Cette enquête de CNN est assez sidérante : selon la chaîne TV, cette histoire de virus chinois échappé de laboratoire est une création complète, une fake news déstabilisatrice qui a atteint son but avec plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux. Et c’est une fausse nouvelle, créée elle-même en revanche dans un autre labo, médiatique celui-là : celui de Breitbart, à savoir le site hébergeant le labo d’idées glauques répandues sur le net par Steve Bannon !!! Derrière cette fabrication complète, se cache Guo Wengui, alias Miles Guo,le milliardaire dissident opposé au régime chinois, propriétaire du yacht (le Lady May, ex Como) sur lequel a été arrêté Bannon (1) !!! Mais que ce monde de Donald est donc petit !!!
Dans le dernier débat il l’a redit et répété : « It’s China fault ». « It’s not my responsability » (à droite l’air étonné de Biden quand Trump reconnaît la dangerosité du virus.. après coup !). Pour Donald, en effet, qui ne se juge pas responsable de n’avoir rien fait pour empêcher la diffusion du virus, c’est la seule Chine qui est à l’origine du virus, avec selon lui une théorie, complotiste, non fondée et qu’il a largement entretenue, celle de la création de labo qui aurait échappé, sciemment ou non, à ses concepteurs (chinois). Une thèse qu’aucun scientifique sérieux n’a pourtant retenu à ce jour.
En ce sens, l’annonce du jour et la démonstration sont en effet implacables, révélées avec brio par CNN. C’est bien le tortueux ex-conseiller d’extrême droite qui avait un jour taxé le parti chinois de « satanique » (ça sent les connaissances scientifiques, ça !) qui est à l’origine de cette fausse nouvelle, de ce fake news complet, avec tout un lancement élaboré pour faire passer la pilule que beaucoup se sont empressés d’avaler, il est vrai. Remarquez, même Raoult n’est pas tombé dans le panneau non plus; c’est dire. Bannon, qui n’est resté à la Maison Blanche que sept mois, avait fait l’annonce dans l’émission du climatosecptique Tom Fitton, le créateur de Judicial Watch, un opposant au confinement et un fervent critique d’Anthony Fauci, évoquant ce jour-là un « China’s Chernobyl” (lire ici le détail).
Les doutes étaient vite apparus en effet : dans certains blogs, on avait ainsi écrit « Rumeur entretenue jusqu’au cœur de la Maison-Blanche, l’hypothèse qui attribue l’origine de l’épidémie de Covid-19 à un virus échappé accidentellement d’un laboratoire haute sécurité de Wuhan tourne en boucle depuis plusieurs mois. » L’origine non pas du virus mais de la version complotiste de son origine ne faisait aucun doute : c’était bien de Washington que ça venait… plutôt que de Wuhan ! Bannon, il faut le rappeler aussi, à été exclu par Donald pour s’en être pris en bon antisémite à la judéité de Jared Kushner, son beau fils sacré, le mari d’Ivanka. Dans la secte trumpienne on ne touche pas aux vaches sacrées ! Bannon avait quitté la Maison Blanche après l’épisode controversé de Charlottesville, qui avait vu l’étalage des oripeaux qui lui étaient chers y compris ceux à svastika (ici à droite).
Débarque donc dans les téléviseurs un premier personnage clé de cette histoire : une jeune chinoise de Hong-Kong, appelé Li-Meng Yan, une jeune ophtalmologiste (?) expatriée ayant demandé l’asile politique aux USA, liée déjà à Steve Bannon, qui révèle le 14 septembre un document prétendument venu de Chine (elle avait posté cette vidéo le 13), un long texte en forme de rapport scientifique, avec force graphiques à l’appui et signé de trois autres prétendus chercheurs Shu Kang, Jie Guan, et Shanchang Hu. Un bien étrange document en fait (les trois noms sont des pseudonymes et non des noms de chercheurs véritables !), d’emblée critiqué par le Johns Hopkins Center for Health Security, qui a remarqué que le long texte en cite d’autres qui manquent beaucoup de sérieux ou sont entachés d’erreurs manifestes. Mais comme le texte fait 26 pages, les journalistes se font leurrer et prennent le tout au sérieux. La thèse, développée dedans étant celle, justement, de l’accident de laboratoire, d’une origine humaine donc. Celle retenue à la lettre près par un bloggeur du site Breitbart, quelques jours auparavant, comme par hasard ! Les textes à l’origine étaient pourtant parus chez Zenodo, un répertoire de travaux de recherches créé par le CERN (une sorte de banque de données alimentée par des chercheurs).
