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C’est à Chypre que se situe la clé du problème de Trump

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« Pas de collusion » a répété ce week-end, comme méthode Coué, le fanfaron devenu président de la première puissance mondiale, devenu aussi ridicule en un an de pouvoir suprême que le roi des garçons coiffeurs coréens, son double grotesque.  Et pourtant…  plus on plonge dans le dossier russe (la casserole qui finira par faire tomber Donald Trump pour haute trahison) et plus l’étau se resserre, notamment autour des petits arrangements passés ça et là avec des russes avant, pendant et après son élection.  Tous des oligarques ou des milliardaires, et qui ont aussi tous un lien avec une banque chypriote.  Car c’est à Chypre, là où le fieffé Viktor Bout avait planqué une partie de l’argent de ses trafics divers, notamment d’armes mais aussi de diamants et de drogue, que se situe le nœud du problème des relations entre Trump et les Russes. Et c’est là aussi qu’est arrivé lui aussi le procureur Mueller, dans la même quête… à la destitution présidentielle qui n’est déjà plus un mirage, aujourd’hui.

L’entourage proche de Trump est en cause dans sa déchéance annoncée, on est en train de s’en apercevoir.  Michael Flynn a été viré sans ménagement après que l’étau se soit resserré sur lui, ce que cet imbécile de Trump vient lui-même d’avouer, et après lui, les regards se tournent aujourd’hui vers son gendre, qui depuis plusieurs semaines a été remis dans un placard ressemblant de plus en plus à un purgatoire.  L’enfer est proche, pour toute l’équipe Trump.  C’est lui, très certainement, que visent les aveux de Flynn, citant un personnage très « proche du président » comme donneur d’ordre des contacts à entretenir avec les russes.  Mais il y en a d’autres, dont un certain Wilbur L. Ross, un milliardaire recruté par Donald Trump pour devenir le Secrétaire au Commerce des USA, un poste-clé chez Trump qui ne jure que par les billets entassés et ignore toute éthique pour les accumuler.  Ross, le Bernard Tapie américain, qui a fait fortune en rachetant des entreprises en difficulté pour les revendre avec bénéfices, ce vautour de la finance, est un des éléments-clé du dispositif mis en place par Trump.  Et c’est aujourd’hui lui aussi qui l’entraînera demain dans la chute, comme je vais vous l’expliquer.

