Hôtel en présence de Donald en personne… Rappelez-vous ! L’enterrement annoncé du GOP tient dans cette seule photo…de Lindsey Graham. Lui aussi a eu droit à l’invective de l’extrême droite après avoir lâché Trump. Mais franchement, il l’a bien méritée… ce faux-cul intégral
Et encore, ce n’est pas fini, côté cocus, il y a aussi ceux-là : « au travers de la foule, on peut apercevoir certains individus affublés de vêtements à l’effigie du mouvement conspirationniste QAnon, dont plusieurs de ses membres ont été aperçus à l’intérieur du Capitole lors de l’assaut du bâtiment fédéral plus tôt cette semaine. » Et ceux-là, comme cocus, ce sont les rois toutes catégories, désormais… Ils ont cru à tort : aux pizzas, aux bébés dévorés et au marais à nettoyer par leur champion quasi divin. Parti en catimini de la Maison Blanche en les laissant tomber sans leur faire venir l’orage, The Storm, qui aurait dû tout nettoyer selon eux. Remarquez, ils ont déjà bien trouvé 17 drapeaux derrière lui à la base d’Andrews. 17 ? Oui comme la 17 eme lettre de l’alphabet clament-ils déjà à tue-tête, ces débiles complets !
Le dernier message sur Telegram des Proud Boys déclarait : «il est vraiment important pour nous tous de voir à quel point Trump a trahi ses partisans cette semaine. Nous sommes des nationalistes d’abord et toujours. Trump n’était qu’un homme et il s’avère qu’il est extrêmement faible à la fin. » Finalement, c’est bien l’extrême droite qui aura saisi qui il était vraiment… mais trop tard pour elle ! Et heureusement pour nous, car cela le privera aussi de soutiens futurs, au cas où il serait tenté à nouveau de sévir en politique !
Le document accusateur :
https://www.justice.gov/file/1357251/download
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