Les ravages de la désinformation jusqu’en France
Une thèse recopiée mot à mot partout, y compris en France comme ici par un journal du Sud-Est (il ne l’est plus, Indépendant il a été absorbé par Sud-Ouest)..; sa devise étant « les faits sont sacrés, les commentaires sont libres « , ce qui ne va pas trop avec la recopie de fake news imprimées : le 12 octobre dernier, même Facebook, dont on connait la lenteur au démarrage, a supprimé les pages de Li-Meng Yan comme étant de fausses informations !!! Il n’y a plus que les sites d’extrême-droite pour en parler, comme ici avec un incroyable retournement d’idées en en parlant plus tard que tout le monde, mais en affirmant que « tout le monde pense que c’est une fake news », alors qu’il y aurait « du vrai dedans au départ » : là on touche au grand art, celui de FL24, site pro-Trump fascisant d’origine polonaise drivé par une étudiante en journalisme fan d’Eric Zemmour (Anne Van Gelder à droite ici le genre de titre calamiteux, digne de la Guerre Froide, dont elle se montre capable : c’est en fait une reprise du dénommé Christopher Rufo, de l’Heritage Foundation et du Discovery Institute, qui est un think-tank créationniste (!) ici invité par… Tucker Carlson. Un idiot, tout simplement, il n’y a pas d’autre mot !!! ).
Leur référence de « censure » à ce contenu étant celle de ZeroHedge, fondé par le bulgare Daniel Ivandjiiski, la référence en effet, il n’y a pas : son père, ancien membre de l’administration soviétique, Krassimir Ivandjiiski, dirige un site, Strogo Sekretno (« Top Secret ») dans lequel les propos antisémites sont fréquents. Selon le « Dr Craig Pirrong, professeur au Bauer College of Business (en), écrit sur son blog personnel le 20 novembre 2014 « J’ai souvent écrit que Zero Hedge avait le modus operandi d’une opération d’agitprop soviétique et qu’il colportait indubitablement de la propagande russe ». Il ajoute qu’environ trois ans auparavant, il avait souligné les similitudes entre Zero Hedge et Russia Today »… Le 31 janvier 2020, le site Bloomberg News annonce que le compte Twitter de Zero Hedge, qui comptait plus de 670 000 followers, a été suspendu de manière définitive, pour « utilisation détournée de la plateforme ». Selon Bloomberg, la suspension fait suite à la parution d’un article intitulé Is This The Man Behind The Global Coronavirus Pandemic ? (Cet Homme Est-Il A L’Origine De La Pandémie Mondiale De Coronavirus ?), dont le sujet est un scientifique travaillant pour l’Institut de virologie de Wuhan »… Ah tiens là c’était un homme sur Zero Hedge ! Le site à hoax du député polonais Janusz Ryszard Korwin-Mikke, soutien affiché de Trump, se plaignant lui aussi d’être « censuré » en France : « FL24 connaît bien la censure de la part des réseaux sociaux pour en être la victime. L’audience de notre page sur Facebook a été plusieurs fois coupée et demeure toujours limitée, ce qui empêche nos lecteurs de pouvoir accéder à nos publications, tandis que Twitter a supprimé notre compte sous un faux prétexte. »
Un faux dossier signé par des pseudonymes
Un dossier bien foireux, donc, fait pour plaire à l’extrême droite conspirationniste, mais qui atterrit comme par hasard aussi chez Tucker Carlson, (encore lui !) qui en fait la une de son journal du 6 octobre comme un scoop retentissant selon lui « on pourrait penser que nos médias voudraient aller au fond de cette pandémie, mais au lieu de cela, ils ont ignoré ses affirmations. » Ah, ce bon Tucker, qui aime tant les suprémacistes, se présente comme « différent » des autres médias, quelle absence de surprise encore à le voir débiter la thèse soutenue d’emblée par Donald !!! Toujours à servir la louche au bon moment, ce bon Tucker se voyant comme le chevalier blanc des écrans TV !!!
« Regarder le talk-show de Tucker Carlson sur la chaîne américaine Fox News revient, chaque soir, à plonger dans l’univers parallèle du trumpisme, un monde où les démocrates sont forcément infréquentables, où les immigrés font courir un risque vital aux Etats-Unis, où « chaos » et « terreur » s’abattront sur le pays si Donald Trump n’est pas réélu en novembre. » écrit Stéphanie Le Bars le 11 février 2020 dans le Monde, vous avais-je dit le 29 juin dernier ici-même ! Le sujet prenant racine dans les médias, bien aidé par le site Web à scandale appelé G News (en ce moment il propose « une sex-tape » prétendument de Hunter Biden, c’est dire le niveau : en fait c’est une suite de photos floues !), Li-Meng Yan en rajoutant une couche deux jours plus tard, le 8, en déclarant qu’il s’agirait en fait « d’une arme biologique illimitée», que ce virus « d’origine humaine » et dont le « déclenchement aurait été intentionnel« … ceci présenté comme des certitudes.