En dehors du fait qu’il vient d’être cité dans les Paradise Papers (lui aussi !) Wilbur Ross, l’un des « loups de Wall Street (qui) rôdent autour de Donald Trump » comme l’avait taxé Le Monde en novembre 2016 a aussi été mêlé à un crash bancaire bien particulier, voici trois ans.  Celui de la « Bank of Cyprus », dans laquelle il était arrivé comme investisseur en juillet 2014, pour se retrouver aussitôt confronté à … six russes la dirigeant alors.  Et pas des moindres, autour de la personne notamment de Vladimir Strzhalkovsky, ex-collègue du KGB de Vladimir Poutine, et exclu de la sphère poutinienne au principe que le roi-soleil n’aime que des courtisans veules et disciplinés, ce que n’avait pas été Strzhalkovsky vis à vis du maître du Kremlin. En 2012, le même Strzhalkovsky s’était pourtant vu offrir un immense parachute doré par le conglomérat minier de Norilsk Nickel pour quitter promptement la firme et … rapatrier sa fortune dans des paradis fiscaux, dont  celui de Chypre.  Une affaire bien tordue, venue d’une dispute entre Oleg Deripaska et Vladimir Potanine, dans laquelle le multimillionnaire Roman Abramovich, bien en vue de Poutine (le propriétaire du club de foot de Chelsea) avait joué les monsieur bons offices.  En 2009, le même Oleg Deripaska roi de l’aluminium, avec Rusal, était encore l’homme le plus riche de Russie, avec son groupe Basic Element, avant que la chute mondiale des matières premières ne le plombe définitivement.  Oleg Deripaska, qui était devenu proche du pouvoir du Kremlin le jour où il avait épousé Paulina Ioumacheva, la fille de Valentin Ioumachev, ancien chef de l’administration de Boris Eltsine, s’était aussi empêtré dans le chantier des Jeux olympiques de Sotchi, où tous les amis de Poutine avaient accourus pour faire leur beurre.  Deripaska ayant un associé, Mikhaïl Tchernoï, parti depuis se réfugier en Israël, qui lui réclame pas moins de 4 milliards de dollars prêtés en 2011 et jamais remboursés.  En France, c’est BNP Paribas qui se mord les doigts d’avoir été un des ses prêteurs.  Poutine lui avait tranché depuis longtemps en poussant à leur place  plutôt Vladimir Potanine, dans le conflit l’opposant à Deripaska.  C’esr un ancien vice-Premier Ministre mais aussi un ancien président de la banque privée russe « Compagnie internationale financière », et d’une autre banque (« Onexim »), et également le président du Conseil du parrainage du Musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.  Propriétaire du yacht 75 mètres de long valant 220 millions d’euros, baptisé « Anastasia », il s’était associé à  Mikhaïl Prokhorov celui qui a fait l‘objet d’une plainte à Courchevel en janvier 2007  pour organisation d’un réseau présumé de prostitution.  En 2013, son épouse, ancienne championne de jet-ski, lui réclamait 7 milliards de dollars pour leur divorce… et avouait en interview ne pas être surprise par les Panama Papers révélant au passage les liens de Poutine avec le sulfureux violoncelliste Sergei Roldouguine. L’homme qui avait réussi à dissimuler pas moins de 2 milliards de dollars dans 7 sociétés bidons offshores!  L’argent provenant de la Rossiya Bank, dont le principal actionnaire, Iouri Kovaltchouk, le roi des médias russes, est  aussi, comme par hasard, un proche de Vladimir Poutine ! « Seulement 1 168e fortune mondiale, il est considéré comme « le banquier personnel des hauts responsables en Russie ». Vieil ami de Poutine, il est membre comme lui d’une coopérative, Ozero, qui gère un ensemble de datchas dans la région de Saint-Pétersbourg, où cohabitent plusieurs milliardaires locaux » précise les Echos.  Sans oublier dans le lot celle de la championne olympique de gymnastique en 2004 Alina Kabaeva, pour qui Poutine a les yeux doux… il est vrai.

En 2014 encore, la Banque de Chypre était donc aux mains d’ex-oligarques russes qui avaient comme particularité d’être plutôt des opposants à Vladimir Poutine et qui avaient investi le lieu pour y dissimuler leur fortune, pompée sur le dos du peuple russe pour la plupart.  Or qu’avait donc constaté en mars dernier le New-York Times ?  Qu’au moment où les liens entre les conseillers proches de Trump étaient soupçonnés de liens avec ceux de Poutine, on présentait alors à Washington, non sans jubiler, un bon exemple de l’inverse :  Wilbur Ross, à qui l’on attribuait le fait d’avoir fait le ménage dans la fameuse banque de Chypre, en virant tous les russes qui étaient à sa tête, selon le NYT !!!  « Il n’a pas été un complice des Russes mais le contraire », a déclaré Loizos Hadjicostis, président de l’Union des employés de banque de Chypre, dans une interview ». « Ross est venu bloquer les Russes, pas pour les aider », a-t-il ajouté.  « La théorie selon laquelle Ross est un cheval de Troie russe n’a aucun sens pour moi. »  Tous les russes ?  Pas si sûr que ça… car la façon de présenter les choses avait été pour le moins… biaisée.  Il en restait quelques uns, qui possédaient un profil commun désormais : celui d’être tous des alliés de Vladimir !!!