Carlson ce soir-là avait rameuté devant la caméra de confinement Gordon Guthrie Chang (un vieil habitué de la station) présenté comme « le meilleur expert de la Chine » pour étayer son propos. Or ce dernier, un opposant notoire lui aussi, a déjà prédit à trois reprises l’effondrement financier du pays, (en 2006, 2011 et 2012) sans que ça ne se soit pour autant produit. En 2016, dans un magazine d’extrême droite il avait même prédit une révolution interne, dont personne n’a vu la couleur ! Le prédicateur d’une apocalypse chinoise qui ne vient jamais !! Parlez d’une référence ! L’un des responsables de labo de Li-Meng Yan avait entre temps déclaré : « le Dr Yan était stagiaire postdoctoral dans mon laboratoire. Ses recherches n’avaient rien à voir avec la transmission interhumaine. Tous les scientifiques traditionnels n’ont trouvé aucune preuve solide que Sars-Cov-2 était d’origine humaine ».
Bannon et son obsession de la Chine
Sur Vision Times (France), le site de l’organisation anti parti chinois du Falun Gong, (voir ici son autre magazine de l’Epoch Times) on trouve encore en ligne et l’histoire de Li Meng et les autres élucubrations de de Bannon, dont celle-ci que l’on peut savourer comme chef d’œuvre de manipulation : « l’ancien stratège en chef de la Maison Blanche, Steve Bannon, a dévoilé des informations similaires presque en même temps, confirmant en quelque sorte la déclaration du Dr Yan. Steve Bannon affirme que plusieurs virologues et scientifiques chinois de l’Institut de virologie de Wuhan et des autres instituts ont fui à l’étranger pour dévoiler la vérité choquante de cette pandémie. Ils travaillent activement avec les services de renseignement occidentaux pour leur remettre les preuves des crimes du PCC. Steve Bannon a déclaré que les services de renseignements américains, européens et britanniques essayaient ensemble de mettre de l’ordre dans cette histoire. Tout indique maintenant que le virus a fui du laboratoire car ce dernier était en train de développer des vaccins et des médicaments thérapeutiques pour faire face à des situations similaires dues au virus du SRAS. Il a déclaré que le laboratoire était impliqué dans des opérations horribles avec une mauvaise gestion flagrante et que même le CDC a admis que ce virus était arrivé sur le marché indirectement et que le marché n’était pas la source du virus. Ce genre de virus se propage facilement, c’est pourquoi les laboratoires de virologie sont si dangereux, a-t-il déclaré. C’est comme si on a une « base Tchernobyl biologique » à Wuhan, dit-il ».
« Steve Bannon a également déclaré : « Je pense que ces agences de renseignement disposent de systèmes de renseignement électroniques et ont une liste complète des personnes qui ont été dans ce laboratoire. Je pense qu’ils ont des preuves convaincantes. » Il a même laissé entendre que le gouvernement français, qui a contribué à la construction du laboratoire de Wuhan à l’époque, avait laissé un système de surveillance dans le laboratoire.« Ce laboratoire a été construit avec l’aide de la France, alors ne pensez pas qu’il n’y a pas d’équipement de surveillance là-dedans. Plus tard, vous découvrirez peut-être que les expériences que ces personnes font ne sont pas entièrement autorisées (légales) et qu’elles ne savent même pas pourquoi elle le font.
Le virus pourrait avoir fui le laboratoire par négligence. Toutefois, que la source du virus ait été le marché ou le laboratoire de Wuhan, la décision ultérieure du PCC de dissimuler l’épidémie suffirait à le condamner pour » meurtre avec préméditation » ». Bref, une belle charge, mêlant la France au passage, que Bannon connaît bien grâce à des personnes connues qui l’apprécient… l’internationale populiste de l’extrême droite ! Tout allait bien entre eux deux, mais très vite le nationalisme a repris le dessus…
En février tout était encore au beau fixe entre les USA et la Chine
Une fois le poisson appâté une première fois, un deuxième lancer de nourriture permet de réaliser une pêche miraculeuse : à la mi-octobre l’idée du virus échappé de labo à fait son chemin dans tous les médias !! A peine si on a eu le temps de remarquer que les documents proviennent de la Rule of Law Society et la Rule of Law Foundation, deux organismes financés depuis novembre 2018 par Steve Bannon et le milliardaire Guo Wengui, alias Miles Guo, un exilé chinois et fort critique du régime actuel en Chine…. une homme fortuné qui fait l’objet d’une fiche rouge de recherche Interpol pour corruption, On semble l’oublier (il s’en était pris au vice maire de Beijing avec une sex-tape en 2006 : soigné aux USA pour un problème à la jambe il n’était depuis pas rentré en Chine)! Ces dernières semaines, avec le même aplomb (et le même soutien financier) , la même Yan a professé que la Chine aurait même « délibérément infecté Donald Trump avec le coronavirus » : c’est dire la hauteur de vue du personnage et son penchant politique voire ses réelles connaissances scientifiques !!!
Associé à Bannon, il y a aussi Kyle Bass, un millionnaire US et fondateur de Hayman Capital Management à Dallas. Son père dirigeait le Fontainebleau Hotel à Miami. C’est là où s’est fait prendre le pasteur Jerry Falwell Jr, dans des parties de jambes en l’air à trois, rappelez-vous. Un tripatouilleur boursier intéressé lui aussi par la Chine (nota : et Cristina Fernandez de Kirchnee en Argentine), pays dans lequel il s’est pris un râteau gigantesque en 2017, le jour où le Yuan a été réévalué, provoquant chez lui une chute de près de 20% de ses revenus : il avait capitalisé sur sa baisse !!! Quand à savoir comment celui-là est entré dans le cercle fermé des amis de Donald…
c’est simple comme bonjour : Bass a pour copain Tommy Hicks Jr, lui-même copain de parties de chasses de Donald Trump Jr. Toujours le même éternel petit monde de Donald ! En février, Bass se répandait en invectives contre l’aide américaine à la Chine, via les Boeing de Kalitta
qui effectuaient des navettes vers la Chine, ce que tout le monde a oublié il semble, y compris et surtout Donald !!! L’un des Boeing parti de Ypsilanti, la base de Kalitta (Michigan, le modèle K4371) avait servi en février à rapatrier le 28 janvier les ressortissants US coincés à Wuan, pour les amener sur la March Air Reserve Base de Riverside, en Californie, via un arrêt de « vérification » des cas potentiels à Anchorage en Alaska.
Les avions cargos de Kalitta servant plutôt habituellement à acheminer des armes, des animaux ou des voitures blindées de l’ambassade (ici à Zaventem), comme on le sait, ou même parfois … de la drogue.
Le 4 février, Pompeo, soutien inconditionnel de Donald, en était en effet toujours à se féliciter de l’aide américaine à la Chine pour lutter contre le coronavirus (via les mêmes avions !) : à ce moment-là, Bannon n’avait pas encore réussi à glisser dans l’oreille de Trump que la Chine était si « démoniaque » que ça… Ou Trump, plutôt, n’avait pas encore trouvé quelqu’un sur qui rejeter la faute de sa légèreté manifeste face au Coronavirus !!! L’irresponsabilité de Donald ne pouvait que sauter dans le wagon du train que lui amenait Bannon en la personne d’une jeune fille si bien chaperonnée comme on va le voir !!!
La personnalité qui finance la campagne
S’il est difficile de cerner le multimillionnaire cité, le site Foreign Policy en a dressé un bon résumé : selon lui, on a tout intérêt à s’en méfier aux USA : « Guo est souvent qualifié d’activiste ou de dissident, mais il n’est ni l’un ni l’autre. C’est un type familier dans les cercles émigrés: l’homme qui perd une lutte pour le pouvoir chez lui puis s’enfuit à l’étranger, où il essaie de se présenter comme offrant un aperçu de son pays d’origine. Le départ de Guo de Chine en 2015 n’était pas une question de conscience; il a participé à des affaires de haut niveau et aux affaires politiques jusqu’à son départ. Mais il était étroitement lié au ministre de la Sécurité de longue date, Ma Jian (attention à ne pas confondre !), et lorsque Ma est tombé, cela a entraîné le départ définitif de Guo. Guo s’est rapidement empêtré dans les affaires politiques américaines, où il a fait des déclarations sur la corruption du PCC, s’est rapproché d’agents tels que Bannon et fait face à une série de poursuites, y compris des accusations de harcèlement sexuel. Il dit que les poursuites sont préparées par le PCC. (…) Et contrairement à la plupart des dissidents, il a de l’argent qu’il investit dans des domaines généralement dominés par le PCC, comme les médias en langue chinoise (…) Les décideurs politiques occidentaux doivent se méfier des personnalités comme Guo. Prenez Ahmed Chalabi, le multimillionnaire de Bagdad qui a fui l’Irak après avoir été plongé dans un scandale financier jordanien. Chalabi a joué un rôle malin dans la conduite américaine à la guerre en Irak, faisant une série d’affirmations exagérées qui ont été prises au sérieux par les dirigeants politiques et militaires. À mesure que les relations entre les États-Unis et la Chine dégénèrent, l’espace pour ceux comme Guo se développera. »
Le Don Quichotte des éoliennes
Le virus de labo est donc une fake news de plus, concoctée par l’extrême droite US, particulièrement anti-chinoise depuis que l’économie du pays fonctionne à plein alors que celle des USA bat de l’aile. Toute le règne de Trump aura été marqué par la dissémination de fausses infos par lui-même (alors qu’il les dénonce !) ou ses virements de bord d’opinion. Dans son dernier appel au peuple télévisuel, le tamponné de la Maison Blanche a ressorti par exemple l’histoire des éoliennes tueuses d’oiseaux. Il s’était déjà rendu ridicule en l’affirmant une première fois, allant jusqu’à imiter au micro selon lui le bruit des éoliennes qui rend fou ou provoque des maladies (des cancers même selon lui)… selon une croyance complotiste du même tonneau que celle des chemtrails. Au début de son intervention il avait déclaré « Je ne comprend pas le vent »… On peut extrapoler facilement en affirmant qu’il ne comprend pas davantage l’épidémiologie… mais pour ajouter dans la foulée une de ses tirades incompréhensibles : « vous savez, je connais beaucoup les éoliennes. Je les ai étudiées mieux que quiconque que je puisse connaître. C’est très cher. »
Selon Donald, toujours ce sont des éoliennes « fabriquées en Chine et en Allemagne »… !!! Une de ses sorties les plus déjantées et parmi les pus décousues : ça n’a ni queue ni tête ce qu’il raconte en effet ce 23 décembre 2019 !!! Et aucun fondement scientifique, surtout ! A l’origine de la haine irrationnelle des éoliennes chez Donald, encore une fois une explication simplissime et toute personnelle : la décision en 2015 des écossais de créer un parc éolien à Aberdeen, en face de l’un de ses golfs qui selon lui aurait perdu de la clientèle si elle étaient installées… selon ses propos. La bêtise crasse d’un Donald s’arrête souvent au fond de son porte-monnaie, tout simplement ! Pour ce qui est d’aller en justice en Ecosse contre ce parc d’éoliennes, il faut aussi savoir que Trump avait perdu son procès en 2018, et avait même été condamné à payer les frais de justice. D’où sa croisade irrationnelle façon Don Quichotte en costard bleu les mois qui ont suivi : c’est le propre des tous petits esprits que de ramener tout à leur seul cas personnel !