Car, toujours selon le NYT, certains russes sont restés : et pas n’importe lesquels . « Viktor Vekselberg, un homme d’affaires milliardaire qui a racheté des actions en 2014, à peu près au même moment que M. Ross, est le seul Russe à jouer un rôle de premier plan dans la banque.  Comme tous les hommes d’affaires fortunés qui travaillent encore en Russie, M. Vekselberg a entretenu de bonnes relations avec le Kremlin mais, contrairement à M. Strzhalkovsky et aux Russes évincés de la banque, il a depuis longtemps fait des affaires réelles.  Une société contrôlée par M. Vekselberg est maintenant le plus grand actionnaire de la Banque de Chypre et a un représentant au conseil, Maksim Goldman, un avocat russe formé aux États-Unis ».  Goldman étant aussi à la tête de… Rusal, le conglomérat minier d’Oleg Deripaska !!!  Vekselberg, voilà un russe non pas blanc mais particulièrement bien blanchi :  il pèse en effet 15 milliards de fortune personnelle !  Et c’est surtout… un proche de Vladimir Poutine, celui-là  (à droite en photo il est en train de deviser à ses côtés) !!!  Un homme charmant, pour sûr : il n’a rien trouvé de mieux que d’aller installer ses pénates dans une grande demeure, appelée « la villa Feltrinelli » !!!

Ça ne vous dit peut-être rien comme bâtiment.  Mais pour les historiens, c’est un immeuble qui rappelle quelque chose.  Tout un symbole en effet.  Elle a été construite en 1892 par Feltrinelli, d’où son nom, et elle est située dans le nord-est de la de ville Gargnano, à mi-chemin entre Salò et Riva del Garda.  Ornée de marbre rose et entourée d’un parc de trois hectares de magnolias, elle surplombe le lac de Garde.  Le bâtiment principal court sur sur trois étages, il accueille  seize chambres, huit salles de bains, trois salons, deux studios, une salle de billard et une immense salle à manger.  Dans la propriété il y a aussi deux autres bâtiments de deux cent cinquante mètres carrés, plus un drôle de bunker anti-aérien, ainsi que les vestiges d’une  tour qui avait été démolie afin de la rendre invisible aux bombardiers, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale.  Car, vous l’avez sans doute deviné, c’est là qu’était venu s’installer… Benito Mussolini, qui adorait nager dans le lac de Garde (ici à droite) !  Pour y diriger sa fameuse « Repubblica Sociale Italiana », étroitement surveillé par un détachement de 30 SS de la garde personnelle d’Hitler… Libéré par ce même Hitler après une opération commando de l’ineffable mercenaire Otto Skorzeny, le 12 septembre 1943, extrait de sa prison du Campo Imperatore, dans les Abruzzes, Mussolini y était en effet revenu pour y vivre  entouré de secrétaires et de profiteurs, comme dans une sorte de prison dorée.  Les américains y étaient arrivés en 30 avril 1945 en « ducks », ces fameux camions amphibies que l’on avait vu débarquer aussi en Normandie.  La villa, qui était vendue avec comme argument « d’y pouvoir dormir dans le lit de Mussoloni » avait été achetée 7 milliards de lires italiennes… (3,6 millions d’euros).

Selon le NYT, toujours, le gouvernement chypriote, en essayant de soutenir les banques défaillantes, dont la Banque de Chypre et la Laiki Bank, également connue sous le nom de « Cyprus Popular Bank », avait tout simplement saisi les dépôts des riches russes qui avaient en échange été remboursés en monnaie de singe, à savoir… des actions de la Banque de Chypre !!!  On ne sait quelles sommes ont été saisies, ni exactement ce qu’elles sont devenues.  On notera simplement que ce sont les opposants à Vladimir qui ont été le plus impactés.  Les anti-Poutine chassés du conseil d’administration de la Banque de Chypre, il restait d’autres russes… partisans, ceux-là, du maître de Kremlin… C’est donc sans surprise que l’on trouvait également Dmitri Rybolovlev au conseil d’administration, l’actuel détenteur de l’AS Monaco (ici à droite avec le Prince et là avec à ses côtés… son avocate), un autre milliardaire russe dont les liens avec le petit monde de Trump sont pour le moins flagrants comme on a pu facilement s’en apercevoir ces derniers mois, avant comme après l’élection de Donald Trump.