Pas de fake-news et de magouille sans Rudolf !
La dénommée Li-Meng Yan s’était fait connaître elle par une émission Loose Women, diffusée sur la chaîne britannique ITV, le 11 septembre, émise par pas mal de sites droitiers. Elle se présentait comme une pauvre personne pourchassée par les autorités chinoises, à la suite de ses « révélations » sur l’origine du virus. En fait c’était la deuxième fois, car auparavant, huit mois avant, « dès le mois de janvier, la chaîne YouTube «Lu de she» (littéralement «chaîne de Luther», qui compte 185 000 abonnés), avait déjà diffusé son hypothèse.
Cette chaîne est souvent relayée par le milliardaire chinois Guo Wengui, qui s’avère être un proche de Steve Bannon, ancien conseiller stratégique de Donald Trump et «cerveau» de sa campagne de 2016. Bannon a également dirigé Breitbart News, site d’actualité politique d’extrême droite et pro-Trump, de 2012 à 2016″ explique ici Libération.. « Li-Meng Yan a plus largement fait parler d’elle le 10 juillet, en donnant une interview à la chaîne américaine Fox News, (ailleurs ça nous aurait étonné !) dont plusieurs présentateurs soutiennent ouvertement Trump. Dans cet entretien, elle avance encore que le gouvernement chinois connaissait la dangerosité du Covid-19 bien avant de l’annoncer officiellement, et que ses alertes l’ont mise en danger en Chine. A cette date, seule Fox News donnait du poids à ces propos parmi les grands médias américains. » Tout provenait donc de là : la jeune ophtalmologue, prise sous la coupe de « Lude », financée par Guo Wengui, ami de Bannon !!
Dans le site Magzter, on trouve un aveu étonnant de sa part (notez aussi la fin): « Depuis le 19 janvier, la chaîne de diffusion de Lude (une chaîne YouTube dirigée par un activiste appelé Lude, proche de l’homme d’affaires chinois controversé Guo Wengui) m’aide à transmettre le message que le virus Covid-19 est d’origine humaine » (ici à gauche elle fait la couverture d’un magazine… indien !). « Lorsque les autorités ont regardé l’émission, elles savaient qu’un initié avait révélé la vérité et c’était la raison pour laquelle elles admettaient qu’il y avait effectivement une transmission interhumaine et que les cas avaient triplé et étaient signalés de toute la Chine. Quelques heures à peine après l’émission, le président Xi Jinping a déclaré que Covid-19 était une maladie infectieuse très grave au même niveau que le SRAS 1 » (on ne voit pas nécessairement de relation de cause à effet, là elle interprète et le mot « initié » prête à confusion car il n’est pas scientifique!) « . Mais le gouvernement permettait toujours aux gens de voyager dans le monde entier. L’OMS a déclaré qu’il n’y avait pas lieu d’avoir peur et qu’il n’était pas encore temps d’annoncer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Cela a également découragé l’utilisation de l’hydroxychloroquine, ce que j’ai ressenti comme un geste irresponsable ». Or à ce moment personne n’a proposé ce traitement (Raoult proposera ses résultats sur 1061 patients le 10 avril seulement !) : elle réécrit visiblement l’histoire… à son avantage (2) !