Personne n’avait compris à l’époque pourquoi un gars comme Ross avait investi dans cette sorte de Titanic bancaire chypriote qui venait juste de sombrer.  Joe Biden, qui avait visité Chypre avant l’élection de Trump, avait refusé de participer à son relèvement, au nom de la non ingérence dans le privé.  Ross, lui avait essuyé d’un revers de main les critiques en affirmant que le cours de l’action bancaire était « tellement au plus bas que ça ne pouvait que se relever », et que c’était donc un bon investissement.  Il avait en effet pu compter rapidement sur la vente d’actifs en Russie ou en Serbie mais aussi et surtout de 12 milliards de dollars en prêts d’urgence accordés… par la Banque centrale européenne !!!  En réalité , il n’y avait pas perdu grand chose, aidé par l’Europe bernée dans l’affaire et surtout avait mis en place tout un réseau d’investisseurs pro-Poutine à la place des opposants précédents, découlant ainsi le tapis pour le rapprochement annoncé par son candidat à l’élection américaine !!!  Du grand art !!!

L’autre cas de millionnaire écarté par la justice Chypriote, celui d’Ashot Yegiazaryan (ici à gauche) est tout aussi passionnant : ancien directeur de la Moscow National Bank (MNB) et d’Unikombank, détenteur en 1995 des fonds des ministères de la Défense de la Fédération de Russie, de la Compagnie d’Etat d’Exportation des Armes et de l’Agence Spatiale russe, l’homme avait déjà été mêlé en 1999 à la disparition de 130 millions de dollars dans des contrats de Défense; mais il n’en était sorti sans condamnation.  Mais ce n’est qu’en 2010 qu’il a commencé à sentir le vent du boulet contre lui avec une plainte déposé à … Chypre par un groupe de financiers ayant à leur tête Suleyman Kerimov (ici à droite), qui est aussi devenu sénateur, à propos des actions détenues par Ashot Yegiazaryan dans le le projet de rénovation de l’Hôtel Moskva (réouvert en 2014 seulement, géré par des Canadiens !).  Puis la Douma a commencé à lui retirer son immunité parlementaire et à saisir ses biens et ses propriétés, au point de l’obliger à fuir… aux USA.  Suleyman Kerimov est le millionnaire russe aujourd’hui sous contrôle judiciaire pour achat illégal de terrains et de villas autour de la principale, construite sur la côte d’Azur.  Une arrestation qui a fait violemment réagir Poutine, dont c’est un proche, lui aussi… Ashot Yegiazaryan étant devenu à fortiori un énième opposant !!!

Voici donc intégré dans la Banque de Chypre, Dmitri Rybolovlev.  Ross actionnaire à 18 %, et Rybolovlev à 9,7 %.  Or ce dernier, pour le moins, est une personne entretenant une relation fort spéciale avec Donald Trump.  On rappelle ici que ce médecin spécialisé en cardiologie, devenu industriel (on le surnomme depuis « le roi de l’engrais » avec sa société Uralkali) avait été mêlé en 1996 au meurtre  de l’un de ses directeurs d’usine (Eugenia Panteleimon, directeur général de l’AO Neftekhimik Perm), accusation qui avait été blanchie après 11 mois de détention, est aussi en France le propriétaire de l’AS Monaco;  et qu’il a aussi été récemment dans la tourmente d‘une tortueuse affaire d’achats de tableaux de maitres ayant remontée jusqu’aux plus hautes instances policière de Monaco.  En 2006, ce cynique avait fait personnellement fort peu de cas de l’effondrement de sa mine de potasse d’Uralkali à Berezniki, Rybolovlev. n’ayant pas rebouché totalement au fur et à mesure ses souterrains d’extraction.  Toute une région avait été dévastée (les photos ci-contre sont impressionnantes).  Or ce milliardaire entretient une drôle de relation avec Donald Trump.  On s’en est brusquement aperçu avec une étrange affaire.  Celle du manoir de Floride de Donald Trump, un cas d’école à lui tout seul.  A l’origine il y a une immense villa, sur un terrain appelé appelé Blythedunes au départ, propriété d‘Abraham « Abe » Gosman (décédé en 2013), magnat du monde médical (avec Mediplex), appelée pompeusement par lui  » Maison de l’Amitié », (« House of Friendship »).  Gossman l’avait acheté 12 millions de dollars en 1988 et s’était efforcé de terminer le manoir à « l’européenne », c’est à dire vaguement imité de Versailles, commencé par le propriétaire précédent, le magnat de la vente au détail Les Wexner.  Gossman déclaré en faillite en 2004, ce bien immobilier est racheté 41, 35 millions de dollars par Donald Trump qui croit alors avoir réalisé une bonne affaire de…. vautour.  En fait, tout le bâtiment a été mal construit (en 1985), et c’est plutôt d’être rasé qu’il convenait de faire :  le béton qui a servi à la construire est poreux et il s’effrite.  Il n’empêche, deux ans plus tard, Trump le met en vente pour 125 millions, selon lui « entièrement rénové« .  Un journaliste, Jose Lambiet, de Gossip Extra  qui avait eu la chance de visiter le désastre architectural, affirmera que Trump en fait de rénovation, avait fait apposer de simples couches de peinture pour masquer les craquelures, et que les baignoires présentées comme « dorées à l’or fin » n’étaient que grossièrement recouvertes de peinture couleur or (1).  Bref c’était moche, très moche :  « je suis allé dans la maison avant » (la vente), a déclaré Lambiet.  « Comme cela – on nous avait raconté que les baignoires étaient en or, j’ai griffé un robinet avec mes ongles et c’était juste de la peinture couverte d’or. » Lambiet a mis la Maison de l’Amitié dans une classe à part. « C’était juste horrible, vraiment trop voyant », at-il dit. « Rien ne s’assemblait – c’était une sorte de chaos à l’intérieur. Un vrai four à bois pour les pizzas.  Cela ressemblait à une vieille pizzeria italienne.  Qui peut faire ça dans sa maison? … Je pensais qu’il ne vendrait jamais ça.  Et en effet, car la maison est restée sur le marché pendant quelques années.  Et puis le Russe est arrivé »… A noter que le même « russe » avait prévu de  construire à Coligny, près de Genève, pour toute sa famille, une réplique du Petit Trianon de Versailles, pas moins !  On peut ajouter aussi que Trump, dans le domaine de l’art, se contente de copies : dans son appartement de la Trump Tower doré de partout (c’est une obsession chez lui !), figure en bonne place un tableau de Renoir, « La Loge ».  Or c’est une copie, puisque l’original, acheté en 1925, est toujours accroché en Angleterre, dans la collection de la Courtauld Gallery de Londres.  Pas sûr qu’il le sache… on lui a peut-être fourgué une croûte pour des milliers de dollars, qui sait.  On relèvera surtout le goût désastreux pour le cadre, à comparer avec la sobriété de l’original…

Le « russe » c’est… justement Dmitri Rybolovlev, qui va payer 95 millions de dollars, en 2008, pour racheter le manoir décrépit, et entièrement à refaire.  Plus du double de ce qu’avait payé Trump !!!  Et sans qu’ils ne se rencontrent !  Via des « intermédiaires » non cités !!!  Pour quelle raison, on ne le saura sans doute jamais : lassé de ne pas la voir partir, Trump avait annoncé 75 millions comme prix de vente final !!!  Est-ce que Rybolovlev avait agi sur un coup de tête sans se renseigner sur l’état déplorable du bâtiment ?  Lui, tellement riche qu’il n’était pas à plusieurs dizaines de millions près ?  On pourrait le croire de prime abord. Rybolovlev, a en effet ensuite acheté pour sa fille de 24 ans, Ekaterina l’île de Skorpios, un terrain de 74 acres rendu célèbre par Aristote Onassis et Jackie Kennedy, achetée 150 millions de dollars (voire plus).  Mais aussi un appartement de 88 millions de dollars donnant sur Central Park West, et une maison de 20 millions de dollars à Hawaii, rachetée à l’acteur Will Smith, plus une résidence de 135 millions de dollars dans la station suisse de Gstaad (celle où résidait un temps Johnny Hallyday.).  Non, on songe plutôt à un… accord… Celui sur la gestion de la Banque de Chypre, bien entendu, car durant la campagne électorale de Donald Trump, de bien étranges déplacements des jets privés ont été observés: ceux des deux gros porteurs que possèdent Donald Trump et Dmitri Rybolovlev, justement !  Depuis, le (coûteux) divorce de Rybolovlev est passé par là et la maison, qui devait être effectivement abattue, après avoir déjà perdu ses avancées vers la mer (en raison du réchauffement climatique ?)  a été… revendue pour 34,34 millions de dollars au « 515 North County Road Trust »  (c’est le nom dérivé de l’adresse de la villa !) représentés par Maura Ziska (ici à droite) de Kochman & Ziska, un « trustee » qui dissimule un acheteur inconnu.  Le terrain devant être divisé en trois parcelles adjacentes, et la villa… détruite.