Pour démontrer à quel point on a affaire à une cabale montée de toutes pièces, il suffit de regarder le blog d’un certain Wang Dinggang, alias le fameux « Lude », et le fondateur de Lude Media, une chaîne You Tube. Un homme qui se présente ainsi dans ce tout petit monde de complotistes : « Lude a commencé à diffuser le Mouvement des dénonciateurs qui a été fondé par Guo Wen Gui en 2017 (ah tiens !), et croit fermement que Guo Wen Gui sera le «fossoyeur» le plus parfait pour le Parti communiste chinois (PCC) ». (Nota :c’est donc ça le but, celui que recherche Bannon !). Le Mouvement des dénonciateurs a joué un rôle de premier plan dans démystifier la tromperie du PCC et répandre la vérité, pour exposer son plan BGY
(Bleu: Contrôle de l’Internet. Vert: Influence par le biais des contenus. Jaune: Affirmer son contrôle sur les personnes clés par le sexe et la séduction) et le plan 3F (Fomenter la faiblesse de l’Amérique. Fomenter le chaos en Amérique ». (le distinguo de couleur prête à sourire tant il est naïf). « De plus, les chaînes de Lude ont pleinement mis en œuvre le concept de vérité dans les médias, ce qui a incité plus de gens à croire et à participer au mouvement des lanceurs d’alerte. » « Croire, alors que l’on cherche à évoquer des recherches scientifiques ? Ça coince, là…En résumé, « Lude » est le bras armé média de Guo Wen Gui, son représentant sur You Tube et son employeur !!!
Un homme qui prend bien soin à se présenter sous deux casquettes, celle du bloggeur décontracté et d’un jeune entrepreneur en col bleu (cf les photos ci-dessus)… mais aussi de poser en photo le même jour avec Rudolf Giuliani, que revoici, quel hasard, pendant que ce dernier le faisait avec Li-Meng Yan (ici à gauche et à droite) !!! Et comme on sait que là où il y a du Giuliani, il y a du fake à profusion et de la magouille en préparation… Un Giuliani qui lui-même déclarera peu de temps après que « Le virus est une arme biologique, une attaque terroriste de Chine. » Il avait encore une fois bien appris sa leçon, ce Rudolf, pris la main dans le pantalon par Borat dans son dernier film ! On retrouve « Lude » ici, (dans G-News !) bien excité et bien remonté contre CNN en particulier, en face de ce qui semble être une interlocutrice qui ne semble pas être Yan cette fois. Démasqué lui aussi par CNN, on arriverait presqu’à comprendre pourquoi il leur en veut autant…
Bannon a réglé des comptes en partant
Steve Bannon n’est pas resté longtemps à la Maison Blanche. Sept mois à peine. La raison ? Son antisémitisme flagrant, qui ne pouvait que se heurter au gendre du maître des lieux. Bien dans la tradition des leaders fascisants écartés du pouvoir, il a réglé ses comptes… une fois parti : « Ecarté de la présidence en août (2017), le patron du site d’extrême droite Breitbart News a eu le tort de se répandre en confidences désobligeantes et dommageables dans une récente interview à Vanity Fair, ainsi que dans le livre de Michael Wolff Fire and Fury, Inside the Trump’s White House, paru en ligne ce mercredi.
Dans la première, il compare notamment l’intellect du président à celui d’un enfant de onze ans, affirmant qu’il a «raté une marche» depuis son entrée à la Maison-Blanche. Dans le second, il conspue le gendre de Trump, Jared Kushner, «la tête de ligne de toutes les mauvaises décisions», en particulier celle de limoger le chef du FBI, James Comey, «la plus stupide de l’histoire politique moderne». Il dit aussi considérer la réunion organisée à la Trump Tower le 9 juin 2016 entre des représentants du Kremlin et des proches de Trump, dont Kushner et son fils aîné Don Jr., comme «antipatriotique» et proche de la «trahison».
Bannon l’américain, lui, quand il s’accorde avec, vit sur un yacht aux crochets d’un millionnaire chinois, ou pille l’argent des contribuables destiné à réaliser un projet étatique (idiot, il est vrai) ne trahit personne ni son pays bien sûr… le jour de son arrestation, au sommet de la bêtise, FoxNews, par la bouche du vieux Lou Dobbs, inconditionnel de Trump, en rendra responsable le « Deep State ». Bien sûr, c’est même évident ! Le complot, toujours le complot, le gagne-pain depuis des lustres d’un Steve Bannon ! Bannon-QAnon, même combat !
Pire encore, et encore plus dangereux pour la démocratie US
La fausse thèse de Li Meng Yan n’est hélas pas la seule du genre à traîner sur le net. Un autre long texte évoquant la thèse du laboratoire, construit comme un dossier à charge contre uniquement Antony Fauci circulant rédigé par un… psychiatre de renom, Peter R. Breggin. Elle traîne en évidence sur les sites d’extrême droite comme celui de Jeff Rense (ancien collègue d’Alex Jones jusque 2009 chez Genesis Communications Network, de Ted Anderson !) Ses sources sont pourtant tout autant foireuses, comme l’Asian Times mais aussi le cas de Li-Meng Yan (MD, PhD), présentée comme une « experienced Chinese virologist » dans le texte, ce qu’elle n’a pas toujours été. Il cite aussi abondamment le site texan The Mechanery Lab, fondé par Vineet D. Menachery, un « Assistant Professor » du Department of Microbiology & Immunology du Galveston National Laboratory (GNL), un véritable spécialiste de la virologie, qui s’est aussi retrouvé cité par Li-Meng Yan pour donner plus de poids à sa fausse thèse ! C’est l’amalgame trompeur créé par Bannon, encore une fois ! Mêler la vraie recherche à de fausses assertions, tout l’art de l’extrême droite pour arriver à convaincre !!! L’auteur ici reprend l’idée d’un virus sorti d’un laboratoire militaire chinois, idée préconisée par Li Meng Yan/Steve Bannon. La seconde idée développée ici étant la création de « faux virus » pour faire croire à une « création naturelle », ce qui semble bien obscur comme concept. Celle de la diffusion par avions est aussi décrite (les vols de passagers infectés vers les USA). Cela revient également dans un autre texte intitulé “Did Fauci’s NIH Institute Financially Assist China’s Military ?”
signé le 6 septembre dernier par le Col. Lawrence Sellin, un colonel retraité de l’US Army; Sans surprise, ce dernier est membre du Citizens Commission on National Security de Roger Aronoff (ici avec Jeanine Pirro, admiratrice de Trump et Don Irvine : un monde toujours aussi petit !!!).
On y retrouve de belles billes (oui, des billes !) pro-G.W.Bush (encore eux !); tels le Lieutenant Colonel Allan West, un habitué de Fox News, copain de Pamela Geller, un noir opposé au multiculturalisme et un islamophobe patenté, ou Steve Emerson, sorte d’agitateur de la connaissance des mouvements terroristes. Un petit rappel à son propos : « on découvrira plus tard qu’une partie de l’argent versé à sa fondation « Investigative Project on Terrorism » partait en réalité vers sa société « SAE Productions ». On comptera 3,33 millions de dollars reversés, pour « étudier les liens supposés entre les musulmans américains et le terrorisme international ». Or, dans ces vases communicants de sociétés sans bénéfices à des sociétés en faisant beaucoup, la seconde d’Emerson, SAE, une société privée, n’avait qu’un seul employé : lui-même. »
Le très droitier Hudson Institute lui aussi est un avocat de la thèse et son flambeau est le général Spalding, de l’US Air Force, lui aussi fort remonté contre la Chine. Et lui aussi apparu sur Fox-News chez la pro-trumpienne Shannon Bream. Une subtile bloggeuse lui avait simplement posé la question concernant ses sources, car lui aussi s’en référait à… Wang Dinggang !
Sur Fox, il était venu tenter d’enfoncer le WHO (la World Health Organization), attaquée alors de manière frontale par les Tweets de Donald Trump, en train de mener en mayonnaise l’histoire du « virus chinois » comme il l’appellera constamment après, dans un raccourci dont il a le secret… La pandémie est alors devenue un désastre dans son pays, il n’avait rien fait pour l’endiguer et il lui fallait vite trouver une victime expiatoire qui sera le WHO.
Un site très anti-chinois, c’est sûr, que ce CCNS, qui promeut l’idée d’une ingérence chinoise partout, comme dans le mouvement BLM ou les « antifas » chers à Donald (?) ou qui répand l’idée d’une fraude électorale en cours, à savoir la fake news entretenue on le sait par Trump. Aronofff, signalons-le est membre de la Federalist Society, (Federalist Society for Law and Public Policy Studies), un groupe libertarien très intrusif (dans la formation actuelle des jeunes avocats) et très insidieux. Le danger chez ces gens étant que cinq membres de la cour suprême US en font déjà partie ! (Brett Kavanaugh, Neil Gorsuch, Clarence Thomas, John Roberts et Samuel Alito). Or parmi les généreux donateurs de cette association ultra-conservatrice, on retrouve, c’est à noter, les mêmes que ceux qui alimentent Bannon : les familles Koch et Mercer, plus la fondation familiale de Richard Mellon Scaife. Bref, les soutiens financiers de l’extrême droite US !! Tous ayant un ennemi commun (économiquement) : la Chine !
Cela a tout d’un secte conservatrice fermée, et donc très dangereuse pour la démocratie. Selon Politico Magazine, en effet,« Trump est président pour une longue liste de raisons, bien sûr, mais en haut de cette liste se trouve l’imprimatur que lui a accordé la Federalist Society. Il n’aurait presque certainement pas pu obtenir ce qu’il voulait sans les fédéralistes. Et ils n’auraient presque certainement pas pu obtenir ce qu’ils voulaient sans lui ». La Federalist Society a exercé une influence sur l’administration Trump, en sélectionnant le juge de la Cour suprême Neil Gorsuch et en sélectionnant une liste de juges conservateurs pour pourvoir les postes vacants dans l’ensemble de la magistrature fédérale.