Quant à la fortune de Rybolovlev; elle se porte bien, cependant : figurez-vous aussi qu’en 2013 , mais on semble l’avoir déjà oublié, il avait acheté à Londres un tableau fort discuté (il a tellement été mal restauré qu’on doute de ses origines !), lui même acheté 45 livres britanniques seulement en 1958. Lui avait payé plus de 100 millions de dollars, ce qui avait été considéré comme une folie à l’époque (je le pense toujours, car pour moi, ce tableau est un faux manifeste !).  Rybolovlev aurait exactement payé 127,5 millions de dollars auprès du marchand d’art suisse Yves Bouvier (ici à gauche, qui l’aurait acheté 80 millions de dollars, paraît-il)… Bouvier ayant été « serré » récemment par la police monégasque… grâce à l’entregent de Rybolovlev auprès des policiers du rocher; biens aidés par Tetiania Bersheda, l’avocate du magnat russe !!!  A part aussi que la même croûte, attribuée depuis à… Léonard de Vinci, vient d’être adjugée…450,3 millions de dollars (381 millions d’euros, très certainement payés par un Quattari…mal conseillé !).  Des tableaux, tous enregistrés comme vendus à « Accent Delight International » et non à Rybolovlev en personne, propriété de « The Domus Trust », un trust… chypriote, vous l’auriez aussi deviné (2) ! Lors de son interrogatoire, le juge chargé de l’affaire a révélé une bien étrange « évasion » d’un demi-million de dollars : « le magistrat met ensuite sous le nez du milliardaire russe un contrat datant du 11 février 2015 passé avec le consultant d’une autre société : il est prévu une rémunération de 2,5 % de la valeur des transactions réalisées, plus une rémunération de 500 000 dollars et la prise en charge de tous les frais ».  Des billets partis dans quelles poches, et dans quelle banque surtout ???  Lors du divorce, la femme du magnat russe, « lassée de ses escapades avec de jeunes mannequins » avait lâché une piste intéressante en effet, l’accusant pour ne pas lui refiler le pactole de « réduire sa surface financière et d’organiser son insolvabilité », en planquant son argent dans deux trusts basés à Chypre » !!!  Voilà qui, pour sûr, n’aurait pas dû échapper à… Wilbur Ross !!!

On a une petite idée finalement de pourquoi un milliardaire russe avait accepté de payer plus qu’il ne fallait pour une demeure qui n’en valait pas la peine.  A la même date en effet, en 2008 donc, Donald Trump s’affairait à se défaire des 40 millions de dollars de garanties personnelles qu’il avait acceptées sur un prêt de 640 millions de dollars pour construire la Trump International Hotel & Tower au centre-ville de Chicago (ici à gauche).  La crise de Lehman Brothers l’avait en effet laissé sur la paille devant les banques prêteuses, au point qu’il leur avait demandé des dommages-intérêts de près de 3 milliards de dollars.  Et à la tête des banques qui demandaient à Trump de fournir ces fameux 40 millions figurait la Deutsche Bank, l’une des principales responsables du crack boursier, on le sait.  En obtenant par la bande et rapidement les 40 millions inattendus, Trump pouvait se remettre à flot.  Et éviter surtout la banqueroute qui l’attendait.  Bien entendu, il y avait eu une compensation à fournir, mais laquelle ?  Celle de rembourser Rybolovlev d’une autre manière, ou de lui promettre de lui faire gagner beaucoup d’argent très bientôt ???  Ou de retrouver ses millions évaporés à Chypre ?  Des discussions étaient nécessaires, on suppose…

Des discussions portant aussi sur le recyclage aux USA d’anciens dirigeants du conglomérat de fertilisants de Rybolovlev, qui sait… A Alevo, près de Charlotte, Rybolovlev avait en effet annoncé vouloir créer Alevo USA Inc, installée à Boca Raton au départ, et Alevo Manufacturing Inc, ayant toutes deux comme adresses fictives le Delaware et en fait toutes deux basées réellement en Suisse.  Le but annoncé était de créer des sociétés fabriquant des batteries de haute technologie au lithium-ion présentées en containers sous le nom de « GridBanks » .  Or les deux avaient vite été déclarées en faillite, en août 2017, juste après avoir annoncé un contrat au nom d’une firme anglaise, Xago Africa, pour le Kenya.  La firme anglaise, qui se comparait à Tesla dans ses propres pubs, se révélera inexistante… tout était bidon, en fait chez elle !!!  le site McClatchy découvrira que le magnat russe y avait surtout recyclé des anciens dirigeants éclaboussés par des affaires : le patron d’Alevo s’appelait en effet Vladislav Baumgertner (remplacé par Peter Heintzelman), c’était un ancien manager d’Uralkali et il avait été mêlé à un scandale en Biélorussie.  Le second directeur étant Mikhail Sazonov, que l’on retrouvait comme par hasard à la tête de Xitrans Finance Ltd., un holding spécialement créé par Rybolovlev pour négocier ses tableaux de maîtres !  Le troisième larron débarqué sur place étant Oleg Petrov, étroitement lié, lui, à Alrosa, la société diamantaire russe, qui avait lui négocié des mines avec Robert Mugabe  !!!

L’effervescence entre Wilbur Ross, son protégé Rybolovlev et Donald Trump, on a pu s’en apercevoir avant et pendant l’élection américaine, en notant tout simplement les trajets respectifs des deux jets privés de ces derniers.  Bien reconnaissables, par leur taille ou leur décoration voyante, ces deux avions établissent en effet toute une série de rencontres fort discrètes durant toute une période précise.  On est alors 5 jours avant l’élection, et sur le petit terrain de Charlotte, les curieux voient se poser un énorme jet privé, celui du russe (un Airbus A319-133X (CJ) immatriculé M-KATE (ci-contre à droite), à savoir le prénom de la mère de Rybolovlev) puis 90 minutes plus tard celui de Trump, tout aussi visible sinon plus : il porte en grand son nom dessus.  L’avion du magnat russe est enregistré chez Sophar Property Limited, une société des Iles Vierges (il possède un autre Airbus, au nom de l’une de ses deux filles, Ekaterina).  Le 10 février 2017, nouveau voyage du M-Kate en parant de Suisse, direction Miami.  Le même jour, Trump y rencontrait  Steven Schwartzman à Palm Beach, l’avion de Rybolovlev repartant en Suisse le 12 février.  De simples coïcidences, diront-ils en chœur… un bloggeur curieux et bien organisé remarquera qu’un autre personnage avait croisé régulièrement la route de Rybolovlev :  Michael Cohen, l’avocat conseil de Trump, voyageant à bord des différents Gulfstream de Beauty Central LLC (à savoir les N555LR, N999LR, N33LR et N789LR).  Le résultat, téléchargeable ici, est… plus que saisissant.  Le plus étonnant étant le vol de Concord à Charlotte, par l’Airbus de Rybolovlev…  un vol d’un tel biréacteur pour rejoindre deux points éloignés de … 19,45 miles (31 km !!!) !!!  Pourquoi donc un vol aussi coûteux sur une distance à peine digne de marathonien, on reste coi en regardant le trajet sur un logiciel spécialisé :

Notre curieux a trouvé aussi une autre possible rencontre, impliquant un autre oligarque servant accessoirement d’envoyé de Poutine.  Le 18 mars 2016, le gendre écarté depuis, Jared Kushner, avait atterri à Aspen, pour aller y skier, le même jour qu’Abramovitch qui possède il est vrai une habitation sur place.  Mais auparavant le 18, son jet avait volé des Lesser Antilles, le même jour ou deux Gulfstream de Beauty Central LLC, chers à  Michael Cohen, avaient fait de même en décollant de Palm Beach, en Floride, où Donald Trump passe ses week-ends à Mar-a-Lago, pour se poser respectivement à St. Martin et à  Anguilla.  Roman Abramovitch (lui aussi divorcé depuis août 2017), on le sait, est un proche de Vladimir Poutine. Proche au point de lui avoir offert un yacht de 57 mètres… l’Olympia,  ce que Poutine a toujours nié, bien sûr (en se laissant néanmoins photographier à bord, comme ici à gauche).