La société a aidé à dresser la liste de 21 personnes parmi lesquelles Donald Trump a déclaré qu’il choisirait un candidat pour remplacer Antonin Scalia à la Cour suprême des États-Unis. Neuf des 21 personnes ont pris la parole lors du congrès annuel de la société à la fin novembre 2016, tandis que presque toutes les autres étaient présentes.
Les membres de la Federalist Society ont généralement choisi de ne pas critiquer le président Donald Trump et Politico a décrit les adhérents à la Federalist Society comme « des avocats conservateurs d’élite qui ont généralement choisi de donner à Trump un laissez-passer pour ses violations des normes et traditions juridiques tant appréciées en échange du cadeau » de la nomination du juge Neil Gorsuch (un anti-avortement !) à la court suprême ». L’ancien vice-président exécutif de la Federalist Society, Leonard Leo, a déclaré: « Ce que le président Trump a fait avec la sélection et les nominations judiciaires est probablement au cœur même de son héritage, et pourrait bien être ses plus grandes réalisations jusqu’à présent. » La mère de Gorsuch, Anne, membre de l’Environmental Protection Agency sous Reagan, avait obtenu son poste grâce au lobbying intense de Joseph Coors, le fondateur du distributeur de bière.
Un danger qui devient une horreur véritable quand on apprend que la prochaine juge, Amy Coney Barrett (ici à droite), a aussi fait partie de la Federalist Society de 2005 à 2006 puis de 2014 à 2017, ce que tout le monde semble avoir oublié, hélas, durant les débats lors de sa nomination (on a plus évoqué ses deux enfants haïtiens adoptés). Un choix dicté par… l’U.S. Chamber of Commerce et son intente lobbying : avec une raison simple à laquelle elle n’a pas daigné répondre. Avec ce véritable kidnapping de la Cour Suprême US, c’est toute la gestion juridique du pays qui est aux mains de la droite réactionnaire, désormais ! Et ça, c’est une vrai catastrophe dont Biden ne se sortira qu’en réformant la Cour, ce qu’il pourra envisager s’il fait basculer le Sénat : en ce cas il pourra accroître le nombre de juges, pour rééquilibrer, car ceux qui l’ont déjà été le sont à vie, et il n’a pas le pouvoir de les renvoyer !
(1) il a été arrêté pour avoir détourné à son profit de l’argent destiné à bâtir le mur à la la frontière au Mexique, avec les dons de particuliers. Ceux qui affirment que les amis ou anciens amis de Donald sont des escrocs lèvent la main… Bannon et des complices de haute volée. par la même occasion :
« au même moment, la police interpellait trois associés de Steve Bannon, notamment Brian Kolfage, 37 ans, ancien de l’US Air Force ayant perdu deux jambes et un bras en Irak au début du siècle, conspirationniste d’extrême droite au compte Facebook suspendu, et Andrew Badolato,
56 ans, patron d’une société de capital-risque de Floride aux affaires troubles ». Badolato a été accusé de harcèlement sexuel à trois reprises, dont un viol (!) : le petit monde de Donald est bien à son image ! Ici en vidéo la grotesque déclaration des deux lascars à bord du luxueux yacht d’aluminium (46 mètres, 352 tonnes de déplacement !). Cela ne frise pas le ridicule : c’est hautement ridicule; ces ronds de jambe de Guo devant Bannon taxé de « maître dans ce monde « !
(à droite ici c’est le fameux Badolato, du parti républicain de Sarasota, avec le texan Ted Cruz, tendance Tea Party, version plutôt évangéliste, qui, après avoir été insulté en débat par Trump a fini par se rallier à lui . Cruz avait décrit lors de leur campagne d’investiture de 2016 Trump comme étant « un narcissique à un niveau que l’on a jamais vu »… Il font de beaux faux-culs, aujourd’hui, l’un et l’autre !
(2) elle s’approprie surtout les recherches des autres, ou plutôt lit beaucoup la presse. Chez Magzter toujours, elle dit « j’ai travaillé en virologie, en immunologie et en développement de vaccins. Mon vaccin antigrippal universel est breveté » (???). « J’ai présenté des articles dans de grandes conférences mondiales » (lesquelles, on ne sait pas). « Avant de quitter l’université, j’avais lancé plusieurs projets importants dont un sur le Covid-19. Mon travail sur les hamsters dans Covid-19 a été certifié excellent par des scientifiques de toute la communauté« (pareil, on n’en aucune preuve). « Mon article de recherche sur les maladies infectieuses publié dans The Lancet a été cité plus de 300 fois en un mois seulement » (il est ici).
Ici c’est son texte sur le covid19 comme « bioweapon« . En réalité, les essais sur les hamsters ont été faits aux USA par l’université de Wisconsin-Madison et les résultats décrits en juin 2020. Le Lancet a retiré en juin une étude frauduleuse signée Sapan Desai, et deux autres auteurs sur le Covid19; De façon amusante on remarque que Raoult n’avait pas crié à la fraude, mais émis des réserves, seulement !
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