Et ce n’est pas fini. Lors du déballage tout récent des Paradise Papers, on retrouve l’ami Wilbur et ses amis russes préférés. Avec un autre jet privé, enregistré au nom du Trustee de la célèbre Bank of Utah, qui en possède des centaines, on le sait (elle en aurait 1390 selon le NYT). L’appareil, immatriculé N-650GL est géré par Appleby, basé dans les Bermudes à la demande d’Ernst & Young !  L’avion immatriculé aux USA y circule donc comme il veut.  Selon un montage fort complexe : l’avion, enregistré au Panama, chez Golden Star Aviation, société inscrite dans l’île de Man est en fait loué par cette firme à SWGI Growth Fund qui est inscrite, elle, dans les îles Caïman, mais qui affiche comme adresse réelle… Chypre, bien sûr !!!  Vous l’auriez deviné !!  Or les deux sociétés ont le même propriétaire. C’est en fait l’avion de Leonid Mikhelson, qui, associé à Gennady Timchenko, est à la tête de la société gazière SIBUR et de la société de transports maritimes Navigator Holdings.  Mikhelson possède aussi un yacht géant de 85 mètres de long appelé Pacific, valant 150 millions de dollars.  En 2014 c’est le propre gendre de Poutine, Kirill Shamalov qui a remplacé Timchenko : c’est dire la proximité avec le Kremlin !  Or au même moment, Wilbur Ross est toujours membre du conseil d’administration de Navigator Holdings !!!  Navigator Holdings, une société qui possède entre autres comme client PDVSA (Petroleos de Venezuela SA, actuellement mêlé à un scandale de détournements de fonds faramineux, au point que Maduro en personne a dû sévir -a sa façon-… pour colmater les brèches).  Et là, il faut avouer que ça devient encore plus évident… cette, euh, « collusion » que ne veut pas voir Donald Trump !!!  Va-t-il encore longtemps faire l’autruche ?  Quand va-t-il se résoudre à sortir la tête du sable ?  Quand donc va-t-il cesser, tout simplement, de mentir et de ne pas vouloir affronter la réalité ?  Sa triste réalité d’incapable notoire ?  Cet homme est à enfermer, tout simplement, judiciairement comme psychiatriquement !

 

(1) « Après la rénovation de Trump, la publicité pour la maison vantait les luminaires en or 24 carats dans les salles de bain, les plafonds de 20 pieds avec puits de lumière et la véranda en forme de demi-lune. Le revêtement de sol a été décrit comme étant de l’onyx blond et brun et de granit noir et vert. » Ajoutons qu’il n’a pas trop de chance avec ces villas, Trump ; celle de Saint-Martin (ici à droite); l’ex « Chateau des Palmiers » acquis en 2013 pour 19.7 millions de dollars a été dévastée par l’ouragan Irma et elle est désormais… invendable (avant le passage de l’ouragan il avait déjà dû diviser son prix par deux pour tenter de la placer sur le marché !).

(2)  Rybolovlev possède aurai parmi bien d’autres « Paysage avec un olivier », de Van Gogh, acheté 17 millions de dollars en 2003, un tableau proposé par Tania Rappo, avec qui il est en froid désormais.  Bouvier, dont elle était l’intermédiaire, a semble-t-il exagéré quelque peu ses tarifs de revente : le 7 octobre 2010 il a ainsi acheté le « Joueur de flûte et femme nue de Picasso », pour 3,5 millions d’euros, et l’a revendu le même jour 25 millions d’euros à Rybolovlev… Selon Rappo, si le russe a investi frénétiquement dans autant de tableaux (il y en aurait pour 2 milliards dans un entrepôt sécurisé suisse spécialisé !) c’était pour ne pas avoir à payer son coûteux divorce… calculé sur sa fortune bancaire visible…


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